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Unitif Juillet 1941 - Cérémonial du culte antoiniste
CÉRÉMONIAL DU CULTE ANTOINISTE.
La 15 Août 1910, le Père Antoine sanctifia le Culte Antoiniste et consacra le Temple de Jemeppe-sur-Meuse.
Il en résulta qu'à cette époque, le Père avait terminé sa révélation et mis au point la structure morale et religieuse du Culte Antoiniste.
Remarquons avant tout que pour ne point déroger à son Enseignement, le Père avait jugé que le cérémonial en serait entièrement sobre.
Afin de garder à l'œuvre son caractère fondamental, toute la grandeur morale qu'elle inspire et de la répandre en nous basant uniquement sur l'exemple du Père ; il est de notre devoir de relever de quelle façon Il procédait pour chaque cérémonie.
Commençons par rappeler que le Temple réservé seulement aux offices du Culte revêtait partout la plus grande simplicité.
Une seule figure représentative : l'Emblème, l'Arbre de la Science de la Vue du Mal, sur lequel repose tout l'Enseignement, était placé au centre devant la grande tribune.
Sur le mur, en haut de cette tribune, on pouvait lire :
" Culte Antoiniste " sur la partie gauche : " Tous les dimanches à 10 heures : Lecture de l'Enseignement du Père ". Sur la partie droite : " Les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures : Opération Générale. " Puis " l'Auréole de la Conscience " : Un seul remède peut guérir l'humanité : la FOI ; c'est de la foi que naît l'amour ; l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu Lui-même ; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu ; car c'est l'amour que nous avons pour nos ennemis, qui nous rend dignes de Le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité.
Pour ne rien omettre, signalons qu'un avis concernant la fontaine du Temple subsistait déjà au-dessus de celle-ci.
Un petit tableau noir sur lequel on inscrivait l'annonce d'une consécration ou d'un enterrement, était placé dans le porche du Temple.
À chaque cérémonie, un huissier revêtu d'un uniforme spécial était chargé de maintenir l'ordre et le silence dans le Temple.LECTURE DU DIMANCHE.
Quelques minutes avant 10 heures, le lecteur prenait place sur son siège à la petite tribune et se recueillait jusqu'au moment de commencer la lecture. Sans se lever ni faire le moindre geste, il débutait par ces mots " Mes Frères ". La lecture se faisait dans l'Enseignement, elle durait de 25 à 30 minutes.
Le dimanche suivant, la lecture commençait à la fin de la précédente et ainsi de suite jusque la fin du livre d'Enseignement. On continuait alors par la lecture du Développement. Pour terminer la séance, le lecteur se levait et après s'être recueilli un instant, remerciait les assistants en ces termes : " Mes frères, au nom du Père, merci. "
Rappelons encore qu'aucune lecture spéciale n'était faite pour commémorer un jour de fête quelconque ; en plus, on ne lisait pas l'avant-propos ni les dernières paroles du Père.
Un seul lecteur était préposé pour la lecture du dimanche.OPÉRATION GÉNÉRALE.
Devant les malades réunis dans le Temple, le Père faisait l'Opération Générale les quatre premiers jours de la semaine, c'est-à-dire, les lundi, mardi, mercredi et jeudi. Au moment de l'Opération une annonce se faisait en ces termes : " Le Père entre au Temple 10 heures. Il monte à la tribune mais ne dit rien. Il se recueille puis Il tend la main ; là commence son Opération qui ne dure qu'un instant. Le Père ne prescrit ni drogues ni médicaments ; soit pour contrariété ou maladie, celui qui aura foi en notre Père trouvera satisfaction. "
L'huissier annonçait l'arrivée du Père par trois coups de sonnette ; après son Opération le Père se retirait dans son cabinet et l'huissier donnait le signal de la fin par trois nouveaux coups de sonnette.
Ici encore, nous nous permettons de rappeler qu'au temps du Père, la lecture des dix principes après l'Opération n'avait pas lieu ; elle porte à croire que l'Opération seule est insuffisante pour nous donner satisfaction.CONSÉCRATION DU TEMPLE.
Afin de ne rien perdre de l'exemple du Père, nous nous permettons de remémorer comment se passa la journée du 15 Août 1910.
Pour cette circonstance exceptionnelle, le Père avait fait aménager au pied de la tribune une estrade sur laquelle siégèrent les membres du Conseil pendant toute la cérémonie ; tous étaient revêtus de la robe antoiniste.
Le Père avait porté à notre connaissance son intention de consacrer à cette date le Temple de Jemeppe-sur-Meuse et de sanctifier le Culte Antoiniste.
L'annonce de cet événement amena une foule considérable au Temple. Car, depuis le 9 mai 1909, nous n'avons plus entendu la voix du Père à la tribune et voilà que nous apprenions : le Père va nous parler de nouveau. En effet, ce jour le Père prit la parole devant la foule massée dans le Temple mais ce fut court, beaucoup trop court, car nous aurions voulu longtemps encore entendre sa voix douce, pleine de réconfort et d'amour vrai.
Revenons à notre cérémonie. Il est dix heures. Un frère vient annoncer : " Le Père va venir à la tribune, avant d'opérer, Il se recueille. Respecter ce moment solennel. Ranimer votre foi car toux ceux qui auront foi au Père seront guéris ou soulagés. "
Après avoir sonné, l'huissier ouvre la porte du cabinet du Père, Celui-ci entre au Temple, monte à la tribune et s'exprime comme suit : " Mes enfants, je regrette de vous voir aujourd'hui si nombreux et que je n'ai plus rien à vous dire. Cependant, je tiens à remercier les personnes qui se sont dévouées pour récolter les signatures en vue d'obtenir la personnification civile de notre Culte. Nous aurions pu en récolter davantage, mais le nombre est déjà plus que suffisant. Maintenant, nous avons formé un Conseil, vous avez un Enseignement et vous avez un Temple, il vous appartient, vous pouvez y faire tout ce que vous voulez. "
L'émotion fut tellement grande parmi les assistants que la plupart ne purent s'empêcher de verser des larmes de bonheur. Le Père venait de confirmer une fois de plus, son complet désintéressement puisque après tant d'années de labeur, le Père nous abandonnait tout.
Après un moment de calme pour laisser passer notre émotion, le Père reprend : " Maintenant par une pensée, nous allons consacrer ce Temple ". Le recueillement est très profond pendant un instant puis le Père dit : " C'est fait... Nous allons par une pensée également sanctifier le Culte ". Le même déroulement se produit et le Père répète : " C'est fait ".
Pour terminer la cérémonie qui fut d'une extrême sobriété le Père nous remercie pour le bon travail que venons d'effectuer.
L'après-midi, nous nous assemblions en la salle des Comtes de Méan à Liège pour élaborer les statuts de la fondation de notre Culte.
Cette journée reste inoubliable pour nous.
Le 10 septembre 1911, le Père allait consacrer le Temple de Stembert.
A l'occasion de cette cérémonie, le Père avait fait annoncer qu'il recevrait tous les malades réunis dans le Temple à 10 heures comme il le faisait Jemeppe. Leur nombre était si grand qu'Il dut renouveler cinq fois de suite l'Opération. Après, le Père remercia les assistants. Ainsi se termina la consécration du Temple de Stembert.
Remarquons qu'en aucun cas le Père ne recevait en particulier après son Opération Générale ni le jour de la consécration d’un Temple.ENTERREMENT.
Comme dans les autres cérémonies, l'enterrement par les soins du Culte Antoiniste revêt un caractère de pure simplicité.
A la levée du corps, pendant la lecture des dix principes révélés par le Père, l'Emblème est haut porté. Il prend ensuite la tête de cortège jusque la tombe. Pendant le cortège le lecteur accompagne le porteur d'Emblème. Tous deux sont revêtus de la robe. Sur la tombe, il est fait lecture du chapitre " Réincarnation ".
Après cette lecture, avant de quitter les lieux, le lecteur remercie les assistants au nom du Père puis au nom de la famille du défunt.
N. B. – L’Emblème peut figurer aux obsèques de tous ceux qui le réclament avant de se désincarner, mais si le défunt n’est pas antoiniste et que la famille désire le faire enterrer par les soins de notre Culte, l’Emblème ne doit pas y figurer. Sauf ce point, on fera tout comme pour un adepte.CONSULTATION.
C'est le lundi de Pâques 1910 que le Père remonta à la tribune pour la première Opération Générale.
Avant cette date, le Père recevait les malades en particulier tous les jours exceptés le samedi et le dimanche. Le dimanche, le Père se faisait remplacer l'après-midi seulement pour recevoir les malades.
On sait comment le Père a commencé à guérir par la Foi. Tout est relaté à ce propos dans le premier chapitre du Développement.
Le Père faisait aussi l'Opération Générale les jours fériés à date fixe quand ceux-ci tombaient le vendredi ou le samedi.
Quand un de ces jours fériés tombait le dimanche on faisait la lecture de l'Enseignement tout comme les autres dimanches.
Ajoutons maintenant, qu'à la dernière séance du Conseil à laquelle le Père assista en 1911, Il dit ceci : Puisque vous m'honorez de m'appeler Père, je me vois obligé aujourd'hui de dire : " Mes enfants " et le Père continua ainsi par la suite à nous appeler ses enfants.
En conséquence, il fut décidé que dans les livres d'Enseignement on remplacerait le nom Antoine ou Maître comme certains adeptes l'avaient déjà surnommé, par le mot " Père ". Et les mots " Mes Frères " comme le Père s'exprimait alors furent remplacés par les mots " Mes Enfants ".AVIS
Pour bien comprendre le DÉVELOPPEMENT de la RÉVÉLATION il faut avoir lu le livre d'ENSEIGNEMENT dont il reprend, pour les compléter et les éclaircir, certaines questions : ces deux œuvres se donnent un mutuel appui, elles s'expliquent l'une par l'autre.
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