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salle de lecture

Chambéry - Rue Basse du Château (autre vue)

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Chambéry - Rue Basse du Château (autre vue)

la pancarte est encore visible au fond de l'image

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Leclercq - Les ''Antoinistes'' (Le Journal, 28 juillet 1912)

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Leclercq - Les ''Antoinistes'' (Le Journal 28 juillet 1912)

LES “ANTOINISTES”

ON INTERROGE LECLERQ

Sa Compagne déclare qu'elle “a soupé” de l' “Antoinisme”

    On sait comment le chiffonnier Leclercq, qui habitait rue de la Parchemimerie, avec la veuve Sautet, a laissé mourir sa fillette Antoinette, âgée de quatre mois.
    Leclercq et sa compagne ont été interrogés hier par M. Kastler, juge d'instruction, en présence de Mes Pierre Turpaud et Bigeard, leurs défenseurs.
    Le chiffonnier a tout d'abord voulu exposer au juge la beauté de la doctrine « antoiniste », d'après la Révélation, d'Antoine le Généreux, et le bulletin l'Unitif, adressé aux adeptes, qui dit notamment :
    – Il faut croire au père Antoine : la foi en ce Messie est seule capable de guérir les malades, et si l'on ne veut périr il ne faut jamais appeler de médecin ni prendre de remède. II faut seulement prier Dieu et le père Antoine.
    Questionné par M. Kastler sur la façon dont il était devenu « antoiniste », Leclercq a répondu :
    – C'est en lisant un article de journal hostile au père Antoine que je me suis senti converti à cette religion et qu'à partir de ce jour, j'ai regardé comme l'apôtre française de ce culte la sœur Marie Camus, demeurant à Paris, 7, rue Esquirol.
    – Lorsque vous avez été arrêté, a ajouté le juge, une lueur de bon sens a sans doute traversé votre esprit, car vous avez spontanément adressé au procureur de la République une plainte contre les gens qui vous avaient instruit dans votre folie.
    – Je retire cette plainte, a interrompu brusquement « l'antoiniste ».
    – Pourquoi ?
    – Dieu le veut !... Ma fille est morte !... Dieu a voulu !... J'avais pourtant composé de belles prières.
    Et il a tenu à en donner lecture à M. Kastler !
    Le magistrat a informé ensuite Leclercq que MM. les docteurs Paul et Balthazard avaient fait l'autopsie du corps de la petite Antoinette, et qu'ils avaient constaté qu'elle avait succombé à une bronchopneumonie.
    – Les médecins légistes ont déclaré également, a dit M. Kastler, que votre enfant n'avait été victime ni de sévices, ni de mauvais traitements. Je suis pourtant obligé de vous inculper : l'article 312 du Code pénal punit, en effet, des travaux forcés la privation de soins par père et mère ayant entrainé la mort. Vous auriez dû aller chercher un médecin, ainsi que vous l'aviez fait pour le premier enfant né de vos relations avec la veuve Sautet et qui mourut néanmoins, bien que soigné autrement que par des prières.
   
Le juge a passé ensuite à l’interrogatoire de la veuve Sautet. Celle-ci a déclaré hautement qu'elle était catholique et non « antoiniste », mais qu'elle n'avait pas voulu contrarier Leclercq !
    Elle a raconté ensuite que le 15 juillet, ils étaient allés au-Sacré-Cœur et que la pauvre petite Antoinette avait dû prendre là le germe du mal qui devait l'emporter.
    – J'ai voulu aller chercher un médecin, a-t-elle poursuivi, le soir où j'ai vu la petite si malade, mais mon amant s'y est opposé... Je m'étais dit : Quand il sera parti aux Halles j'irai, mais ma pauvre petite est morte avant !
    L'interrogatoire étant terminé, le juge allait donner aux gardes l'ordre de reconduire les prisonniers à la Souricière, mais Leclercq, s'adressant à M. Kastler, lui dit :
    – J'ai une prière à vous adresser, monsieur le juge ; voulez-vous demander à Mme Sautet si elle a conservé les mêmes sentiments vis-à-vis de moi et si elle veut toujours se marier avec moi.
   
Le juge se tourna vers la veuve et lui dit :
    – Vous avez entendu Leclercq ? Voulez-vous répondre à sa question ?
    Levant les bras, la compagne de Leclercq s'écria :
   – Ah ! mais mon ! Je ne marche plus ! Que Leclercq paie tout seul son guérisseur, moi « j'ai soupé » de « l'antoinisme ».
    Leclercq s'en alla atterré.

Le Journal, 28 juillet 1912

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Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

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Michel Meeus - Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège (2010)

Auteur : Michel Meeus
Titre : Naissance et croissance du spiritisme et de l’antoinisme dans le Diocèse de Liège
in Leodium - Publication périodique de la Société d’Art et d’Histoire du Diocèse de Liège, Tome 95 (Janvier-Juin 2010), pp. 19-44. 

    Source citée par Marijke De Sadeleer. Impossible malheureusement d'avoir un aperçu de cette publication.

    Après avoir rappelé la condamnation de l'Église catholique contre les doctrines spirites, ainsi que leurs "contradictions", l'auteur indique qu'"il se scindera en différentes tendances, dont une religieuse et une socialisante".
    L'auteur référence ensuite les différentes apparitions de faits spirites puis antoinistes (mais aussi la déchristianisation) dans la région liégeoise en s'appuyant sur le retour des prêtres.
    Quand il évoque Louis Antoine et l'Antoinisme, on nage en plein délire : "En 1906, il rompt avec les spirites pour organiser une nouvelle religion tournée vers un enseignement moral et un nouveau spiritisme, une mission de guérisseur et de révélateur, consacrés dans des écrits de 1909-1910 avec un baptême sous forme d'imposition des mains et d'invocations, un mariage, des images du Christ, des statues de certains saints, les dix commandements."
    Ce qui est intéressant dans cette publication est le recensement des spirites et antoinistes effectué notamment en 1917 par l'Évêché.
    On lit par exemple, p.7 : C'étaient en général des « gens assez bêtes » à Liège Saint-Remacle, des chrétiens de moralité très douteuse ou non-pratiquants selon les curés de Jupille et de Poucet, un ancien sacristain révoqué à Loncin. Le doyen de Waremme les considérait comme des ignorants qui recherchaient avant tout un intérêt matériel, c'est-à-dire la guérison des personnes et des animaux. À Poucet, plus d'un recourait en cachette à la protection du Père Antoine lorsqu'une personne ou un animal était malade. C'était la principale motivation des antoinistes. Une femme d'Alleur se rendait chez les malades. Des adeptes d'Antheit consultaient à propos de déboires, de maladies. Des personnes se rendaient par hasard au temple de Jupille pour une raison de santé. Un propagandiste de Poucet s'informait avec soin des peines et des maladies qui tourmentaient les hommes et les animaux, promettant à tous guérison et santé et pendant quelque temps le bruit de merveilles et miracles dus à l'antoinisme s'y répandit, succès de courte durée. Sans être antoinistes, certaines personnes venaient à Jemeppe afin d'obtenir une guérison. Un bon nombre de socialistes d'Antheit fréquentaient aussi accidentellement le temple de Huy ou la maison de Villers-le-Bouillet. La propagande antoiniste s'exerçait cependant également par la pratique de la charité et de l'aumône.

    L'auteur semble percevoir (p.42-44) une baisse de nombre d'antoinistes dès les années d'après la Deuxième Guerre mondiale :
    La guerre de 1940-1945 a-t-elle réduit le nombre d'antoinistes ? Si 11 des 12 paroisses du doyenné de Liège Saint-Nicolas en comptaient, ils ne représentaient que 1 pour 1000 à Bois-de-Breux et à Robermont, 2 pour 1000 à Jupille, 3 pour 1000 à Angleur et à Grivegnée Notre-Dame, presque 1 % à Kinkempois de 1941 à 1946, mais 3 % en 1948-1949. Les paroisses de Grivegnée Notre-Dame, Jupille, Kinkempois, Liège Saint-Nicolas et Liège Saint-Pholien possédaient un temple. En outre, une maison particulière à Jupille accueillait les sympathisants. Des étrangers venaient à Kinkempois et aussi à Jupille qui comptait peu d'adeptes paroissiens et beaucoup de consultants.
    Si 13 des 27 paroisses du doyenné de Waremme signalaient la présence d'antoinistes, la guerre semble là aussi avoir causé des abandons. Il n'y en avait plus à Boëlhe, ni même à Berloz (« on n'en parle plus, c'est la guerre ») et à Pousset (« nulla diffusio propter bellum »). La fin des hostilités a pu provoquer une légère reprise. En 1940, ils étaient 1% à Donceel, Grandville et Hodeige ; 0,5 % à Grandville et Lantremange l'année suivante ; 2 pour 1000 à Grandville en 1942 ; 1,5 pour 1000 à Grandville, Lantremange et Remicourt en 1943 ; 0,5 % à Berloz, Bleret, Grandville et Hodeige en 1945 ; 0,75 % à Berloz, Donceel, Hodeige et Lantremange en 1946 ; 0,5 % à Bleret et Limont en 1947. Le temple de Waremme est encore mentionné dans un rapport du doyen du 27 février 1951. Signalons que la famille de Boëlhe qui avait abandonné l'antoinisme ne revenait quand même plus à l'église.
    À la fin de la guerre de 1940-1945, les antoinistes semblaient avoir disparu à Comblain-au-Pont, alors qu'ils avaient obtenu une audience certaine dans la vallée de l'Ourthe. Quelques-uns étaient signalés en 1950 à Sprimont où un culte était organisé et également quelques autres à Aywaille l'année suivante.
    Des antoinistes résidaient en 1946 dans 5 paroisses du doyenné de Soumagne, notamment au chef-lieu, et il n'y en avait aucune trace dans 10 autres. Ils ne représentaient qu'1,5 pour 1000 des habitants de Saive et de Soumagne, mais 3,5 % à Bellaire. Une maison de Retinne servait de lieu de culte. Le temple de la paroisse de Saint-Antoine à Liège était assez fréquenté en 1953 et le spiritisme relativement répandu à Fonds-de-Forêt en 1954. Quant au doyen de Spa, il mentionna en octobre 1955 une pratique originale, celle d'une famille de spirites de son doyenné dont les enfants avaient été baptisés à l'aide de vin.
    Le conflit 1940-1945 a fait perdre, provisoirement ou pas, quelques disciples chez les antoinistes. Il demeura cependant toujours aussi répandu, mais néanmoins très faiblement représenté. Mesurer son impact réel après la guerre devient toutefois malaisé, les autorités de l'Église catholique s'intéressant de moins en moins aux autres cultes. Le dernier renseignement date de 1955.
    L'attitude des spirites et des antoinistes à l'égard de l'Église catholique a-t-elle connu une évolution ? Jusqu'à la fin de la Grande Guerre de 1914-1918, des antoinistes lui restèrent fidèles dans 27 % des cas où leur attitude est mentionnée. À partir de 1919, cette proportion est tombée à 11 %, mais même ceux qui n'abandonnèrent pas leur religion ancestrale la pratiquaient-ils avec suffisamment de conviction ?
    La Belgique comptait 22 temples antoinistes en 1934, 31 vers 2000 et 150.000 membres en 1970, principalement en Belgique. Actuellement l'antoinisme, qualifié de mouvement guérisseur, essaie d'aider les personnes souffrantes par la prière, et non plus par l'imposition des mains. Il est présent en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Suisse, en Italie, au Brésil, aux Etats-Unis, au Grand-duché de Luxembourg, à Monaco et dans l'ex-Congo belge.
    Selon L. de Saint-Moulin, l'antoinisme n'eut guère part au mouvement de déchristianisation. Sans vouloir porter un jugement sur le spiritisme et plus spécialement l'antoinisme, une comparaison s'impose entre ces courants et l'épidémie de choléra de 1866 : tous deux sévirent principalement dans les villes et les localités industrielles. La Hesbaye où l'antoinisme s'est bien propagé, constitue l'exception, probablement parce que la mentalité y était égoïste et matérialiste (1). Trop d'habitants y cherchaient un remède médical.
    L'antoinisme fut un mouvement marginal, car même dans le doyenné de Waremme où il fut répandu dans presque les deux tiers des paroisses avant la guerre de 1940-1945, s'il est tenu compte des localités où il ne parvint pas à s'implanter, il n'atteignit que 8 pour 1000 des habitants. Il est parvenu à un certain succès en raison de la grande ignorance religieuse, d'un peu de scientisme qu'il présentait, d'une grande tolérance, surtout à l'égard de la morale et du mal, sans parler du fondateur dont se dégagea un prestige d'homme simple et désintéressé. Pratique spectaculaire par ses idées, il n'a guère pu déforcer le culte de l'Église catholique.

Note 1 (de l'auteur) : Des rapports de 26 curés des doyennés de Villers-l'Evêque et de Waremme relatant les événements de la guerre de 1914-1918 ne mentionnent que 26 volontaires de guerre et 12 hommes ayant franchi ou tenté de franchir la frontière des Pays-Bas pour un ensemble d'environ 24.100 habitants. Personne ne se présenta dans 15 paroisses. Le curé de Bettincourt ajouta : « Pas un seul engagé volontaire. La Hesbaye n'a certes pas brillé de ce côté-là ». Et celui de Hollogne-sur-Geer : « Aucun engagement volontaire dans la commune, aucun sentiment patriotique. Très indifférents et très intéressés » : A.Év.L., Fonds Rutten.

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Salle de lecture de Meaux - vue d'ensemble

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Salle de lecture de Meaux - écriteau

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Salle de lecture de Meaux - entrée

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Salle de lecture de Meaux

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salle de lecture de Meaux

 

Salle (de lecture) antoiniste - 76 rue Jean Jaurès - 77100 Meaux

    La salle existe depuis au moins 1978 (date de parution du livre de Jean-Marie Leduc et Didier de Plaige, Les Nouveaux Prophètes, citant les salles de lecture ouverte en ce temps).

    D'après le site antoinisme.com, la salle est tenue par Frère Octavien et ouverte les 2° et 4° dimanches de chaque mois à 15 heures.

    En France, c'est ce qui précédera l'installation d'un Temple. Un desservant en est chargé, ainsi les lectures de l'Enseignement du Père y sont fait le samedi, jour de fermeture des Temples.

    C'est en général une simple maison, mais l'Auréole de la Conscience est écrite sur un mur, cependant, ce ne sont pas des flèches, mais des traits, qui sépare le titre "L'AUREOLE DE LA CONSCIENCE" du texte proprement dit, car le fluide n'est pas présent de la même manière dans ces dernières. Parfois, c'est un tableau qui tient lieu d'inscription sur le mut du fond (comme on le voit sur une carte postale présentant l'intérieur de la salle de lecture de Villeneuve-sur-Lot, maintenant fermée).

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Visite au temple de Rio

Publié le par antoiniste

    Fiquei surpreso quando soube que a Vera conhecia a Jacqueline e o pai dela, um francês que viera para o Brasil logo depois da segunda guerra mundial. Tinham sido colegas ae amigas no curso secundário. Aqui, antes de se casar, o pai de Jacqueline  acabou de perder a visão em consequência de queda de seu avião durane uma ação militar contra a Alemanha Nazista durante a guerra.
    A inesperada revelação deixou-me profundamente abalado. A imagem de Jacqueline, com o pai cego, não me saiu mais da cabeça, evocando as figuras de Antígona e Édipo, personagens que empre me comoveram. Até o detalhe da mãe falecida pouco antes de nos conhecermos tornava muito próximos o drama de minha amiga e o espisódio da tragédia de Sófocles. Passei dias e momentos angustiados e tristes, sem poder conter as lágrimas quando ouvia o "Assum Preto" de Luís Gonzaga que me fazia lembrar a situação do pai da Jacqueline.
    Pouco tempo depois a própria Jacqueline me falou sobre o pai, quando me convidou para o Culto Antonista que ambos frequentavam aos domingos, na Glória [1]. Foi muito bom eu estar preparado. Assi, não demonstrei qualquer surpresa, evitando magoá-la com alguma reação da minha parte. Aceitei o convite só para satisfazê-la.
     - Vê se não chega depois das 10:15, pois tenho uma surpresa para você - insistiu ela.
    No domingo combinado, após a minha missa, desci a pé o morro de Santa Teresa até a rua Benjamim Constant, 125, o endereço que ela me dera. Ao me proximar do local senti uma certa decepção. Era uma casa simples, muito antiga, mas bem conservada e limpa. Fiquei sem saber se subia a velha escada que dava para o andar superior ou se entrava numa das partes do andar térreo. Comecei por subir alguns degraus, mas desisti logo devido ao aspecto pouco convidativo do 2o. andar. Embaixo, ao passar pela única porta aberta, dei com umm pequeno hall, onde fui recebido por uma senhora muito educada que me convidou a entrar, indicando-me a sala ao lado.
     Na penumbra do pequeno recinto, um grupo de mais ou menos 30 pessoas estava atento à leitura que uma senhora, vestida como freira, fazia desde uma pequena tribuna, sob a luz de um abajur cuja luz.

José Silveira da Costa, Memórias e confidencias do Padre Tibúrcio, 2017,
Sicilianas, chap. 6 (p.177)

 

Visite au temple de Rio
Salle de lecture de la rua Benjamin Constant, 125 (fermée)

    J'ai été surpris d'apprendre que Vera connaissait Jacqueline et son père, un Français venu au Brésil peu après la Seconde Guerre mondiale. Ils avaient été camarades de classe et amis au lycée. C’est là, avant de se marier, que le père de Jacqueline vient de perdre la vue suite à l'écrasement de son avion lors d'une action militaire contre les Allemands Nazis pendant la guerre.
    La révélation inattendue m'a profondément secoué. L'image de Jacqueline, avec son père aveugle, ne m'a plus laissé l’esprit tranquille, évoquant les figures d'Antigone et d'Œdipe, personnages qui m'ont ému. Même les détails de la mère décédée, peu de temps avant notre rencontre, ont rapproché le drame de mon ami et celui de Sophocle. J'ai passé des jours et des moments de détresse et de tristesse, incapable de contenir mes larmes quand j'ai entendu "Assum Preto" de Luís Gonzaga, qui me rappelait le père de Jacqueline.
    Peu de temps après, Jacqueline elle-même m'a parlé de son père lorsqu'elle m'a invité au Culte Antoiniste auquel ils ont tous deux assisté le dimanche à Glória [1]. C'était bien que j'étais préparé. Donc, je n'ai pas montré de surprise, évitant de la blesser avec une réaction de ma part. J'ai accepté l'invitation juste pour la contenter.
     - "Veillez à pas arriver après 10h15, parce que j'ai une surprise pour vous", a-t-elle insisté.
    Le dimanche, après ma messe, j'ai descendu la colline de Santa Teresa jusqu’à la rue Benjamin Constant, n°125, l'adresse qu'elle m'avait donnée. En approchant de l'endroit, j'ai ressenti une certaine déception. C'était une maison simple, très ancienne, mais bien entretenue et propre. Je n’étais pas sûr si je montais le vieil escalier qui donnait à l’étage supérieur ou si j’entrais dans une des parties du rez-de-chaussée. J'ai commencé par monter les escaliers, mais j'ai rapidement abandonné à cause de l'aspect peu engageant du 2ème étage. En bas, alors que je traversais la seule porte ouverte, je trouvai une petite salle où je fus accueillie par une femme très polie qui m'invita à entrer, en m’indiquant la pièce voisine.
     Dans la pénombre du petit local, un groupe d'environ 30 personnes était attentif à la lecture qu'une dame, habillée comme une nonne, lut à partir d'une petite tribune, sous la lumière d'une lampe dont la lumière ...

[1] Quartier de Rio de Janeiro situé entre Catete, la plage de Flamengo, Santa Teresa et Lapa. Il doit son nom à l'église Nossa Senhora da Glória do Outeiro, une des premières églises construites au XVIIIe siècle à Rio de Janeiro.

 

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La doctrine antoiniste (le Messin, 31 juillet 1912)

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La doctrine antoiniste    La doctrine „Antoiniste”

    L’ «antoiniste » Leclerc est poursuivi pour avoir laissé mourir son enfant malade faute de lui donner les soins nécessaires. Au juge d’instruction, M. Kastler, qui l’interrogeait hier, Leclerc a fait une profession de foi avant de répondre à toute autre question. Il s’est écrié :
    « Il faut croire au père Antoine. La foi en ce messie est seule capable de guérir les malades, et si l’on veut périr, il ne faut jamais appeler de médecin ni prendre de remèdes. Il faut seulement prier Dieu et le père Antoine le Généreux. »
    M. Kastler lui a demandé alors comment il était devenu antoiniste.
    – C’est en lisant un article de journal hostile au père Antoine que je me suis senti converti à cette religion, et à partir de ce jour, j’ai regardé comme l’apôtre française de ce culte la sœur Marie Camus demeurant A Paris, rue Esquirol, 7.
    – Vous avez eu cependant devant le cadavre de l’enfant une lueur de bon sens, car vous avez spontanément adressé au procureur de la République une plainte contre les gens qui vous avaient initié à cette doctrine.
    – Mais je relire cette plainte, répond Leclerc. Dieu le veut ! Ma fille est morte ; j’avais pourtant composé de belles prières.

Le Messin, 31 juillet 1912

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Battice (L'opinion wallonne, 30 mai 1918)

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Antoinistes à Battice

 

BATTICE

    Les Allemands, qui ont incendié Battice le 6 août 1914, viennent d'achever leur œuvre en rasant le village. Ils ont abattu jusqu'à un mètre du sol les murs encore debout, y compris la tour de l'église et la maison communale. La cause de cet acte de vandalisme ? On offrait aux sinistrés 75 0/0 de la valeur des immeubles, à la condition de reconstruire, et tous ont refusé.
    – On tient des réunions antoinistes, près du café Legros, au coin de la route de Xhovémont. Elles sont fréquentées par des étrangers.

L'opinion wallonne, 30 mai 1918

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