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religion

Thomas More - Des religions de l'Utopie

Publié le par antoiniste

    Les religions, en Utopie, varient non seulement d’une province à l’autre, mais encore dans les murs de chaque ville en particulier ; ceux-ci adorent le soleil, ceux-là divinisent la lune ou toute autre planète. Quelques-uns vénèrent comme Dieu suprême un homme dont la gloire et la vertu jetèrent autrefois un vif éclat.
    Néanmoins, la plus grande partie des habitants, qui est aussi la plus sage, rejette ces idolâtries, et reconnaît un seul Dieu, éternel, immense, inconnu, inexplicable, au-dessus des perceptions de l’esprit humain, remplissant le monde entier de sa toute-puissance et non de son étendue corporelle. Ce Dieu, ils l’appellent Père ; c’est à lui qu’ils rapportent les origines, les accroissements, les progrès, les révolutions, et les fins de toutes choses. C’est à lui seul qu’ils rendent les honneurs divins.
    Au reste, malgré la diversité de leurs croyances, tous les Utopiens conviennent en ceci : qu’il existe un être suprême, à la fois Créateur et Providence. Cet être est désigné dans la langue du pays par le nom commun de Mythra. La dissidence consiste en ce que Mythra n’est pas le même pour tous. Mais, quelle que soit la forme que chacun affecte à son Dieu, chacun adore sous cette forme la nature majestueuse et puissante, à qui seule appartient, du consentement général des peuples, le souverain empire de toutes choses.
    Cette variété de superstitions tend de jour en jour à disparaître et à se résoudre en une religion unique, qui parait beaucoup plus raisonnable. Il est même probable que la fusion serait déjà opérée, sans les malheurs imprévus et personnels qui viennent mettre obstacle à la conversion d’un grand nombre ; plusieurs, au lieu d’attribuer au hasard les accidents de ce genre, les interprètent, dans leur terreur superstitieuse, comme un effet de la colère céleste, comme une vengeance que le Dieu, dont ils s’apprêtent à délaisser le culte, tire de leur apostasie.

Thomas More, L'Utopie,
Livre second - Des religions de l’Utopie
1516 - Traduction : Victor Stouvenel, 1842
source : http://fr.wikisource.org/wiki/L'Utopie

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South Park - Saison 9 Episode 12 - Piégé dans le placard

Publié le par antoiniste

    Paul Ariès fait une différence entre les sectes guérisseuses traditionnelles qui veulent guérir des incurables et les sectes guérisseurs modernistes qui pathologise des biens-portants.
    Au début de cet épisode, on comprend comment cela fonctionne avec le personnage de Stan pour les "thérapies (pseudo)orientales [visant] à "purifier" l'homme, non pour arrêter le cycle néfaste des réincarnations, mais pour accroître (faussement) sa toute-puissance. [...] Les sectes sont donc portées à privilégier des solutions fantaisistes et dangereuses, voire à culpabiliser les malades, car il leur faut bien donner une raison à leur échec. L'adepte qui ne guérit pas serait victime de ses propres erreurs, de ses propres faiblesses : il est dont puni par Dieu."
Paul Ariès, Les sectes à l'assaut de la santé, p.58

    Le directeur explique à Stan ce que croit actuellement les Scientologues. La page wikipedia insiste sur le fait que tout est conforme au dogme scientologue dans cet épisode (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Piégé_dans_le_placard).
    Le nom de l'épisode est une allusion à l'homosexualité de Tom Cruise (celui-ci a toujours réfuté être homosexuel).
    Pour éviter des menaces individuelles ou des pressions de la secte, toutes les personnes qui ont participé à la création de cet épisode sont créditées John Smith ou Jane Smith (des homonymes très courants aux Ètats-Unis) afin de leur garantir l'anonymat.

South Park - Saison 9 Episode 12 - Piégé dans le placard

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Johannes Greber

Publié le par antoiniste

Johannes Greber (2 mai 1876 Wenigerath, Morbach - 31 mars 1944 New York) était un prêtre catholique allemand, qui réalisa des traductions du Nouveau Testament inspirées d'expériences de spiritisme.

Selon le récit de Johannes Greber, il rencontre en 1923 un jeune médium qui prétend que des "esprits" se manifestent par sa voix. Intéressé par ce phénomène, ce prêtre organise régulièrement des séances de spiritisme avec l'aide de quelques paroissiens.

C'est ainsi que, durant plusieurs années, Johannes Greber pense recueillir des messages venant de l'au-delà et espère puiser "à la source" des explications concernant la Bible et le christianisme.

Ses investigations méthodiques et ses fréquents contacts avec des médiums lui attirent les foudres du tribunal ecclésiastique.

Finalement, il demande et obtient sa mise en congés de l'Église catholique le 31 décembre 1925.

Il émigre ensuite aux États-Unis où il commence une nouvelle vie. Il se marie, a deux fils et entreprend de rédiger une synthèse de ses notes. Ce travail aboutit à la parution, en 1932, de son premier livre qui est édité par Robert Macoy Publishing Company (New York) en deux versions  : Der Verkher mit der Geisterwelt (version allemande) et Communication with the spirit world (version anglaise).

En 1937, une réédition de ces deux versions est imprimée par John Felsberg Inc., New York, avec quelques modifications mineures du texte. La même année, Johannes Greber publie chez le même éditeur une traduction personnelle des Évangiles basée sur les explications qu'il avait obtenues de la part des "êtres spirituels". Cet ouvrage s'intitule The New Testament, a new translation and explanation, part 1.

Par la suite, ces deux livres sont publiés par la Johannes Greber Memorial Foundation à Teaneck dans le New Jersey qui cesse ses activités au début des années 80.

Selon ses propres écrits, Johannes Greber avait rédigé le manuscrit d'un troisième livre The New Testament, a new translation and explanation, part 2. Il s'agissait des explications concernant sa traduction des Évangiles. Son décès en 1944 et la perte du manuscrit firent que cet ouvrage n'a jamais été publié.

Après avoir quitté sa fonction de prêtre, il a travaillé toute sa vie de manière indépendante, en n'étant lié à aucun groupement spirituel en particulier. (Dans les années 1980, les Témoins de Jéhova furent accusés par des détracteurs d'avoir utilisé les livres de Greber pour construire leur doctrine. De leur côté, les Témoins de Jéhova l'ont toujours nié. Cette polémique n'a jamais concerné Johannes Greber qui était mort quarante ans auparavant.)

Johannes Greber ne joua jamais le rôle de médium mais resta un observateur curieux et méthodique des phénomènes spirites comme l'avait été Allan Kardec avant lui.

Le premier livre de J. Greber, Communication with the spirit World, relate ses expériences et d'autres similaires au XXe siècle, les lois qui régissent la communication des esprits avec le monde matériel, le spiritisme dans la Bible et les messages des esprits à propos des doctrines religieuses. Ce livre est réédité en français en 2005, sous le titre : Le livre mystérieux de l'au-delà.

Son point de vue : "Un seul chemin peut nous mener à la connaissance de l'après-vie. S'il existe un au-delà, un monde des esprits, la preuve ne peut nous être fournie que par les esprits venus jusqu'à nous pour nous instruire. Ils représentent les seuls témoins capables de nous parler de la vie éternelle. Tant que nous n'établissons pas une communication avec les esprits, nous ne pouvons pas nous libérer du doute" (Le Livre mystérieux de l'au-delà, page 2).

Son analyse devrait être mise en perspective avec celle communiquée directement par des médiums écrivant par psychographie.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Johannes_Greber

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Gitta Mallasz - le mal est le bien en formation

Publié le par antoiniste

    Les Dialogues avec l'ange semblent appeler leurs lecteurs à un accomplissement individuel - corps, âme et esprit - invitant pour progresser à s’orienter vers le bien (« n’aie soif que du bon et du nouveau » (p. 96)) plutôt que vouloir combattre le mal qui « est le bien en formation, mais pas encore prêt » (p. 173), tandis que « le monde nouveau ne peut être bâti que de beauté » (p. 138).

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dialogues_avec_l%27ange

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Gourous de religions

Publié le par antoiniste

 De quelle manière les sectes parviennent-elles à assujettir un individu ? :
 Sonya Jougla "A la différence de nombreuses autres victimes (agressions sexuelles, attentats...), les victimes de secte sont entrées tout doucement, en apparence de leur plein gré et avec "bonheur". La séduction et le bombardement de flatteries sont essentiels. Les gourous font en sorte de justifier votre présence et de vous faire sentir que vous êtes indispensable. Quand l'adepte a mordu à l'hameçon, la secte va commencer son travail de destruction mentale. La technique, c'est l'affaiblissement physique et psychologique. Le sommeil est réduit, l'alimentation est carencée et souvent la sexualité interdite. Enfin, la secte rompt tout lien avec l'extérieur (famille, proche, TV, livres, photos...). Très rapidement, la personne perd son esprit critique et n'a plus la possibilité d'avoir d'autres repères que le gourou. L'endoctrinement peut commencer. Le désarroi de l'adepte est compensé par la promesse de révélations à venir ou d'une promotion dans le groupe. L'emprise sectaire est une forme très spécifique de manipulation mentale car tout est basé sur la croyance, donc sur ce qui n'est pas vérifiable. Tout être humain a besoin d'avoir des repères. Une secte vous donne l'immortalité, le corps va mourir d'accord mais il n'y a pas de mort, c'est un transit, c'est pour cela qu'il y a des suicides collectifs."
source : http://www.psyvig.com/default_page.php?menu=20&page=12

Derrière des dénominations aussi différentes que "messie cosmo-planétaire" ou "Christ réincarné", "Bouddha ressuscité" ou "Maître de la vérité", les fondateurs d'organisations sectaires ont bien souvent des personnalités et des parcours qui se ressemblent. Qu'ils soient hommes ou femmes, Français ou étranger, leurs déviances ont toujours les mêmes origines : une volonté de notoriété, de pouvoir, de puissance financière et affective. Tout aussi craint qu'adulé, la parfait gourou répond ainsi à un profil psychologique déterminé par les spécialistes et repérable en sept points.

Une personnalité paranoïaque
Poussés par des délires mystiques ou scientifiques, tous les gourous sont persuadés qu'ils sont investis d'une mission sacrée. Par le biais de visions, de révélations ou de pseudo pouvoirs comme celui de guérison ou de prophétie par exemple, ils se sentent désignés pour mener un groupe d'élus vers une conscience améliorée ou au-delà d'une apocalypse annoncée et déterminée dans le temps.
Exemple : A la tête de l'église mooniste, Young Myung Mun prétend que Dieu lui a donné pour mission de "terminer l'oeuvre inachevée du Christ". "L'heure viendra inéluctablement où mes paroles serviront de loi car le monde entier est dans ma main", déclare-t-il. Un message qui fait 2 millions d'adeptes.

Un esprit brillant
Loin d'être des simples d'esprit, les gourous sont souvent des surdoués déviants. Leur grande force de persuasion repose sur des discours structurés où la force de raisonnement est difficilement contestable car c'est en réalité la base de la théorie qui est erronée. Si certains utilisent ou s'inventent des titres universitaires pour justifier leurs compétences, d'autres misent au contraire sur leur manque d'éducation pour laisser entendre qu'ils ne peuvent qu'être divinement inspirés.
Exemple : Faux journaliste, explorateur mythomane, médiocre auteur de romans de sciences-fiction et auteur d'une méthode pseudo-analytique ("La Dianétique"), Ron Hubbard, fondateur de l'église de scientologie, a laissé à sa mort un sillage de mystère quant à ses véritables activités. En 1982, son fils aîné affirmait que 99% de tout ce que son père avait écrit sur sa propre vie était faux...

Un sens aigu de la séduction et de la communication
Les gourous sont souvent de fins psychologues : ils parviennent toujours à repérer rapidement les fragilités de leurs disciples pour finalement s'appuyer dessus. Tribuns remarquables, ils ont souvent un charisme qui leur permet de séduire pour recruter pour enfin détruire les personnalités et les refaçonner.
Exemple : Dès l'enfance Shoko Asahana, gourou de la secte Aum Shinri-Kyo (accusé de l'attentat au gaz sarin dans le métro de Tokyo - 12 morts, 5 500 intoxiqués) avait pris l'habitude de se dresser comme défenseur des plus faibles pour mieux s'imposer comme tyran. Plus tard, ses coups de bluff en matière de maîtrise respiratoire lui permirent d'ouvrir une école de yoga où l'on se disputait les cours à plus de 10 000F le séance.

Des tendances mégalomanes
Tous les gourous sont animés par une grande volonté de puissance qu'ils assouvissant de trois manières. D'abord en créant un groupe pour pouvoir dominer, ils s'assurent le pouvoir. En imposant ensuite un message ou une doctrine révolutionnaire, ils s'accaparent le savoir. Enfin, en entretenant la dépendance de leurs adeptes, les gourous s'approprient progressivement le pouvoir financier.
Exemple : En 1984, lorsqu'il fonde l'Ordre du temple solaire (OTS) avec Luc Jouret, Joseph Di Mambro sait parfaitement qu'il y a de l'argent à tirer de la crédibilité de certains. Sa cible privilégiée ? Les nantis.

Le mythe de persécution
En bons paranoïaques, les gourous sont tous sujets aux délires de persécution et entraînent systématiquement leurs disciples sur le même chemin pour renforcer la cohésion du groupe. Mais s'ils ont peur qu'on leur fasse de l'ombre ou qu'on les dénonce à l'extérieur de la secte (familles, associations, anciens adeptes), les "maîtres" craignent aussi certaines réactions à l'intérieur même de leur organisation. Des promesses de récompenses pour les adeptes les plus dociles aux menaces de punition pour les moins obéissants, ils créent autour d'eux une pression permanente qui empêche toute clairvoyance.
Exemple : En invitant ses adeptes à se dessaisir de leur ego, Yvonne Trubert, grande prêtresse de la secte Ivi, amoindrissait leur esprit critique pour compenser un besoin pulsionnel de puissance effrénée.

Une agressivité omniprésente
En se croyant persécutés, gourous et adeptes deviennent rapidement de véritables persécuteurs. De procès contre les associations qui se chargent de les dénoncer en menaces - parfois de mort - à l'égard d'anciens disciples, tous deviennent d'une agressivité inquiétante.
Exemple : La catastrophe de Waco (Texas), en 1993, était prévisible : avant de lancer l'assaut final contre le ranch des Davidiens, la police fédérale américaine avait détecté de nombreux transports d'armes vers la secte. 36 000 kg de munitions ont été retrouvées après le dénouement de l'affaire qui a fait 72 victimes.

Une imagination sans limite
Renforcé dans ses convictions par l'adulation qu'on lui porte et par le rayonnement croissant de sa puissance, le gourou développe son imagination et devient affabulateur et menteur.
Exemple : Gilbert Bourdin, gourou de la secte du Mandarom, disait avoir combattu des milliards de "lémuriens" et d' "atlantes" prêtes à attaquer la terre. Au début des années 90, plus d'un millier de personnes pensaient qu'il était le seul à pouvoir sauver la terre en instaurant "l'âge d'or".

En savoir plus...
- L'ami spirituel, Arnaud Desjardins, éd. de la Table Ronde (1996).
Pour apprendre à reconnaître un maître spirituel d'un "gourou" :
- Ron Hubbard, le gourou démasqué, Russel Miller, éd. Plon (1994)
- UNADFI (Union nationale des associations de défense des familles et de l'individu) 10, rue du Père Julien Dhuit 75020 Paris Tél. 01 47 97 96 08
Site:http://www.unadfi.org- CCMM (Centre de documentation, d'éducation et d'action contre les manipulations mentales) 19, rue Turgot 75009 Paris Tél. 01 42 82 04 93
source : http://www.psychonet.fr/2001/01/08/998-gourous-un-profil-psychologique-reperable-en-7-points


   Dans le Judaïsme, le Christianisme et l'islam, c'est la même chose, voici d'autres exemples de gourous, qui eux ont réussis :
Une personnalité paranoïaque
Moïse se prend pour le messager de Dieu, il est prophète. Il parle avec Dieu par l'intermédiaire d'un buisson qui lui fait savoir qu'il libérera le peuple hébreu. Il fait abatre les 10 plaies sur l'Egypte puis traverse la Mer Rouge qui s'écarte sur son peuple. Il vit jusqu'à 120 ans.
Jésus se prend pour Dieu, le Messie, un prophète. Il sait qu'il doit mourir pour sauver l'humanité. Il né d'une vierge, rescucite, il a des visions, il révèle, il guérit et prédit l'avenir : l'apocalypse puis son royaume.
Le Coran affirme que la venue de Mahomet comme prophète de l'islam pour toute l'humanité est annoncée dans la Torah et dans l'Injil (l'Évangile) sous le nom de Ahmed. Dans son enfance, deux hommes vêtus de blanc (deux anges), envoyés pour purifier le cœur de l'enfant, destiné à être prophète de l'islam, lui auraient ouvert le torse. L'archange Gabriel (Jibril) lui serait apparu dans la grotte de Hira où il avait coutume de se recueillir et lui aurait transmis, selon les croyances musulmanes, la révélation, la parole de Dieu.

Un esprit brillant
Moïse est issu de la maison de Lévi, déscendant d'Abraham. Issu du peuple hébreu, réduit en esclavage e Egypte, il sera recueilli par la famille royale d'Egypte. Dieu se révèlera à lui à 80 ans.
Jésus est rabbin, mais fils de charpentier et né dans une étable et a étudié longtemps avant de faire sa propre révélation (à 30 ans), dérivé de la Bible.
Avant sa mission prophétique, Mahomet est d'abord berger puis caravanier avant d'entrer au service de Khadija, une riche veuve à la tête d'un commerce caravanier. Il descend de Ghâlib, fils de Fihr, surnommé Quraych, guerrier puissant et redouté. C'était une famille pauvre qui devait élever Mahomet. On ne sait pas grand'chose avant 40 ans. Il semble que Mahomet ne savait ni lire, ni écrire. Il est mort pauvre et ne laissa aucun héritage.

Un sens aigu de la séduction et de la communication
Moïse promet la Terre promise (en digne descendant d'Abraham), pour cela, à l'aide des ses miracles, il rallie son peuple et lui énonce les dix commandements et interdit à son peuple ses vieilles croyances (veau d'or et amulettes), et leur enjoint de repasser 40 de plus dans le désert, privé de tous.
Jésus promet son royaume de Dieu et enjoint de le suivre dans la pauvreté. Jésus est perçu comme un étranger en Judée. Jésus rejoint Jean le Baptiste, un prédicateur populaire des milieux baptistes qui dénonce la pratique formaliste des milieux sacerdotaux dont il est issu. Il trouve 12 disciples et grâce à ses prodiges, leur enjoint de tout abandonner pour le suivre.
L'année de naissance de Mahomet, le général chrétien éthiopien et vice-roi du Yémen, Abraha, aurait attaqué en vain La Mecque avec une troupe d’éléphants pour démolir le sanctuaire vénéré par les Arabes (la Kaaba ou Ka`ba). il est dit que l'attaque fut repoussée par la riposte miraculeuse d'oiseaux jetant des pierres brûlantes. Dans son enfance, Mahomet aurait été fort, judicieux dans ses propos, énergique dans ses expressions, fidèle à ses amis et plus encore à ses promesses. Intrépide lors des guerres, il arrive à faire émigrer ses compagnons pour fuir les persécutions dont il est à l'origine. La plupart de ses unions avaient un caractère politique et accompagnait le ralliement de tel notable ou tel clan. Les mariages sont tous liés à un intérêt diplomatique comme le veut la tradition arabe de l'époque. Chaque mariage établissait un lien de sympathie avec la tribu de la mariée.

Des tendances mégalomanes
Moïse appelle son peuple pour quitte l'Egypte et leur donne les 10 commandements donné par Dieu. Avant de mourir, il nomme Josué, membre de la tribu d'Ephraïm, comme successeur pour conquérir la Terre promise, le pays de Canaan.
Jésus s'entoure des 12 apôtres, ceux-ci n'auront de cesse de proclamer le Messie. En donnant son corps (le pain) et son sang (le vin), il scelle leur destin. Il dit à Pierre : « Et moi je te dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église » (Mt 16. 18). De là vient la lignée des Papes à Rome et des évêques.
Les 37 compagnons de Mahomet sont des personnes qui l'ont physiquement rencontré et qui l'ont aidé à répandre cette nouvelle religion. Les sahaba, comme on les appelle, sont vus, par l'ensemble des musulmans comme les premiers à avoir adhéré à la foi prônée par Mahomet et qui l'ont propagée après la mort du celui-ci. De fait, les musulmans leur attribuent une autorité morale. La bataille de Badr, premier conflit mené par une armée musulmane aurait opposé 317 soldats musulmans à un millier de soldats mecquois. Les musulmans gagnent, comme la quarantaine d'autres batailles, qui feront de toute l'Arabie une terre d'islam. Après la mort de Mahomet, de nombreux musulmans se réclament de sa descendance, considérations généalogiques pouvant revêtir une dimension politique importante lorsque certaines familles régnantes la font valoir pour asseoir leur légitimité, comme en Jordanie ou au Maroc.

Le mythe de persécution
Moïse est à la fois membre d'une minorité dans un royaume fort, et pas toujours suivi pas son peuple. Ayant tué un égyptien qui avait maltraité un hébreu, il doit s'enfuir dans le pays de Madian où venant en aide aux bergères, il sera choisi comme gendre par le prêtre de Madian, Jethro.
Jésus choisira parmi ses apôtres pour ses apparitions et l'avenir de son royaume : Pierre et Jean sont considérés, avec Jacques "frère du Seigneur" qui semble tenir dans l'Église de Jérusalem la place centrale, comme des "colonnes de l'Église" (Gal 2,9). Il aurait été vendu par son trésorier, Judas. Puis il subira un procès de polichinelle et sera condamné au supplice romain du crucifiement sur la colline de Golgotha.
Les hommes de la tribu de Mahomet, les Quraychites avaient la réputation d'enterrer leurs filles vivantes avant l'apparition de l'islam. Cette tribu a été celle la plus hostile à la nouvelle religion. Après le début de sa mission prophétique, il est perçu comme une menace pour les intérêts économiques des tribus arabes en charge de l'administration de la ville. L'archange Gabriel aurait annoncé à Mahomet des difficultés dans l'accomplissement de sa mission, notamment un bannissement de sa tribu. D'emblée, Khadija aurait cru en son époux et lui aurait apporté un soutien inconditionnel. Mahomet aurait choisi dix secrétaires pour écrire ses révélations et pour gérer l'argent et les revenus. Huit ans avant l'hégire, Mahomet récitait la sourate de l'Étoile, dans laquelle sont mentionnées trois déesses considérées par les Koraïchites païens, comme des " filles de Dieu ". D'après Maxime Rodinson, al-Lat, al-`Uzzâ, et Manât étaient, des déesses préislamiques appelées les « filles d'Allah ». Mahomet aurait, dans une première version, recommandé qu'on leur rendît un culte, ces versets prononcés puis abrogés, sont les fameux « versets sataniques » évoqués dans le roman de Rushdie.

Une agressivité omniprésente
Le Dieu de la Bible mosaïte est des plus vindicatifs : il punit, promet, enjoint, donne, reprend. Moïse est son messager direct. Voulant aider un membre de son peuple, il tue un Egyptien. Il demande à Dieu d'abattre les 10 plaies sur l'Egypte. Voyant son peuple adorer le veau d'or, il fracasse les Tables de la Loi qu'il vient de recevoir de Dieu sur le mont Sinaï. Il n'y a que Josué et Caleb qui pourront rentrer dans la Terre promise, n'ayant pas trahi Moïse.
Jésus présente les miracles comme une anticipation de l'accès au bonheur éternel auquel a droit chaque humain, y compris les plus pauvres. L'évangile selon Marc rapporte que c'est ce pouvoir d'opérer guérisons et prodiges qui aurait été transmis à ses disciples, plutôt que la capacité de communication avec la divinité. Le message de Jésus semble prolonger celui de Jean-Baptiste en s'inscrivant dans la fièvre apocalyptique du monde juif au Ier siècle. il n'en pratique pas moins un enseignement d'autorité. Son action suscite des réactions fortes et contrastées. Jésus va alors se trouver confronté aux trois pouvoirs superposés de la Palestine : le pouvoir romain, le pouvoir du tétrarque  de Galilée et Pérée et le pouvoir des grands-prêtres du temple-État de Jérusalem. Le passage des marchands du temple est symptomatique :  Matthieu 21:12 Jésus entra dans le temple de Dieu. Il chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple; il renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. 13 Et il leur dit: Il est écrit: Ma maison sera appelée une maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. Et Jean 2: 14 Il trouva dans le temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de pigeons, et les changeurs assis. 15 Ayant fait un fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, ainsi que les brebis et les boeufs; il dispersa la monnaie des changeurs, et renversa les tables; 16 et il dit aux vendeurs de pigeons: Otez cela d'ici, ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. 17 Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit: Le zèle de ta maison me dévore.
De bataille en traité, et devant le nombre important de convertis, La Mecque dépose finalement les armes devant les troupes de Mahomet. Les Juifs de Médine ne se convertissent pas pour autant en masse. La rupture est marquée lorsque la direction de la prière devient la Ka'ba à La Mecque et non plus Jérusalem. De là le statut de dhimmi, entre protection et persécution. Chez Mahomet, il y a un tempérament nerveux, passionné, inquiet, fiévreux, plein d'aspirations impatientes ». Cela peut aller « jusqu'à des crises nerveuses d'une nature tout à fait pathologiques ». Bref, « Mohammad », qui a réussi sur le plan matériel et politique, ne semble pas heureux. C'est un « insatisfait » (Maxime Rodinson, Mahomet, Essais, Seuil, 1994).

Une imagination sans limite
Moïse meurt à 120 ans, et la longue liste de ses miracles suffisent à lui donner tout le crédit qu'un prophète peur vouloir. Les 10 plaies d'Egypte sont impressionnantes.
Jésus prétend rescucité des morts après avoir transformé la vie de 12 disciples auxquelles il demande de continuer son oeuvre.
Mahomet devient homme d’État pour unifier l’Arabie sous une seule idéologie, religieuse, après le raliement des compagnons, et quelques miracles : l’Arabie, avec une langue unique, une culture unique, des valeurs uniques, pouvait ainsi trouver son unité.

source : wikipedia

Pour l'anecdote (?), voilà ce qu'on peut lire sur le site info-sectes :
     Si l'on considère ces aspects, l'Islam peut à juste titre, être qualifié de secte. La question qui se pose dès lors à nos autorités est de savoir si elles sont disposées à protéger les ex-musulmans comme elles protègent les transfuges des autres sectes ?  Elles le devraient, que l'on considère l'Islam comme une religion ou comme une secte.
source : http://www.info-sectes.org/islam/islam.htm
    Encore une fois, hors le Christ point de salut dans le christianisme : c'est une dérive sectaire !

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Enki et Ninhursag, à l'origine de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal

Publié le par antoiniste

Enki et Ninhursag, à l'origine de l'Arbre de la Connaissance du Bien et du MalEnki et Ninhursag est un mythe sumérien, mettant en scène deux grandes divinités, Enki maître de la sagesse, le porteur d'eau, et sa parèdre  Ninhursag  appelée aussi Damkina. Le récit se passe sur l'île de Dilmun, l'actuel Bahreïn, qui entretient durant la haute Antiquité d'intenses relations avec la Mésopotamie. Ce mythe raconte comme Enki a fait de cette contrée, au départ désertique, une région disposant d'abondantes ressources pour le bonheur de Sumer.

Le dieu y construit d'abord un puits, vraisemblablement un puits aérien, pour faire apparaître l'eau douce là où il n'y en a pas, nécessaire à la vie, et donc au développement des plantes.

Après cela, il couche avec son épouse Ninhursag, qui en neuf jours, met au monde Ninsar, la maîtresse des légumes.

Puis Enki couche ensuite avec Ninsar, qui met au monde en neuf mois Nin-Kur, divinité des plantes destinées au filage, de même une autre fille, Uttu, déesse du filage, sera donnée à Enki. Ainsi, le filage, activité importante de la civilisation, peut apparaître à Dilmun après l'apparition des plantes destinées au filage.

Le récit comporte une lacune alors que Enki poursuit cette dernière.

Puis Enki ne pouvant contrôler son désir, prit Uttu pour s'accoupler avec elle, contre son gré. Elle ne résista pas mais alla se plaindre à Ninhursag, qui sortit les graines d'Enki du ventre d'Uttu et les transforma en plantes. Là où les graines ont été plantées, au bout de 9 jours il poussa huit plantes fortes et luxuriantes, les premières plantes crées par la déesse de la terre.

A la vue de ces belles plantes, Enki, par curiosité et appétit mangea avidement les huit plantes.

Ninhursarg furieuse et outrée du comportement d'Enki, décida de le punir et de se séparer de lui. Elle le réprimanda et le laissa seul, avec huit organes malades. Les organes étaient en train de mourir, et Enki dépérissait et souffrait, mais aucun dieu ne pouvait le guérir sauf Ninhursag qui s'était retirée. La perte d'Enki était insupportable à son frère Enlil, mais un renard vint le consoler et lui promit de trouver Ninhursag pour guérir Enki.

Ninhursarg embrassa tendrement Enki, et lui retira la maladie à chacune des huit parties malades, et fit de chaque plante mangée un moyen de soigner plutôt que de faire du mal, et libéra la maladie en faisant naitre huit divinités, une pour chaque organe. Parmi les huit organes il y a notamment la côte, d'où va naitre une déesse appelée Ninti, dont le nom signifie à la fois la dame de la côte, et celle qui donne la vie.

Une fois Enki guéri, il se réconcilia avec Ninhursag, et ils redevinrent amoureux.

Ce mythe a donc montré le seigneur Enki en tant que créateur de la civilisation, il est avec Ninmah sa sœur, le créateur du genre humain, son nom En-ki signifie seigneur de la terre, il le reçut de son père Anu, roi de Nibiru, auparavant il s'appelle Ea et il a l'avantage de trouver les solutions aux problèmes que rencontrent les an-nun-ka-hi, (ceux qui vinrent du ciel) et il enseigna principalement les arts, la médecine et les sciences de l'irrigation aux hommes, son rôle traditionnel dans la mythologie mésopotamienne.

C'est aussi un mythe qui parle du cycle des saisons au travers des relations entre Enki et Ninhursag, qui sont le maître de l'eau et la déesse de la terre. Quoiqu'on soit là déjà dans le vaste domaine de l'interprétation.

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Enki_et_Ninhursag

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Maxence van der Meersch - Invasion 14 - Philosophie et discipline alimentaire

Publié le par antoiniste

    Si les philosophies imposent les modes de vie, le mode de vie en retour impose la philosophie. Et c'est Maurice Maeterlinck qui a émis quelque part cette frappante pensée que toute tentative de l'homme pour s'élever commence presque toujours par l'adoption d'une discipline alimentaire riche en produits végétaux. Du Bouddhisme au Pythagorisme, du Christianisme à l'Antoinisme d'aujourd'hui, les Religions connaissant cette réaction du physique sur le mental et l'allègement de l'esprit qu'apporte l'allègement des humeurs. Il semble au reste, que l'homme éprouve une certaine fierté à malmener sa carcasse. Un Pascal bien portant n'eût probablement pas écrit les Pensées. De plus, l'atmosphère de la prison est au fond celle du cloître. Et, chose singulière, une discipline, voulue ou imposée, en arrive néanmoins sur l'âme humaine à des résultats presque identiques.

Maxence van der Meersch, Invasion 14, p.329
Editions Albin Michel, Paris, 1946

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Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi (p.XXXXV)

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    Ce n'est pas qu'une religion soit meilleure que l'autre, puisque toutes n'ont qu'une seule et même base, la foi. Elles diffèrent uniquement par la forme, le côté extérieur.

Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi, p.XXXXV

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la personnification civile du culte israélite en Belgique

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    Le 7 mars 1863, Jean-Baptiste Tesch, alors ministre de la justice, déclare à la Chambre :
    La personnification civile, l'étendue des droits qui en résultent ne sont jamais la conséquence de la proclamation d'un principe, de la proclamation d'une liberté. Ainsi je prétends que le culte israélite n'a pas la personnification civile en Belgique et qu'il est complètement impossible de fonder en faveur de ce culte.
    L'auteur de cet étrange et inadmissible ukase était né en 1812, à Messancy. Issu d'une famille de juristes luxembourgeois, il rédigea nombre d'articles dans son journal l'Echo du Luxembourg. Député depuis 1848, il est d'opinion libérale, mais si doctrinaire que les jeunes de son parti le considèrent, selon l'expression de l'un d'eux, tel un "dinosaure".
    Victor Tesch est aussi un habile financier qui regarde d'un mauvais oeil la concurrence que lui font les Juifs dans ce domaine, où lui-même excellait au point qu'après avoir quitté la politique en 1865, il deviendra gouverneur de la Société Générale. Mais en 1863, quand il tient ses prpos au sujet de l'impossibilité pour les Juifs de disposer de la personnification civile, Victor Tesch pousse l'illogisme jusqu'à prétendre que, malgré la dotation officielle que lui octroie l'Etat belge, le consistoire, que lui, Victor Tesch, considérait comme une simple association privée, n'avait pas le droit d'acquérir ni de posséder un immeube destiné au culte israélite.
    Les opinions de Tesch provoquèrent cette riposte du député catholique Alphonse Nothomb : "Décréter qu'il y aura des synagogues, ordonner qu'il y aura des consistoires, c'est dire clairement qu'il y a là un corps moral et qu'il doit être investi de tous les caracères de la personne civile." Ainsi naquit une interminable et filandreuse controverse entre juristes et parlementaires.
    En 1869, le conseil communal de Bruxelles, qui en a assez, écrit au gouverneur du Brabant qu'il est inadmissible de mettre les Juifs dans l'impossibilité de posséder des synagogues, puisqu'on leur refuse le droit de posséder des immeubles. Là-dessus entre en scène un libéral dont le sectarisme anticlérical est proportionnel à la vanité. Ce Jules Bara, nouveau ministre de la justice va se révéler aussi borné que son prédécesseur, Victor Tesch.
    Le 14 septembre 1869, le gouverneur du Brabant reçoit de Jules Bara cette letrre valant son pesant de solennelle ânerie, bien dans la manière de son auteur :
    Le droit accordé aux Israélites de se réunir pour exercer leur culte n'entraîne pas celui de posséder un lieu affecté à l'exercice de ce culte. Cette proposition est si vraie que tous les autres cultes peuvent être professés en Belgique et néanmoins il n'y a que ceux qui sont spécialement autorisés qui peuvent avoir des dotations. Je crois qu'il n'est pas permis de fonder au profit du culte israélite, car l'empereur Napoléon n'a pas voulu donner à ce culte les mêmes privilèges qu'aux cultes catholique et protestant.
    Lorsqu'on relit trois fois cette lettre, on est sidéré. On se demande par exemple pourquoi Napoléon sert de référence juridique à un ministre de Léopold II ! Mais Jules Bara, sa carrière en témoigne à suffisance, n'en était jamais à un pataquès près.
    Il faudra aux Juifs attendre jusqu'au 4 mars 1870 pour qu'enfin le Parlement vote une loi supprimant les brimades dont souffraient les cultes minoritaires en Belgique. Le 13 février 1871, parut enfin l'arrêté royal promulguant la loi qui accorde au consistoire la capacité civile.

Jo Gérard, Ces Juifs qui firent la Belgique, p.66-67
Editions J. M. Collet, Braine-l'Alleud, 1990

    L'état belge reconnaissait, à sa création en 1831, d'emblée le catholicisme et le protestantisme comme religion officielle. Puis vint difficilement, on vient de le lire, le culte israélite en 1870. En profite également l'Eglise Anglicane
    En 1974, vint la reconnaissance de l'islam et en 1985 de l'église orthodoxe et la laïcité organisée (A.S.B.L. «Conseil Central des Communautés Philosophiques non Confessionnelles de Belgique»).
    L'Église syriaque orthodoxe d'Antioche fait une demande de reconnaissance en 2005, le Bouddhisme en 2006.
    Les cultes non reconnus peuvent prendre la forme d’une ASBL, ce qui leur permet notamment de pouvoir bénéficier de dons et legs. On raconte que ce statut de fondation d'Utilité Publique fut créé spécialement pour le Culte Antoiniste à la demande des députés Charles Magnette et Eugène Goblet d'Alviella en 1922. Le statut d'ASBL (Association sans but lucratif) date de 1922 également. Une fondation d’utilité publique est reconnue comme telle "lorsqu’elle tend à la réalisation d’une œuvre à caractère philanthropique, philosophique, religieux, scientifique, artistique, pédagogique ou culturel" (texte de la loi modifié le 2 mai 2002).
    Pour qu’un culte puisse obtenir une reconnaissance de l’État belge, il doit répondre à un certain nombre de critères qui sont les suivants :
    * regrouper un grand nombre de fidèles (plusieurs dizaines de milliers) ;
    * être structuré de façon à avoir un organe représentatif pouvant représenter le culte concerné dans ses rapports avec l’autorité civile ;
    * être établi dans le pays depuis une période importante (plusieurs décennies) ;
    * avoir une utilité sociale.
    Le tribunal de Liège donne le 21 novembre 1949 que l'Antoinisme n'est pas un culte mais une oeuvre philanthropique. On peut suivre ici ce que déclare Anne Morelli, historienne  belge, spécialisée dans l'histoire des religions et des minorités, plagiant Régis Debray qui déclarait qu'une langue est un dialecte et le pouvoir : elle se pose la question de savoir si on peut définir la religion comme étant une secte et le pouvoir, et l'hérésie ou la secte comme étant une religion sans le pourvoir.  (Alain Dierkens et Anne Morelli, « Sectes » et « Hérésies », de l’Antiquité à nos jours, Editions de l’Université de Bruxelles, 2002 [http://digistore.bib.ulb.ac.be/2007/i9782800413013_000_o.pdf])

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Swâmi Vivekânanda - Guérison par la foi, spiritisme et Prâna

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    Arriver à la domination du Prâna, tel est le but unique que se propose le Prânâyâma. C'est à cela que tendent tous ses exercices et tous ses entraînements. Chaque homme doit regarder, d'abord autour de lui et commencer par apprendre à dominer ce qui l'entoure. Notre corps est ce qui nous est le plus proche; rien ne ne nous est plus proche au monde, et notre pensée est la pensée qui nous louche de plus près. Le Prâna, qui donne la vie à notre pensée et à notre corps, est celui de tous les Prânas qui est le plus près de nous. La petite vague du Prâna qui représente nos propres énergies, mentales et physiques, est celle qui nous approche le plus ; nous arrivons à maîtriser cette petite vague et alors seulement nous pouvons espérer dominer le Prâna tout entier. Le Yogi qui a pu faire cela, atteint à la perfection ; il n'est plus alors l'esclave d'aucun pouvoir. Le voilà devenu presque tout puissant, presque omniscient. Nous trouvons dans tous les pays des sectes qui ont tenté de dominer ainsi le Prâna. Il y a dons ce pays des « mind healers » des « faith healers » (Guérisseurs par l'esprit, guérisseurs par la foi) des spirites, des adeptes de la « Christian science », des hypnotiseurs etc.; si nous examinons ces sciences diverses, nous constaterons qu'elles ont une base commune, et que cette base est — qu'elles le sachent ou
non — la domination du Prâna. S'il vous plaisait de fondre en un creuset toutes leurs théories, vous verriez que le résidu en serait le même. C'est par la même force qu'ils opèrent tous, mais sans le savoir. Ils ont découvert une force, ont butté contre elle, et ils ignorent de quelle nature elle est, mais ils usent inconsciemment des mêmes pouvoirs que le Yogî, pouvoirs qui découlent du Prâna.
[...]
    Voici un médecin allopathe, qui proscrit sa médication ; en voici un autre, homéopathe, qui, à son tour, donne ses conseils et guérit peut-être plus de malades parce qu'il n'a pas troublé leur économie et qu'il a laissé la nature faire son oeuvre; le guérisseur par la foi réussira mieux encore parce qu'il apportera la force de sa pensée pour aider à supporter le mal ; il stimulera, par la foi, le Prâna engourdi du patient.
    Mais les guérisseurs par la foi commettent constamment uno erreur : ils croient que c'est la foi elle-même qui guérit directement le malade. Elle ne suffit pas à elle seule. Il y a certaines maladies, dont la pire manifestation consiste en ce que le malade ne s'en croit pas atteint. Cette profonde croyance du malade est, en soi, un des symptômes de son mal, et indique en général qu'il mourra promptement. Le principe de la guérison par la foi n'est pas applicable aides cas pareils. Si ta foi pouvait guérir tous les cas, elle guérirait bien ceux-là aussi. Mais c'est le Prâna qui est la source de la véritable guérison. L'homme pur, qui a dominé ce Prâna, peut provoquer chez ce dernier un certain état de vibration, transmissible à d'autres, et qui éveille en eux des vibrations similaires. L'on constate cela dans les événements de tous les jours.
[...]
    Quel rapport y a-t-il entre le Prânâyâma et le spiritisme ? Le spiritisme est aussi une manifestation du Prânâyâma. S'il est vrai que les esprits des morts existent, sans que nous puissions les voir, il est tout à fait probable que des centaines et des millions d'entre eux vivent ici même et que nous ne pouvons ni les voir, ni les sentir, ni les loucher. Peut-être ne cessons-nous pas de passer et de repasser par leurs corps, et peut-être aussi ne nous sentent-ils et ne nous voient-ils pas. C'est un cercle dans un cercle, un univers dans un univers. Seuls peuvent se voir ceux qui sont sur le même plan. Nous avons cinq sens et chacun de nous représente le Prâna dans un état déterminé de vibration. Tous les êtres
dont l'état de vibration sera semblable se verront entre eux, mais ceux dont le Prâna vibrera à un degré plus élevé échapperont à la vue des premiers. Nous pouvons accroître l'intensité de la lumière jusqu'à ce qu'il nous devienne impossible de voir, mais il peut y avoir des êtres au regard assez puissant pour supporter l'éclat sont très faibles, y a-t-il certaine lumière que nous n'arrivons pas à discerner, tandis qu'il est des animaux, comme les chats ou les hiboux qui le peuvent; notre limite de vision correspond à un niveau différent du Prâna.
[...]
    Nous voyons ainsi que le Prânâyâma renferme tout ce qui est vrai, même dans le spiritisme. De môme vous remarquerez que toujours, là où une secte ou une association cherche à découvrir quelque chose d'occulte, de mystique ou de caché, c'est toujours ce Yoga, cette tentative de dominer le Prâna qui s'exerce. Vous verrez que chaque fois qu'il se produit une manifestation de pouvoir extraordinaire, c'est ce Prâna qui est enjeu. Les sciences physiques elles-mêmes peuvent être comprises aussi dans le Prânâyâma.

Râja-yoga (ou Conquête de la nature intérieure),
conférences faites en 1895-1896 à New York par le Swâmi Vivekânanda. (1910),
CHAPITRE III, PRÂNA, p.42-43 et p.58-59 et p.61
source : gallica

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