Jemeppe-sur-Meuse (Seraing) - Hospice Lambert Mathieu
Devant est l'avenue Guillaume Lambert, perpendiculaire à la rue Rennequin Sualem
(à gauche on va vers le centre de Jemeppe et la gare)
Devant est l'avenue Guillaume Lambert, perpendiculaire à la rue Rennequin Sualem
(à gauche on va vers le centre de Jemeppe et la gare)
"Le Flambeau". Organe de la "Fédération spirite de la Région de Liége" et du "Comité de Propagande de Paris". Rédacteurs : Monsieur Félix Paulsen à Angleur-lez-Liège et Monsieur Gust.[ave] Gony à Jemeppe s. M., N° 1, Quai de la Saulx. Collaborateurs : J. C. Chaigneau, A. Laurent de Faget, Léon Denis, Victor Marchand, A. Dufilholl, Stanislas Dismièr, J. Fievet, Louis Piérard. Abonnement à l'année pour la Belgique 3 Frcs. Par union postale 6 Frcs. Numéro individuel 5 ct. Tirage 3 500 exemplaires.
Source : Die Übersinnliche Welt, v3-4, 1895-1896 (iapsop.com)
ANTOINISME
Des fêtes grandioses se préparent à Jemeppe sur Meuse à l'occasion de l'Anniversaire de la désincarnation au Père Antoine.
On y espère de grandes guérisons car on a organisé pour cette date, à Jemeppe, un grand pèlerinage d'Antoinistes.
(Communiqué par Mme A. de Poncey, 23 boulevard de Picpus, Paris).
Le Fraterniste, 13 juin 1913
(photo issue du livre de Régis Dericquebourg, Les Antoinistes)
On peut reconnaître Frère Florian Deregnaucourt
La façade du temple n'est même pas encore enduite. La Rue Rousseau s'appelait alors Rue du Bois-de-Mont.
15 août 1910 : Jour de la sanctification du Culte et de la consécration du Temple de Jemeppe par Le PERE.
(Merci à frère Robert Pierrefeu de la correction)
Les Archives du Temple de Retinne possède la même photo
issu des archives de Soeur Dumont (Seraing, Ougrée, Jemeppe au passé - n°6/1995-96)
On en sait peu sur Joseph Massillon qui tenait une imprimerie à vapeur à Jemeppe dans la rue du Grand Vinâve. On retrouve cependant quelques documents en ligne sur ce magasin qui imprima plusieurs des ouvrages de Louis Antoine et d’autres antoinistes (le fascicule d’Henri Hollange).
Voici sa signature retrouvée sur une lettre de 1901 :
Et voici la devanture de son magasin dans la rue Grand Vinâve :
Jemeppe-sur-Meuse - Rue Grand Vinâve
(au numéro 8, la devanture de l'imprimerie J. Massillon, ici volet fermé)
QUERELLES DE LANGAGE
J'ai encouru récemment les foudres de Cassandre, l'hebdomadaire bruxellois, pour avoir, à peu près, écrit que la vie privée du Père Antoine, fondateur de la religion antoiniste, aurait pu être celle de n'importe quel ouvrier du Borinage. Or, le Père Antoine était de Jemeppes-sur-Meuse, dans la banlieue de Liége, et le Borinage, c'est une région du Hainaut qui contient Jemmapes (où eut lieu la bataille), et délimitée à peu près entre Maubeuge et Mons, entre Valenciennes et Fleurus...
Sur quoi on m'accuse d'observer « la tradition des chroniqueurs français pour qui la géographie de la Belgique est une chose essentiellement approximative ». Je ressens vivement ce reproche, mais je n'ai jamais confondu Jemeppe et Jemmapes. Borinage doit s'écrire en français comme nom commun, avec une minuscule. Le Larousse du xxe siècle donne au mot le sens général d'exploitation des houillères dans la région du Nord, et même d' « ensemble des ouvriers qui travaillent dans les houillères ». Le même dictionnaire comporte aussi borin, borine, pour désigner un ouvrier ou une ouvrière de cette profession. Le Littré, vieux de soixante ans, offrait déjà les mêmes mots dans le même sens. Et le Père Antoine, ayant commencé par travailler à la mine (à la fosse, comme on dit là-bas), a tous les droits d'être nommé en français un ouvrier du borinage.
L'histoire des mots figurés offre mille exemples analogues, où le vocable propre tantôt prend une acception locale, particulière, sans cesser d'avoir sa signification générale, tantôt s'élargit, en dehors de ses frontières primitives, Est-il besoin de rappeler damas, rouennerie, cordonnerie (cuir de Cordoue) et tous les mots qui ont donné lieu, comme champagne, par exemple, à des procès commerciaux ? Dans le cas de borinage, on peut penser qu'une restriction géographique du sens a été pratiquée en Belgique, bref que le nom propre est postérieur au nom commun. Si je me trompe, si les borins ne sont à l'origine que les ouvriers ou habitants du pays Borinage, je serai heureux qu'on me le démontre.
En attendant, rappelons que la France elle-même a usurpé le nom de la Francie des Francs, comme l'Angleterre recouvre peu à peu l'idée de Grande-Bretagne, voire d'Empire britannique. Amérique a une fortune analogue. Les Canadiens, Américains à nos yeux, disent l'Amérique en parlant des Etats-Unis.
André THERIVE.
Les Nouvelles littéraires, artistiques et scientifiques, 4 avril 1936