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reveil

Temple de Quatre-Bras (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

Publié le par antoiniste

    J'ai voulu passer quelques jours aux Quatre-Bras, bourgade de quelques maisons à deux kilomètres de Villers-le-Temple, l'ancienne commanderie des Templiers.
    Nous étions souvent peu nombreux à la lecture du soir, les fermes sont très dispersées, mais, dans le recueillement profond, on sentait la vie dans sa totalité, épurée par l'harmonieuse présence.

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.30-31

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Temple de Nice (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

Publié le par antoiniste

    La Provence du printemps avec ses amandiers en fleurs ; la Provence rose des farandoles et des courses de taureaux, où la parole sent l'ail et vibre comme le chant des tambourins. Au fond du paysage, la montagne toute blanche et plus près, le Rhône qui roule des eaux glauques grossies par les premières fontes de neige.
    Là-bas, un petit temple tout blanc, tout simple, si modeste, presque timide. Naïf et tendre, il est beau le petit temple.
    On ne doit pas vivre de la prière. Les desservants ont un métier ou sont de petits retraités. Tailleurs, menuisiers, cordonniers, que sais-je encore, ils travaillent pour le pain de chaque jour et cependant remplissent leurs graves fonctions avec le plus total désintéressement.
    Ils sont généralement deux au service du temple, souvent la femme et le mari, quelquefois aidés par un troisième membre de la famille.
    Ici, la desservante est blanchisseuse ; on entend de loin le bruit des fers à repasser tombant en cadence sur la table.
    La sonnette annonce votre arrivée. Vite un brin de toilette et la sœur, vive malgré son âge, s'empresse avec un bon sourire.
    C'était affreux ce que vous alliez dire ; ce qui vous arrive est épouvantable... Mais vous ne dites presque rien. Il vous semble que vous la connaissez depuis toujours, cette bonne sœur ; elle sait bien ce qui vous amène, ce qu'était votre peine, ce qu'elle sera demain. Elle sait aussi que sa prière va vous aider, va vous donner la force de vaincre la difficulté. Et la pensée du Père est là toujours présente qui ranime les découragés et qui conseillera celle qui allège le poids de votre fardeau.
    Et vous reprenez votre route avec de nouvelles pensées et votre âme chante dans la lumière.

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.35-36

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Temple de Forest (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

Publié le par antoiniste

    J'avais quitté Jemeppe pour quelques jours et je me promenais dans Bruxelles un peu au hasard avec l'intention cependant d'aller visiter le temple du quartier de Forest.
    J'arrive devant le parc de St. Gilles, c'est un repère mais le nom de la rue m'échappe totalement.
    A peine avais-je pensé à mon oubli que pointait là-bas un petit costume noir. Je me précipite : « Le temple antoiniste, je vous prie ? »
    - « Marchez une centaine de mètres et prenez à droite... Mes bonnes pensées, frère. »
    Frère ? Je suis un frère ! La sœur est déjà loin, je n'ai même pas eu le temps de la remercier. Alors, j'ai partout des frères et des sœurs qui au premier appel viendront m'aider, me renseigner ! Et comment aurais-je pu les reconnaître s'ils n'avaient pas eu un uniforme ?
    Dans « Uniforme », il y a « unité », « union ». Plus de vanité dans la toilette ni de différence entre les pauvres et les riches... Tous égaux.
   Je n'ai plus questionné personne au sujet des vertus de la robe. Hier elle me paraissait noire et triste ; aujourd'hui je la compare à un rayon de soleil.

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.33-34

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Temple de Forest (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

Publié le par antoiniste

    J'avais quitté Jemeppe pour quelques jours et je me promenais dans Bruxelles un peu au hasard avec l'intention cependant d'aller visiter le temple du quartier de Forest.
    J'arrive devant le parc de St. Gilles, c'est un repère mais le nom de la rue m'échappe totalement.
    A peine avais-je pensé à mon oubli que pointait là-bas un petit costume noir. Je me précipite : « Le temple antoiniste, je vous prie ? »
    - « Marchez une centaine de mètres et prenez à droite... Mes bonnes pensées, frère. »
    Frère ? Je suis un frère ! La sœur est déjà loin, je n'ai même pas eu le temps de la remercier. Alors, j'ai partout des frères et des sœurs qui au premier appel viendront m'aider, me renseigner ! Et comment aurais-je pu les reconnaître s'ils n'avaient pas eu un uniforme ?
    Dans « Uniforme », il y a « unité », « union ». Plus de vanité dans la toilette ni de différence entre les pauvres et les riches... Tous égaux.
   Je n'ai plus questionné personne au sujet des vertus de la robe. Hier elle me paraissait noire et triste ; aujourd'hui je la compare à un rayon de soleil.

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.33-34

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Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932)

Publié le par antoiniste

Auteur :     Jean-Marie Defrance
Titre :     L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation
Editions :     Editions de l'Onde, 1932 (53 pages)


     Le livre dont il est question a été publié en 1932 par les Editions de l'ONDE. Il n'est plus trouvable qu'en bibliothèque ou chez les bouquinistes (actuellement, il est en vente par un particulier sur e-bay).
     Vous verrez ci-dessus la présentation de la couverture. On remarque que l'auteur a repris, en gros, l'emblème du Culte.
     Du point de vue du style, on peut regretter l'usage d'une certaine grandiloquence, souvent inutile.
     Toutefois, l'auteur fait malgré tout montre d'une recherche personnelle et manifeste un effort certain pour faire comprendre les notions philosophiques de base de l'Antoinisme.
     Nous reviendrons, dans les jours qui viennent sur diverses démonstrations portant sur l'intelligence, la vue du mal, la résistance au mal, le désintéressement, la solidarité.

     Je donnerai simplement quelques exemples du style :
    "Le culte était sorti du cœur pour se développer dans l'esprit, l'intelligence avait dominé la conscience et les âmes matérialisées ne connaissaient plus les joies du pur invisible.
    ''Un simple !'' s'écria le plus âgé des compagnons. ''
Un simple pourra seul nous sauver; il viendra éteindre notre orgueil et notre  avidité!''"
     On aura facilement compris, plus loin, que ce "simple" est sûrement le Père ANTOINE, bien que cela ne soit nullement dit nulle part dans le texte.
      Plus loin : "J'étais au sommet du rocher lorsque j'ai cru entendre: '' Elève-toi tant que tu voudras, tu ne trouveras pas le Divin dans la solitude''. Alors je suis descendu vers le pays des Eburons pour aller chercher le Graal dans le cœur de mes frères."
     Le "pays des Eburons", c'est bien entendu la région liégeoise, le pays berceau du Père ANTOINE.
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/

    L'auteur a également édité sous le pseudonyme de Galamus Un message de liberté - l'Évangile de Jemeppe-sur-Meuse en 1949, ou encore Galamus. Introduction à la vie sensible. Guérir, la même année ( Carcassonne, les Éditions de l'Onde (impr. de Gabelle), 84 pages).

    Richard Seiwerath indique qu'il s'agit d'un "document d'exaltation du culte" et qu'"il est intéressant de voir qu'il constitue un des rares documents qui fasse la publicité de ce culte" (p.3).

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Frère Léopold (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

Publié le par antoiniste

    Je demande l'adresse du frère Léopold. Dix voix me répondent : « Frère, par ici... Frère, je vais vous accompagner... » Et me voilà déjà de la Famille.
    Le frère Léopold, habile mécanicien, a connu l'Apôtre, a vécu longtemps près de lui, a été « sauvé » par les bonnes pensées, et il me servira de conseiller sage et éclairé, me fera mieux comprendre la grande oeuvre en me retraçant à grands traits la vie du Sage.
    La famille de cet aimable compagnon m'accueille comme un vieil ami de toujours : les enfants sautent sur mes genoux... « C'est un frère ! »
    Et alors je me souviens des paroles des paroles d'un magistrat parisien : « Je ne comprends pas totalité de cette philosophie, je n'admets pas certains principes, je trouve le paysage désolant, et cependant aucune cure ne m'est plus salutaire qu'un séjour à Jemeppe sur Meuse... »

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.23-24

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Jemeppe (in Jean-Marie Defrance - Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932))

Publié le par antoiniste

    LA GRANDE FAMILLE
                   « De bonnes pensées »
    [...] En descendant le cours de la Meuse, je longe les coteaux anciennement plantés de vignes, où naquirent Rennequin Sualem, le grand mécanicien de la machine de Marly, et Zénobe Gramme, le célèbre électricien. Terre prédestinée, où souffle l'esprit.
    Jemeppe ! C'est le pays noir des mines et des usines. Le paysage est triste ; une pluie fine augmenterait encore la désolation si une certaine allégresse, un espoir, ne dilatait le coeur.
    J'arrive au Temple pour « l'Opération » de dix heures du matin. De nombreux ouvriers ayant terminé leur travail de nuit et des ménagères en cheveux, se pressent à l'entrée : quelques enfants aussi. Tout est simple, un peu austère, il règne un profond silence ; les visages sont calmes, pas d'attitude exaltée ou fiévreuse, pas de fanatisme.
    Un coup de sonnette, une porte s'ouvre près d'une tribune et Mère entre, une bonne vieille encore alerte malgré ses quatre-vingt-deux ans, et qui vient bénir la foule au nom du Père des Antoinistes.
   Après « l'Opération » on entent la lecture des dix Principes. Quelques personnes restent qui désirent passer à la consultation.

Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.23

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