Avis Mortuaires - Thérèse Fauconnier (Journal de Verviers, 11 juillet 1944)(Belgicapress)
exemple d'avis mortuaire dans le Journal de Verviers du 11 juillet 1944
exemple d'avis mortuaire dans le Journal de Verviers du 11 juillet 1944
Auteur : Georges Zeyen
Titre : Le culte antoiniste à Andrimont
Éditions : Présence, n°434, Février 2022 (www.ccdison.be), p.10
Tout en bas de la rue du Paradis, à la jonction de la rue des Jardins et de la rue des Hautes Mezelles, un monument religieux est identifié par l'inscription peinte sur la façade « Culte antoiniste ». Il s'agit d'un bâtiment conçu pour accueillir les fidèles et y expliquer la philosophie de cette religion.
Un homme nommé Antoine y expliquait chaque dimanche, à 10h, sa philosophie. Il dénomma ses fidèles
« Antoinistes », tandis qu'il se faisait appeler « Père Antoine » et son épouse, «Mère Antoine ».
Après le décès de son époux, Mère Antoine prit le relais et continua à mettre en valeur les textes sacrés, L'office commence par lecture des principes de base. Des textes encadrés sont accrochés aux murs de la salle, ils développent quelques règlements de cette philosophie.
La salle, modestement meublée, n'est décorée que de cadres mentionnant des chapitres religieux. On y défend l'idée que cet amour est le seul remède à pouvoir guérir l'humanité.
C'est de la foi que naît l'amour de chacun, ne pas aimer ses ennemis serait ne pas aimer Dieu, car ce sentiment nous rend dignes de Le servir. Il faut aimer tous les êtres qui nous sont proches, les vivants et ceux à nos yeux disparus, de même que tous nos frères humains existant de par le monde, quelle que soit leur nationalité et leur religion particulière.
Des disciples turbulents
À Mont, le couple Tesson s'était converti à ces idées. Lui, coiffé d'un haut-de-forme et en redingote noire, accompagné de son épouse, se rendait à pied à l'office du dimanche. Ils habitaient une maison ayant une façade assez étroite, mais un grand prolongement vers l'arrière, près de la place centrale du village. Modestes et rangés, ils ne troublaient pas souvent les activités aux fêtes au village. Deux de leurs fils ont pourtant fait l'objet de la chronique locale. Ernest, âgé de 16 ans, était allé se promener avec son oncle Robert Tasquin dans la campagne. Arrivé à la grotte Bebronne, Ernest trouve une grenade, la ramasse et va la montrer à son oncle. Celui-ci lui conseille de la reporter où il l'a trouvée. Ernest, qui récupérait souvent des munitions pour les faire exploser, céda à sa manie. Il dégoupilla la grenade et la lança contre un rocher. Des éclats de pierre fusèrent dans tous les sens et Ernest fut gravement atteint.
Son oncle le fit transporter à la clinique Sainte Élisabeth où un chirurgien le prit immédiatement en main. Affaibli par ses hémorragies, il succomba, hélas, le soir même.
Il était fréquent, à la fin de la guerre, de trouver dans les campagnes des armes ou des munitions que des soldats avaient abandonnées, Des avions avaient dispersé en certains endroits des objets dangereux - faux bijoux, jouets, crayons... - fabriqués pour exploser au contact de la chaleur humaine. Beaucoup de jeunes gens, malgré les recommandations des adultes, sont tombés dans le piège et ont gardé de graves plaies.
Un des frères d'Ernest a également fait parler de lui, mais son accident fut sans gravité.
Il descendait la route de Mont à vélo lorsque son frein céda ! Arrivé au sommet de la rue de la Montagne, il parvint à s'engager à gauche, dans la rampe qui conduit au cimetière. Le choc de son vélo contre la grille du cimetière le projeta en avant et sa tête passa entre deux barreaux. Quelques fiers à bras du village sont intervenus pour le dégager en forçant sur les barreaux. ⚫ G.Z.
UN HYPNOTISEUR CONDAMNÉ
Le tribunal correctionnel de Verviers vient de consacrer deux audiences à une affaire d'hypnotisme et de spiritisme.
Jean V..., âgé de 72 ans, né à Hasselt, domicilié à Pepinster, était prévenu d'avoir pratiqué l'hypnotisme à l'égard de Mlle T..., de Pepinster, âgée de moins de 21 ans. L'inculpé nie avoir pratiqué l'hypnotisme. Il est magnétiseur et antoiniste, objecte-t-il, et non hypnotiseur. Il a assisté depuis 1906, à Charleroi, à des séances spirites, et prétend avoir guéri, par ses prières, des maladies déclarées incurables par la science médicale. Il prétend que Mlle T... se livre d'elle-même au sommeil hypnotique sans qu'il intervienne.
L'expert commis à l'examen du sujet, Mlle T..., a conclu que celle-ci ne peut tomber dans le sommeil cataleptique par sa propre volonté. Il estime que le prévenu a contrevenu à la loi.
Le ministère public et le tribunal se sont ralliés aux conclusions de l'expert.
En conséquence, V... a été condamné à huit jours de prison et à 78 francs d'amende.
Le Drapeau Rouge / La Voix du peuple, 28 juin 1925 (source : Belgicapress)
L'antoinisme réserve quelques surprises à notre petite Belgique.
Un magnifique temple antoiniste, en forme de théâtre avec colonnes et galeries, vient d'être édifié à Verviers, rue des Jardins.
Mère Antoine ira le consacrer dimanche, à 10 heures.
Elle a prédit de grandes guérisons ce jour-là !
Le Peuple, 10 juillet 1914 (source : Belgicapress)
Le culte du F.·. Magnette
On écrit de Verviers au libéral Journal de Liége :
« En attendant l'inauguration du temple en construction aux Hautes Mézelles, notre ville a eu hier le spectacle d'un enterrement selon le rite du culte Antoiniste.
« Le cortège était précédé, au lieu d'une croix, d'un insigne représentant un arbre en argent, portant l'inscription : « Arbre de la science de la vue du mal ».
» Le cercueil était couvert d'un drap vert sur lequel se détachaient en lettres également d'argent, les mots : Culte Antoiniste.
» Derrière le corbillard, après la famille, s'avançaient un certain nombre d'hommes coiffés de la buse plate caractéristique des zélateurs du nouveau culte. Les femmes particulièrement nombreuses portaient un costume noir avec voile, très simple.
» Tout ce monde avait une attitude très correcte, très digne, qui témoigne en faveur de la reconnaissance officielle que M. le sénateur Magnette réclame pour eux ».
On sait, en effet, que le F.·. Magnette s'est fait le champion des Antoinistes. La F.·. M.·. est l'ennemie de la Religion. Les fausses religions, les sectes hostiles au catholicisme, les cultes dissidents, trouveront toujours dans ses Loges bienveillance et soutien.
Promouvoir les erreurs religieuses, n'est-ce pas encore une façon de combattre la vérité chrétienne ?
Le Bien Public, 11 mai 1914 (source : Belgicapress)
Les villes d'Ansival, Andrimont, Pépinster, Heusy et Verviers votèrent un vœu de sympathie au collège communal en faveur de la reconnaissance légale du culte (Pierre Debouxhtay, p.278-79).
A VERVIERS. – De notre correspondant,29 :
Le conseil communal s'est réuni aujourd'hui.
Le culte Antoiniste demandait au conseil d'appuyer sa requête au gouvernement tendant à obtenir sa reconnaissance légale. Par 9 voix contre 13 abstentions et 1 non, cette demande est appuyée.
La Libre Belgique, 1er août 1919 (source : Belgicapress)