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Etrange Mascarade (La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 27 octobre 1913)

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Etrange Mascarade (La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 27 octobre 1913)Étrange Mascarade

DES BELGES ONT INAUGURE A PARIS
un Temple « Antoiniste »

    Voici quelques semaines, au coin des rues Vergniaud et Wurtz, des ouvriers mettaient la dernière main à une sorte de petite chapelle, d'aspect bizarre, au clocheton sans coq et sans croix, construite en un ciment de couleur grisaille. Au-dessus de la porte, ces simples mots : « Culte Antoiniste 1913 ».
    Les gens du quartier passaient indifférents. « Culte Antoiniste »... Depuis la séparation et les fameuses cultuelles, ils en ont bien vu d'autres !
    Mais hier matin, ils furent tout de même intrigués de voir déboucher de la rue Vergniaud une procession d'individus au costume étrange. Les hommes portaient une longue redingote noire, au col arrondi comme celui d'une vareuse, austèrement fermée au moyen de boutons multiples. Ils allaient, le chef couvert d'un chapeau haut de forme très bas, aux ailes larges, légèrement relevées. Les femmes vêtues de robes noires, étaient coiffées d'un voile de soie, de même couleur. Tous ces gens souriants et gais, avaient l'air de sortir d'un long repas de funérailles...
    Les portes du temple s'ouvrent, un desservant s'avance vers une vieille dame, à l'air vénérable qu'il gratifie d'un « Bonjour Mère » empreint d'un affectueux respect. Cette vieille dame est, en effet, l'objet d'une vénération spéciale de la part des adeptes de « l'Antoinisme », cette religion dont nous avons parlé déjà à plusieurs reprises.
    Antoine, on le sait, était un guérisseur qui prétendait faire des cures merveilleuses, en imposant les mains et en prêchant aux hommes l'amour les uns des autres.
    A sa mort, il désigna sa femme pour lui succéder, et lui transmit sa faculté de guérir. Depuis lors la secte des « Antoinistes » s'est développée, paraît-il, au point qu'on élève à Paris un temple à son culte.
    Ce qui nous a cependant frappé, c'est qu'en dehors des curieux, fort nombreux, il est vrai, mais pas encore convertis, tous les adeptes étaient des Belges, venus tout spécialement de leur pays pour cette consécration. De Français, peu ou prou. Et cependant ce nouveau temple va avoir son desservant, M. Noël, qui chaque dimanche tenant l'emblème à la main fera la lecture du dogme. L'emblème dont nous venons de parler, ressemble à un arbre japonais. Au-dessous on lit ces mots : « L'arbre de la science, de la vie, du mal ». A l'intérieur du temple, rien, ni autel, ni ornements, ni bancs, ni chaises. Au fond, une chaire très simple, du haut de laquelle « la Mère » opère ses guérisons.
    Elle monte lentement les degrés, se recueille, étend les mains et redescend. Si vous avez la foi, vous êtes exaucé. Il est probable que les malades amenés hier à la Mère n'avaient pas suffisamment la foi, car ils s'en retournèrent clopinant comme ils étaient venus.
    Mais un des Antoinistes nous confie que dans quelques jours un nouveau temple va être ouvert à Monaco où les adeptes sont fort nombreux.
    Quant aux Antoinistes de Paris, dès que les 450 Belges d'hier auront regagné leurs pénales, ils risquent fort de se dénombrer par la seule unité du desservant.
                          M. P. de P.

La Libre Parole (dir. Edouard Drumont), 27 octobre 1913

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Retour de croisade de la Mère Antoine (La Dernière Heure, 16 décembre 1913)(Belgicapress)

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Retour de croisade de la Mère Antoine (La Dernière Heure, 16 décembre 1913)(Belgicapress)

RETOUR DE CROISADE DE LA MÈRE ANTOINE

 (De notre Correspondant.)

    PARIS, lundi : La Mère Antoine, prêtresse du culte antoiniste, est partie, aujourd'hui, à 1 heure 50, à la gare du Nord, pour Liége. Elle était accompagnée d'une cinquantaine d'Antoinistes.
    Arrivée à midi à la gare du Nord, elle a reçu dans la salle d'attente, et a béni, tous ceux qui ont défilé devant elle.

La Dernière Heure, 16 décembre 1913 (source : Belgicapress)

   Un autre article de l’Excelsior ne mentionne pas cette bénédiction dans la gare, non plus que le compte-rendu de sœur de Poncey dans le Fraterniste.

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Décentralisation antoiniste (La Sentinelle, 11 décembre 1913)

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Décentralisation antoiniste (La Sentinelle, 11 décembre 1913)

                                           Décentralisation antoiniste.
    Le 25 octobre, dernier, la Mère Antoine, la veuve du Guérisseur de Jemmeppe-sur-Meuse, venait à Paris pour y inaugurer le temple de la rue Wurtz, élevé par ses adeptes de la Ville Lumière.
    Déjà les antoinistes possédaient une « succursale » française de leur temple belge en Savoie, dans un petit village près d'Aix-les-Bains.
    Mais cela ne leur suffit plus maintenant : ils rêvent de décentralisation, et voilà qu'ils vont s'installer sur la Riviera. Dimanche prochain aura lieu à Monaco l'inauguration d'un autre temple antoiniste.
    Vendredi soir, la « Guérisseuse » traversera Paris et partira avec quelques adeptes pour Monaco, par le rapide de 19 heures.
    Naturellement, elle « opérera » dans son nouveau temple après la cérémonie d'inauguration.
    Pauvre humanité !

La Sentinelle, 11 décembre 1913

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Arrivée à Paris d'un pèlerinage antoiniste (Le Télégramme, journal quotidien de la démocratie du Midi, 29 octobre 1913)

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Arrivée à Paris d'un pèlerinage antoiniste (Le Télégramme, journal quotidien de la démocratie du Midi, 29 octobre 1913)

La Mère Antoine (1) et son grand prêtre M. Deregnaucourt (2) au milieu des adeptes

La même photo est reproduite dans le journal Excelsior du 26 octobre 1913.

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La Guérisseuse après le Guérisseur (La Petite République, 24 octobre 1913)

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La Guérisseuse après le Guérisseur (La Petite République, 24 octobre 1913)La Guérisseuse après le Guérisseur

Le Zouave Jacob
est mort :
la mère Antoine
nous reste

    Auguste-Henri Jacob, dit le « Zouave Jacob », est mort à Paris hier matin. Ce fut un grand guérisseur devant l'Eternel et à la barbe de la Faculté. Né à Saint-Marlin-des-Champs (Seine-et-Marne) en 1828, sa vocation lui vint comme il servait aux Zouaves de la garde. Un certain nombre de ses camarades ayant publié ses miracles, Canrobert en voulut avoir le cœur net et le fit appeler. Il ne s'en trouva pas mieux et, avec force jurons, signa « Canrobert » un bulletin de santé comme quoi ça n'allait pas mieux. Cet échec acheva d'illustrer le zouave Jacob. Il quitta la caserne pour prendre une clinique et continua de guérir les gens simples et de décevoir les autres.
    La police intervint plus d'une fois dans ses affaires, soit pour assurer l'ordre au seuil de son officine, soit pour la fermer à la demande des médecins patentés. Mais aucune persécution ne réussit à rebuter le célèbre rebouteur, et des milliers de fidèles vénèreront par delà le tombeau son surhumain pouvoir.
    La nouvelle que nous apportons mettra quelque baume dans les cœurs des rhumatisants qu'il laisse incomplètement guéris : les jambes de bois qui attendaient de lui la réincarnation ne manqueront pas de cautères. Le guérisseur est mort : vive la guérisseuse ! Mme Antoine, femme et successeur, pontife souveraine du culte antoiniste, annonce, en effet, qu'elle reprend les affaires du messie son époux.
    Par train spécial, en wagon-chapelle, la « Mère Antoine » nous arrive du Nazarelli flamand, qui fut le berceau de cette fumisterie mirobolante, de Jemmapes-sur-Meuse, la ville sainte.
    Dimanche, à dix heures du matin, Elle consacrera (sic) le temple antoiniste de la rue Vergniaud : dès que l'endroit sera suffisamment sacré, c'est-à-dire au bout de cinq minutes, elle se mettra à guérir les malades de bonne volonté.
    « On sait, rappelle le prospectus dont elle est précédée, que, comme le Christ, Mme Antoine accorde la guérison à ceux qui ont foi en Antoine le guérisseur, dont l'enseignement est celui du Christ, révélé à cette époque par la foi. »
    Si ce charabia ne cause pas quelques méningites, ce sera déjà une présomption en faveur du pouvoir surnaturel de la mère Antoine.

La Petite République, 24 octobre 1913

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Le Temple du Père Antoine (La Patrie, 27 octobre 1913)

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Le Temple du Père Antoine (La Patrie, 27 octobre 1913)

 LE TEMPLE DU PÈRE ANTOINE

 L'inauguration rue Vergniaud

     Une cérémonie bizarre s'est déroulée ce matin dans un des quartiers les plus populeux de Paris. Il s'agissait de la consécration du temple érigé au culte du père Antoine, le guérisseur. Ce temple aux proportions modestes s'élève rue Vergniaud.
    Plus de 100 adeptes de Belgique avaient fait le voyage de Paris à cette occasion Parmi ceux-ci l'on dénombre 300 Liégeois, 50 Bruxellois, 50 habitants de Charleroi.
    C'est la veuve du père Antoine qui procédait à l'« opération ».
    De nombreux curieux entouraient les abords et deux cordons d'agents maintenaient la foule : aucun incident ne s'est produit.

 La Patrie, 27 octobre 1913

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Un nouveau Messie à Paris (Le Temps, 27 octobre 1913)

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Un nouveau Messie à Paris (Le Temps, 27 octobre 1913)AU JOUR LE JOUR

Un nouveau Messie à Paris

    Depuis ce matin Paris possède une nouvelle Eglise, un nouveau culte, un nouveau Messie. Une brave femme de Jemeppe-sur-Meuse, en Belgique, est venue, suivie de six cents fidèles tout de noir habillés, propager en France le culte d'Antoine : non point du saint personnage dont Flaubert, après Téniers et Jacques Callot, immortalisa les tentations, mais d'un bon vieillard qui mourut l'an dernier, entouré du respect et de la reconnaissance d'un peuple entier.
    Qu'était le père Antoine ? Un jour, un obscur ouvrier reconnut en lui la vertu qui fait les prophètes. Il s'en alla vaticinant, et comme il était convaincu, il persuada les hommes qui l'entendaient. Il y avait parmi ceux-ci des malades, des infirmes. A la voix du nouveau Messie, les paralytiques se levèrent, les aveugles virent : ils l'assurent, du moins. Car des six cents fidèles qui, un petit sac à la main, vêtus, les hommes d'une lévite noire et coiffés d'un chapeau mat à bords plats, les femmes d'une robe noire et couvertes d'un voile, débarquaient hier à Paris, au grand émoi des badauds, il n'en est guère qui ne soient prêts à témoigner du miraculeux pouvoir du père Antoine.
    Miraculeux en effet ; le culte antoiniste dédaigne les formes extérieures qui sollicitent l'admiration des foules. Il suffit de posséder la foi pour être guéri des maux du corps et de ceux de l'âme. Foin des drogues, des thérapeutiques grossières, des chirurgies sanglantes ! La mère Antoine, dépositaire après décès du pouvoir spirituel de son mari, étend la main sur la foule recueillie – et chacun s'en retourne guéri ou amélioré selon la ferveur de sa foi ; le mécréant seul s'en va comme il était venu, car les dieux ne prennent soin que de leurs fidèles.
    Pour les croyants français, on a donc édifié au fond de la Glacière, rue Vergniaud, un temple que la mère Antoine inaugurait ce matin. C'est un vilain petit monument de style indéterminé, surmonté d'un clocheton minuscule et possédant pour tout mobilier une manière de chaire adossée au chevet, devant laquelle est un panneau portant l'image sommaire d'un arbre, avec cette inscription : « L'arbre de la science de la vue du mal ». Langage hermétique évidemment. Le plus grand miracle de la foi antoiniste est sans doute de le rendre clair aux sectateurs du vieil ouvrier guérisseur.
    D'autres inscriptions ornent le chevet : ce sont des formules dogmatiques : « L'enseignement du Père, c'est l'enseignement du Christ révélé à cette époque par la Foi... Un seul remède peut, guérir l'humanité : la Foi ; c'est de la Foi que naît l'amour, qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même. »
    – En effet, nous expliquait hier un frère antoiniste, le Christ, venant après les prophètes, marquait une étape nouvelle dans l'évolution morale : à la rigoureuse loi du talion, il substituait le pardon des offenses. Le Père (c'est Antoine) a fait mieux : comme nos ennemis sont les meilleurs auxiliaires et les seuls guides de notre progrès en nous révélant à nous-mêmes les défauts qui ternissent la netteté de notre conscience, ils sont les véritables instruments de notre épuration. Il ne suffit plus de leur pardonner ; nous devons reconnaître en eux nos fidèles amis, et les aimer comme tels.
    » Il faut, ajoutait notre interlocuteur, retourner à l'essence même, au principe initial des religions : à la loi de la conscience ; il faut dégager cette loi de toutes les formes extérieures, de tous les rites, de toutes les liturgies qui en obscurcissent la notion. Puisque nous vivons entourés d'un fluide fait de tous les actes et de toutes les pensées commis ou conçues pendant nos existences antérieures – fluide que le Père maniait à sa volonté et d'où il tirait ses guérisons, – il faut l'exalter au cours de l'existence actuelle en pratiquant le désintéressement le plus absolu. La douleur, les épreuves nous sont envoyées pour nous permettre de nous élever successivement jusqu'à la quasi-perfection morale et à l'amour universel...
    – Mais, interrompons-nous, fort inquiet, ce dogme des réincarnations n'est-il point hérétique ? Ne sentez-vous pas quelque peu le soufre ?
    – Nullement, cher monsieur, nous respectons toutes les religions : nous remontons seulement à leur principe commun.
    – Mais vous ne les pratiquez pas ?
    – Nous sommes les fidèles du Père. Il est pour nous la réincarnation du prophète qui parut plusieurs fois pour révéler au monde la loi de la conscience...
    – Et votre foi justifie vos miracles ?
    – Assurément.
    – Et vos miracles justifient votre foi ?
    – Sans doute... comme dans toutes les religions, ajoute le frère antoiniste.
    Cependant une femme vient interrompre notre entretien. Avec quelle conviction notre interlocuteur lui répond-il :
    – Tout à l'heure... Ici je suis utile...
    Et comme elle revint peu après le tirer par sa lévite, il nous a semblé surprendre une grimace irritée... Pour être saint, n'en serait-on pas moins homme ? – G. J.

Le Temps, 27 octobre 1913

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Los antonistas en Francia (Diario español, 21 de noviembre de 1913)

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 Los antonistas en Francia (Diario español, 21 de noviembre de 1913)CEREMONIA CURIOSA

Los antonistas en Francia

Visiones y otros excesos

    Paris.–Los adeptos del culto antonista, fundado en Jemmapes (Bélgica), por el famoso magnetizador, herrero de oficio, Antonio el Generoso, decidieron hace algunos meses levantar un templo en Paris.
    El antonismo cuenta en Bélgica con cientos de miles de prosélitos, muchos de ellos en buena posición.
    Es jefe de la secta, desde la muerte del fundador, una parienta suya, muy vieja, llamada Antonia.
    Días pasados celebróso la inauguración del primer templo antonista parisiense.
    Vinieron de Bélgica, Antonia y unos cien fieles.
    Acudieron también bastantes Antonistas de diversos puntos de Francia.
    Antonia, una vez estuvo el templo lleno, mandó cerrar las puertas.
    Subió al púlpito y arrodillóse.
    Vestia de negro, y llevaba tendida sobre su cuello y espalda su blanca y larguisima cabellera, que no habia peinado.
    Empezó á recitar oraciones de las e que Antonio dejó escritas.
    Luego se puso en pié, y extendiendo los brazos y abriendo mucho los ojos, quedóse inmóvil.
    Al cabo de algunos minutos declaró que acababa de ver á Antonio, entre nubes.
    Otros antonistas dijeron que no habían visto á Antonio, pero sí una nube blanca.
    De pronto, una mujer de treinta años, natural de Vichy, que habían llevado en un carrito, levantóse y empezó á gritar:
    –Llevaba ocho años paralítica. Acabo de curarme.
    Y comenzó á dar saltos.
    Otras tres personas empezaron á gritar a su vez:
    –Estamos curados, estamos curados.
    So trataba de sedicentes enfermos de dolencias nerviosas.
    Prodújose gran alboroto.
    Parecía aquello una reunión de locos.
    Al fin todos se calmaron y fueron saliendo.
    Y así ha comenzado el culto antonista en París.

Diario español, 21 de noviembre de 1913

 

Traduction :

CÉRÉMONIE CURIEUSE

Les Antonistes en France

Visions et autres excès

    Les adeptes du culte Antoiniste, fondé à Jemmapes (Belgique) par le célèbre magnétiseur, forgeron de métier, Antoine le Généreux, ont décidé il y a quelques mois d'élever un temple à Paris.
    L'Antoinisme compte en Belgique des centaines de milliers de prosélytes, dont beaucoup sont de bonne situation.
    Le chef de la secte, depuis la mort du fondateur, est une de ses parents, très âgée, appelé Antoine.
    Il y a quelques jours, elle a célébré l'inauguration du premier temple Antoiniste à Paris.
    Antoine et une centaine de fidèles sont venus de Belgique.
    Il y avait également de nombreux Antoinistes venus de différentes régions de France.
    Antoine, une fois l'église pleine, a ordonné la fermeture des portes.
    Elle est montée sur la chaire et s'est agenouillée.
    Elle était vêtue de noir, et ses longs cheveux blancs, qu'elle n'avait pas peignés, étaient drapés sur son cou et son dos.
    Elle a commencé à réciter certaines des prières qu'Antoine avait laissées.
    Puis elle se leva, et, étendant les bras et ouvrant grand les yeux, elle resta immobile.
    Au bout de quelques minutes, elle déclara qu'elle venait de voir Antoine parmi les nuages.
    D'autres antoinistes ont dit qu'ils n'avaient pas vu Antoine, mais qu'ils avaient vu un nuage blanc.
    Soudain, une femme de trente ans, originaire de Vichy, qui avait été emmenée dans une charrette, se lève et se met à crier :
    –Je suis paralysé depuis huit ans. Je viens d'être guéri.
    Et elle a commencé à sauter de joie.
    Trois autres personnes se sont mises à crier à leur tour :
    –Nous sommes guéris, nous sommes guéris.
    Il s'agissait de personnes prétendument souffrantes de maladies nerveuses.
    Il y a eu une grande agitation.
    On aurait dit une réunion de fous.
    Finalement, tout le monde s'est calmé et est parti.
    C'est ainsi qu'a commencé le culte antoiniste à Paris.

Journal espagnol, 21 novembre 1913

Le récit est très librement adapté d’autres articles français, comme celui du journal Le Voltaire.

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Les Antoinistes à Paris (Excelsior, 25 octobre 1913)

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Les Antoinistes à Paris (Excelsior, 25 octobre 1913)

Les antoinistes à Paris.

     Si la mort du zouave Jacob creuse un vide dans les rangs des « guérisseurs » parisiens, ce vide va être abondamment comblé.
    En effet, c'est demain dimanche que sera inauguré, à Paris, à l'angle de la rue Vergniaud et de la rue Wurtz, le temple élevé par les antoinistes de la capitale.
    La « Mère », veuve du « Père » Antoine, décédé il y a un an environ à Jemmapes-lez-Liége, centre de la nouvelle secte, arrive aujourd'hui de Belgique, accompagnée de cinq ou six cents pèlerins d'outre-Meuse. Dimanche, elle procédera à l'inauguration du temple et opérera les malades qui se présenteront à elle à partir de dix heures du matin.

Excelsior, 25 octobre 1913

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M.Ribot (Alexandre) pris pour un autre

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M. Ribot, au centre, en 1915 (gallica)

M. Ribot, au centre, en 1915 avec Aristide Briand (à sa droite) et Louis Barthou (à gauche) à l'enterrement de M. Decou (source : gallica)


    Alexandre Ribot, né le 7 février 1842 à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et mort le 13 janvier 1923 dans le 7e arrondissement de Paris, est un magistrat, conseiller d'État et homme politique français (ministre notamment sous Raymond Poincaré, député puis sénateur du Pas-de-Calais). Le principal lycée de Saint-Omer porte aujourd'hui son nom.
    Des articles relatent la méprise des Antoinistes qui l'auraient pris pour un des leurs le jour de la consécration du Temple de Paris 13e, rue Vergniaud.

M.Ribot (Alexandre) pris pour un autre

M. Ribot pris pour un autre
(Courrier de Saône-et-Loire, 29 octobre 1913

M.Ribot (Alexandre) pris pour un autre

 

 

M. Ribot et les Antoinistes
(L'Echo d'Alger, 27 oct 1913)

 

 

 

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