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Le culte antoiniste - reconnaissance (La Dernière Heure, 8 juillet 1925)(Belgicapress)

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Le culte antoiniste - reconnaissance (La Dernière Heure, 8 juillet 1925)(Belgicapress)

Le culte antoiniste

    On annonce que les « Antoinistes » vont renouveler la demande en reconnaissances de leur culte qu'ils ont adressée au Parlement il y a quelques années.
    Cette demande portait un nombre incalculable de signatures. Des personnes appartenant à tous les rangs de la société avaient appuyé cette requête qui fut, à cette époque, renvoyée au département de la Justice.
    Plusieurs députés, tant libéraux que socialistes auxquels nous avons demandé ce qu'ils pensaient de la reconnaissance officielle du culte antoiniste, au même titre que les différents cultes existant en Belgique, nous ont déclaré qu'ils étaient prêts à l'appuyer. Mais, nous ont-ils ajouté, il va de soi que l'initiative doit émaner directement des intéressés.
    On sait que le culte antoiniste s'est très sérieusement développé depuis quelque temps. Il compte des temples non seulement en Belgique, mais encore à l'étranger. J.

La Dernière Heure, 8 juillet 1925 (source : Belgicapress)

 

    Un article similaire est publié par La Wallonie le 9 septembre 1925 (source : Belgicapress) :

Le culte antoiniste - reconnaissance (La Dernière Heure, 8 juillet 1925)(Belgicapress)

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Culte antoiniste - reconnaissance (La Meuse, 5 mai 1920)(Belgicapress)

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Culte antoiniste - reconnaissance (La Meuse, 5 mai 1920)(Belgicapress)

 LE CULTE ANTOINISTE

    Quelques objets sont ajournés.
    A propos de l'un d'eux, qui concerne un vœu à émettre pour la reconnaissance du culte Antoiniste, M. Goblet demande qu'on ne porte plus à l'ordre du jour des questions sur lesquelles les Commissions n'ont pas délibéré.
    M. Falloise, échevin. Cette affaire figura à l'ordre du jour de la Commission de l'instruction publique, mais vu l'heure tardive, elle ne put être abordée.
    M. Bologne. Voilà longtemps qu'on nous a demandé de nous prononcer sur cette question. Nous pouvons en rire, mais il y a bien des gens que la chose intéresse. Je demande donc que le vœu à émettre en faveur de la reconnaissance du culte Antoiniste figure à l'ordre du jour d'une très prochaine séance de Commission.

La Meuse, 5 mai 1920 (source : Belgicapress)

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Culte antoiniste - reconnaissance (La Meuse, 16 février 1921)(Belgicapress)

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Culte antoiniste - reconnaissance (La Meuse, 16 février 1921)(Belgicapress)

CULTE ANTOINISTE

    Sur une demande de reconnaissance légale du culte antoiniste, le Conseil émet le vœu de voir l'Etat donner satisfaction aux affiliés de cette nouvelle religion.
    M. Troclet, chargé du rapport, donne à la délibération qu'il propose un sens de manifestation en faveur de la liberté des cultes et de conscience.
    M. Goblet déclare qu'il votera contre la proposition, cette intervention du Conseil communal de Liége étant un coup de sabre dans la l'eau, la Chambre étant saisie d'un projet dans le sens désiré par les pétitionnaires.

La Meuse, 16 février 1921 (source : Belgicapress)

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Eine neue Religion (Neue Zürcher Zeitung, 10 décembre 1910)(e-newspaperarchives.ch)

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Eine neue Religion (Neue Zürcher Zeitung, 10 décembre 1910)(e-newspaperarchives.ch)

Eine neue Religion.
(W. Orig.-Korr.) 

                                                                                                    Brüssel, 7. Dez.
    In Belgien wurde dieser Tage eine neue Religion gegründet und zwar unter den folgenden Umständen. In der Ortschaft Jemappes-sur-Meuse (Provinz Lüttich) ließ sich vor etlichen Jahren ein Heilkünstler nieder, welcher unter dem Namen Antoine le Guérisseur und auch unter dem Namen Antoine le Généreux bald weit und breit bekannt wurde. Woher er kam, wußte niemand, eben so wenig, wie er eigentlich mit seinem richtigen Namen hieß. Nur so viel wurde bald bekannt, daß er eine Menge von Wunderkuren vollzog und Leute heilte, die von den Aerzten aufgegeben wurden. Da der Wunderdoktor keinerlei ärztliches Diplom ausweisen konnte, schritt die belgische Behörde ein und die Gerichte bestraften den Mann mehrmals wegen unbefugter Ausübung der ärztlichen Kunst. Aber schwer konnten die Strafen niemals sein, weil Antoine für feine Heilkünste keinerlei Entlohnung beanspruchte, seine geheimnisvolle Kunst also aus reiner Menschenfreundlichkeit übte. Die Zahl seiner Anhänger wurde mit jedem Tage größer, und gegenwärtig hat sich die Verehrung für Antoine le Guérisseur zu einem regelrechten religiösen kurz ausgebildet. Der Heilkünstler wird, so unglaublich dies klingt, als neuer Heiland verehrt. Die Gläubigen errichteten ihm in Jemappes-sur-Meuse einen eigenen Tempel, welcher 100,000 Franken kostete, und seine Anhänger, etwa 200,000 an der Zahl, sagten sich kürzlich in aller Form vom Katholizismus los und begründeten eine „Antoninische Religionsgenossenschaft“. In einer mit nicht weniger als 160,000 Unterschriften versehenen Petition an das Brüsseler Parlament verlangten die „Antonisten“ soeben die förmliche Staatliche Anerkennung ihrer Religionsgenossenschaft, womit der Staat nach der belgischen Verfassung verpflichtet wäre, die Priester der neuen Religion zu besolden und zum Baue ihrer Gebetshäuser beizutragen. Seltsamerweise trägt die Petition auch Unterschriften gebildeter Leute, wie Lehrer und Notare, die zu den eifrigsten Anhängern des neuen Propheten zu gehören scheinen.
    Nach den Bestimmungen unserer Verfassung wird die klerikale Regierung der neuen Religionsgenossenschaft die Anerkennung kaum verweigern können, und sie wird dann nach dem Katholizismus die stärkste Konfession in Belgien darstellen, da wir in diesem Lande nur etwa 20,000 Israeliten und 15,000 Protestanten zählen. Bei dem Umstande, daß die 200,000 „Antonisten“ in demselben Bezirke wohnen, ist es keineswegs ausgeschlossen, daß unser Parlament schon anläßlich der nächsten Wahlen mit etlichen „Antoninischen“ Abgeordneten geziert wird.
    Die Ultramontanen sind natürlich außer sich vor Wut über diese unerwartete Konkurrenz, wobei sie nur vergessen, daß sie es sind, welche den Boden für den Aberglauben in Belgien durch die Errichtung und finanzielle Ausbeutung ihrer zahlreichen Wunderheilstätten geschaffen haben. Antoine le Guérisseur verlangt wenigstens nichts für seine Wunderkuren, und darin ist er den Wunderkapellen des heiligen Hubertus, des heiligen Remacle und der unzähligen Notredames immerhin überlegen.

Neue Zürcher Zeitung, 10. Dezember 1910 (source: e-newspaperarchives.ch)

 

Traduction :

Une nouvelle religion.

                                                                                                        Bruxelles, 7 déc.
    Une nouvelle religion a été fondée ces jours-ci en Belgique dans les circonstances suivantes. Dans la localité de Jemappes-sur-Meuse (province de Liège) s'est établi, il y a quelques années, un guérisseur qui, sous le nom d'Antoine le Guérisseur et aussi sous celui d'Antoine le Généreux, fut bientôt connu à des kilomètres à la ronde. Personne ne savait d'où il venait, pas plus qu'il ne connaissait son vrai nom. Tout ce que l'on sut bientôt, c'est qu'il pratiquait une multitude de cures miraculeuses et guérissait les personnes abandonnées par les médecins. Comme le thaumaturge ne pouvait présenter aucun diplôme médical, les autorités belges sont intervenues et les tribunaux ont sanctionné l'homme à plusieurs reprises pour exercice illégal de la médecine. Mais les peines n'ont jamais pu être lourdes, car Antoine ne réclamait aucune rémunération pour ses talents de guérisseur et pratiquait donc son art mystérieux par pure philanthropie. Le nombre de ses adeptes augmentait de jour en jour, et actuellement, la vénération d'Antoine le Guérisseur s'est transformée en un véritable culte religieux. Aussi incroyable que cela puisse paraître, l'artiste guérisseur est vénéré comme un nouveau sauveur. Les fidèles lui ont érigé un temple à Jemappes-sur-Meuse, qui a coûté 100 000 francs, et ses adeptes, au nombre de 200 000 environ, ont récemment renoncé formellement au catholicisme et fondé une "coopérative religieuse antoiniste". Dans une pétition adressée au Parlement de Bruxelles et munie de pas moins de 160 000 signatures, les "antoinistes" viennent de demander la reconnaissance formelle par l'Etat de leur association religieuse, ce qui obligerait l'Etat, selon la Constitution belge, à rémunérer les prêtres de la nouvelle religion et à contribuer à la construction de leurs maisons de prière. Curieusement, la pétition porte également les signatures de personnes instruites, comme des enseignants et des notaires, qui semblent être parmi les plus fervents partisans du nouveau prophète.
    Selon les dispositions de notre constitution, le gouvernement clérical ne pourra guère refuser la reconnaissance de la nouvelle association religieuse, qui constituera alors la confession la plus forte en Belgique après le catholicisme, puisque nous ne comptons dans ce pays qu'environ 20 000 israélites et 15 000 protestants. Etant donné que les 200 000 "antoinistes" habitent dans le même arrondissement, il n'est pas du tout exclu que notre parlement s'orne déjà de quelques députés "antoinistes" à l'occasion des prochaines élections.
    Les ultramontains sont évidemment furieux de cette concurrence inattendue, oubliant seulement que ce sont eux qui ont créé le terreau de la superstition en Belgique par la construction et l'exploitation financière de leurs nombreuses maisons de santé miraculeuses. Antoine le Guérisseur ne demande au moins rien pour ses cures miraculeuses, et en cela il est tout de même supérieur aux chapelles miraculeuses de Saint-Hubert, de Saint-Remacle et des innombrables Notre-Dames.

Neue Zürcher Zeitung, 10 décembre 1910 

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Le culte antoiniste - reconnaissance (Le Journal de Bruxelles, 15 octobre 1922)(Belgicapress)

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Le culte antoiniste - reconnaissance (Le Journal de  Bruxelles, 15 octobre 1922)(Belgicapress)Le Culte antoiniste

     Le « Moniteur » de vendredi publie les statuts de l'établissement d'utilité publique dénommé « culte antoiniste ».
    Il s'est constitué sous la forme d'association sans but lucratif.
    Antoine était un simple ouvrier métallurgiste wallon. Il s'en fut, il y a une trentaine d'années, travailler en Russie, où il se mit en rapports avec des guérisseurs qui détiennent une sorte de pouvoir de suggestion et dont la croyance s'exprime en de vagues enseignements de morale.
    Rentré en Belgique, Antoine, se mit à enseigner cette morale simpliste et à guérir la manière des ermites russes.
    Le temple de Jemmapes-sur-Meuse fut créé il y une quinzaine d'années. Les disciples d'Antoine adoptèrent une curieuse tenue (chapeau haut de forme et longue redingote noire).
    Le culte antoiniste compte actuellement une dizaine de temples en Belgique et en France.
    Ce culte n'est on somme qu'une excroissance. L'on a toujours remarqué que ces excroissances bénéficient de l'affaiblissement du sens vraiment religieux. Il n'y a guère, en Belgique de pays plus superstitieux que le paye de Charleroi. On ne veut pas du divin, là où il est et on le cherche là où il n'est pas !

Le Journal de Bruxelles, 15 octobre 1922 (source : Belgicapress)

 

    Quelques journaux belges se moquaient des Français faisant l’erreur de l’origine du Père Antoine, la situant à Jemmapes plutôt qu’à Jemeppe. On voit ici que les Bruxellois ne font pas mieux : aucune localité en Belgique ne s'appelle "Jemmapes-sur-Meuse"...

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Le culte antoiniste - reconnaissance (Le Journal de Bruxelles, 15 octobre 1922)(Belgicapress)

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Le culte antoiniste - reconnaissance (Le Journal de  Bruxelles, 15 octobre 1922)(Belgicapress)Le Culte antoiniste

     Le « Moniteur » de vendredi publie les statuts de l'établissement d'utilité publique dénommé « culte antoiniste ».
    Il s'est constitué sous la forme d'association sans but lucratif.
    Antoine était un simple ouvrier métallurgiste wallon. Il s'en fut, il y a une trentaine d'années, travailler en Russie, où il se mit en rapports avec des guérisseurs qui détiennent une sorte de pouvoir de suggestion et dont la croyance s'exprime en de vagues enseignements de morale.
    Rentré en Belgique, Antoine, se mit à enseigner cette morale simpliste et à guérir la manière des ermites russes.
    Le temple de Jemmapes-sur-Meuse fut créé il y une quinzaine d'années. Les disciples d'Antoine adoptèrent une curieuse tenue (chapeau haut de forme et longue redingote noire).
    Le culte antoiniste compte actuellement une dizaine de temples en Belgique et en France.
    Ce culte n'est on somme qu'une excroissance. L'on a toujours remarqué que ces excroissances bénéficient de l'affaiblissement du sens vraiment religieux. Il n'y a guère, en Belgique de pays plus superstitieux que le paye de Charleroi. On ne veut pas du divin, là où il est et on le cherche là où il n'est pas !

Le Journal de Bruxelles, 15 octobre 1922 (source : Belgicapress)

 

    Quelques journaux belges se moquaient des Français faisant l’erreur de l’origine du Père Antoine, la situant à Jemmapes plutôt qu’à Jemeppe. On voit ici que les Bruxellois ne font pas mieux : aucune localité en Belgique ne s'appelle "Jemmapes-sur-Meuse"...

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Une proposition de FF. Goblet et Magnette (L'Ami de l'Ordre, 14 mai 1914)(Belgicapress)

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Une proposition de FF. Goblet et Magnette (L'Ami de l'Ordre, 14 mai 1914)(Belgicapress)Une proposition
de FF.
. Goblet et Magnette

    Nous trouvons, dans un journal anticatholique, la note suivante :

    MM. le comte Goblet d'Alviella et Magnette préparent une proposition de loi ayant pour but d'accorder la reconnaissance de leur culte aux antoinistes.
    Les auteurs de la proposition estiment que ce culte remplit les conditions nécessaires ad hoc. Il compte plus de 150,000 adeptes tant en Belgique qu'en France et en Hollande. Au surplus, ce que les antoinistes réclament, c'est, non une subvention, mais la reconnaissance en ce qui concerne uniquement le droit de propriété de leur temple.

    Personne n'ignore que MM. le comte Goblet d'Alviella et Magnette sont des sectaires de premier ordre, et qu'ils sont fiers de se mettre au rang des chefs de la libre-pensée.
    Hélas ! ces deux libres-penseurs ne pensent pas librement du tout ! Ils sont les esclaves de leur prévention anticléricale.
    Est-ce, par hasard, une préoccupation d'équité qui les pousse à s'occuper de la farce antoiniste ?
    Nullement. Ces bonshommes ont vu là une occasion de tourner en dérision les cultes en protégeant cette mascarade.
    Prenez garde, messieurs, que le ridicule ne couvre que vous, hauts dignitaires du « culte » maçonnique.

L'Ami de l'Ordre, 14 mai 1914 (source : Belgicapress)

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Une proposition de FF. Goblet et Magnette (L'Ami de l'Ordre, 14 mai 1914)(Belgicapress)

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Une proposition de FF. Goblet et Magnette (L'Ami de l'Ordre, 14 mai 1914)(Belgicapress)Une proposition
de FF.
. Goblet et Magnette

    Nous trouvons, dans un journal anticatholique, la note suivante :

    MM. le comte Goblet d'Alviella et Magnette préparent une proposition de loi ayant pour but d'accorder la reconnaissance de leur culte aux antoinistes.
    Les auteurs de la proposition estiment que ce culte remplit les conditions nécessaires ad hoc. Il compte plus de 150,000 adeptes tant en Belgique qu'en France et en Hollande. Au surplus, ce que les antoinistes réclament, c'est, non une subvention, mais la reconnaissance en ce qui concerne uniquement le droit de propriété de leur temple.

    Personne n'ignore que MM. le comte Goblet d'Alviella et Magnette sont des sectaires de premier ordre, et qu'ils sont fiers de se mettre au rang des chefs de la libre-pensée.
    Hélas ! ces deux libres-penseurs ne pensent pas librement du tout ! Ils sont les esclaves de leur prévention anticléricale.
    Est-ce, par hasard, une préoccupation d'équité qui les pousse à s'occuper de la farce antoiniste ?
    Nullement. Ces bonshommes ont vu là une occasion de tourner en dérision les cultes en protégeant cette mascarade.
    Prenez garde, messieurs, que le ridicule ne couvre que vous, hauts dignitaires du « culte » maçonnique.

L'Ami de l'Ordre, 14 mai 1914 (source : Belgicapress)

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Nouvelle religion (Le Canada, 15 décembre 1910)(numerique.banq.qc.ca)

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Nouvelle religion (Le Canada, 15 décembre 1910)(numerique.banq.qc.ca)             NOUVELLE
                         RELIGION

    Bruxelles, 12 – Deux cent mille personnes appartenant à la population minière du sud de la Belgique, ont signé une pétition adressée au gouvernement et demandant l'autorisation de construire des églises consacrées à un nouveau culte, appelé l'Antoinisme.
    Antoine est un ouvrier mineur. Il y a quelques années il hérita une petite fortune et se mit à soigner les gens gratuitement pour toutes sortes de maladies. Sa méthode consiste imposer les mains et à exécuter des passes. Il dit qu'un fluide mystérieux émané de sa personne opère la guérison.
    Antoine a été poursuivi plusieurs fois pour exercice illégal de la médecine, mais chaque fois il a été acquitté parce qu'il ne procède pas selon les méthodes scientifiques. Beaucoup attribuent les guérisons qu'il opère à l'auto-suggestion, mais Antoine a un grand nombre de partisans.
    On croit que le gouvernement refusera l'autorisation demandée, bien que les pétitionnaires ne demandent pas les subsides accordés à tous les cultes reconnus.

Le Canada, 15 décembre 1910 (source : numerique.banq.qc.ca)

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L'Antoinisme - Correspondance (La Meuse, 8 décembre 1910)(Belgicapress)

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L'Antoinisme - Correspondance (La Meuse, 8 décembre 1910)(Belgicapress)

CORRESPONDANCE

L'ANTOINISME

    M. F. Deregnaucourt, président du Comité du Temple, antoiniste de Jemeppe-sur-Meuse, nous prie de bien vouloir insérer l'article suivant :

    Antoine-le-Guérisseur, de Jemeppe-sur-Meuse, et ses adeptes, viennent de déposer sur le bureau de la Chambre des représentants, une pétition qu'ils adressent au Roi et aux Chambres pour demander la reconnaissance légale du culte antoiniste. Cette pétition est signée par 160,000 adeptes d'Antoine, tous Belges et majeurs.
    Les progrès rapides de l'Antoinisme en Belgique et en France tiennent du prodige. La religion nouvelle, fondée à Jemeppe-sur-Meuse depuis quelques années, compte aujourd'hui plusieurs centaines de milliers d'adeptes. Tous les Liégeois connaissent le Temple de Jemeppe-sur-Meuse, dont la gestion matérielle appartient à un Comité de neuf membres dont j'ai l'honneur d'être le président ; dont M. Delcroix, professeur à l'Athénée Royal de Liége, est le secrétaire, et dont M. Delaunoy, lieutenant d'infanterie à Bruxelles, est le trésorier. D'autres temples vont être érigés, notamment à Bruxelles et dans le Hainaut, aux frais des adeptes. Le Nord de la France se convertit rapidement à la religion nouvelle. Il y a un millier d'adeptes à Tours, autant à Vichy, autant à Nice et à Monaco. Un adepte de l'Isère fait construire, au Touvet, un temple sur le modèle de celui de Jemeppe.
    Il s'agit donc là d'un mouvement religieux très sérieux. Mais il faut assister aux exercices du culte, au temple de Jemeppe-sur-Meuse, pour se convaincre du grand sentiment de piété qui anime les adeptes. Les lundi, mardi, mercredi et jeudi de chaque semaine, le Maître opère sur tous les malades réunis dans le temple. C'est à peine si l'édifice peut contenir la foule recueillie. A dix heures, Antoine entre dans le temple, monte en chaire et l'opération s'accomplit devant environ deux mille personnes debout qui attendent, du Maître, avec une ferveur inexprimable, la guérison de leurs souffrances morales ou physiques. Tous les dimanches, à dix heures, un adepte donne lecture d'un chapitre de l'Enseignement. C'est la même affluence et le même recueillement.
    Si Antoine le Guérisseur et ses adeptes demandent la reconnaissance légale de leur culte, ce n'est pas pour obtenir des subsides ou la rémunération de ses ministres. L'antoinisme est basé sur le désintéressement le plus absolu, mais nous vivons sous une législation qui confère aux cultes reconnus par la loi de très grands avantages. Jusqu'ici, seuls les cultes catholique, protestant et juif ont demandé et obtenu la reconnaissance légale et joui des avantages afférents à cette reconnaissance.
    L'antoinisme a les mêmes droits de jouir de ces avantages.
    Le plus grand de ces avantages est d'assurer l'existence légale des édifices consacrés aux cultes. Dans les cultes reconnus, les fabriques ou consistoires ont la personnification civile, peuvent recevoir des dons et legs : ils sont propriétaires des églises, temples ou synagogues. Il n'y a plus de transmission de propriété à effectuer, plus de droits de mutation ou de succession à payer. La reconnaissance de l'antoinisme aura donc pour effet d'assurer l'existence légale du temple de Jemeppe-sur-Meuse et des autres temples qui seront érigés ultérieurement.
    Cette considération suffit pour démontrer l'intérêt que les 160,000 signataires de la pétition ont à voir la Chambre des représentants et le Sénat accueillir leur demande et voter une loi qui assimilerait l'antoinisme, quant à la reconnaissance légale, aux cultes catholique, protestant et juif.
    Nous ne voyons pas, d'ailleurs, qui pourrait s'y opposer. Le droit des antoinistes est évident et qui voudrait prendre la responsabilité d'un véritable déni de justice ? Ce ne seront certainement pas les catholiques de la Chambre, qui doivent être heureux de constater cette renaissance du sentiment religieux dans notre pays. Et quant aux libéraux et aux socialistes, nous savons qu'ils sont, comme nous, partisans de la séparation de l'Etat et des Eglises ; mais tant que nous vivons sous la législation actuelle, voudront-ils refuser à l'antoinisme les avantages que la loi confère aux autres cultes ? Nous ne pouvons pas le croire et nous sommes convaincus que tous seront d'accord pour voter la loi demandée.
    Et ainsi seront réalisés les vœux du saint de Jemeppe-sur-Meuse, devant qui tous doivent s'incliner avec vénération. N'est-il pas la plus grande force morale qu'il y ait au monde ?

DEREGNAUCOURT.

La Meuse, 8 décembre 1910 (source : Belgicapress)

 

    Ce texte du frère Florian Deregnaucourt suit le témoignage d’Hélène Defrance paru dans la revue Wallonia (Tome XVIII, n°12, déc. 1910).

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