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rue saint-denis

Salles de lecture de Paris (1911-1931)

Publié le par antoiniste

Première lecture    En 1912, on sait que des Antoinistes habitaient dans la Rue de la Parcheminerie, dans le 5e arrondissement. Et il y avait un salle de lecture rue Saint-Denis (2 e arrondissement).

    La même année, Pierre Debouxhtay, nous renseigne sur les maisons de lecture à Paris : il y en avait 4 à Paris même, et une à Asnières. Puis viennent : sept à Paris, en novembre, décembre 1912, août, septembre 1913, janvier, avril, juillet 1914. Un Unitif de 1914 nous indique quelques adresses des premières salles de lecture encore ouvertes à Paris après la construction du premier temple de France :
  - rue du Château n°139
  - rue St Denis n°183
  - rue de la Voûte n°44 bis (XIIe)
  - Avenue Dumesnil n°260 (XIIe)
  - rue de Grenelle n°84
  - rue Ernest Lefèvre n°7 (XXe)
  - Bd de Picpus n°23
  - rue Esquirol n°7 (XIIIe)

    On sait aussi qu'une salle de lecture était située au coin des Rues Christine et des Grands-Augustins.

    Dans la région parisienne, on trouve :
  - Asnières (Seine), chez Mme Lagrave n°30 rue Traversière
  - Enghien-les-Bains, Grande Rue n°30
  - St Denis (Seine), rue du Saulger n°6

En 1920, la salle de lecture de Asnières était rue Gallieni. Pour Paris, un Unitif datant de 1920 environ cite trois adresses : rue de la Villette, rue Legendre et rue des Belles Feuilles.

    Il y avait, selon André Thérive, un "temple" installé dans une boutique de la rue du Château, dans le 14e arrondissement de Paris. Le roman a été édité en 1927. Il fait habitait des Antoinistes dans la rue du Cange, dans le même arrondissement, distante de 600 mètres.

    En 1925, devait s'ouvrir, d'après Le Petit Parisien, un nouveau temple à la porte Pouchet (entre la porte de Saint-Ouen et la porte de Clichy), dans le Nord de Paris. Le temple du Passage Roux, se trouve à 2 km de là. Mais il n'ouvrira qu'en 1955.

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Encore une religion qui apparaît (Le Matin, 22 février 1912)

Publié le par antoiniste

 Encore une religion qui apparaît (Le Matin, 22 février 1912)

Encore une religion qui apparaît (Le Matin, 22 février 1912)Encore une religion
qui apparaît
et qui fait des miracles
par l’intermédiaire d’une petite modiste

    Mlle Camus, dans le temporel, est modiste. Elle habite, 14, rue Milton, une humble chambrette au fond d'une cour obscure.
    Bourguignonne d'origine, voilà dix ans qu'elle quitta son village natal – Auxou, commune de Saint-Branchet, dans l'Avallonnais – pour venir s'établir à Paris. Elle compte aujourd'hui trente-huit printemps, et il y a seulement deux mois que révélation lui fut faite de ses miraculeux pouvoirs.
    Miraculeux, en effet, si l'on songe que sa présence seule apporte aux malades, fussent-ils incurables, un soulagement immédiat ; qu'au bout de trois, quatre ou cinq séances, au plus, tel, dont le rein était dévoyé, et « l'estomac descendu à dix centimètres au-dessous du nombril », s'en retourne guilleret, estomac et rein remis en place, prêt à entonner comme un chantre et dévorer comme un ogre, tel autre, grabataire depuis un mois, par suite d'un asthme aigu, reconquiert en quatre séances la bienheureuse franchise-respiratoire ; tel encore, aveugle à la suite d'une méningite depuis l’âge de deux ans, voit, à trente-cinq ans, s'épanouir progressivement ses prunelles à l'ineffable printemps de la divine clarté libératrice tel autre... mais il faudrait des colonnes pour dénombrer les stupéfiantes guérisons – plus de quarante en deux mois – accomplies par la petite modiste : des guérisons, des lettres, des témoignages sont là qui les attestent. Et les rescapés que nous interrogeâmes se répandirent en actions de grâces sur le désintéressement et les prestiges – d'aucuns vont jusqu'à dire la sainteté – de leur bienfaitrice.
    – Comment je procède ? Mon Dieu, rien n'est plus simple, nous explique au bon sourire l'assembleuse de fanfreluches. Un malade se présente-t-il ? Je lui demande de penser au Père. De mon côté, je Lui communique ma pensée. Je puise en Lui comme Il puise en Dieu. Puis je m'endors et je lis à livre ouvert dans les parties souffrantes du malade. Je souffre moi-même de sa douleur, je l'accapare, je l'extirpe petit à petit de lui pour la pulvériser, l'égrener, la disperser au dehors. Et quand la guérison approche, je la sens venir. Alors je me réveille. Je ne suis pour rien dans cette guérison. Je ne suis que l'humble servante et inspirée du Père.
    – Du Père Eternel ?
    Pas tout à lait, mais presque : du père Antoine, Antoine le Généreux, le régénérateur de l'humanité, le grand révélateur de la doctrine intégrale du Christ.
    Les lecteurs du Matin n'ont pas oublié, pour l'avoir vu retracer à maintes reprises, l'extraordinaire figure de cet humble artisan liégeois, ancien ouvrier mineur, puis compagnon forgeron, puis prophète et thaumaturge, qui, il y a dix ans, à Jemeppe-sur-Meuse, fonda le nouveau spiritualisme, autrement dit la vraie religion de Jésus, épurée, et telle Fils de l'Homme, prétendit posséder le pouvoir de galvaniser les malades sous la simple imposition de ses mains rédemptrices.
    En vain cent cinquante médecins belges, insurgés contre l'empiétant le trainèrent en justice ; ils ne purent établir l'indignité d'un homme qui ne prescrivait à ses patients ni remèdes, ni le moindre débours.
    L'antoinisme, depuis lors, a fait son chemin. Dans le temple érigé à Jemeppe – Jérusalem de la nouvelle doctrine – et qui coûta 100.000 francs à M. Deregnancourt, le bon Samaritain du jeune bien que septuagénaire Messie, c'est par milliers – huit à neuf cents en moyenne par jour – que les malades affluent. Il en vint douze mille en une fois, à Pâques dernières, et la plupart s'en retournèrent guéris.
    Enfin le 5 décembre 1910, une pétition de posée sur le bureau de la Chambre des représentants, à Bruxelles, et paraphée de 160.000 signatures de citoyens cultivés, de professeurs, voire de médecins, sollicitait des pouvoirs publics la reconnaissance officielle du culte antoiniste.
    Deux de nos départements, le Nord et l'Aisne, comptent actuellement de nombreux adeptes. Des groupes importants de fidèles se sont fondés à Tours, Vichy, Nice, Monte-Carlo, Aix-les-Bains, Grenoble, et Paris même, au siège de la Fraternelle, 183, rue Saint-Denis, où chaque dimanche de cinq à six, les Antoinistes s'assemblent pour lire et méditer en commun le Grand livre de la révélation.
    – C'est là, nous dit Mlle Camus, le 12 décembre dernier, que je reçus en plein cœur l'illumination du Père. Je ne l'ai jamais vu. J'irai lui faire visite au printemps.
   » On dit qu'il est, aujourd'hui, presque totalement dématérialisé et qu'il est la réincarnation parfaite du Christ. Voyez : la ressemblance n'est-elle pas frappante ? »
    Sourie qui voudra ; c'est chose toujours émouvante de se pencher sur le berceau d'une religion.
    Et voici qu'en deux mois de temps, la plus humble des inspirées, une obscure petite ouvrière, a obtenu quarante guérisons.

Le Matin, 22 février 1912


    Le Bourguignon du 23 février 1912 cite cet article :

Encore une religion qui apparaît (Le Matin, 22 février 1912)

 

Les grands miracles de la petite modiste morvandelle.
    [Notre confrère le Matin consacre l'amusant article qui suit, à une de nos jeunes compatriotes de l'Avallonnais, modiste à Paris].

 

L'Écho de l'Yonne, 3 mars 1912

Un article de L'Écho de l'Yonne, du 3 mars 1912, cite également cet article du Matin.

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Salle de lecture au 183, rue Saint-Denis (2e arrdt)

Publié le par antoiniste

Salle de lecture de la rue Saint-Denis (2e arrdt)
PARIS (IIe). - Rue Saint-Denis prise de la Rue Reaumur
(au bout la Porte Saint-Denis), le N°168 est dans le dos du photographe, le N°183 sur la droite avec l'auvent

    Un article d'André Arnyvelde indique l'adresse d'une salle de lecture, dans la rue Saint-Denis (1er et 2e arrondissements) :

    Il me fut donné d'assister à la célébration de ce culte, à Paris, un dimanche dans une maison de la rue Saint-Denis. Rien à la façade de la maison n'indiquait ce qui se passait dedans. La porte cochère franchie, je me trouvai dans une vaste cour où des groupes parlaient bas, gravement. Je gagnai un petit escalier qu'on m'indiqua ; je commençai à le monter, mais bientôt je fus immobilisé derrière une foule qui se pressait sur les marches. Enfin, parvenant à me faufiler, degré à degré, avec beaucoup de peine, entre la rampe ou le mur et les gens qui faisaient la queue, serrés les uns contre les autres, j'atteignis le troisième étage.
    Là, force me fut d'abdiquer tout espoir d'avancer plus ; j'attendis bien sagement sur le palier une éclaircie dans le public compact qui encombrait la première pièce de l'appartement, et qu'on voyait par la porte laissée grande ouverte. J'entendais la voix d'un homme qui lisait des versets comme d'Evangile, dans un immense silence de l'assistance dense.
Un Dieu vient de mourir (Le Monde illustré, 13 juillet 1912)

Salle de lecture au 183, rue Saint-Denis (2e arrdt)
PARIS - La rue Saint Denis, à l'angle de la rue Saint Sauveur (n°183 indiqué au stylo) et on voit la porte cochère (cliquez pour agrandir l'image)

    On sait qu'il existait une Fraternelle de l'Institut des Forces Psychosiques en 1912 dans cette rue, au n° 168 (alors 2e arrondissement). La description faite par le journaliste et la situation actuelle du lieu peut le laisser penser.
    C'est un certain M. Fages qui s'occupait de la Fraternelle. S'agit-il du père ou d'un oncle d'Angèle et Marthe Fage (sans s), ou leur frère Émile qui fut teinturier à Paris. On sait l'attachement de la famille au culte antoiniste. Le recensement de la population n'indique plus de Fage ou de Fages en 1926 à ce numéro 168, rue Saint-Denis.

    Dans un article du Matin, on lit que Mlle Camus fit connaissance de l'Antoinisme à Paris "au siège de la Fraternelle, 183, rue Saint-Denis, où chaque dimanche de cinq à six, les Antoinistes s'assemblent pour lire et méditer en commun le Grand livre de la révélation." On y évoque donc bien une fraternelle, mais à un autre numéro de la rue (le même donné par un Unitif, n°183).

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