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Nouveautés qu'apporta Louis Antoine dans la pratique d'une spiritualité

Publié le par antoiniste

    Il m'est venu une pensée, qui recoupe une phrase de Robert Vivier.

    Lors de ma première lecture, j'ai remarqué assez rapidement qu'on se sentait presque obligé de lever la tête pour lire l'Auréole de la Conscience sur le mur du fond, alors que la posture en général adopté dans le christianisme est de baisser la tête devant le Christ en croix.

     En effet, Louis Antoine avait compris, qu'il ne pourrait faire baisser la tête d'un peu d'humilité des gens de la hautes sociétés, alors, il décida de faire relever la tête haute de gens du bas peuple.

    En d'autres termes, mieux écrits par le bibliographe de Louis Antoine :

    Antoine commençait à découvrir que pour être heureux au lieu d'être malheureux il ne s'agit pas tant de changer les faits, chose bien difficile pour ne pas dire impossible, que de changer de manière de les regarder.

Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
Ed. Labor - Espace Nord, p.166-67

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Le guérisseur Antoine (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 10 janvier 1911)

Publié le par antoiniste

Le guérisseur Antoine (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 10 janvier 1911)

Le guérisseur Antoine.

    La chambre des représentants de Bruxelles vient de recevoir une pétition demandant la reconnaissance officielle de la religion "Antoiniste". Cette demande est signée par les principaux disciples d'Antoine le guérisseur, dont le temple est érigé à Jemeppes-sur-Meuse. M. Jules Bois raconte, dans une page curieuse que publie le "Figaro" du dimanche, la visite qu'il fit naguère à ce bizarre guérisseur :
    Au coin d'une traverse, une maison d'aspect presque officiel, rappellent une clinique ou une petite mairie. La porte est ouverte. Dans la salle d'attente, une multitude de femmes. Les clientes rassemblent les types les plus différents, depuis l'épouse du contremaître, déjà bourgeoise, en chapeau, et dont le corset, sous la robe, s'accuse comme une armure, jusqu'aux plus humbles ouvrières avec leurs châles à gros pois, leurs sabots, leurs cheveux filasse, dont le manque d'éclat atteste les longues privations.
    ... J'ai passé par les coulisses de l'office magnétique. C'est un corridor étroit où bée, pour tout ornement, un tonneau a épluchures.
    Ce corridor conduit à la hutte qu'habite Louis Antoine. une chambre seulement, bien pauvre et bien nue, où sa femme prépare le repas du soir.
    Description du thaumaturge :
    C'est un microcéphale, les cheveux coupés très ras, une barbe de l'avant-veille, et je ne sais quelle teinte grisâtre sur tout sa personne, provenant sans doute de l'âge, qui a décoloré ses cheveux et ses regards, de cette fumée aussi qui remplit tout Jemeppe, habille les êtres et les choses. Il parle avec une certaine difficulté, soit que le français ne lui serve pas de langage habituel, soit que sa nervosité, toujours en éveil, donne un tremblement à ses paroles.
    - Faites excuse, me dit-il, je ne pourrai vous répondre qu'après L'avoir consulté. Je ne fais rien sans Lui.
    Louis Antoine parle ainsi mystérieusement de ce guide dont il ne sait pas trop bien le nom, qui est tantôt pour lui l'âme du curé d'Ars, tantôt celle du Dr Demeure, dont les portraits au crayon pendant au mur dans la salle d'attente, à côté de placards contre l'alcoolisme.
    - "Il" m'apparaît, me dit-il, comme un nuage lumineux, lorsque je dois réussir ma cure ; mais quand ceux qui viennent à moi n'ont pas la foi, mon guide s'en va, je "deviens seul"... je puis si peu de chose par moi-même.
    - Vous n'êtes donc pas magnétiseur ?
    - Si; mais je ne suis devenu Louis Antoine que lorsque je  "m'ai acquis" la foi. C'est la foi qui nous guérit. Si nous croyons que nous allons cesser d'être malade, la maladie s'en va. Nous sommes guéris selon notre foi. Plus j'ai réussi, plus j'ai en confiance  et par conséquent plus j'ai réussi encore.
    ... Une mère et son enfant pénètrent. Le petit a les jambes torses, le corps couvert de taches rouges. Chétif produit d'une existence sans hygiène et d'ancêtres dégénérés.
    Louis Antoine pose sur ses membres déformés sa main rédemptrice : le petit tressaute de temps en temps comme sous une brûlure. Puis le thaumaturge qui ordonne de marcher, de courir même. Il marche, il court en effet avec ses misérables jambes tordues. Réellement il va mieux, il rit, il saute dans les bras d'Antoine, par cette sorte de reconnaissance instinctive qu'ont les enfants pour ce qui leur fait du bien. il n'est pas guéri, certes, mais électrisé. Sa mère pleure de joie.
    Vient une consultation sur la nourriture. Antoine défend le porc, ne permet qu'une pomme de terre avec du beurre, sans graisse. Ces détails culinaires sont écoutés avec religion, comme s'ils sortaient de la bouche d'un dieu.
    Maintenant c'est le tour d'une vieille. Louis Antoine lui touche le front. une des prérogatives dont se targue le thaumaturge, c'est de lire les maladies dans les corps, par intuition. Cette consultante détient la foi totale. Sous la coiffe noire, le visage s'accentue, têtu et docile, crédule. Au bout d'une minute, Louis Antoine profère son diagnostic. Il a découvert avec assez d'exactitude les souffrances de la brave femme et leur emplacement. Celle-ci en est tout émue ; chaque fois que le guérisseur dénonce quelque infirmité, son enthousiasme grandit ; et elle s'écrie avec son accent rude de paysanne :
    "C'est ben comme ça ! c'est ben comme ça !"
    Le prétendu guérisseur n'accepte que quelques sous. Il publie un "journal" intitulé "Connais-toi". M. Jules Bois pense que ce papier rempli des phrases ampoulées, dont les doctrines spirites ont le secret ne peut pas être rédigé par Louis Antoine lui-même.
    Ainsi la crédulité humaine, détourné de la foi, s'attache aux êtres et aux pratiques les plus bizarres, et en ce siècle de scepticisme, nous revoilà comme reportés sans l'idolâtrique Egypte où, selon le mot de Bossuet, tout était Dieu, excepté Dieu lui-même.

L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 10 janvier 1911

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Je vous propose de décortiquer cet "article" : les guillemets sont de rigueur, car le journaliste cite un confrère, Jules Bois, du Figaro. On se demande s'il a même mit les pieds à Jemeppe, donc.

Il note qu'il n'y a que des femmes : s'il le journaliste du Figaro est allé pendant une journée de la semaine, les hommes étaient à l'usine. 

Il signale la pauvreté de l'intérieur. Jusque là on est d'accord.

"je ne sais quelle teinte grisâtre sur tout sa personne, provenant sans doute de l'âge, qui a décoloré ses cheveux et ses regards, de cette fumée aussi qui remplit tout Jemeppe, habille les êtres et les choses", mais cela ne l'aide pas a relativiser, à voir la cause de toute cette population cherchant réconfort auprès de Louis Antoine. Non il ne verra que l'effet.

Puis il nous dit que le Père évoque le curé d'Ars ou le docteur Demeure. L'article du Figaro ne doit pas daté de 1911. Mais tout au plus de 1910, la demande de reconnaissance légale datant de fin mars de cette année. Les lecture d'Allan Karec furent supprimées à peu près à cette époque.

Ce qui surprend c'est que le journaliste nous dit que le guérisseur "n'accepte que quelques sous", or normalement ces sous était déposé dans une urne, à discrétion. Louis n'accepte ou ne refusait rien, il n'était presque pas au courant de la somme, si somme il y avait.

Deuxième surprise : le "journal Connais-toi". Dans aucune source antoiniste on ne cite un nom comme celui-là. Par contre le fait que ce journal "ne peut pas être rédigé par Louis Antoine lui-même", c'était de notoriété : déjà en 1905, dans le journal "La Meuse", M. Delcroix présente la brochure "L'enseignement" comme le fruit du travail collectif des adeptes et de leur chef.

A la fin, il semble comprendre sans comprendre : "Ainsi la crédulité humaine, détourné de la foi, s'attache aux êtres et aux pratiques les plus bizarres, et en ce siècle de scepticisme, nous revoilà comme reportés sans l'idolâtrique Egypte où, selon le mot de Bossuet, tout était Dieu, excepté Dieu lui-même."
Selon lui, donc, la foi autre catholique (à la rigueur protestante ou juive) est la seul digne d'exister.
Ensuite, en effet, il y avait une certaine vénération pour le Père Antoine, mais lui-même nous disait que nous sommes des Dieu, alors oui "tout était Dieu, excepté Dieu lui-même".

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Psychothérapie et psychiatrie

Publié le par antoiniste

    Le travail d'un desservant se rapproche de celui d'un psychothérapeute, l'écoute est au centre de la pratique. Le desservant et l'antoinisme ajoute un côté spirituel qui peut être demandé par certaine personne. Le XXIe siècle, sera spirituel ou ne sera pas.

Mais là où le desservant est suivi par le représentant du Père dans sa tâche, le psychothérapeute pouvait se déclarer tel juste en ayant lui-même suivi une thérapie. La chose est en train d'être réglementé.

Voilà  l'article de wikipedia, sur le sujet, concernant la Belgique : 

"Depuis 5 ans, les ministres de la santé successifs ont décidé de légiférer les professions de santé mentale. Quatre d'entre elles sont tout particulièrement visées : les psychologues cliniciens, les sexologues cliniciens, les ortho-pédagogues et les psychothérapeutes.
Différents projets ont été élaborés, mais aucun ne faisant l'unanimité n'a débouché sur une législation. En caricaturant un peu les positions en présence, il y a essentiellement deux tendances : l'une considère que ces professions doivent être des professions de la santé (sans différenciation entre santé somatique et psychique) et, à ce titre, faire partie de l'arrêté 78 qui régit les professions médicales et paramédicales, l'autre pas."

Dans l'article psychiatrie, on lit : "La demande de soin augmente, à l'instar d'une baisse de la démographie médicale. Les grandes villes de France, de Suisse et de Belgique sont actuellement parmi les plus psychiatrisées d'Europe. En France par exemple, on compte 12 000 praticiens, (1 pour 5 000 habitants, soit bien plus que chez nombre de ses voisins européens)."

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Mort d'un guérisseur (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 17 septembre 1908)

Publié le par antoiniste

Mort d'un guérisseur (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 17 septembre 1908)Mort d'un guérisseur.

    L'"Echo du Merveilleux" annonce la mort, à Viala (Losère) d'un vieillard nommé Vigner qui s'était acquis une grande réputation comme guérisseur.
    Vigner ne touchait pas le malade ; il ne lui prescrivait aucun remède, ne lui imposait aucune modification à son genre de vie matérielle. Il se bornait à lui demander s'il avait réellement "la foi", s'il était vraiment persuadé que "le bon Dieu" pouvait le guérir. Suivant que la réponse était affirmative ou négative, il le renvoyait en lui recommandant d'être "brave", de mettre "toute sa confiance en Dieu qui lui rendrait certainement la santé", ou en lui faisant reproche d'être venu le déranger inutilement.
    Et ce qu'il y a de plus curieux, c'est qu'un certain nombre de ses visiteurs déclaraient avoir été ainsi guéris, proclamaient le mérite du guérisseur "au secret" et lui valaient une clientèle aussi nombreuse que variée. Il lui venait des malades de tous les pays, mais la Suisse et l'Allemagne fournissaient le plus fort contingent.
    La mort du guérisseur revêt le caractère d'un deuil public pour les habitants de Vialas qui bénéficiaient de ses "secrets". Il n'en retirait aucun profit, refusant rigoureusement jusqu'aux "souvenirs" que lui envoyaient des malades reconnaissants.

L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 17 septembre 1908

 

On le voit le phénomène n'était pas rare. Et il faut n'être jamais passé par aucune épreuve et être nantis pour écrire un article comme celui-ci.

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L'Antoinisme (L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 30 mars 1912)

Publié le par antoiniste

L'Abeille de la Nouvelle-Orléans - 30 mars 1912

L'ANTOINISME
        Paris, 16 mars
Connaissez-vous l'Antoinisme ?... - L'Antoinisme ?
    Eh bien ! oui, l'Antoinisme... La religion du Père Antoine...
    Si fort que cela pourra sembler aux personnes assez sages pour rester chez elles et ne pas se mêler aux folies du temps, c'est la conversation actuellement en cours dans les milieux qui se piquent de ne pas se tenir en dehors du "mouvement", et qui ont effectivement les dispositions pour le suivre... De tous les côtés, on ne vous parle que de l'Antoinisme, les articles sur l'Antoinisme, remplissent les journaux, et, de ce qui se raconte comme de ce qui s'imprime, il résulte que la religion et le culte Antoinistes, pour une époque et des gens qui ne veulent plus de religion ni de culte d'aucune sorte, sont vraiment une jolie religion et un joli culte.
    Un vieux guérisseur belge, le fameux Père Antoine, aurait, paraît-il, rant guéri de malades depuis une trentaine d'années que le nombre de ses adeptes se serait multiplié dans des proportions colossales. Il aurait guéri les uns en les regardant, les autres en les touchant, et d'autres par correspondance... Tous ces soulagés, bien entendu, devenaient immédiatement ensuite des Antoinistes, en recrutant d'autres autour d'eux, et il y auraient ainsi à l'heure qu'il est, des centaines de milliers d'Antoinismes dans le monde entier. Ajoutez l'inévitable zèle de tout ce qui est spirite, mage, occultisme ou tourneur de tables, pour cette thérapeutique et son thérapeute, et vous aurez déjà un aperçu de l'avenir de l'Antoinisme.
    Mais ce qui ne pouvait manquer d'assurer plus solidement encore son triomphe, c'est que l'illumination antoiniste devait surtout visiter les femme, et parmi les femmes, tout particulièrement les modistes. Mon Dieu, oui, les modistes ! Le Père Antoine aime les modistes ! A cet instant même, à Paris, il y a une grande prêtresse, une initiée supérieure de l'Antoinisme, un sibylle par la bouche inspirée de laquelle parle l'âme même du "Père", et cette sibylle est un modiste. Elle travaille en chambre, interrompt la confection de ses chapeaux pour rendre ses oracles, sent tout à coup le dieu monter en elle en cassant un morceau de laiton, et de grands et graves journaux ont publié son portrait en première page... En un mot, c'est la Mère Antoine, et la Mère Antoine, quoique modiste, ne peut pas s'en tenir, décemment à la petit correspondance...
    - Alors, tout ce qui se passe en ce moment dans l'univers et devant quoi les gens sensés se sont décidés à donner leur langue au chat, serait tout simplement l'avènement de l'Antoinisme ?
    - Mais peut-être...
    - Est-ce que vous ne seriez pas d'avis que toute notre planète est devenue complètement lunatique, qu'une révolution astronomique a dû opérer à laquelle personne n'a pris garde, et que, contrairement à ce qui s'était généralement passé jusqu'ici, ce n'est plus la lune qui tourne autour de la terre, mais la terre qui tourne autour de la lune ?
    Ca, d'accord...
        UN DESABUSE.

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Un carnet de guérisseur de la région spadoise

Publié le par antoiniste

Nous devons à monsieur Jean Henrard, que nous remercions, la communication de quelques prières magico-religieuses faisant partie d'un petit carnet de guérisseur (ou guérisseuse) de la région spadoise, datant du début du 19eme siècle, destinées à guérir de certaines maladies. Les médecins étaient peu nombreux autrefois et leur assistance pouvait être onéreuse. C'est pourquoi de nombreux malades avaient recours au "savoir" de guérisseurs et guérisseuses utilisant des "secrets", c'est-à-dire des prières ainsi que des remèdes de bonne femme. Comme l'écrit Françoise Lempereur dans son livre "Du doudou au remoudou", les guérisseurs ont généralement reçu leur "don" d'un parent ou d'un ami car divers facteurs les ont prédisposés à guérir sans qu'ils en aient la volonté au départ. Ce sont pour la plupart des personnes modestes exerçant une profession banale, qui ne cherchent pas la publicité et ne se font pas payer pour le service rendu. Les maux le plus fréquemment "guéris" par ces méthodes empiriques ou magico-religieuses sont bénins, verrues, orgelet, éruptions cutanées, maux de dents ou de tête, brûlures ou coupures ; certaines maladies ressortissant à la médecine interne- calculs rénaux - jaunisse ou même maladies infectieuses et virales, comme l'érésipèle (la rose) ou le zona sont traitées parfois avec succès, par des guérisseurs dont la bonne foi ne peut être mise en doute et qui ne s'expliquent pas leur "pouvoir". Cette pratique n'a pas disparu, mais aujourd'hui le recours aux guérisseurs et à toutes les pratiques parallèles religieuses ou non est généralement postérieur à la prise de médicaments et à l'aide médicale.

Voici maintenant ce qu'on trouve dans un petit carnet spadois. Nous avons conservé l'orthographe de ces prières.

 


Pour les froids (refroidissements)

Au nom du Père et du fils et du saint esprit. ainsi soit-il (4 fois)

Pour la rose

Bon ton de rose, je ne tai pas fait venire ici au nom du père qui nous a créé au nom du fils qui nous a racheter au nom du saint esprit qui nous a sanctifié, 3 fois.

Pour les foulures

Sanctus véribus sanctus véribus 4 fois.

Pour névralgie

Sainte efragie (sic) tu retourneras comme tu es venu au nom du Père qui nous a créé, au nom du fils qui nous a racheté, au nom du saint esprit qui nous a sanctifier.

Pour épine

On fait 3 fois le signe de la croix en tête.

Pour le mal de dents

Mal de dents tu retournera dou tu vient si vert (= si c'est un ver) il grevera (crêvera), si c'est une goute de sang elle tombera, au nom du Père qui nous a créé et du fils qui nous a racheté et du saint esprit qui nous a sanctifier.

Pour des brulures

Brulures arrête ton ardeur comme juda a perdu sa couleur en trahissant notre Sauveur au nom du Père qui nous a créé du fils qui nous a racheté et du saint esprit qui nous a sanctifié. ainsi soit-il.

Pour arrêter le sang

On fait une croit avec 2 brins d'herbes en disant erbe de tant de vertu fait voir le pouvoir que marie ta donner (t'a donné).

Pour les coliques (= des chevaux ou des personnes)

Mal de ventre qui vient et qui va dans le corp jument en disant des couleures on dit 5 patères et 5 avé en l'honneur des 5 plaies de N.S.J.C. Mal de ventre qui vat et qui vient dans le corp de cette personne en disant le nom et le petit nom de cette personne on dit 5 patères et 5 avé en l'honneur des 5 plaies de N.S.J.C.

Pour des blessures

Au nom du Père + et du fils et du Saint esprit + ainsi soit il Madame Sainte Anne qui avez enfanter la vierge laquelle enfanta Jésus Chrits nous vous invoquont Dieu+ te bénisse et guérisse (N...) pauvre créature blessée et qu'au nom de Jésus + soit renoncée blessurer rompure entrave et toute sorte de blessure qu'elle soit.

Pour des brûlûres

+ Quand Saint Laurent sur un brassier ardent tournant et retournant vous n'étier pas souffrant + faîte moi la grâce que cette ardeure se passe + feu de Dieu perd ta chaleur comme Judas perdit sa couleur quand il trahit Jésus au jardin des Oliviers 5 pa et 5 avé.

Pour les maladies

" Vous direz 9 pateres et 9 avés en l'honneur de S. Bernard St Eloi, la Ste Vierge pendant 9 jours et après la neuvaine vous direz une dizaine de votre chapelet tant que la maladie dure dans le village et vous direz encore 9 paters et 9 avés en l'honneur de St Antoine, St Dona, Ste Brigitte St Loui, Ste Apolline et faire le signe de la croix sur la tête de chaque bette pendant la neuvaine" On voit qu'il s'agit ici de la maladie du bétail, de même que dans la prière suivante :

Pour la genisse

Faite le signe de la croix avec de l'eau bénite sur le dos de la bête et puis dire l'évangile de St Jean en la tenan(t) par les cornes. Au commencement était le Verbe et le Verbe était en Dieu et le Verbe était Dieu. Suit alors le texte complet de l'évangile de saint Jean qui se termine par: et le Verbe s'est fait chair et il a habité parmi nous plein de grace et de vérité et nous avons vu sa gloire qui est la gloire du fils du Père.

Dans un "secret" pour la fièvre lente, " il faut prendre de la flanelle rouge et faire comme une médaille et mettre du camfre (camphre) et en la cousant on dit 5 pater et 5 ave en l'honneur de St Benoit et St Fièvre lente (sic) et des 5 plaies de N.S.J.C. et la mettre au cou de l'enfant en la retirant repété les mêmes paroles en la mettant regarder l'heure et le lendemain à la même heure il faut la tirer et la jeter au feu".

Outre les prières contre les maladies de l'homme ou du bétail, on trouve enfin dans ce petit carnet un "secret" pour arrêter un essaim d'abeilles:

" Il faut qu'il vienne vers vous. Mouche à miel je vous arrête au nom de Dieu et de la Vierge afin que tu cherche la cire et du miel pour honorer l'autel de Dieu et de la Vierge."

Enfin deux prières sont destinées à empêcher les oiseaux de dévaster les champs.

Pour les oiseaux qui mangent le grain

Quand vous aurez fini vos semis, vous allé au 4 coins de votre champs et à chaque coin vous faites le signe de la croix avec le grain en disant voici pour tout les oiseaux qui pourraient entrer dans mon champs, au même moment, vous faites le signe de la croix sur vous même, quand vous avez fini, vous dite 5 pater et 5 avé en l'honneur des 5 plaies de N.S.J.C. 2 signe de croix. Vous commencez par un coin en coupant un épi. Vous vous arrêtez et vous lisez l'évangile St Jean, vous allez au deuxième puis au 3e, puis au 4e mais on ne coupe pas l'épi. Vous lisez l'évangile puis vous jeter vos 2 épis derrière (vous) sans regarder où ils tombent en disant voilà pour tout les oiseaux qui voudront entrer dans mon champs signe de croix.

Léon Marquet.

 source : http://www.sparealites.com/

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l'isopathie, en 1898

Publié le par antoiniste

Isopathie : théorie affirmant que l'organisme sécrète des anticorps à la maladie lorsqu'il est en présence de cette maladie.

Voilà comment on proposait de guérir une pneumonie en 1898, in "Isopathie, méthode Pasteur par voie interne : démontrant la certitude et l'unité de la science médicale" / par le dr T.-J.-M. Collet (1898)


Pneumonies. 1° Pneumonie aiguë. - Le 15 décembre 1874, à Mossoul (Mésopotamie), je fus mandé auprès de Mustapha Assen, jeune homme robuste de 24 ans, qui s'était refroidi étant en sueur, deux jours auparavant. Il avait été pris quelques heures après d'un fort frisson, suivi de fièvre, avec soif vive, perte d'appétit, céphalalgie, douleur dans le côté droit, oppression, toux et expectoration de quelques crachats visqueux et rouillés. A l'auscultation le murmure respiratoire est net, mais renforcé dans le poumon gauche ; à droite, dans la moitié inférieure environ du poumon, râle crépitant fin à l'inspiration, avec matité pectorale correspondante. Nous avons affaire à une pneumonie type du côté droit, au 1er degré. Je prends de la sécrétion pectorale dans les crachats et j'en compose la 4e dilution centésimale. J'en fais donner une cuillerée toutes les demi-heures pendant cinq heures; et pas d'autre alimentation qu'une tisane de figues et de raisins aiguisée d'un peu de jus de citron. Le 16, moins de fièvre, moins d'oppression, transpiration abondante. Le même traitement est continué, mais à la dose d'une cuilleré à soupe toutes les heures, pendant quatre heures. Le 17, le malade se sent mieux la respiration est plus facile ; il y a peu de toux, le point de côté est disparu. A l'auscultation, on entend du râle sous-crépitant de retour à l'expiration. Le traitement est encore continué, mais à la dose d'une seule cuillerée dans la journée. Tisane et lait. Le 18, le malade se trouve bien : la fièvre est disparue, la respiration est libre, le murmure respiratoire s'entend presque partout dans la partie atteinte mêlés à quelques râles muqueux assez rares. Les crachats sont aérés, à peine visqueux. La faim se fait sentir. On donne du lait et un peu d'alimentation légère: toute médication est suspendue. Le 20, le malade peut être considéré comme guéri. Après quelques jours de repos et d'atimentation progressive, il pourra reprendre ses occupations en se ménageant les premiers temps.

N. B. Voilà un malade atteint d'une maladie grave, une fluxion de poitrine, guéri en quelques jours par une médication aussi simple que possible, répondant à toutes les indications, sans besoin d'autres médicaments adjuvants, comme cela arrive dans les médications habituelles. Quels soucis de moins et quelle sûreté !

 source : gallica2

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Paul Dupuy - Essai critique et théorique de philosophie médicale (1862)

Publié le par antoiniste

Livre II, chapitre V, Septième section

De la nature médicatrice.

La doctrine de la nature médicatrice, principe intelligent qui lutte contre les maladies, est d'origine hippocratique, et on la voit se continuer au sein de la science médicale, pendant la série des siècles. On la retrouve chez Proxagoras, Celse, Galien, Paul d'Égine, Fernel, Sydenham, Stahl, Baglivi, Sauvage, Boërhaave, Van Swieten, Sloll, Bordeu, Barthez. Avec des principes bien différents, vitalistes, solidistes, humoristes, pénétrés du même respect pour la parole du divin vieillard, ont juré à qui mieux mieux sur le dire du maître. Les uns furent conséquents avec eux-mêmes, les autres en contradiction formelle.
Asclépiade, grand partisan de l'atomisme, nia les crises, l'autocratisme de la nature et son rôle toujours bienfaisant. Il fut suivi,dans sa tentative révolutionnaire, par les fondateurs du méthodisme : Thémison, Thessalus et Soranus, qui, en ramenant les divers états morbides au strictum, au laxum et au mixtum, matérialisèrent tout dans l'homme. Leur oeuvre, interrompue depuis Caelius Aurelianus, a été reprise de nos jours avec éclat par Baglivi, Hoffmann et Broussais.
Les Arabes, comme le leur reproche avec juste raison Baglivi, n'ont guère été que de serviles imitateurs de Galien. L'invasion de la chimie dans la médecine fit oublier la nature médicatrice pour le jeu des ferments, de l'alcali et de l'acide. (Paracelse, Sylvius, etc.)
Gulleu rejette la force médicatrice : le spasme et l'atonie lui suffisent; Haller la remplace par l'irritabilité de la libre contractile; Brown explique toutes les modifications physiologiques ou pathologiques de l'organisme, par l'excitabilité qui en est la force fondamentale (1).
La réaction (2) est dans les maladies un fait très-fréquent, mais non universel. Son existence ordinaire, mise en rapport avec certains phénomènes appelés critiques, et que jadis on rattachait à l'expulsion de la matière morbifique , a donné lieu à la théorie de la nature médicatrice. Que faut-il en penser ?
D'après M. Monneret : « On ne saurait méconnaître, dans le cours des maladies aiguës principalement, des efforts sympathiques, conservateurs et réparateurs, qui vont dans une direction déterminée, dont le siège est évidemment le système nerveux, et la cause le principe vital » M. Monneret est loin de MM. Hardy et Béhier, qui ne consacrent dans leur ouvrage de pathologie générale (3) aucun article spécial à la nature médicatrice. Y aurait-il donc réellement dans les maladies des efforts conservateurs et réparateurs ? Analysant le sujet pour mieux répondre à la question posée, on trouvera à côté du fait réaction, un autre élément qui a une grande importance ; je veux parler de la sympathie.

Notre organisme, abandonnée lui-même, lorsqu'il est sous l'empire d'une affection quelconque, réagit, produit des phénomènes critiques, dus à la sympathie ou à quelque autre cause encore. C'est là une vérité d'expérience. Les anciens y reconnaissant une aptitude curative, cherchèrent à en attribuer l'honneur à une nature douée d'une certaine intelligence. En ceci, précisément, consiste leur erreur. Pour faire ici l'application du principe des causes finales, il serait nécessaire, suivant l'observation de M. Pelletan :
« Que la force qui, dans l'organisme, produit quelquefois le rétablissement de la santé, ne fût point dans bien des cas la cause de la mort. Cette force est donc indifféremment utile et nuisible, ce qui ne permet point de l'assimiler à un principe intelligent. »
Les anciens ont rarement omis de placer l'âge d'or à l'origine des choses; c'est dans l'espèce l'application de la méthode à priori. Il existe une force en nous qui a pu nous être utile dans certains cas ; donc elle a pour mission de nous être toujours utile, et c'est un but qu'elle poursuit avec conscience et volonté.



(1) Pelletan, thèse de concours, 1850.
(2) Dans toute maladie produite par les causes externes, il y a d'ordinaire impression et réaction. Ce dernier phénomène ayant paru constituer la maladie à beaucoup de vitalistes, rexpectation est devenue pour eux article de lui en thérapeutique, car ils ont cru devoir respecter une opération salutaire et une l'onction momentanée. Si la maladie n'est rien autre que la réaction, on doit en conclure qu'elle est un bien, et que le médecin, ministre fidèle de la nature, doit suivre ponctuellement et à la lettre ses observations.
   L'expectation ne me paraît pas, toutefois, la loi fondamentale de l'art de guérir :
1° parce que la réaction n'est point constante; 2° parce qu'elle peut dépasser le but qu'elle est appelée à remplir; 3° parce que les phénomènes critiques sont loin d'avoir toujours lieu ; 4° parce que la sympathie peut aussi bien produire de mauvaises que de bonnes crises.
   En dehors du principe de vie, condition sine qua non de toutes les fonctions vitales et organico-vitales, la nature médicatrice est une abstraction réalisée, une conception chimérique. Mais qui admet le principe de vie, n'est point tenu de reconnaître l'existence de la nature médicatrice.
(3) Je parle de la première édition, la seule que j'aie sous les yeux.

 source : gallica2

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La maladie, la douleur et Louis Antoine - Historique des avancées médicales et sociales

Publié le par antoiniste

    Remettons en contexte Louis Antoine : à cette époque, la médecine moderne commençait à peine, et le temps qu'elle atteigne la masse de la population, Louis Antoine était mort.

    L'article wikipedia sur la Médecine dit : "C'est à cette époque qu'ont été développés de véritables remèdes contre certaines maladies infectieuses endémiques. Cependant, le déclin de la plupart des maladies mortelles est davantage lié à l'amélioration de la santé publique et de la nutrition qu'à la médecine. Ce n'est pas avant le XXe siècle que l'application de la méthode scientifique à la recherche médicale a commencé à provoquer plusieurs innovations importantes dans le domaine médical, avec de grands progrès en pharmacologie et en chirurgie.
    Les traitement médicaux font des progrès spectaculaires avec l'invention de nouvelles classes de médicaments. Felix Hoffmann dépose le brevet de l'aspirine le 6 mars 1899. En 1909, le Nobel de médecine Paul Ehrlich invente la première chimiothérapie en créant un traitement à base d'arsenic contre la syphilis. En 1921 Frederick Banting de l'université de Toronto isole l'insuline et invente un traitement du diabète sucré. Le premier antibiotique date de 1928 avec la découverte de la pénicilline par Alexander Fleming. En 1952, la découverte des neuroleptiques par Henri Laborit, Jean Delay et Pierre Deniker révolutionne la psychiatrie en permettant d'envisager une resocialisation pour des milliers d'internés. En 1957 Roland Kuhn découvre le premier antidépresseur. En 1982, J. Robin Warren et Barry J. Marshall permettent le traitement médical de l'ulcère de l'estomac en découvrant qu'il est d'origine bactérienne.
    La chirurgie cardiaque est également née pendant le siècle. En 1929 Werner Forssmann introduit un cathéter dans son propre ventricule cardiaque. Le 29 novembre 1944 c'est la première opération à cœur ouvert par Alfred Blalock de Baltimore. Le stimulateur cardiaque est inventé en 1958. En 1960 la valve cardiaque artificielle inventée par Lowell Edwards est implantée pour la première fois par Albert Starr. Christiaan Barnard réalise la première transplantation du cœur en 1967."

    Sur les médicaments, la même source dit : "Au début du XXe siècle, n'étaient considérés comme médicaments qu'une douzaine de molécules de synthèse, et une centaine de produits naturels. Au début du XXIe siècle, nous utilisons des centaines de molécules de synthèse et il ne reste que très peu de remèdes courants d'origine exclusivement naturelle. Le XXe siècle a vu l'essor des médicaments à base de molécules de synthèse produits par des laboratoires pharmaceutiques. Depuis peu les protéines, molécules du vivant sont de plus en plus utilisées comme médicament."

    L'espérance de vie en 1890 était de 43 ans pour les hommes et 46 ans pour les hommes. Ces chiffres sont des moyennes, dans le milieu ouvrier, cela devait être beaucoup moins. La pénicilline, qui est une classe d'antibiotique fut officiellement découverte en 1928. Mais aussi à l'époque, le tabac n'était pas dénigré, et l'alcool ne l'était juste parce qu'elle provoqué des "sautes d'humeur".

    Concernant la sécurité sociale, voilà ce qu'en dit le site www.socialsecurity.be : "Suite à la crise énorme qui engendra les grèves nationales de 1886, il devenait clair qu'une intervention de l'Etat était indispensable. A partir de 1891, l'Etat a accordé des subsides aux mutualités. Sur les plans financier et structurel, cette intervention de l'Etat a produit des effets positifs. Les différentes mutualités locales ont été regroupées et bénéficiaient de la sorte d'une gestion plus efficace. Ainsi se sont créées les "Unions nationales" que nous connaissons toujours. Pourtant, il s'agissait toujours d'une assurance libre et les ouvriers n'étaient pas obligés de participer.
    "La première assurance obligatoire n'a vu le jour qu'en 1903 seulement. Il s'agissait de l'assurance contre les accidents du travail. Puis, l'ensemble des assurances obligatoires s'est fortement développé durant l'entre-deux-guerres."

    On le voit, toute les personnes qui venait voir Louis Antoine pouvait mourir de la grippe, de la fièvre ou d'une bronchite très facilement, et les Antoine le savaient bien, eux qui avaient vu mourir le fils à 20 ans d'une phlébite, certainement. Souvenons-nous de la grippe espagnole, qui provoqua une mortalité plus importante en une temps record que l'avait fait la peste de 1349, et que le fait encore le sida actuellement.

    A cette époque, il fallait accepter de vivre avec la douleur, et voir mourir des proches à un âge où l'on considère que "c'est trop tôt". Les médecins ne savaient pas toujours quoi faire, et leur science, ou plutôt leur art de guérir, n'était qu'encore à ses balbutiements. Il y avait beaucoup de guérisseur à l'époque de Louis Antoine. Autant que des médecins.

    Ainsi à l'époque, qu'on aille voir un médecin ou un guérisseur, notre sort pouvait être le même, la différence est que le guérisseur parlait wallon, alors que le médecin mettait des mots compliqués en latin pour expliquer le mal. Ainsi dans sa Révélation, il peut dire : "Certains malades, en effet, peuvent avoir eu la pensée d'aller chez le médecin avant de me consulter. Si je sens qu'ils ont plus de confiance dans le médecin, il est de mon devoir de les y envoyer. S'il n'y trouvent pas la guérison, c'est que leur pensée de venir chez moi a porté obstacle dans le travail du médecin, comme celle d'aller chez le médecin a pu porter obstacle dans le mien".

    Mais Louis Antoine lui-même recourait à la matière, mais il voulait y ajouter un soutien dans l'acte de guérison. On sait que cela peut-être important dans les cas de cancer. Dans le roman vrai de Robert Vivier, on lit p.348 :
    "- Il faut que nous trouvions du feu quelque part.
    "Ils comprirent que ce qui le poussait ce n'était plus le désir d'un feu matériel. Il voulait, dans ce coin de campagne, trouver une âme humaine en qui serait caché l'amour."

     Dans la Révélation, on lit un peut plus loin : "le médecin ne peut donner que le résultat de ses études et elles ont pour base la matière. Qui recourt à lui ne songe qu'à guérir l'effet et n'a pas l'intention de s'améliorer ; la cause reste donc et le mal reparaîtra, sous cette forme ou sous une autre, parce que tout ce qui est matière ne pourrait guérir que temporairement. La guérison radicale ne s'obtient qu'en enlevant la cause qui est une plaie de l'âme et cela n'est pas de la compétence du médecin. Le malade soucieux d'avancer moralement, s'adresse à quelqu'un qui traite l'âme plutôt que le corps, qui ne s'inquiète que de la cause des maux ; il éprouve une grande satisfaction, non seulement d'être débarrassé de la souffrance mais aussi d'en connaître l'origine et de savoir combien le travail moral est efficace." (Être ou paraître, p.73)

    Mais la médecine a fait tant de progrès maintenant qu'elle est capable de détecter un problème de santé avant ses effets. La médecine va à la cause. Je pense à la mammographie qui permet de détecter un cancer du sein avant son évolution et les souffrances qui en résultent.

    A notre époque, l'effet (la conséquence) de la maladie a changé par rapport à l'époque de Louis Antoine. Mais ce qu'apporte l'Enseignement reste d'actualité, car on sait que la psychiatrie n'est pas toujours à porté de tous, et un soutien quel qu'il soit ne peut qu'être, oserai-je dire "salvateur".

     "Le médecin ne peut donner que le résultat de ses études et elles ont pour base la matière", allons donc chercher où l'on veut la guérison de son âme, auprès de gens qui nous semblent pouvoir nous l'apporter, en prenant garde que ces gens respectent notre libre-arbitre.

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EXERCICE DU CULTE PAR LES SIMPLES ADEPTES. Petit aperçu historique.

Publié le par antoiniste

ACCES DES ADEPTES A L'EXERCICE DU CULTE.


Au départ, il y avait, une certaine méfiance à confier l'exercice du Culte aux adeptes ordinaires. Manifestement, l'exercice des consultations et des opérations devait être réservé au Père ANTOINE. A l'origine, c'était bien ainsi: seul le Temple de JEMEPPE – SUR – MEUSE existait et seul le Père ANTOINE opérait.

Pourtant, dès la première Opération Générale, le 28 mars 1910, il se fait assister par Mère: le Père ANTOINE occupait la tribune et, durant le temps de l'Opération, Mère ANTOINE se tint au-dessous de la tribune, gardant les mains jointes tout au long de l'Opération.

Le Père expliqua pour quelle raison il avait associé Mère pour faire l'Opération Générale:

« Mère me permet d'assimiler mes fluides à des malades qui, sans elle, ne pourraient être soulagés ou guéris. Les adeptes peuvent rendre le même service, et, par leur contact, m'aider à réconforter bien des personnes qui, sans leur intermédiaire, ne seraient pas touchés et partiraient découragés. Je vous prie donc de les informer de cette révélation; ils seront heureux d'être utiles et ils profiteront du bon fluide que, grâce à eux, j'aurai pu distribuer. Vous voyez une fois de plus que rien n'est bien s'il n'est solidaire. Seulement ayez bien soin de leur dire qu'ils ne doivent rien négliger de leurs devoirs de famille pour prendre part à l'Opération, que c'est une question d'opportunité. »

Deux remarques donc:

1° l'assistance de Mère ANTOINE pour l'Opération Générale, n'est pas une faveur particulière qui lui serait réservée; elle préfigure, au contraire, la même possibilité pour tout adepte;

2° le Père ne se comporte pas en gourou, il met bien en garde les adeptes qui seraient trop fervents: il ne faut pas que l'exercice du Culte leur fasse perdre de vue le respect de leurs obligations familiales.

Nous trouvons aussi cet extrait du Développement dans le chapitre « NOUS DEVONS TOUJOURS RESPECTER NOTRE NATUREL ». Le Père ANTOINE y répond à une adepte qui se lamente parce qu'un groupe d'antoinistes a ouvert un local autonome à LIEGE. Voici ce qu'elle dit, entre autres choses: 

« ...je me trompais, car ce n'était pas tout et il me semble aujourd'hui qu'au lieu de ramener les brebis au bercail en disant qu'elles ont fait le bien, on les a égarées davantage puisque, depuis dimanche dernier, elles ont établi un groupe à LIEGE... »

Le Père temporise et ne songe qu'à calmer les esprits. J'ai puisé quelques passages de sa longue réponse: 

« ...Mon Enseignement n'étant pas plus basé sur le bien que sur le mal, puisque l'un n'est pas plus réel que l'autre, je crois qu'on aurait tort de se plaindre à moi et de dire que certains adeptes agissent contrairement à ce qu'il proclame. Ne visons-nous pas ces personnes avec la vue du mal ? »

« Si nous interprétons les choses erronément par notre fausse vue, ce mal que nous voyons dans certains adeptes n'est-il pas le bien véritable ? »

Et, encore plus clairement plus loin: 

« Vous me parlez de l'unité de l'ensemble, disant que ces adeptes en sortent plutôt que de s'y maintenir, puisqu'ils se divisent et tenteraient les autres à le faire également. Mais comment interprétez-vous cette unité ? Car c'est là, je crois, que vous vous trompez. Vous entendez par elle que tous les adeptes devraient s'unir et ne faire qu'un groupe, que tous devraient revêtir la robe et qu'ainsi, toute distinction disparaissant, tous seraient dans cette unité. C'est là que vous faites erreur, car si votre vue ne se porte que sur l'effet, vous serez d'autant plus divisés à la cause. La manière d'agir de ces adeptes doit vous prouver qu'ils sont dans l'unité, car c'est bien au sein de ce que vous envisagez comme telle que gît l'imperfection, puisque tous ceux qui y participeraient en vue de montrer qu'ils font le bien, ne seraient basés que sur l'apparence, ce serait la véritable imperfection tandis que, je le répète, si même vous êtes divisés à l'effet en agissant naturellement, vous ne le serez pas à la cause. »

On découvre ainsi que, au début du Culte, certains adeptes estimaient que tout devrait se grouper au Temple de JEMEPPE. Tout groupe extérieur était considéré par ceux-ci comme des dissidences ou, en tout cas, des menaces de dissidences. Le Père remet les choses au point.

Comme le nombre d'adeptes augmentait et que le rayonnement du Culte s'étendait bien au delà de JEMEPPE et même de la région liégeoise, la nécessité de créer de tels groupes apparut rapidement. Une question se posa rapidement aussi: comment diriger ces groupes ? Le Père ANTOINE y répond dans le chapitre « COMMENT DOOT-ON AGIR DANS LES REUNIONS SI L'ON VEUT RESPECTER L'ENSEIGNEMENT. »: 

« J'ai déjà reçu de plusieurs groupes des lettres me demandant comment on doit faire pour être d'accord avec l'ENSEIGNEMENT. Nous le savons, nous n'en sommes encore qu'à l'aurore de sa proclamation. Pour le répandre nous en faisons la lecture dans des maisons ou dans des salles suivant l'importance des groupes; Plus grand est le nombre d'adeptes, plus il est besoin de salles indépendantes et plus aussi le silence est nécessaire; Les groupes qui se dirigeront avec amour attireront de nouveaux adhérents en proportion et des personnes dévouées et désintéressées seront heureuses de faire construire des temples; c'est en travaillant à notre amélioration que nous trouverons tout ce dont nous avons besoin, tout se résoudra à notre satisfaction, nous finirons par avoir dans chaque groupe un temple et vous savez qu'on y parle pas; nous devrions commencer dès maintenant à ne plus le faire, avant ni après la lecture. »

Le Père reconnaît ainsi, officiellement, la nécessité d'instaurer des groupes autonomes et de construire des Temples, le Temple de JEMEPPE étant, en quelque sorte, le Temple par excellence.

Revenons maintenant à l'exercice du Culte proprement dit et à l'intervention des adeptes. Avant la fin de l'année 1910, le Père faisait l'Opération Générale les quatre premiers jours de la semaine, à 10 Heures tandis que Mère ANTOINE faisait seule l'Opération au nom du Père , le vendredi.

Voilà pour l'Opération Générale. Ne recevant plus personne en particulier, le Père ANTOINE avait chargé la Mère et le frère Florian DEREGNAUCOURT pour recevoir les consultants les personnes affligées qui souhaitaient être reçues en particulier.

En plus des Opérations Générales, un adepte faisait la lecture de ( dans ) l'ENSEIGNEMENT dans le temple, le dimanche à 10 heures et un soir par semaine, le jeudi, à 19 heures 30, en 1911.

Toutefois, après la désincarnation du Père ANTOINE, le problème de la prééminence du Temple de JEMEPPE continua à se poser. Le Temple de JEMEPPE resta longtemps le seul Temple où pouvait se faire l'Opération Générale. C'est ce qui fut rappelé à plusieurs reprise par le bulletin « L'Unitif » ( avril 1913, novembre 1913, décembre 1913 ) . Il était rappelé que l'action cultuelle par excellence était l'apanage exclusif du Premier Représentant du Père qui, lui, était unique.

La situation se modifia seulement en 1930 ( 17 juin 1930 ) . A cette date, Mère délégua ses pouvoirs à un coadjuteur ( le Frère Narcisse NIHOUL ) . Celui-ci la remplaça à JEMEPPE, à la grande tribune, pour l'Opération Générale.

Dès lors, logiquement, du fait que, du vivant de Mère ( Premier Représentant du Père ) un adepte pouvait, au Temple de JEMEPPE,procéder à l'Opération Générale, on ne voyait plus ce qui, pouvait empêcher les desservants de recevoir les mêmes pouvoirs. Mère invita les desservants à faire l'Opération Générale dans leurs temples comme à JEMEPPE. Mère prescrivit que l'Opération Générale soit précédée de l'annonce suivante: 

« Le Père fait l'Opération, suivie de la lecture des Dix Principes. Celui qui a foi au Père trouvera satisfaction. » Simultanément, elle fit placer sur l'image du Père, au-dessus, l'inscription « LE PERE FAIT L'OPERATION »

 source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/

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