Institut des Forces Psychosiques (www.spiritualiste.fr)
Paul Pillault Jean Béziat Henri Lormier
(Le Fraterniste, 15 mars 1932)
Institut Général Psychosique (Le Fraterniste, 1 août 1912)
Origine
Quand Augustin Lesage, peintre, médium et guérisseur commence à peindre, en 1912 le spiritisme accuse autour de lui une grande vitalité. Le Nord de la France et la Belgique, pays de crassiers, voient leurs mineurs côtoyer sans cesse la mort.
D'autre part, au début de ce siècle, le mineur belge Louis Antoine commence à soigner des mineurs malades par l'imposition des mains.
"L'Antoinisme" devient bientôt un mouvement autonome qui emprunte des thèmes de pensées au spiritisme.
Ses membres sont particulièrement orientés vers le soin médiumnique.
Un jour de foule. L'Avenur St-Joseph avant l'ouverture de l'Institut (Le Fraterniste, 1 août 1912)
A Sin-le-Noble
Influencé par ces pratiques, le spirite Jean Beziat fonde, en 1910, à Sin-le-Noble un Institut Psychosique : ici, on soigne par l'intermédiaire de l'au-delà.
L'Institut, situé dans le quartier de l'église Saint Joseph, est ouvert les mardis, mercredis, vendredis, samedis, à 8h du matin et à 2 heures précises de l'après-midi.
Jean Beziat est rejoint par Paul Pillault et Lormier. Au 1er août 1914, les trois guérisseurs soignent ensemble une moyenne de 300 patients par jour.
Ceux-ci prennent la pose en groupe devant le photographe attitré de l'Institut : Les clichés Roumieux qui ont édité de nombreuses cartes postales. Elles servent de support à la correspondance des malades qui apportent leurs témoignages :
"Cher Octave, mon père a été hier à douai-sin-le-noble. à maintes reprises il a pensé à toi pour envoyer sa photographie.
il a été trouver un médecin qui guérit tout. il y a été avec Ernest et François Lallemand. Le guérit tout a dit qu'il s'en allait les guérir et cette nuit mon père n'a plus toussé du tout. il n'est pas bien placé,je crois bien que tu le reconnaitras"
Entrée de l'Institut (Le Fraterniste, 1 août 1912)
Certains de ces "médiums-guérisseurs" remportent de tels succès qu'ils sont traduits en correctionnelle en 1914 par le Syndicat des médecins qui a porté plainte. Ils seront acquittés.
Jean Beziat se retire dans le Midi après la première guerre et continue à soigner. Paul Pillault part pour Aubervillers.
L'Institut Psychosique se reforme à Sin-le-Noble vers 1923-1924 sous le nom de Maison Familiale Institut au 122 Avenue du Faubourg. À partir de juin 1926, le docteur Regnier se joint à Lormier, resté seul après le départ puis la désincarnation de Béziat, et la maison familiale (transférée au 18 de la même rue du Faubourg) prend le nom d'Institut Médico-Psychosique. Quelques groupes fraternistes se reforment difficilement. Puis la Maison ferme ses portes par la suite. L'oeuvre est continuée par d'autres ensuite.
Bibliographie
La voix des esprits, ethnologie du spiritisme - Christine Bergé - Ed. Métailié, 1990.
The Spiristist Fallacy, René Guenon.
source : https://fr.geneawiki.com/index.php/59569-Sin-le-Noble-Institut_des_Forces_Psychosiques
cf. le site www.spiritualiste.fr