Mais je viens de découvrir, sous la conduite de mon vieux prêtre, qu'il me restait un amour permis : le don de moi, non plus à une compagne chère, mais à tous, à tous ceux qui souffrent. La charité. Joie de la résurrection ! Joie de revivre ! Car n'avoir plus le droit d'aimer, c'est être un mort parmi les hommes. L'amour est vie !
Maxence Van der Meersch, Masque de chair Albin Michel, Paris, 1958 (p.132)
D'où naît la nécessité d'une énergie spéciale ou d'une nouvelle propriété qui opère par son efficace cette union infinie ; et cette énergie, cette propriété qu'implique la substance, c'est l'amour.
F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie t.1, p.49
Malheureusement, nous nous laissons encore surprendre par nos faiblesses, tout en sachant que notre interlocuteur puise en nous pour s'exprimer, nous nous exaltons et ripostons par des paroles qui lui font sentir notre manque d'amour, nous imaginons le mal ; persuadés que l'on veut nous rabaisser, nous concevons des pensées de haine dont nous devons forcément ressentir l'écho.
La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.118
L'amour qui nous unit par le mariage et qui nous est indispensable cependant, doit aussi se surmonter ; il est plus matériel que moral, trop enclin à favoriser les intérêts de sa propre famille, même aux dépens du prochain. Mais au fur et à mesure que nous travaillerons à notre avancement, nous le démolirons insensiblement, faisant place ainsi à l'amour divin que est le seul réel. Le cercle de ceux que nous aimons s'élargira et parvenus à un certain degré d'élévation, nous abdiquerons toute préférence ; l'amour s'exerce alors envers tous indistinctement et rien ne peut l'interrompre.
La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.112 (§1, l.8)
L'amour qui nous unit par le mariage et qui nous est indispensable cependant, doit aussi se surmonter ; il est plus matériel que moral, trop enclin à favoriser les intérêts de sa propre famille, même aux dépens du prochain. Mais au fur et à mesure que nous travaillerons à notre avancement, nous le démolirons insensiblement, faisant place ainsi à l'amour divin que est le seul réel. Le cercle de ceux que nous aimons s'élargira et parvenus à un certain degré d'élévation, nous abdiquerons toute préférence ; l'amour s'exerce alors envers tous indistinctement et rien ne peut l'interrompre.
La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.112 (§1, l.8)
Nos imperfections, avons-nous dit, nous sont utiles aussi longtemps que nous n'avons pas acquis cet amour. Sans l'orgueil, puisqu'il nous manque, aurions-nous le courage de marcher de l'avant ? Sans l'égoïsme, acquerrions-nous la sobriété ? Par le progrès, ces imperfections se dématérialisent et font place au désintéressement.
La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.112 (§1, l.1)
Nos imperfections, avons-nous dit, nous sont utiles aussi longtemps que nous n'avons pas acquis cet amour. Sans l'orgueil, puisqu'il nous manque, aurions-nous le courage de marcher de l'avant ? Sans l'égoïsme, acquerrions-nous la sobriété ? Par le progrès, ces imperfections se dématérialisent et font place au désintéressement.
La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.112 (§1, l.1)
La mort n'est qu'une fausse vue. Quand nous serons plus dématérialisés, nous le comprendrons mieux ; nous verrons que ceux que nous croyons morts vivent au milieu des personnes qu'ils aiment et dont ils sont aimés ; ce serait nier le libre arbitre que de les faire exister ailleurs que là où leur amour les attire.
La Révélation, Le devoir impose la pratique des lois morales, p.110