lyon
Pierre Scize - Au pays des guérisseurs (Marianne, 25 juillet et 15 août 1934)
Concernant l'Antoinisme :
Quelles rigueurs exercer contre ce doux petit vieillard, pratiquant du culte antoiniste, qui m'a demandé avec de vraies larmes dans les yeux de ne point citer son nom, et qui opère, dans un faubourg où on le tient pour un saint, des cures extraordinaires ?
L'Antoinisme, comme la Christian-Science, sur quoi un de mes lecteurs lyonnais m'envoie de curieux détails, échappe trop à une telle enquête, en ce sens que la guérison des maladies n'est chez lui qu'une infime partie de la doctrine. Il faudra bien un jour mener cette enquête des petites religions, si prometteuses, si pleines d'humanité. Mais je peux indiquer, en passant, que les desservants de ces cultes mineurs (en France) pratiquent avec un désintéressement rare « leur mission ».
Concernant l'Institut des forces psychosiques :
A Sin-le-Noble, près de Douai, il y a un « Institut des forces psychologiques », dont le directeur, Henri Lormier, est un élève et le continuateur du célèbre guérisseur d'Avignonnet, Jean Béziat, mort depuis quelques années.
Il accomplit, par simple suggestion, des cures qui lui amènent des malades de tout le Nord. Lui aussi se défend de faire des miracles. Il ne promet ni la guérison du cancer, ni celle de la tuberculose. Mais, chaque fois que le mental peut influer sur le physique, sa thérapeutique fait merveille. Personne, que je sache, ne s'est avilsé de l'inquiéter. Le ferait-on qu'il y aurait, au pays des « ch'ti mi » de véritables soulèvements populaires.
Fraternelle Solidariste et Déterministe N°2 - Lyon (Le Biéniste 1er avril 1922)
Une Fraternelle Solidariste et Déterministe de l'Institut général de Psychosie a existé à Lyon :
Fraternelle Solidariste et Déterministe N°2 - Lyon (Le Biéniste, 1er avril 1922)
Fraternelles de Lyon de l'Institut général de Psychosie
Plusieurs Fraternelles de l'Institut général de Psychosie ont existé à Lyon, notamment une section enfantine :
Fraternelle n°65 de Lyon - section enfantine (Le Fraterniste, 17 avril 1914)
Fraternelle enfantine de Lyon (Le Fraterniste, 15 mai 1914)
Fraternelle n°65 de Lyon (Le Fraterniste, 1er mai 1914)
Fraternelle n°87 de Lyon (Le Fraterniste,5 Juin 1914)
Temple de Lyon-Villeurbanne (rue_d_images)
Marthe (née Fage) et Louis Buguet
Frère Robert Pierrefeu nous a fait le plaisir de compléter les quelques informations trouvées sur la fiche généalogique d'Angèle Vertet. Voici ces indications :
Marthe BUGUET née FAGE, une des soeurs d'Angèle, que j'ai bien connue également, dirigea avec son mari les écoles publiques de MONTCEAU LES MINES en Saône et Loire. A leur retraite, au moment de l'occupation allemande, ils vinrent habiter dans une rue voisine du Temple de VILLEURBANNE.
Peu de temps après, Frère BUGUET se désincarna et Soeur BUGUET fut successivement desservante des Temples d'ORANGE, d'EVREUX, de PARIS-VERGNIAUD, de CAUDRY et enfin de MARSEILLE où elle se désincarna en 1973.
Une fiche généalogique a également été créée par Nadine Chamayou. On y apprend que Marthe (Marie Joséphine Augusta), est née le 3 août 1885 à Chambon-le-Château, en Lozère (Languedoc-Roussillon) et qu'elle est décédée le 23 janvier 1973 à Marseille, à l'âge de 87 ans où elle fut desservante du temple antoiniste.
Temple antoiniste de Marseille
Institutrice publique adjointe à Verosvres (Saône-et-Loire) en 1906, institutrice à Collonge (sûrement Collonge-en-Charolais où vit la famille, en Saône-et-Loire) de 1911 à 1921. Elle se mari le 17 septembre 1904 à Castries dans l'Hérault avec Louis François Buguet.
Lui est né le 7 mai 1875 à Saint-Trivier-de-Courtes dans l'Ain (Rhône-Alpes) et est décédé à Marseille. Il a été instituteur à à Verosvres en 1906 et à Collonge en Charolais en 1916. Il est témoin du mariage d'Angèle et Louis François Vertet.
Lyon-Villeurbanne (L'Effort algérien, 23 mai 1931)
Lyon, ville du spiritisme
De J. C. dans l'Echo de Paris :
Il semble que Lyon soit une ville où le mysticisme s'exaspère... jusqu'à toucher aux confins de la folie. J'ai bien connu Antoine, fils d'un maître de plâtre amarrée près du pont d'Alnay, le père Chapaz, originaire de Condrieu.
Celui qui, voici quelque quarante-cinq ans, aurait annoncé au père Chapaz que son grand Antoine deviendrait philosophe et serait appelé à la cour de Russie – hélas ! comme fut appelé Raspoutine – aurait certainement bien fait rire le père Chapaz qui fumait sagement sa pipe toute la journée.
Et cependant Antoine est devenu illustre. Ne le confondons pas toutefois avec l'ancien zouave belge Antoine... dont la veuve a trouvé le moyen d'essaimer à Villeurbanne où nous avons un temple Antoniste. Là encore, ce sont des esprits égarés, des désiquilibrés qui se retrouvent.
On retrouve tout cela dans les sociétés spirites, car il en est d'officiellement avouées. M. Mélusson, directeur du Royal Hôtel, place Bellecour, ne le contestera pas, puisqu'il en est le président.
J'ai souvenance d'une séance de spiritisme tout à fait inattendue, tout au moins par son cadre. Dans les salons d'un consulat d'une puissance amie, n'ayant rien de soviétique, on présentait un médium qui jouait, improvisait du Liszt, du Chopin, du Berlioz, etc. L'élite du spiritisme, quelques journalistes, quelques sceptiques aussi y assistaient, sous la présidence d'un ancien conseiller de la préfecture du Rhône, qui fait des vers et de la politique quelque part dans le Midi... La supercherie du médium fut assez vite découverte, car un de nos plus éminents pianistes lyonnais, M. Trillat, professeur au Conservatoire, était présent.
L'artifice des spirites, c'est d'abord le mensonge, puis le truquage. Mais que faire ? Quel remède apporter à ce besoin de mystérieux, tout spécial ? Le grand air peut-être, la lumière... la paix. Assainir certains quartiers et certains esprits.
Et cela n'empêche point les âmes troubles de chercher des sensations troubles.
A côté des guérisseurs plus ou moins accomodés à la sauce spirite, il y a vraiment à Lyon des détraqués, peut-être même des satanistes.
Encore une fois, tout ce besoin correspond à des états de maladie, à des contrariétés, à des caprices insoupçonnés de ceux qui recherchent des sensations, peut-être des jouissances, et souvent des consolations à leurs déceptions conjugales ou familiales ou à leurs déboires sociaux.
L'Effort algérien, 23 mai 1931