Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

le village de Schaerbeek vers 1800

Publié le par antoiniste

SCHAEREBEKE, village, départ. de la Dyle, joignant les remparts de Bruxelles. Sa population est de 11 à 1200 habitans. C'est dans cet endroit que se termine la longue suite d'étangs qui se trouvent sur les territoires d'Ixelles, Etterbeke et St.-Josse-Ten-Noode.


Dictionnaire géographique et topographique des treize départements de la Belgique et de la rive gauche du Rhin (Charles Oudiette) - 1804

Voir les commentaires

Camille Lemonnier, La Vie belge - Bruxelles en 1905

Publié le par antoiniste

    La poussée des maisons avait crevé es antérieures délimitations. L'humus fermenté des glèbes maraîchères s'était reculé derrière des horizons de maçonneries. De l'humide terre à choux et à navets, on avait cuit les briques qui servaient à bâtir les faubourgs. Ceux-ci, à travers les banlieues refoulées, étaient devenus à leur tour d'importantes cellules pour la grande ruche bruxelloise. La bâtisse sans trêve empiétant sur la campagne, le mortier, les plâtras et les moellons eurent raison de la séveuse rusticité qu'engraissait le labeur du paysan. Il fallait maintenant arpenter des kilomètres de pavé entre des tétragones compacts de quartiers, pour se saturer des bromes végétaux et atteindre les champs. La zone verte alors s'apercevait : c'était le déroulement de cet agricole territoire brabançon, ourlé de mamelons, vallonneux, bucolique, avec ses damiers de céréales, ses lignes de peupliers, ses boquillons, ses herbages, ses hameaux lavés au lait de chaux et capuchonnés de toits rouges, comme une cueillette de fraises dans un bol de crème.

    La transition, du reste, n'était pas attristée par l'ennui d'un cheminement à travers les voiries dévastées, les latitudes lépreuses et putrides, les gravats et les caillasses des saharas pétrés qui ailleurs amertument les abords des villes. L'habituelle ignominie suburbaine aux terrains faméliques et raclés, aux mont d'escarbilles et de grésils, les sinistres cimetières des détritus, les patibulaires arènes obstruées de décombres et battues d'errance d'escarpes et de galvats, épargnèrent le citadin qui s'évade vers les champs. Tout de suite, les dernières maisons franchies, on foulait les sentes rurales, on aspirait les arômes des foins et des purots, on intégrait des paysages d'arbres et d'eaux.

    On eut dans la banlieue, pour des loyers médiocres, le confort relatif d'une maison où une famille pouvait habiter à l'aise. Avec six à huit chambres s'échelonnant aux paliers, une pousse de gazon s'étiolant entre quatre murs et l'inévitable véranda prolongeant le rez-de-chaussée, c'était le chacun chez soi, les marmailles débridées et juteusement mûrissantes, la femme joyeusement vaquant à ses charges ménagères, le mari bêchant ses liserés de pensées, de pétunias et de résédas, gorgeant ses lapins, dressant ses canaris. Un bonheur matériel en résultat, une somme de petites joies satisfaites qui aida au renom bienveillant de la Capoue brabançonne.
    Actuellement ce type de la maison bruxelloise, plus ou moins festonnée, aux plâtras diversement somptueux, s'est développé au point que, même avec un budget précaire, toute famille occupe sa case, monte son escalier, vit entre ses papiers à quatre sous le rouleau, et ineffablement hume les arômes d'un jardinet sans partage. C'est une des particularité de la vie bruxelloise. Des étages, la vue plonge sur des géométries d'exigus rectangles arborés et verdoyants, des tulipages bariolés de floriculture, de découpages de petits clos où, un sécateur à la main, perambule le maître en vareuse de nankin. Une senteur de feuillées, un guilleri de moinailles, une fraîcheur tonique et apaisante sous des pans de ciel à découvert, vivifient l'existence. Des afflux croissants allèrent combler les faubourgs et les banlieues ; on se dépêchait de fuir ce Bruxelles qui intronisait le concierge, bâtissait des vieilles maisons comme des casernes substituait à la vieille coutume de la maison libre un agglomérat de ménages dans une vie d'appartement.

Camille Lemonnier, La Vie belge, 1905 (p.93)
La Belgique fin de siècle
Romans - Nouvelles - Théâtre

Editions Complexe, Bruxelles, 1997

Voir les commentaires

le village de Forest vers 1800

Publié le par antoiniste

FORÊT, village départem. de la Dyle, arrond. de Bruxelles, ci-dev. duché de Brabant. Pop. env. 500 habitans. Il y avait une abbaye de dames nobles de l'ordre de St.-Benoît, fondée l'an 1090, à trois quarts de lieue de Bruxelles.

Dictionnaire géographique et topographique des treize départements de la Belgique et de la rive gauche du Rhin (Charles Oudiette) - 1804

Voir les commentaires

le village de Herstal vers 1830

Publié le par antoiniste

HERSTAL, commune du canton de Liège-Nord ; bornée au N. par Hermée et Vivegnis, E. par Wandre, S. par Jupille, S.0. par Liége, O. par Vottem, N.O. par Milmort.

A 1/2 de Hermée et Vivegnis, 1 de Hermalle, Milmort et Liège.

Une partie de la commune est dans le bassin de la rive gauche de la Meuse, et l'autre est élevée et entrecoupée de coteaux. Le terrain est argileux et schisteux. La Laye prend sa source près de l'ancienne ferme de Monsin, et se jette dans la Meuse au cœur de l'isle de Monsin. Un autre ruisseau prend naissance au bois de Pontisse, et se jette dans la Meuse au Jonkai. Un 3e ruisseau prend sa source à Vottem et à la Buse du Patard , et se jette dans la Laye. La commune est baignée à l'E. par la Meuse. Il y a 3 fontaines.

La commune comprend 1500 maisons, dont 44 à Hareng, 120 à Préalle, 60 à Rheis, 50 à Partisse, 46 à Chertalle , 40 à l'isle de Monsin, et 1140 à Herstal (chef-lieu). Elles sont construites en pierres, en briques, en bois et argile, et couvertes en ardoises, tuiles et chaume. A peu près de la moitiè est agglomérée. L'intérieur de ce beau village est pavé. Une maison communale, située près de l'église, et restaurée en 1833. — l'église, dédiée a la Ste.-Vierge et à St.-Charlemagne, et 1 chapelle auxiliaire, dédiée a St.-Lambert. Les historiens rapportent que Pépin ayant fait ruiner le pont de Cheratte sur Meuse qui aboutissait de ce lieu à Pontisse, Charlemagne, son fils, employa les débris de ce pont à bâtir une église à Herstal, en l'honneur de la Sainte-Vierge. Cette église, détruite par le feu du ciel, a été rebâtie en 1677, par le chapitre de N.-D. d'Aix-la-Chapelle, qui percevait la dîme. La chapelle de St.-Lambert, qu'on prétend avoir été bâtie par St.-Hubert, dépend de l'église de St.-Barthélémy à Liège. Les hameaux de Hareng et d'Arcis sont compris dans la paroisse de Milmort, et le quartier de Coronmeuse dans celle de Ste.-Foi lez-Liège.

Les productions du sol sont le froment, l'épeautre, le seigle, l'orge, l'avoine. Fourrages assez abondans. Beaucoup de légumes. Les vergers sont plantés d'arbres fruitiers de différentes espèces. La vigne est cultivée sur les coteaux. — 136 chevaux, 249 bêtes à cornes, 600 bêtes à laine. On y élève des abeilles. — Le commerce consiste dans les objets de fer, de quincaillerie en tout genre, armes de guerre et de luxe. Il y a des briqueteries, des mines de houille, 1 moulin à farine mu par la vapeur, et 3 autres mus par eau ; 1 fabrique d'armes de guerre ; 1 distillerie ; 2 brasseries. — Foires : le lundi avant le 19 septembre, et le mardi de Pâques ; établies en 1835. — La route de Liège à Maestricht, et l'ancienne route de poste de Liège à Aix-la-Chapelle, traversent le chef-lieu.

Population : 7000 habitans.

Superficie : 1568 h. 26 a. 43 c. ; la majeure partie en terres labourables.

Histoibe: Herstal, en latin Herstalium ou Heristallum, qui signifie résidence du seigneur, a été fort célèbre dans l'histoire de France, sous les rois de la seconde race. On y remarque une ancienne citadelle, ou palais, qui était la résidence ordinaire de Pépin-le-Gros, maire du palais, qui en prit le nom de Herstal, c'est ce qui a fait conjecturer par les uns que c'était le lieu de sa naissance, et par les autres, qu'il en est le fondateur. Charlemagne y célébra les fêtes de Pâques en 771, 772 et 773, et cela en la manière que Pépin, son père, l'avait pratiqué. Charles-le-Chauve vint y conclure l'important partage du royaume de Lorraine, en 870. Charles-le-Simple y était en 919 ; car il y signa un diplôme de cette date.
Herstal devint dans la suite un domaine du duché de Lothier, et le duc Godefroid III l'engagea en 1171 à Radulphe, évêque de Liège, pour 300 marcs ; mais il en conserva le domaine direct ou la souveraineté. Cet engagement ne fut pas de longue durée ; car Henri Ier, fils et successeur de Godefroid , donna Herstal en fief à son fils puîné Godefroid de Louvain, qui le transmit à son fils Henri, et Herstal devint ainsi l'apanage des puinés des ducs de Brabant. Béatrix, sœur de Jean de Louvain, mort en 1324, fut investie de la terre de Herstal, qu'elle laissa à sa mort à son cousin Guillaume, sire de Horn. On ne sait pas comment cette terre passa à la maison de Heinsberg. Marie de Heinsberg la donna à son époux Jean, comte de Nassau qui en prit possession en 1444. Herstal fut cédé par la reine Marie, douairière d'Hongrie, à l'évêque de Liège, en échange de Marienbourg, avec consentement des états de Brabant et du prince d'Orange comme vassal, et ayant en fief le dit Herstal. On avait tenu des conférences pendant un siècle, au sujet de la compensation promise par les Espagnols, sans avoir vu les effets de leurs promesses, tant de fois réitérées depuis le traité de Binche du 6 mai 1546 ; mais enfin l'évêque Maximilien-Henri de Bavière eut le bonheur d'en voir l'exécution par un acte fait à Bruxelles le 15 juillet 1655.

Nous avons dit que dès l'an 1444, la maison de Nassau était en possession da la seigneurie de Herstal, subordonnée cependant, quant aux droits de souverain, à l'église de Liège, qui en avait acquis une partie. Les choses demeurèrent en cet état jusqu'en 1702 que Guillaume-Henri de Nassau, roi d'Angleterre, étant mort sans enfans, sa succession, dont Herstal faisait partie, fut contestée entre Frédéric Ier, roi de Prusse, et le prince Jean-Guillaume Frison de Nassau Dietz. Le sort demeura indécis jusqu'en 1732, que les fils des deux prétendons partagèrent la succession à l'amiable : Herstal fut adjugé à Fréderic-Guillaume, roi de Prusse. Ce prince étant mort en 1740, le roi, son fils, vendit peu de temps après son droit à l'église de Liège pour une somme de 150,000 écus. C'est à dater de cette époque, que les évêques de Liège prirent le titre de barons de Herstal.

Les sentimens des historiens est que Herstal et Jupille étaient également le nom de ces deux domaines pris ensemble ; mais que dans la séparation qu'en firent les empereurs, ce qui fut donné à l'évêque de Verdun conserva le nom de Jupille, et le reste fut annexé au duché de Brabant sous le nom de Herstal, c'est ce qui a donné lieu à quelques-uns de croire que le palais ou la résidence de Pépin ait été à Jupille, et non pas à Herstal, où il aurait seulement eu ses écuries, et que le nom de Herstal dérive du flamand : Heeren Stal, qui veut dire : écurie du seigneur.

Non loin du gros bâtiment qu'on dit avoir été le palais de Pépin, et qui est situé aux environs de l'église de Herstal, on remarque encore un ancien édifice, appelé le Refuge des chanoines d'Aix, situé au bord de la Meuse, et bâti par Charlemagne.

Herstal est la patrie de Lambert de Vlierden, qui a fait en vers latins les éloges des évêques Ernest et Ferdinand de Bavière, et qui s'est aussi occupé de l'histoire de son pays. Il y est né en 1564.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

Voir les commentaires

Herstal - Chabonnage Petite Bacnure (par Laflotte)

Publié le par antoiniste

source : kikirpa.be

Voir les commentaires

le village de Bierset vers 1830

Publié le par antoiniste

BIERSET, commune du canton de Hollogne-aux-Pierres ; bornée au N. O. par Fooz, N. E. par Awans, S. par Hollogne-aux-Pierres et Velroux, O. par Voroux-Goreux.

A 1/4 de l. d'Awans, 1/2 de Hollogne, Velroux et Voroux, 3/4 de Fooz, et 2 1/4 O. de Liège.

Le territoire de cette commune est assez élevé. Le terrain est argileux. La profondeur de la couche végétale varie de 15 à 35 centim.

La commune contient 53 maisons ; construites partie en briques et partie en pans de bois plâtré ; couvertes en chaume, en exceptant quelques-unes en tuiles et en ardoises. — 1 chapelle auxiliaire, dédiée à St-.Jean, et dépendante de l'église d'Awans. — On remarque dans une prairie, située près de la dite chapelle, les restes de l'ancien château de Bierset.

L'agriculture forme la principale branche d'industrie. On y récolte le seigle, le froment, l'épeautre, l'avoine, l'orge, etc. Fourrages, légumes et fruits. — 106 chevaux, 132 bêtes à cornes, 280 bêtes à laine. — Il y a une chaussée de Liège à Bierset, construite dans le 17e siècle, et reconstruite de 1814 à 1823, et qui est sur le point d'être continuée sur Hannut et Tirlemont.

Population : 380 habitans.

Superficie : 360 h. 04 a. 34 c.

Ci-devant : pays de Liège ; banlieue Cismosane. Cette terre fut anciennement le titre d'une famille puissante qui en jouissait dans le 14e siècle.

Histoire : Les Liègeois s'étant révoltés contre leur évêque Henri de Gueldre, ce prince vint camper à Vottem, et y fit venir les échevins de Liège pour faire le procès à Henri de Dînant, qui fut condamné au bannissement avec douze de ses adhérens, comme perturbateurs et séditieux. Quand cette nouvelle arriva à Liège, elle y fit une terrible impression. Les abbés de St.-Laurent, de St.-Jacques et de St. Gilles, animés d'un sincère amour de la paix, se rendirent à Vottem, et après quelques conférences, la paix fut enfin conclue à Bierset, le 13 octobre 1255. Il y fut stipulé que les bourgeois de Liège prêteraient de nouveau le serment à l'élu ; que les vingt capitaines créés par Henri seraient cassés ; que la ville paierait à l'élu 300 livres d'argent ; que la sentence du bannissement portée contre Henri et ses adhérens aurait tout son effet ; qu'on livrerait mille bourgeois en étages comme garans de la paix, etc.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège
(Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

Voir les commentaires

vue d'ensemble du temple de Paris XIXe

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires

vue d'ensemble du temple, dans la rue du Pré-Saint-Gervais

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires

Paris XIXe - détail de la façade - vue de l'entrée première

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires

Paris XIXe - détail de la façade - vue de l'entrée courante

Publié le par antoiniste

Voir les commentaires