Entrée du temple 1909 et 2000 - fronton
À gauche, on peut deviner l'inscription "Les Vignerons du Seigneur" (cliquez sur l'image pour agrandir), à droite "1905 CULTE ANTOINISTE"
À gauche, on peut deviner l'inscription "Les Vignerons du Seigneur" (cliquez sur l'image pour agrandir), à droite "1905 CULTE ANTOINISTE"
Cher Henri, Chère Pierrette,
Nous sommes très bien arrivés à Jemeppe.
Nous pensons bien à vous. N'oubliez pas le 25 juin.
Nous sommes heureux. Nous vous envoyons beaucoup des [illisible].
Pierrette soignes bien papa et sois bien sage, ainsi que [illisible].
Envoyée vers le Boulevard de l'Ouest à Monaco, où est situé le Temple.
La maison Xharde-Stoffels se retrouve sur une autre image d'archive
Nous nous trouvons ici derrière la gare de Jemeppe, on remarque l'aubette d'une carte postale
Seraing : faire des églises "des maisons du peuple" ?
Erik Dagonnier
Publié le lundi 05 mars 2018 à 18h12
Faire de l'église Saint Lambert de Jemeppe, une bibliothèque... C'est le souhait du bourgmestre de Seraing. Alain Mathot négocie avec l'Evêché, la réaffectation partielle d'un tiers des 15 églises de la commune dont certaines sont souvent vides. On sait que le bourgmestre socialiste s'oppose depuis des années à l'Evêché à propos de l'entretien des établissements de culte. C'est une obligation légale mais qui, selon lui, coûte trop cher aux finances de la ville. Depuis 2013, il bloque tout financement d'entretien. Et veut négocier un accord global avec l'Evêché et les fabriques d'église. Visiblement, le dossier avance puisque le conseil communal a finalement voté une intervention de 210 000 euros pour réparer la toiture de l'église Saint Lambert. Un geste d'apaisement.
"Si pas désacraliser, amener au moins une autre activité"
Le bourgmestre Alain Mathot voudrait d'abord "si pas désacraliser, au moins amener une autre activité que l"activité religieuse dans 5 églises de la commune." Par exemple, faire une bibliothèque dans l'église Saint Lambert à Jemeppe. Autre volonté du bourgmestre: "c'est d'avoir un état des lieux de l'ensemble des églises restantes, de partir sur une rénovation, une remise à niveau de l'ensemble de ces établissements et de ces églises et puis alors de négocier une somme annuelle -qui pourrait évidemment être indexée- qui serait versée aux fabriques d'église ou à l'Evêché et qui leur servirait pour entretenir leurs établissements. Nous ne serions plus responsables de l'entretien des églises."
"Faire des églises, des maisons du peuple"
"On va faire des églises, des maisons du peuple" lance en boutade Eric de Beukelaer. Accueil de mouvements associatifs, cours de yoga ou réunions de pensionnés... Le vicaire épiscopal n'est pas opposé à l'idée d'étendre les activités des églises: "Elles n'appartiennent pas qu'aux gens qui vont à la messe, elles appartiennent à tous les citoyens. Le tout, c'est que les lieux soient vivants! Comment faire en sorte que dans certaines églises comme Jemeppe par exemple -mais il y en a d'autres qui sont de grandes églises qui nécessitent de grandes réfections qui coûtent quand même relativement cher- comment faire en sorte donc qu'une partie de l'église reste affectée au culte -voire toute l'église- mais qu'en même temps, d'autres utilisations soient possibles. C'est vraiment ça l'idée."
Voici la liste 5 églises concernées par une réaffectation :
1. Lize – Notre Dame ( située au Pairay, propriété de la Ville)
2. Jemeppe Saint-Lambert (propriété Ville)
3. Saint Joseph (Place Merlot, propriété Ville)
4. Notre Dame de l’Assomption (propriété Ville)
5. Val Saint Lambert (propriété fabrique)
10 autres églises maintiennent le culte :
1. Boncelles Notre Dame
2. Saint Léonard (Chaqueue, propriété fabrique)
3. Christ-Ouvrier (propriété fabrique)
4. ONR Vierge des Pauvres (fabrique)
5. Saint-Eloi (fabrique)
6. Saint Antoine (Renory, propriété ASBL décanale)
7. Saint-Martin (Ougrée, propriété fabrique)
8. Sainte Thérèse (Ougrée, propriété fabrique)
9. Notre Dame de Lourges (propriété ASBL décanale)
10. Saint Joseph du Ruy (propriété Fabrique)
source : https://www.rtbf.be/info/regions/liege/detail_seraing-vers-un-accord-sur-l-entretien-et-la-reaffectation-des-eglises?id=9858142
"The Good Mother", Mme. Antoine, of the Antoinistes, who receives some hundreds of patients daily.
"La Bonne Mère", Mme Antoine, des Antoinistes, qui reçoit quelques centaines de patients par jour.
Photo de l'article du Illustrated London News et publiée également dans le Daily Mirror.
*** Antoon « de Genezer » Louis Antoon, in den omtrek van Luik gekend als « de Genezer » is in zijne woning te Jemeppe overleden.
Hij was geboortig van Bergen bij-Luik waar hij op 8 Juni 1846 werd geboren. Hij was fabriekarbeider, maar verliet zijn geboortddorp, 25 jaar geleden en ging zich in Rusland vestigen waar hij een fortuintje won.
Te Jemeppe deed hij op Bois-de-Mont eene werkers cité bouwen.
In 1903 deed hij verscheidene zijner huizen afbreken om een tempel te bouwen die hem 60,000 fr. kostte.
Antoon had talrijke aanklevers zijner leering in verschillende landen van Europa, maar bijzonder in België, Frankrijk en Duitschland De tempel van Jemeppe bevat zijne drukkerij, waar elke week duizenden bronchuren en strooibriefjes werden gedrukt en verzonden.
De “Antoinisten” — aldus roemt men de volgelingen zijner sectie — dragen eene soort soutaan en zeer grooten hoed. Hij heeft op zijn sterfbed den wensch uitgedrukt dat zijne vrouw hem in het verspreiden zijner leer zou opvolgen.
Tweemaal werd hij vervolgd en veroordeeld tot geringe straffen, voor het on wetlig uitoefenen der geneeskunst.
Zijne godsdienstleer, geheel gegrond op bijgeloof, vormt hoofdzakelijk volgelingen onder de lieden, die alle godsdienstig gevoel verloren hadden.
De Denderbode, 30 juni 1912
Traduction :
*** Antoine "le Guérisseur" - Louis Antoine, connu dans la banlieue liégeoise sous le nom de "le Guérisseur" est mort dans sa maison à Jemeppe.
Il est habitant de Mons près de Liège où il est né le 8 juin 1846. Il était ouvrier d'usine, mais il a quitté son village natal il y a 25 ans et s'est installé en Russie où il a gagné une fortune.
À Jemeppe, il construit une cité ouvrière sur Bois-de-Mont.
En 1903, il démolit plusieurs de ses maisons pour construire un temple qui lui coûta 60 000 francs.
Antoine avait de nombreux adhérents à ses enseignements dans différents pays d'Europe, mais surtout en Belgique, en France et en Allemagne, le temple de Jemeppe abrite son imprimerie, où chaque semaine des milliers de brochures et de tracts étaient imprimés et envoyés.
Les "Antoinistes" - ainsi nomme-t-on les adeptes de sa secte - portent une sorte de soutane et un chapeau très grand. Sur son lit de mort, il a exprimé le souhait que sa femme le suive dans la diffusion de ses enseignements.
Deux fois, il a été poursuivi et condamné à des peines mineures pour l'exercice illégal de la médecine.
Sa doctrine religieuse, basée entièrement sur la superstition, a principalement trouvé ses adeptes parmi les gens qui avaient perdu tout sentiment religieux.
The centre of a new religion, the temple of the disciples of "Antoine the Healer", at Jemeppe-sur-Meuse.
Le centre d'une nouvelle religion, le temple des disciples d'"Antoine le guérisseur", à Jemeppe-sur-Meuse.
Photo de l'article du Illustrated London News.