Un Frère antoiniste (Le Grand écho du Nord de la France 24 sept 1933)
Un Frère Antoiniste, ordonnateur de la cérémonie, revêtu de la « robe ». (Photo « Echo »)
Il doit s'agir de frère Jean Lovinfosse
Un Frère Antoiniste, ordonnateur de la cérémonie, revêtu de la « robe ». (Photo « Echo »)
Il doit s'agir de frère Jean Lovinfosse
L'indifférence.
( Lettre publiée en 1972 dans le " Journal d'informations morales " )
Cher Frère,
Une chose attire particulièrement mon attention, c'est une forme de l’égoïsme très répandue de nos jours: l'indifférence.
Nous vaquons à nos affaires, nous vivons à une cadence rapide, nous venons demander l'aide du Père à la moindre épreuve, et, exaucés et satisfaits, nous retournons tranquillement à notre vie personnelle.
Tranquillement, sans avoir vraiment ouvert les yeux autour de nous, sans avoir remarqué la personne qui, timidement, a essayé de s'approcher de nous. Avons-nous fait notre devoir d'enfants du Père? Non. Nous n'avons pas senti la grande solitude de cette personne, son désir d'un peu de tendresse humaine à la suite d'un deuil, d'un grand chagrin, d'évènements, peut-être, qui l'ont désemparée.
Certes, nous devons être discrets, respecter le libre-arbitre de chacun, mais nous ne devons pas nous dérober.
Demandons au Père surtout l'amour véritable, la sensibilité qui nous aidera à mieux ressentir les besoins de nos frères, à ne pas rester indifférents, à côté d'une détresse morale sans la secourir.
Plus nous avons reçu, mieux nous avons compris, plus grande est notre responsabilité. Laissons nous guider par le grand amour du Père mais faisons, nous aussi, notre propre travail, nous en retirerons une joie véritable et une grande paix.
Un Adepte.
source : http://antoinisme.20six.fr/antoinisme/16
Un exemple : il nous a été révélé qu'il n'y a ni haut ni bas ; si notre intelligence l'admet, ce n'es pas qu'elle puisse le démontrer, c'est qu'elle est contrainte à le croire, car il n'est pas dans sa nature d'en pénétrer la cause qui, seule, est la réalité.
Le Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Eve qui forment la base des termes de comparaison, p.XIV-XV
For example, in Pormpuraaw, a remote Aboriginal community in Australia, the indigenous languages don't use terms like "left" and "right." Instead, everything is talked about in terms of absolute cardinal directions (north, south, east, west), which means you say things like, "There's an ant on your southwest leg." To say hello in Pormpuraaw, one asks, "Where are you going?", and an appropriate response might be, "A long way to the south-southwest. How about you?" If you don't know which way is which, you literally can't get past hello.
About a third of the world's languages (spoken in all kinds of physical environments) rely on absolute directions for space. As a result of this constant linguistic training, speakers of such languages are remarkably good at staying oriented and keeping track of where they are, even in unfamiliar landscapes. They perform navigational feats scientists once thought were beyond human capabilities. This is a big difference, a fundamentally different way of conceptualizing space, trained by language.
Differences in how people think about space don't end there. People rely on their spatial knowledge to build many other more complex or abstract representations including time, number, musical pitch, kinship relations, morality and emotions. So if Pormpuraawans think differently about space, do they also think differently about other things, like time?
To find out, my colleague Alice Gaby and I traveled to Australia and gave Pormpuraawans sets of pictures that showed temporal progressions (for example, pictures of a man at different ages, or a crocodile growing, or a banana being eaten). Their job was to arrange the shuffled photos on the ground to show the correct temporal order. We tested each person in two separate sittings, each time facing in a different cardinal direction. When asked to do this, English speakers arrange time from left to right. Hebrew speakers do it from right to left (because Hebrew is written from right to left).
Pormpuraawans, we found, arranged time from east to west. That is, seated facing south, time went left to right. When facing north, right to left. When facing east, toward the body, and so on. Of course, we never told any of our participants which direction they faced. The Pormpuraawans not only knew that already, but they also spontaneously used this spatial orientation to construct their representations of time. And many other ways to organize time exist in the world's languages. In Mandarin, the future can be below and the past above. In Aymara, spoken in South America, the future is behind and the past in front.
Lera Boroditsky, Does Language Influence Culture?, New cognitive research suggests that language profoundly influences the way people see the world. source : The Wall Street Journal (July/23/10) [http://online.wsj.com/article/SB10001424052748703467304575383131592767868.html?KEYWORDS=LERA+BORODITSKY]
Par exemple, chez les Pormpuraaw, une communauté éloignée d'Australie, les langues autochtones n'utilisent pas les termes "gauche" et "droite". Au lieu de cela, tout est évoqué par les points cardinaux (nord, sud, est, ouest), ce qui signifie qu'on doit dire des choses comme, "Il ya une fourmi sur votre jambe sud-ouest." Pour dire bonjour en Pormpuraaw, on se demande: «Où vas-tu?", et une réponse appropriée pourrait être: «Un long chemin vers le sud-sud-ouest. Et vous?" Si vous ne savez pas de quel côté est qui, littéralement, vous ne pouvez pas aller au-delà du bonjour.
Environ un tiers des langues du monde (parlé dans différents environnements physiques) s'appuient sur les orientations pour l'espace absolu. À la suite de cette formation linguistique constante, les locuteurs de ces langues sont remarquablement bien orientées et capables de garder la notion de l'endroit où ils sont, même dans des paysages inconnus. Ils accomplissent des exploits scientifiques de navigation que l'on pense être au-delà des capacités humaines. C'est une grande différence, une manière fondamentalement différente de conceptualiser l'espace, formé par le langage.
Les différences dans la façon dont les gens pensent à l'espace ne s'arrête pas là. Les gens comptent sur leur connaissance de l'espace pour construire beaucoup d'autres représentations plus complexes ou abstraites y compris le temps, le nombre, le ton musical, les relations de parenté, de la moralité et les émotions. Donc, si les Pormpuraawans pensent différemment l'espace, vont-ils également penser différemment à propos d'autres choses, comme le temps ?
Pour le savoir, ma collègue Alice Gaby et moi avons voyagé en Australie et avons montrés aux Pormpuraawans des images qui montrent des progressions temporelle (par exemple, des images d'un homme à des âges différents, ou un crocodile grandissant, ou une banane en train d'être mangé). Leur travail consistait à organiser les photos mélangées sur le sol pour voir le bon ordre temporel. Nous avons testé chaque personne sur deux séances distinctes, chaque fois face à une direction cardinale différente. Lorsqu'on leur a demandé de le faire, les anglophones ont organisés le temps de gauche à droite. Les locuteurs d'hébreu l'ont fait de droite à gauche (parce que l'hébreu est écrit de droite à gauche).
Nous avons constaté que les Pormpuraawans ont disposés le temps d'est en ouest. C'est-à-dire, assis face au sud, le temps passait de gauche à droite. Lorsque le sujet était face au nord, il organisait le temps de droite à gauche. Face à l'est, vers le corps, et ainsi de suite. Bien sûr, nous n'avons jamais dit à aucun de nos participants dans quelle direction ils sont dirigés. Les Pormpuraawans non seulement le savait déjà, mais ils ont aussi spontanément utilisé cette orientation spatiale pour construire leurs représentations du temps. Et bien d'autres façons d'organiser le temps existent dans les langues du monde. En mandarin, l'avenir peut être en bas et le passé en haut. En Aymara, langue parlée en Amérique du Sud, l'avenir est derrière et le passé devant.
cf. aussi : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hypothèse_Sapir-Whorf
Dans la pensée de ses auteurs, le mythe a pour but de matérialiser et d'habiller de palpable, de visible, de mouvementé et de dramatique des intuitions, des conjectures, des idées, de soi désincarnées et conceptuelles, pour nous les communiquer : dans l'imaginaire, et non pas dans l'abstrait. Il n'enregistre pas des constatations, mais des explications. Par le conte qu'il nous fait, il nous suggère la situation ou la suite de conjonctures qui, en aboutissant à l'état de choses mis en questions, en rend suffisamment raison pour satisfaire notre désir de connaître : ce n'est qu'un "récit vraisemblable", comme écrivait Platon (Timée, 29d). C'est parce que l'auteur du Poème du Supersage [des Mésopotamiens] avait la conviction qu'il existait dans l'homme, outre le corps terrestre et périssable, quelque chose de supérieur et qui jusqu'à un certain point dépasse sa nature, qu'il a forgé son histoire de sang d'un dieu pétri avec de la glaise. Ut littera sonat, c'est une narration qu'il nous fait là ; mais elle n'est, en réalité, que le support d'une explication. Incapables encore d'accéder à la pensée abstraite et scientifique et livrée à la seule force de leur imagination, sans disposer, pour éclairer leurs doutes, d'autres données que concrètes, individualisés et fictives, les auteurs des mythes s'en sont servis pour calculer et construire des situations imaginaires qu'ils ont adaptées aux propres données de leur problèmes, comme on l'a vu aux exemples plus haut cités, et éclairer ainsi d'autant mieux ces incertitudes. L'histoire qu'ils racontent, ils ne prétendent pas le moins du monde l'avait "constatée", de visu, ou par ouï-dire, comme le ferait l'auteur d'un authentique rapport historique : ils pensent seulement que, sans elle, ou quelque chose d'approchant, la question posée demeurerait sans réponse. [...]
Le récit du "Péché originel" le démontre clair comme le jour : moyennant sa foi et son admiration pour son Dieu, le Yahviste avait réfléchi, et compris le premier ce dont l'histoire était déjà en pleine et ce dont nous voyons depuis, tous les jours autour de nous, des illustrations plus ou moins cruelles, sanglantes et insupportables, c'est à savoir que l'Homme est le seul responsable de ses propres malheurs. Il devrait le savoir, il le sait ; il devrait donc se garder d'errements aussi funestes ; il y retombe sans cesse et il n'arrête pas de se replonger ainsi dans l'infortune et le désespoir, comme si, enté sur sa nature, un archaïque atavisme de faiblesse et de propension à mal faire l'y inclinait toujours et sans qu'il ait jamais pu trouver encore lui-même de remède à cette façon d'impuissance native. Voilà, bien au-delà du mot à mot de cette histoire de Jardin, de Fruit défendu, de Serpent tentateur, de Femme qui succombe et persuade son Homme de l'imiter, voilà la vérité profonde et éternelle que le vieux Yahviste avait découvert et qu'il nous a transmise. Et qui ne serait d'accord avec lui ?
Jean Bottéro, Le récit du péché originel, p.284-85 & p.291
Naissance de Dieu, La Bible et l'historien
Folio / histoire, Paris, 1992
L'Epreuve de l'Acte du Mal n'a pas besoin d'être décrite ici, c'est l'idée du péché chrétien et de l'Enfer, sauf que pour les Réincarnationniste, l'Enfer c'est sur terre, en quelque sorte : imperfection, souffrance, maladie... tout cela causé par l'incarnation et l'imagination de la matière.
L'Epreuve de l'Acte du Bien est par contre quelque chose à décripter : en effet, comment en commétant le bien pourrait-on subir l'épreuve ?
Imaginons un ami qui perd un membre de sa famille : c'est une épreuve pour cet ami. Mais pour nous qui nous sentons de le soutenir dans ce moment difficile, par sympathie (étymologie du mot signifie "souffrire avec"), nous ressentons également l'épreuve. Mais c'est là une épreuve de l'Acte du Bien. Bien sûr, un désintéressement total devrait nous éviter cette épreuve, mais la matière et l'intelligence ont bien trop prise sur nous sur terre pour cela.
Étymol. et Hist. 1561 excrementiciel « de la nature de l'excrément; de ce qui doit être rejeté » (Paré, Le premier livre de l'anatomie, chap. 19 ds Œuvres, éd. J.-F. Malgaigne, t. 1, p. 145);
Dictionnaire de l'Académie française 4e édition : Terme de Médecine. Qui tient de l'excrément. Tous les alimens ont deux parties, l'une nutritive ou nourricière, & l'autre excrémenteuse.
source : http://www.cnrtl.fr/lexicographie/
Si Louis Antoine avait utilisé ce mot plutôt qu'excrément, celà aurait contenté certain... mais on aurait pas manqué de critiquer le caractère compliqué de son Enseignement...