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Salle du Culto Antonista - 123 R. Gen. Polidoro - en 2017 (bâtiment détruit)

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Salle du Culto Antonista - 123 R. Gen. Polidoro - en 2017 (Google StreetView)

 (Google StreetView)

Salle du Culto Antonista - 123 R. Gen. Polidoro - en 2017 (bâtiment détruit)

(photo Google de Leonardo Quintanilha)

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Revelação pelo Pai (Couverture rigide)

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Revelação pelo Pai (Couverture rigide)

 Revelação pelo Pai

 CULTO ANTONISTA

 Direção : Culte Antoiniste, Jemeppe-sur-Meuse (Belgique)

    Il s'agit d'une édition en couverture cartonnée bilingue, au contraire d'une autre édition.

 

Revelação pelo Pai (Couverture rigide)

 PREMIER VOLUME

(p.3)    Biografia do Pai
(p.5)    Um adepto do Pai

(p.9)    Révélation des dix principes de Dieu par le Père / Revelação dos dez princípios de Deus pelo Pai

(p.16)  La prière / A prece
(p.20)  La charité morale / A caridade moral
(p.24)  Réincarnation / Reencarnação

(p.28) 
Comment le Père a commencé à guérir par la Foi / Como o Pai começou a curar pela Fé

La croyance en Dieu résulte de l’intelligence; la Foi qui en est l’opposé, le rend palpable dans le connais-toi / A crença em Deus resulta da inteligência; a Fé, que lhe é o oposto, torna-o palpável no conhecimento de nós mesmos

(p.32)
Le rôle de Dieu / O papel de Deus

La non-existence du mal / A não-existência do mal

(p.40)
La Foi ne peut se tromper / Não pode a Fé enganar-se

(p.44)
La sanction morale / A sanção moral

Les dernières paroles du Père à ses adeptes / As ultimas palavras do Pai aos seus adeptos

 

______________________________

Revelação pelo Pai

DEUXIÈME VOLUME

(p.2)
La science et la Foi / A ciência e a Fé

(p12)
L’importance de la pensée / A importância do pensamento

(p.20)
L’intelligence et la Foi / A inteligência e a Fé

(p.26)
Lois dites de Dieu / Leis chamadas de Deus

(p.36)
Comment nous progressons / Como progredimos

(p.46)
Tout savoir c’est tout aimer / Tudo saber é tudo amar

(p.53)
Le devoir impose la pratique des lois morals / O dever impõe a prática das leis morais

(p.69)
L’efficacité des lois morales / A eficácia das leis morais

(p.88)
Le moi conscient & le moi intelligent / O eu consciente e o eu inteligente

(p.98)
L’arbre de la science de la vue du bien / A árvore da ciência da vista do bem

 

Revelação pelo Pai (Couverture rigide)Revelação pelo Pai (Couverture rigide)
               Revelação pelo Pai (première page)                              Revelação pelo Pai (dernière page de couverture)

On voit que l'adresse de la salle de lecture a été ajoutée à la main : Rua Benjamin Constant 35 (Gloria), adresse qui n'existe plus. L'adresse actuelle est Rua General Polidoro, 141, (sobrado) Botafogo.

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Robert Tocquet - Les Pouvoirs du surnaturel (1974)

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Robert Tocquet - Les Pouvoirs du surnaturel (1974)Robert Tocquet - Les Pouvoirs du surnaturel (1974)

Auteur : Robert Tocquet (cf. l'article wikipedia)
Titre : Les Pouvoirs du surnaturel
Éditions : Pierre Belfond, Collection : Sciences secrètes, 1974

    Dans le chapitre I Guérisons miraculeuses et médications psychologiques, et plus particulièrement consacré au traitements métaphysiques et moraux, l'auteur évoque l'antoinisme en ces termes :
    Le « Père » Antoine, qui a fondé l'Antoinisme, n'appartenait pas à l'Eglise alors que l'on croit souvent, à cause de cette appellation de « Père », qu'il faisait partie d'une communauté religieuse. Né en 1846 à Mons-Crotteux, dans la province de Liège, il descendit tout enfant à la mine, avec son père et l'un de ses frères, pour aider ses parents à nourrir ses dix frères et sœurs. La misère le mena en Allemagne puis en Russie, ensuite le ramena avec quelques économies en Belgique où il se maria. Il s'installa alors définitivement à Jemeppe-sur-Meuse pour exercer, aux Forges et Tôleries Liégeoises, de modestes fonctions de concierge. Rien ne le prédisposait par conséquent à devenir le fondateur d'une sorte de religion guérisseuse qui compte actuellement plusieurs centaines de milliers d'adeptes.
    Mais le Destin veillait et l'extraordinaire aventure de l'obscur employé commença le jour où un ami lui prêta Le Livre des Esprits d'Allan Kardec. Bien que sachant à peine lire et écrire, Antoine dévore l'ouvrage spirite dont le contenu est pour lui une véritable révélation. Il fait tourner les tables, installe en sa demeure une « chambre à invocations » et se prend à prêcher les « vérités » dictées par les esprits. C'est un étrange mélange de catholicisme, de spiritisme et de théosophie", de sorte que le tout constitue un ensemble assez déconcertant, bien peu homogène et souvent obscur. En 1893, Antoine perd son fils unique, et, dès lors, son activité se tourne vers le problème de la guérison. Deux esprits, le docteur Demeure et le docteur Caritas, lui enseignent, de l'au-delà, que les maux n'existent pas par eux-mêmes et qu'il n'est de réel et de malfaisant que le péché. En même temps, ils lui accordent des fluides guérisseurs. Atteint d'une maladie d'estomac qui l'épuisait lentement et contre laquelle la « science officielle » était demeurée impuissante, il applique sur lui-même les conseils de ses guides, et, sur le coup, ses douleurs gastriques disparaissent. Après s'être guéri, il a l'idée de guérir les autres. Il impose les mains, distribue des morceaux de tissu « magnétisé », puis, à la suite de quelques ennuis avec le Syndicat des Médecins, change de méthode et n'emploie plus que la prière comme agent thérapeutique. Sa renommée s'étend. On vient à lui de toute la Belgique, puis des pays environnants. Il rend l'ouïe aux sourds, la vue aux aveugles, le mouvement aux paralytiques, apaise des milliers de souffrances. Ses disciples se groupent. On l'appelle Père et sa femme la Mère. Une sorte de religion se constitue : l'Antoinisme. En quelques jours, dans une partie de la Wallonie belge, cent cinquante mille signatures sont recueillies tendant à faire reconnaître officiellement le culte en Belgique. Des temples s'élèvent.
    A la mort du Père, ou plutôt à sa « désincarnation », survenue le 25 juin 1912, on pensait, et, dans les milieux catholiques qui voyaient d'un mauvais œil la secte se développer dangereusement, l'on espérait que l'Antoinisme allait disparaître. Il n'en fut rien. La Mère releva le flambeau, et, jusqu'à sa mort, en 1942, continua le culte. Il subsiste toujours, très solidement implanté en divers pays. En Belgique, l'Antoinisme possède actuellement vingt-neuf temples dont deux à Bruxelles. En France, on trouve des centres dans quelques grandes villes : Paris, Lyon, Tours, Aix-les-Bains, etc. Ils rassemblent approximativement dix mille adeptes et l'on évalue, dans le monde, le nombre total des fidèles à un million environ. Ce sont surtout des ouvriers et particulièrement des métallurgistes et des mineurs.
    Dans chaque temple, le principal culte ou Opération générale a lieu, en principe, chacun des quatre premiers jours de la semaine, à dix heures du matin très précises, car l'un des caractères spécifiques de l'Antoinisme c'est de combiner l'heure des prières émanées des différents centres de façon que toutes fassent bloc. De plus, on admet que, dans l'autre vie, le Père participe à l'opération, d'où la nécessité (?) de cette rigoureuse ponctualité. Cependant, il faut ajouter que les antoinistes français effectuent aussi des « opérations particulières », de sorte que les temples sont ouverts, du matin au soir, aux personnes souffrantes. Il y a toujours un Frère ou une Sœur (car tel est le nom des ministres antoinistes) qui se tient à la disposition des malades pour chasser le mal, sur l'heure, en invoquant le Père.
    Les chapelles antoinistes sont très simples. Ce sont généralement des salles aux murs nus avec une chaire à deux étages et des bancs pour les assistants. Sur les murs figurent les « Dix Principes » de l'Antoinisme. Pénétrons dans l'une de ces chapelles à l'heure du service. Le ministre du temple, en soutanelle noire boutonnée jusqu'au menton, monte à la chaire supérieure cependant que le desservant occupe la chaire inférieure. L'officiant lève les bras vers le ciel et toute l'assistance médite pendant quelques minutes. Puis le desservant lit les « Dix Principes » dont voici le premier :
          Si vous m'aimez
          Vous ne l'enseignerez à personne
          Puisque vous savez que je ne réside
          Qu'au sein de l'homme
          Vous ne pouvez témoigner qu'il existe
          Une suprême bonté
          Alors que du prochain vous m'isolez.
    Les autres principes sont aussi abscons mais cela est sans importance car les fidèles y trouvent la paix de l'âme et la guérison de leurs maux. C'est parce que le Père récitait ces dix principes qu'il obtenait des cures merveilleuses, et c'est parce que ses successeurs ont conservé cette tradition que les malades accourent encore vers eux de toute l'ardeur de leur foi.
    Enfin, la cérémonie, qui n'a duré qu'une demi-heure, se termine par ces paroles rituelles : « Mes frères, au nom du Père, merci. » Et le temple se vide.
    En principe, les « opérations » individuelles, telles qu'elles sont pratiquées à Paris, se font sans témoin. Cependant, Pierre Geyraud a assisté à l'une d'elles, avec la permission du Frère guérisseur et du malade.
    « J'ai trouvé, écrit-il dans son ouvrage : Les Petites Eglises de Paris, un malade accommodant. C'est un commerçant du quartier. Nous sommes tous trois debout, dans la petite salle, tournés vers le portrait du Père : « Où avez-vous mal ? » demande le Frère. « Au foie. Je souffre de lourdeurs et même parfois j'éprouve de véritables douleurs. Ainsi, en ce moment... » – « Depuis longtemps ? » – « Depuis l'âge de quatorze ou quinze ans. » – « Ah ! je vois : c'est un fluide mauvais. » Je questionne : « Un fluide mauvais ? Le péché, n'est-ce pas ? » – « C'est cela », me répond le Frère. Je regarde le commerçant en état de péché. Il a l'air perplexe, et paraît interroger ses souvenirs. Mais le Frère a déjà levé les mains vers le portrait du Père. Ses yeux se révulsent ; on n'en voit que le blanc, sous les paupières tremblotantes. Les lèvres, de temps à autre, sont agitées par la prière silencieuse. « Je vois que le mal s'en va lentement ; vous vous sentez déjà mieux, n'est-ce pas ? » demande le Frère, les yeux toujours révulsés, et les mains élevées. » — « Heu... oui ; ça va mieux. » La prière continue ; les mains expulsent obstinément le mal. « C'est fini : je vois que vous êtes guéri. » Les prunelles reprennent leur place ; les mains s'abaissent. « C'est merveilleux », dit le commerçant abasourdi, en portant la main à son foie. « Ah ! ça, par exemple ! Zut, alors ! » Il cherche son porte-monnaie dans sa poche. « Oh non ! » dit vivement le Frère ; et il lui montre une pancarte interdisant toute rémunération. Le commerçant est tout titubant de surprise et de trac. Il prend son chapeau, dit au revoir au Frère, me lance un : « Merci bien, monsieur ! » comme si j'étais le Père guérisseur, et dit, en refermant la porte sur lui : « Ah ! zut, alors ! » Je reste seul avec le Frère et je demande : « Qu'avez-vous vu tout à l'heure ? Vous disiez : je vois que le mal s'en va... » — « On ne voit pas avec les yeux... C'est avec d'autres sens. » — « Mais, avec ces autres sens, qu'est-ce que vous avez vu ? » – « Une masse noire, la masse fluide du péché. » — « Et pourquoi faisiez-vous ce geste avec la main ?... Vous frictionniez le foie du malade ? » – « Non, je poussais la masse au loin. » – « Et quand elle est partie, que reste-t-il ? » – « Du blanc. » – « Votre prière, en quoi consiste-telle ? » – « Il n'y a pas de prière fixée d'avance. Nous prions selon l'inspiration du jour. Par exemple, tout à l'heure, je disais : Père, guéris cet homme de son mal... Père, guéris-le de son mal. » – « Vous recevez beaucoup de malades, comme cela ? » – « Pour ma part, il m'en est passé plus de deux cent mille entre les mains. » – « Beaucoup de guérisons ? » – « Des dizaines et des dizaines de milliers. La puissance du Père est merveilleuse. »

    La chapitre se termine sur cette considération psychanalytique :
    Il faut cependant noter que les fondateurs de ces « religions » guérisseuses, qu'il s'agisse de Mrs. Eddy, du Père Antoine, de Georges Roux et des autres « messies » de ce genre, sont, autant que les fondateurs des religions orthodoxes, animés d'une conviction profonde qu'ils transmettent bientôt à leurs adeptes lesquels deviennent à leur tour d'ardents prosélytes. Ils croient en leur propre mission ce qui les conduit à persévérer dans leur action malgré les sarcasmes, les déboires, les ennuis de toutes sortes qui les assaillent continuellement au cours de leur « sacerdoce ». Quant à la solidité et à la vraisemblance du message qu'ils répandent, cela n'importe guère. Il se trouve toujours, en effet, un certain nombre de personnes pour qui telle ou telle doctrine convient, quelle que soit sa consistance, tant est profond et multiforme, chez l'homme, le besoin de croire au merveilleux, de chercher un appui, un refuge au-delà de lui-même, en dehors de sa propre volonté. En outre, pour les adeptes, le chef de l’une ou l'autre de ces sectes guérisseuses est le « maître », le « grand homme » tel que le définissait Freud, c'est-à-dire, en fait, celui qui incarne le « père » auquel chacun de nous, enfant, rêva de s'identifier. Le suivre et répandre son enseignement, c'est donc, dans une certaine mesure, réaliser un rêve de jeunesse.

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Les Antoinistes ont fêté hier le Guérisseur (L'Œuvre, 26 juin 1924)

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Les Antoinistes ont fêté hier le Guérisseur (L'Œuvre, 26 juin 1924)Les Antoinistes
ont fêté hier
le Guérisseur

    Hier matin, devant ce temple en miniature, perdu dans les scieries de la rue Vergniaud, ils arrivèrent en groupes compacts : frères serrés dans des redingotes haut boutonnées de clergymen et coiffés de chapeaux cylindriques demi-hauts, sœurs aux robes noires et aux voiles d'uniforme.
    C'était le 25 juin, anniversaire de la « désincarnation » du Père Antoine « grand guérisseur de l'humanité pour ceux qui ont la foi ».
    On s'écrasa sur les bancs minuscules, entre les quatre murs couverts de maximes philosophico-thérapeutiques, pour écouter « l'enseignement » légué par la mineur de Jemeppe.
    Puis, trois officiants, moustachus, debout à la place de l'autel, levèrent une sorte de pancarte comme on en promène dans les manifestations : « culte antoiniste ». Et les adeptes, silencieux, se recueillirent.
    A la porte, le contingent habituel d'aveugles, de goutteux et de paralytiques était là. Ils venaient déposer leurs enveloppes adressées « au Père et à la Mère Antoine ». Car, bien qu'un des frères en uniforme portât en bandoulière une très ecclésiastique sacoche, la cérémonie ne comportait pas de quête. Chez les Antoinistes, l'offrande est anonyme.
    Après l'« opération », frères et sœurs s'attardèrent sur le parvis à deviser des petites affaires du culte. Et l'on apprit ainsi qu'il existe à Vervins, à Tours, à Vichy, à Lyon, à Aix-les-Bains, à Caudry et à Monaco, d'autres temples antoinistes, et que le nombre des fidèles s'élève en Belgique et en France à un million.
    Il était midi, et il faisait chaud. On vit alors des frères se découvrir et, avec beaucoup de simplicité, retirer de leur chapeau un mouchoir pour éponger leur front.
    L'uniforme antoiniste ne comporte, paraît-il, qu'un nombre fort limité de poches.

L'Œuvre, 26 juin 1924

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Léon Denis - la grande âme, le Grand Tout

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    L'âme humaine, parcelle de la grande âme, est immortelle. Elle progresse et remonte vers son auteur à travers des existences nombreuses, alternativement terrestres et spirituelles, et par un perfectionnement continu. Dans ses incarnations corporelles, elle constitue l'homme, dont la nature ternaire, corps, périsprit et âme, devient un microcosme ou petit monde, image réduite du macrocosme ou Grand Tout. C'est pourquoi nous pouvons retrouver Dieu au plus profond de notre être, en nous interrogeant dans la solitude, en étudiant et en développant nos facultés latentes, notre raison et notre conscience.

Léon Denis, Après la mort (p. 15)
Dervy-Livres, Paris, 1977

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Albert Jacquard - L'insupportable éternité

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Albert Jacquard - L'insupportable éternité     L'idée d'une éternité qui serait la dilatation sans fin de la durée peut être abandonnée ; elle est d'ailleurs bien peu satisfaisante. Kafka le redoutait : « Comme cela doit sembler long, surtout vers la fin. » Se réfugier dans cette éternité-là, ce serait capituler, nous rendre définitivement à l'ennemi, nous laisser enfermer dans sa prison. Il faut au contraire le tromper, lui échapper.
    C'est peut-être possible en le privant du cadre sans lequel il n'a même plus de définition. Il ne peut servir que dans un espace occupé d'objets ; il n'a plus de prise sur une absence d'objets. Or « Moi, je » n'est pas qu'un objet. La conscience que j'ai d'être et de devenir est certes supportée par une agglomération hétéroclite d'éléments que l'on dit matériels ; mais elle n'est pas incluse en eux. Elle est autre chose qu'eux, elle est autre qu'une chose. Elle est donc par définition éternelle, puisqu'elle échappe à l'étreinte mortelle de la duré. Mourir, c'est pour mon corps se dissoudre. Les atomes qui le constituent poursuivront leur aventure commencé il y a 15 milliards d'années ; cette aventure a comporté un épisode pour eux sans importance, participer à la constitution de mon organisme ; elle continuera, aveugle, sans projet, sans signification, jusqu'à la disparition de toute matière dans un espace étiré à l'infini ou ramené à une dimension nulle.
    Mais, pour ce qui en moi est autre « chose » que ces atomes, mourir c'est échapper au temps. Souvenons-nous de saint Augustin : « Ce qui nous autorise à affirmer que le temps est, c'est qu'il tend à n'être plus. » Plutôt que de demander à la mort où est sa victoire, il nous faut l'accueillir comme l'alliée qui nous permet de remporter a victoire sur le temps. Événement décisif qui peut être salué comme l'équivalent d'un big bang personnel. 

Albert Jacquard (Professeur de génétique mathématique à l'université de Genève), L'insupportable éternité 
in La mort à vivre, approches du silence et de la souffrance
Autrement, série Mutations N°87 - Février 1987

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L'évolution de la médecine

Publié le par antoiniste

    En 1892, le monopole de la médecine se voit définitivement entériné aux dépens de celui des guérisseurs. La médicalisation de toute la vie sera alors inéluctable.
   Avec l'avénement de la Sécurité sociale en 1945, tout le champ social est médicalisé. Se soigner (ne pas mourir ?) a pris une valeur normative. La mort prend place dans la grande mutation technique, rapide et spectaculaire de ces quartante dernières années, et son image actuelle est « médicalement appareillée ». La mort se réfère aux critères de la médecine moderne. 

Nicole Léry, L'Heure de la mort, p.173-74
in La mort à vivre, approches du silence et de la souffrance
Autrement, série Mutations N°87 - Février 1987

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Marcel Moreau - Nous sommes faits comme des rats

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    Le corps fait ce qu'il peut : de moins en moins, mais l'esprit ne fait pas ce qu'il pourrait. L'esprit de l'homme s'est séparé des folies enfouies. Il n'est plus qu'apparence de bontés, de violences. Il semble condamné à nourrir la seule démesure à laquelle l'autorise ce monde fini : celle de l'avoir, et ses gigantisme factices. Il est perdu pour la démesure de l'être, et ses chefs-d'oeuvre incorruptibles. Rationalité et science ont coupé court à l'unique démesure qui vaille. Nous sommes faits comme des rats. Nous sommes des rats et devons être traités comme tels, par raticides.  

Marcel Moreau, Monstre (1986), p.229 
Luneau Ascot Editeurs, Paris

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Léon Denis - le domaine invisible de la vie

Publié le par antoiniste

    Le domaine invisible de la vie est plus vaste que celui qui est embrassé par nos sens ; là, règnent ces causes dont nous voyons seulement les effets.

Léon Denis, Après la mort (p. 11-12)
Dervy-Livres, Paris, 1977

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Temple de Liège et Montagne de Bueren

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Temple de Liège et Montagne de Bueren (Photo de Vérona)

 (Photo de Vérona)

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