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Tribunaux - Un spirite guérisseur (Le Petit bleu du matin, 21 février 1901)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Tribunaux - Un spirite guérisseur (Le Petit bleu du matin, 21 février 1901)(Belgicapress)

TRIBUNAUX

TRIBUNAL CORRECTIONNEL de LIÈGE

UN SPIRITE GUÉRISSEUR.

    Le tribunal correctionnel de Liége vient de condamner à une amende conditionnelle de 60 francs, pour exercice illégal de l'art de guérir, M. A..., de Jemeppe, un spirite qui donnait chez lui, gratuitement, d'ailleurs, des consultations.
    Il recevait jusqu'à 80 malades par jour, leur imposait les mains, et leur remettait des papiers magnétisés par lui, que le patient devait placer sur le siège du mal, ou, encore, faire tremper dans un verre d'eau qu'il avalait ensuite.
    Il a été établi à l'audience que M. A. obtenait, par suggestion évidemment, de très nombreux succès. Parmi les témoins, citons un homme qui avait à la jambe une plaie purulente. Chaque année, celle-ci se rouvrait, et il était obligé de garder le lit durant un mois. En trois jours, il a été totalement guéri par M. A..., qui n'a même pas regardé la jambe.
    M. le docteur Corin a fait observer au tribunal, que ce cas n'a rien d'invraisemblable. Les gens qui vont en pèlerinage à Lourdes sont de même très souvent guéris de plaies et d'ulcères, l'autosuggestion opérant fortement en eux.

Le Petit bleu du matin, 21 février 1901 (source : Belgicapress)

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Déposition des médecins G.Corin et Lenger, le 19 décembre 1900

Publié le par antoiniste

    "Nous sommes arrivés chez Antoine vers 9 1/2 heures du matin. Un nombre considérable de personnes se trouvait déjà dans l'antichambre. Celle-ci est une vaste pièce, récemment construite, dont les murailles sont décorées du portrait du curé d'Ars, du portrait d'un vieux Monsieur [peut-être Allan Kardec pour Pierre Debouxhtay] et d'une peinture de Carolus Leclercq, représentant le Christ imposant les mains à un enfant tenu par sa mère. Par places aussi des recommandations imprimées invitant le public au recueillement, à la compassion et à la propreté, indiquant les heures auxquelles on peut être reçu. Des tableaux de la Ligue contre l'Alcoolisme complètent cette décoration.
    "Le cabinet où se trouve Antoine est séparé de cette antichambre par une porte vitrée. Au moment de notre arrivé, Antoine est en train d'examiner et de traiter un enfant tenu sur les genoux de sa mère".

déposition des médecins G.Corin et Lenger, le 19 décembre 1900

Pierre Debouxhtay, p.78-79

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Mme A. de Poncey, spirite médium, guérisseuse... et journaliste

Publié le par antoiniste

     On n’en sait peu sur Mme A. de Poncey quant à son attachement avec l’Antoinisme. Dans le Fraterniste, elle demande à faire inclure dans les colonnes quelques moments importants de la création du culte, comme les Derniers Echos des Fêtes AntoinistesL'Inauguration du Temple Antoiniste de Paris ou encore celle du temple de Monaco.
    C’est à cette occasion qu’on apprend qu’elle habite Paris. Elle changera plusieurs fois d’adresse.

    C’est dans la presse qu’on en retrouve des traces, notamment par une petite annonce parue dans plusieurs journaux : Le Petit Parisien, Gil Blas ou Le Matin en 1905 et 1906) :

Mme A. de Poncey, spirite médium... et journalisteMme A. de Poncey, spirite médium... et journaliste

Le Matin, 16 novembre 1905                 Le Matin, 22 octobre 1906

    Elle figure encore parmi les médiums recommandés de la Revue Spirite (janvier 1907) : 191, rue du Faubourg-Saint-Honoré. – Médium voyant et Psychomètre. – Somnambulisme, de 2 à 6 heures, sauf le dimanche.

    C’est dans la revue spirite L’Écho du Merveilleux qu’on apprend qu’elle était également guérisseuse et comment elle procédait.
    On fait sa connaissance dans le numéro du 1er juillet 1905 (p.253) :

Madame de Poncey
MÉDIUM VOYANTE

    J'ai rencontré tout dernièrement une personne dont la lucidité a acquis un certain renom : Mme de Poncey.
    Elle habite au 113 de la rue du Temple et s'est associée avec Mme Renault, masseuse diplômée de l'école dé magnétisme d'Urville, afin d'être utile, le plus possible, à l'humanité souffrante.
    Les services que Mme de Poncey peut rendre aux malades sont multiples : elle ressent leurs malaises et dépeint leurs maladies ; à l'état de transe, et en donnant la main à la personne qui souffre, elle prend, momentanément, son mal et permet au malade un repos réparateur. Sur ses indications, son amie, Mme Renault, dont le fluide est puissant et bienfaisant, massé ou magnétise le malade. Elles peuvent, ainsi, s'aidant l'une par l'autre, obtenir une sérieuse amélioration et, en persévérant, la guérison.
    Mmes de Poncey et Renault ont soigné des tuberculeux, des épileptiques, etc., avec succès, m'assurent-elles.
    Je n'ai pas de peine à le croire ; j'ai été déjà témoin de ces phénomènes, et sais, par expérience, que le magnétisme peut améliorer, de façon sensible, l'état d'un malade.

    Mme de Poncey a les traits fatigués de la personne qui s'abandonne souvent aux expériences psychiques.
    Il n'est pas de jour où elle ne s'endorme, où on ne l'endorme, pour tenter quelques expériences.
    Elle me fait des récits qui tiennent du merveilleux ; elle me cite des noms, me prie, avec insistance, de prendre des renseignements, et, sûre d'elle, me demande de bien vouloir lui permettre de me donner des preuves de ce qu'elle avance.
    Intéressée, j'accepte la proposition.
    … Mais quelle force se met entre nous, pour empêcher toute expérience ? A peine endormie, Mme de Poncey se sent accablée ; elle ne peut arriver à se dégager, à se mettre dans l'état de transe, qui permet à son esprit de lire dans l'astral.
    Ce contre-temps me prouve la sincérité du médium, et s'il me contrarie un peu, il ne me décourage pas.
    Les médiums sincères sont ainsi faits : ils ont leurs heures et leur clairvoyance est sujette à ces intermittences.
    Après de vains efforts, je préfère, momentanément, abandonner l'expérience et je demande que l'on réveille le sujet, afin de pouvoir m'entretenir avec elle sur les causes qu'elle attribue à ces différents phénomènes.
    Mme de Poncey se réveille lentement, et reste accablée, étourdie.
    Elle se remet peu à peu, et je peux l'interroger :
    – A quoi attribuez-vous le malaise qui a nui à votre lucidité ?
    – A une force occulte qui se met entre nous. Cela arrive quelquefois. Elle émane, parfois, de la volonté des vivants ; d'autrefois, et le plus souvent, de la volonté des morts. Tenez, un exemple : j'ai reçu, il y a peu de temps, la visite d'une jeune femme qui venait me consulter au sujet de la fatalité qui s'attachait à elle, au sujet d'un mariage qu'elle voulait contracter. Les deux parties étaient consentantes et, malgré cette chose principale, la date fixée se reculait au fur et à mesure que les jours passaient. Toujours, un accident survenait pour mettre un nouveau terme de séparation entre les deux conjoints. Désolée, Mme X... venait demander à ma lucidité de lui révéler quelque chose à ce sujet.
    « A peine endormie, je fus sous le coup d'une impression pénible. Quelque chose s'acharnait après moi, me mettant dans le trouble.
    « Comme ma consultante, ignorante de ces sortes de phénomènes, avait déjà sur les lèvres un sourire sceptique, je résolus – et Mme Renault avec moi – de prolonger la séance et, coûte que coûte, d'arriver à vaincre la force mauvaise.
    « Après bien des tentatives vaines, je parvins à apercevoir une forme qui se dressait entre moi et la consultante. D'abord imprécise, elle se modela peu à peu et devint assez visible pour que je puisse en faire la description à Mme X... Bientôt, avec un étonnement mêlé d'effroi, ma cliente reconnaissait la première femme de l'homme qu'elle voulait épouser, – elle avait oublié de me dire qu'il s'agissait d'un veuf.
    « Maintenant, j'apercevais distinctement l'esprit. Il avait toutes les apparences d'un vivant, et brandissait, vers la consultante, un poing menaçant, qui avait presque apparence d'une griffe. »
    J'interrogeai :
    – Vous croyez donc, comme beaucoup d'occultistes, que les morts peuvent avoir une influence sur la vie des vivants, et que beaucoup d'événements sont leur œuvre ?
    – Je le crois, et, grâce au don de lucidité que je possède, je puis l'affirmer, car je les vois, et les démasque la plupart du temps.
    – Alors, vous croyez que c'est une volonté étrangère qui vous a séparée de moi, tout à l'heure ?
    – Oui, et si vous vouliez que nous recommencions l'expérience, je parviendrai, sans doute, à vous dire qui elle est.
    Mme de Poncey s'étant un peu remise pendant notre conversation, je me décidai à tenter, à nouveau, l'expérience.
    Et, cette fois, non sans difficultés, Mme de Poncey me fit un portrait que je reconnus. Mais... c'était celui d'une personne vivante !
    Dois-je imputer à elle, à sa volonté jalouse, tous les déboires de mon existence ?
    Etrange ! Etrange ! Etrange !!!
    Comme il se faisait tard, je ne voulus pas prolonger l'expérience et je remis à un autre jour les preuves de clairvoyance que le sujet tenait à me donner.
    Mme de Poncey se prête encore, volontiers, à l’extériorisation de la sensibilité. A distance, elle ressent les piqûres d’épingles et peut faire sentir la présence de son double à une personne sensitive.
    Actuellement, elle tente des expériences de ce genre avec une châtelaine éloignée, à laquelle elle veut apparaître à distance.
    Elle espère ainsi obtenir, à bref délai, des phénomènes de matérialisation.
    Je crois que Mme de Poncey est appelée à devenir un sujet très remarquable, et j'ai pris congé d'elle en l'assurant que, prochainement, je reviendrais tenter avec elle d'autres expériences.
    Malgré tout, les phénomènes de ce soir ont été intéressants puisqu'ils tentent à prouver que le malheur a un visage, la fatalité un nom.
    Que doit-on croire ?
                                                                Mlle Louis MAURECY.

    Dans le numéro du 15 octobre 1909 (p.394-95), on lit :

LES VOYANTES

    Nous recevons de notre collaborateur P. Borderieux l'intéressante communication suivante que nous publions tout en lui en laissant l'entière responsabilité.

    Ce qui particularise les voyantes du genre de Mme de Poncey c'est l'absence absolue de moyens artificiels, employés pour se mettre en rapport avec l'être, ou le lieu, désigné comme champ d'étude. Point de magnétiseur auprès d'elle, aucun apparat mystérieux, sauf l'ample péplum blanc qu'elle affectionne, point enfin de ces crises pénibles, qui secouent la sybille et font songer aux antiques possédés de Saint-Médard.
    Sa vision est objective, mais à l'état de veille, sans trance. Elle voit, comme voyaient les jeunes pâtres des Cévennes, ou les austères jacobites écossais : spontanément.
    J'ai eu plusieurs fois, personnellement, l'occasion de vérifier l'exactitude d'une vision, ou d'une prédiction, faite par Mme de Poncey ; mais ces faits n'étant intéressants que pour moi seul, j'en dispenserai les lecteurs de l'Echo, préférant me faire le sténographe et le copiste fidèle de deux des personnes qui purent, mieux que moi, profiter des conseils et des pratiques de cette voyante, doublée d'une guérisseuse.
    Mme de Poncey s'occupe de spiritisme et est un excellent médium, mais ce point ne doit pas nous intéresser ; c'est une faculté jointe aux autres, et rien de plus.
    J'ai dit que sa voyance était naturelle, spontanée, sans aucune préparation. C'est, en quelque sorte, un état jaculatoire, soudain, qui projette tout à coup (dit-elle) son esprit hors de son corps, pour aller trouver l'esprit ou le lieu désigné.
    Une théorie occulte prétend que l'une des plus grandes forces du Verbe, c'est-à-dire de la parole proférée, est d'évoquer l'esprit d'une personne au simple prononcé de son nom. Ainsi, si je nomme à haute voix M. Edmond Rostand par exemple, à son insu l'esprit du poète, ou tout au moins une partie de ce moi nuageux, nommé l'inconscient par nos psychologues, se trouve à mes côtés.
    C'est certainement ce qui arrive à la voyante dont je parle.
    Croyant aller à la montagne, elle fait venir la montagne à elle et, vu ses facultés de voyance, elle peut se rendre un compte exact de l'état moral, sanitaire ou intellectuel de la personne visée et du milieu qui l'entoure.
    Pour les guérisons obtenues à distance, elles relèvent d'un ordre de lois similaires, mais que cette simple exposition nous interdit de développer ici.
    En sa qualité de sensitive, Mme de Poncey a chez elle, très marquée, la science de la sympathie et de l'antipathie. A priori, elle juge son interlocuteur et son accueil est selon les cas plus ou moins chaleureux. Il faut croire que mes fluides ne lui furent pas trop désagréables, puisque c'est dans son salon, au 191 du faubourg Saint-Honoré, que j'entendis de la bouche d'un témoin le récit qui va suivre.
    J'ajoute, avant cette relation sans commentaires, que cette voyante a surtout la sensation exacte de la sympathie qu'ont les gens pour elle par l'attitude qu'ont à son égard les animaux domestiques appartenant aux personnes chez qui elle se rend. Si, près d'elle, le chien de la maîtresse de maison grogne, si le chat se hérisse et jure à son arrivée, elle ne doit (du moins, l'affirme-t-elle) rien attendre de bon des maîtres du logis. Cette remarque incidente méritait d'être citée Mais revenons aux faits.
    Le premier nous est conté par M. M..., ami de Mme de Poncey.
    « Un après-midi de juin dernier, nous dit M. M..., distingué officier de marine, nous nous trouvions, Mme de Poncey et moi, parlant d'une de mes amies, Mme N. ., partie depuis deux ans, au Chili, et dont je n'avais pas reçu de nouvelles.
    – Oh ! la voici, dit tout à coup mon hôtesse en souriant...
    – Je la vois, continue-t-elle, dans une maison basse, au sein d'une forêt profonde. Dans une des salles que décrivit exactement la voyante, était Mme N... couchée sur lit de repos et profondément endormie. Je calculais mentalement la différence horaire entre Paris et Valparaiso et reconnus que Mme N... se reposait à l'heure de la sieste.
    Mme de Poncey me dit se dédoubler et, après m'avoir fait une description détaillée du pays environnant, elle s'écria : – Mon Dieu, cette femme est en danger, je vois sur elle... (Ici, hélas, l'annonce d'un danger d'ordre domestique qu'on me permettra d'omettre). Surtout, recommande Mme de Poncey, surtout ne marchez pas nu-pieds (sic).
    Un mois plus tard, je reçus une lettre de ma lointaine amie. Elle me confirmait l'exactitude de la vision précitée. La chaleur n'étant pas trop forte dans la forêt, il est très rare que Mme N... fasse la sieste. Une irruption soudaine de serpents venimeux rendit efficace le conseil de ne marcher que chaussé. Pour l'autre prédiction, elle se réalisa malheureusement. J'ajouterai que Mme N... eut, croit-elle, ce jour-là, un rêve dans lequel elle conversait avec un être qui lui donnait les meilleurs conseils. »
    Mme de Poncey m'ayant confié une lettre, je la reproduis ici, en lui conservant sa tournure naïve et franche :
                                                                         Lundi, 4 octobre 1908.
        « Madame de Poncey,
    « Au mois de juin dernier, mon enfant âgé de deux mois était très malade d'une inflammation d'intestins.
    « Je ne savais que faire ; quoique ne croyant pas, je l'avoue, à votre pouvoir de guérir (surtout de loin), je me suis décidée à vous demander secours pour mon petit garçon, mais presque en désespoir de cause, comme une mère qui cherche tout pour sauver son petit enfant.
    « Vous m'assuriez par lettre que le mercredi soir, entre neuf et dix heures, vous tenteriez de venir soigner mon entant, par dédoublement, et me conseilliez d'observer si, près de lui, un meuble ne craquerait pas, révélant votre présence occulte. Malheureusement, je n'ai reçu votre mot que le jeudi, voire lettre s'étant égarée.
    « Quoique ignorante de tout ce qui est de vos pouvoirs, j'ai, en effet, le mercredi, entendu craquer un meuble (ce qui ne se produit jamais chez nous) ; le vendredi, mon cher petit allait mieux elle voilà maintenant, grâce à Dieu et à vous, en parfaite santé. Ce qui m'avait donné tout de même confiance en vous, c'est que vous avez été la première à me prévenir de ma grossesse et à m'annoncer que ce serait un garçon, ce qui fut parfaitement exact.
    « En vous envoyant l'expression de ma vive reconnaissance, je souhaite que votre don soit connu par toutes les jeunes mères qui, comme moi, ont la crainte de perdre leur chérubin. Mon mari se joint à moi pour……. etc.                                          « Mlle LOUISE B.... »

     Voilà des faits. Ce n'est pas à moi de conclure. Certains diront que le procès des rebouteux est depuis longtemps clos. Pour ceux que Rabelais nommait sorbonistes, sorbonicoles : peut-être ; les honnêtes guérisseurs trouveront encore des témoins à décharge et de chauds défenseurs.

                                                             P. BORDERIEUX

    La même revue l’interroge, avec d'autres voyantes, sur la disparition de La Joconde du Musée du Louvre en 1911.

Mme A. de Poncey, spirite médium... et journaliste

Mme de Poncey, in Louis Malteste - Voyants et Médiums (Le Monde illustré, 21 mars 1908)

   Dans cette même revue, on peut lire des témoignages de guérison (1er mars 1908, p.98 ; 1er mars 1909, p.98), et dans le numéro du 1er novembre 1905, une description de son salon de la rue Laborde :
    Mme de Poncey habite, maintenant, au 42 de la rue Laborde. C'est là que je la retrouve, étrange, dans un cabinet non moins étrange. Celui-ci a la forme d'un cercle. Ses murs disparaissent sous de blanches draperies. En face de moi, se trouve une glace, et devant cette glace, une sorte d'autel, sur lequel sont disposés un chandelier d'argent, où trois bougies sont allumées de chaque côté, et deux brûle-parfums d'où se dégagent des vapeurs de santal.
    La table, devant laquelle Mme de Poncey est assise, a la forme d'un croissant. Elle occupe le milieu de la pièce, et elle est revêtue de signes cabalistiques lunaires.
    La voyante elle-même est habillée de blanc et un croissant d'argent brille dans sa chevelure.
    Mme de Poncey m'explique que son costume et son cabinet ont été constitués avec un soin méticuleux, pour attirer les vibrations lunaires qui sont, par excellence, celles propices aux voyantes.
    Est-ce cette influence qui donne à Mme de Poncey la précision de vision dont je suis le témoin, en cette seconde visite ? Est-ce la direction du professeur des Sciences Hermétiques qu'elle s'est adjoint et qui préside à nos expériences ? Je l'ignore mais, cette fois, je n'éprouve aucune déconvenue ! […]
    – Et ce cabinet ? interrogeai-je.
    – Vous savez sans doute, me répondit M. le Professeur des Sciences Hermétiques, que les vibrations lunaires, mercuriennes et venusiennes sont celles qui correspondent le mieux aux influences de la voyance. En réunissant autour d'un sujet tout ce qui porte la signature lunaire, c'est-à-dire pour la couleur : le blanc ; pour le métal : l'argent ; pour la forme : le croissant, on double autour de lui l'influence favorable à sa lucidité.

    Le même numéro reproduit encore un portrait de Mme de Poncey. On peut voir un dessin de son cabinet du Faubourg-Saint-Honoré dans un article de la revue Le Monde illustré du 21 mars 1908.

Mme A. de Poncey, spirite médium... et journaliste

    Elle contribua également à l’Unitif, puisqu’on peut en lire un extrait dans Pierre Debouxhtay.
    « Signalons encore la vision dont fut favorisé un disciple pendant son sommeil (9), et l'apparition d'Antoine, le lendemain de sa mort : « Dans son travail sur le premier Interprète du Père, notre sœur a signalé que lors de la désincarnation de notre Sauveur des personnes l'avaient vu se confondre avec Mère. Nous joignons notre témoignage au leur. Le lendemain des obsèques solennelles nous assistions à l'opération, le lundi, nous étions aux galeries bien en face de Mère et au moment du profond recueillement nous avons vu (je dis nous parce que nous étions trois adeptes ensemble dans le même cas) nous avons vu le Père se fondre avec Mère et ne faire plus qu'un, nous avons gardé le silence sur cette vision attendant que des personnes autres que des adeptes en parlent pour qu'on ne croit pas que c'était le résultat de notre désir, une illusion, qui nous donnait le bonheur de contempler notre Sauveur, présent parmi nous partout et toujours. – Poncey, 23, boulevard de Picpus, Paris. » (L'UNITIF, II, 9, p. 3).

    Par un heureux hasard, j'ai fait l'acquisition d'une carte postale postée par la médium-guérisseuse Mme A. de Poncey qu'elle a envoyé du temple de Jemeppe en Avril 1909. Elle envoie une bonne pensée de Jemeppe à M. et Mme Bouzerot de Paris 18e.

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Louis Malteste - Voyants et Médiums (Le Monde illustré, 21 mars 1908)

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    Un article sur les voyants et médiums dans lequel on fait la connaissance avec Mme de Poncey, qui participa à l'Unitif et assista à plusieurs évènements du culte antoiniste.

Louis Malteste - Voyants et Médiums #1 (Le Monde illustré, 21 mars 1908)

Louis Malteste - Voyants et Médiums #2 (Le Monde illustré, 21 mars 1908)Louis Malteste - Voyants et Médiums #3 (Le Monde illustré, 21 mars 1908)

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Le père Dor, Toussaint (Gazette de Charleroi, 29 octobre 1919)(Belgicapress)

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Le père Dor, Toussaint (Gazette de Charleroi, 29 octobre 1919)(Belgicapress)

    LE PERE DOR. – Une opération générale pour les vivants et les morts, suivie d'une instruction, sera faite à l'Ecole Morale, samedi, jour de la Toussaint, à 11 h. du matin, à Uccle.

Gazette de Charleroi, 29 octobre 1919 (source : Belgicapress)

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Le culte Doriste, droit de réponse (Le Messager de Bruxelles, 6 juin 1916)(Belgicapress)

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Le culte Doriste, droit de réponse (Le Messager de Bruxelles, 6 juin 1916)(Belgicapress)La Vie en Province

(Reproduction interdite.)

CHARLEROI
(De notre correspondant particulier.)
Le culte Doriste

    Nous recevons la lettre suivante que nous insérons très volontiers, ainsi que le désire notre correspondant :
                                                     Roux, le 8 juin 1916.
                     Monsieur le Directeur,
    Je lis dans le n° du 28 mai de votre estimable journal un article intitulé : « Le Culte Doriste ».
    Je regrette vivement que votre correspondant ait été si mal renseigné sur ma manière de procéder.
    1° Je dois vous dire qu'il n'existe pas « de Doriste », ni par conséquent de « Dorisme », car à l'Ecole Morale, si elle est réellement de morale, il ne peut y être question d'aucune religion, d'aucune secte, d'aucun parti, d'aucune société, ni rien qui puisse porter un nom. Autrement, pas de libre arbitre.
    La mission du Père Dor, Professeur de l'Ecole Morale, est d'inculquer dans l'esprit des masses cette idée qu'un seul remède peut sauver l'homme : « L'amour de soi-même, c'est-à-dire l'amour de la perfection ». Tous ceux qui le consultent sont instruits sur la cause de leurs maladies, de leurs malheurs, de leurs misères. Alors, ils se guérissent, ils sont contents, ils sont satisfaits, s'ils veulent changer de conduite.
    Donc, comprenez que je détruis le fanatisme, pour le remplacer par la Volonté. Ceux qui m'écoutent deviennent adeptes du culte de la liberté, de la solidarité et de la fraternité universelle. Par là, l'homme ne rejette plus sur ses semblables la cause de ses adversités et ne se révolte plus contre eux en les accusant d'être injustes ; non, il comprend que tout ce qui lui arrive n'est que la conséquence de ses mauvais principes : vices, passions, égoïsme, hypocrisie et le mensonge.
    Je détruis aussi la méthode des thaumaturges, des guérisseurs, en faisant comprendre que leurs principes ne sont basés que sur « la foi », fluide stérile qui laisse l'homme aveugle, ce qui l'empêche de sortir des ténèbres où il est plongé par ses imperfections ;
    2° Je quitterai Roux le 19 octobre prochain pour continuer mon œuvre à Uccle-St-Job, rue du Moulin, où j'aurai l'avantage d'habiter un lieu plus favorable à ma santé, qui commence à s'ébranler. Seulement, contrairement à ce que vous me dites, le Père ne quitte pas Roux plus riche qu'il n'y est venu. (Voir biographie dans son livre « Christ parle à nouveau ». Je vends publiquement ma propriété, évaluée à 55,000 francs, avec l'intention de prélever sur le prix une somme de 16,000 francs qui est réservée à payer le reste de ma nouvelle installation ; quant au surplus des 16,000 francs, j'en ferai don à l'Ecole des Estropiés de Charleroi, que je considère comme la plus belle institution du monde. Il faut noter que le surplus des 16,000 francs a été déposé, par les visiteurs, dans un tronc placé dans le but de faire construire la vaste salle appelée l'Ecole Morale. On pourra peut-être s'étonner que l'Ecole d'Uccle sera quatre fois plus petite que celle de Roux, mais vu que je ne donne plus d'instructions les dimanches, dont celle-ci était destinée à ce sujet, une plus grande serait inutile.
    Veuillez, Monsieur le Directeur, etc.
                                                 (sig.) Pierre DOR, dit le Père.

Le Messager de Bruxelles, 6 juin 1916 (source : Belgicapress)

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Le culte Doriste (Le Messager de Bruxelles, 28 mai 1916)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Le culte Doriste (Le Messager de Bruxelles, 28 mai 1916)(Belgicapress)La Vie en Province
(Reproduction interdite.)

CHARLEROI
(De notre correspondant particulier.)
Le culte Doriste

    Nous avons annoncé récemment que Pierre Dor, fondateur de l'Ecole Morale à Roux et communément appelé « Le père Dor », se trouvait inculpé d'avoir exercé l'art illégal de guérir.
    Depuis, à plusieurs reprises, le mystique personnage a été entendu par M. le juge d'instruction Lucien Van Damme, chargé d'instruire à sa charge qui l'a confronté avec plusieurs néophytes fréquentant assidûment l'Ecole Morale de Roux et de nombreux malades qui avaient recours à ses conseils.
    Hier matin, l'instruction étant terminée, quelques centaines d'adeptes du fondateur du culte Doriste avaient improvisa une manifestation de sympathie envers leur « Dieu », à qui ils ont voué un culte profond ; les femmes étaient les plus exaltées et témoignaient bruyamment leur conviction et leur foi en le « saint homme ». Le Père Dor défila en ville couvert de fleurs, suivit de ses prosélytes et d'une foule de curieux que ce spectacle amusait. La police eut fort à faire.
    Le Père Dor, qui était venu à Roux il y a 6 ans fonder l'Ecole Morale, y a amassé, semble-t-il, une somme assez rondelette avec laquelle il compte poursuivre l'œuvre entreprise. A cet effet, il vient de louer, rue du Moulin, à Uccle-St-Job, près de Bruxelles, une gentille maisonnette où il compte, à partir du mois prochain, recevoir ses prosélytes. Sa propriété à Roux, qui est évaluée à 55,000 fr., est mise en vente publique. Il est à noter qu'au moment de son arrivée et de son installation à Roux, Pierre Dor ne possédait pas un sou vaillant, nous assure-t-on.
    « Aurea mediocritas ! »
    Contrairement à ce que d'aucuns affirment, Pierre Dor n'est pas un défroqué. Il n'a jamais endossé la soutane, ni fait partie d'aucune communauté religieuse à quelque titre que ce soit. C'est un ancien artisan, innovateur !

Le Messager de Bruxelles, 28 mai 1916 (source : Belgicapress)


   Cet article sera l’objet d’un droit de réponse du Père Dor.

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L'Affaire Dor (Le Journal de Charleroi, 9 janvier 1920)(Belgicapress)

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L'Affaire Dor (Le Journal de Charleroi, 9 janvier 1920)(Belgicapress)Tribunaux

Tribunal correctionnel de Charleroi

Audience du 8 janvier 1920.

    L'AFFAIRE DOR. – Pierre Dor a intenté un procès contre le sieur Pestiaux, imprimeur de la « Région ». L'affaire qui devait venir à l'audience de ce jour est remise au 6 février.

Le Journal de Charleroi, 9 janvier 1920 (source : Belgicapress)

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L'Affaire Dor (Le Journal de Charleroi, 5 mars 1920)(Belgicapress)

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L'Affaire Dor (Le Journal de Charleroi, 5 mars 1920)(Belgicapress)Tribunaux
Tribunal correctionnel de Charleroi
Audience du 4 mars 1920.
L'AFFAIRE DOR

    On se souvient que cette affaire, dans laquelle est en cause l'ex-éditeur de la « Région » Pestiaux, contre Pierre Dor, fut remise pour entendre l'avis du procureur du Roi.
    La parole est à Me Feron, substitut. Il résume l'article incriminé de la « Région » et le trouve injurieux pour Dor. Celui-ci, dans son droit de réponse dit : « Votre article contient des choses vraies, mais ce que vous alléguez à mon égard, est faux. »
    Cette réponse constitue bien un droit de réponse à l'article.
    Rien, dans cette lettre, n'outrepasse les droits. Quant aux tiers, il estime que, somme toute, les personnes citées ne sont pas des tiers. Des magistrats, hommes publics, y sont cités.
    Faut-il considérer Alceste comme un tiers ? Non ! puisque c'est un homme public, puisque journaliste. Et puis, du moment que le droit de réponse n'est pas injurieux pour les tiers, on doit l'insérer. Me Lefevre, défenseur de Pestiaux, riposte :
    Les termes dans lesquels Alceste est cité, ne sont pas des plus élogieux. Son article était reproduit très inexactement et Alceste n'aurait pas manqué de protester.
    Me Lebeau est aussi cité et en des termes très élogieux. Il n'aurait certainement pas laissé passer ce passage sans protestation.
    Le tribunal décide de prononcer le jugement samedi prochain.

Le Journal de Charleroi, 5 mars 1920 (source : Belgicapress)

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La mort tragique d'une fillette à Montegnée (La Wallonie, 24 & 25 novembre 1930)(Belgicapress)

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    Pierre Debouxhtay évoque cette tragique histoire dans son chapitre Louis Antoine, prophète.

 

La mort tragique d'une fillette à Montegnée p.1 (La Wallonie, 24 novembre 1930)(Belgicapress)La mort tragique d'une fillette à Montegnée (La Wallonie, 24 novembre 1930)(Belgicapress)La mort tragique et mystérieuse d'une fillette à Montegnée

On retrouve son cadavre dans un puits profond de 6 mètres 50, situé dans une cave

    M. Hans, commissaire de police à Montegnée, a avisé le Parquet, dimanche matin, d'un événement tragique qui s'est passé dans la nuit ou samedi soir, à Montegnée.
    Il s'agit de la mort dramatique, et dont les circonstances restent obscures, d'une fillette âgée de 14 ans, Rosine Pér.... demeurant avec ses parents rue d'Angleur, 31, à Montegnée.

DISPARUE !

    Le père, M. Pér.... et son épouse travaillent tous deux au charbonnage. La fillette d'habitude restait à la maison et s'occupait du ménage.
    Samedi, à la soirée, en rentrant chez lui, M. Pér... n'y trouva pas son enfant.
    Il s'informa et fit part de son inquiétude à son beau-frère, M. Marcel Jeusette, âgé de 73 ans et demeurant également à Montegnée, rue Voie des Veaux, n. 51.

DES IDEES NOIRES ?

    Ce dernier narra alors au père Pér... des faits assez étranges.
    Dans l'après-midi, raconta-t-il, sa nièce était venue le trouver chez lui. Elle paraissait mal à l'aise. A plusieurs reprises, elle aurait manifesté l'ennui de vivre, au point d'aller même jusqu'à solliciter la clef de la cave pour s'y aller noyer.
    Dans cette cave se trouve, en effet, un puits profond de 6 m. 50 et contenant une hauteur d'eau de 2 m. 50.
    L'oncle aurait naturellement refusé et rendu quelque courage à l'enfant, laquelle s'en serait allée reprendre ses occupations ménagères.

VAINES RECHERCHES

    M. Pér..., au retour de son épouse, l'avisa de la disparition de leur fille et lui fit part du récit inquiétant fait par l'oncle Jeusette.
    La famille avisa M. Hans, commissaire de police et, d'accord avec elle, entreprit des recherches à Montegnée même et dans les communes voisines On ne put trouver nul indice.

L'INTERVENTION DU « PERE ANTOINE » ??

    La famille Pér... a des confessions philosophiques. Elle est ralliée à la confession du « Père Antoine ».
    Ce fut la mémoire de celui-ci que M. Pér... invoqua.
    C'est ainsi, affirma-t-il peu après au commissaire de police, qu'il eut la vision de son enfant dans le puits de la maison Jeusette.

LE PUITS TRAGIQUE

    Sur cette indication venue de l'au-delà, on s'en fut à nouveau rue Voie des Veaux.
    Mais la porte de la cave était fermée à clef, depuis le moment où M. Jeusette – d'après ses déclarations – avait, par prudence, retiré la clef.
    Il paraissait donc impossible que l'enfant ait pu s'introduire là.
    La famille renonça donc, sur le moment, à son idée.
    Cependant, vers minuit, les recherches restant toujours vaines, M. Pér..., poussé par un obscur instinct, revint rue Voie des Veaux, descendit à la cave avec son épouse et son beau-frère et se mit en devoir de sonder le puits.

ON RETIRE LE CADAVRE

    La sonde révéla la présence d'un corps humain !
    Il n'y avait plus de doutes.
    Tandis que des assistants couraient prévenir M. Hans, commissaire de police, la famille s'efforçait de ramener le corps du fond du puits.
    Elle y parvint, non sans peine. Halé par une corde, attaché à un croc, le cadavre de la jeune Rosine apparut.
    M. Hans, survenant peu après, fit des constatations assez troublantes.
    Le cadavre ne portait pas de traces apparentes de violence, mais du sang s'était échappé de l'oreille en un mince filet rouge qui soulignait la pâleur du visage.
    Cette hémorragie paraissant indiquer la fracture du crâne, M. Hans manda un médecin qui réserva son diagnostic.
    Seul, un examen complet, par le médecin légiste, pouvait donc déterminer les circonstances exactes de la mort.
    M. Hans prévint le Parquet et chercha à établir un second fait absolument obscur : à savoir comment la gamine avait pu pénétrer dans la cave, la porte en étant fermée.
    Faute d'une autre, il fallut bien admettre qu'elle s'y était introduite par le soupirail.
    Cependant, celui-ci est en pente droite et se termine par un boyau cylindrique très étroit.
    Pour s'y introduire, l'enfant aura da se livrer à de véritables acrobaties.

LA PETITE ETAIT MALADE ?

    M. Hans poursuivant son enquête, apprit de Mme Pér… que sa fillette paraissait malade. Depuis quelque temps, elle se plaignait fréquemment du ventre.
    Ce serait donc parce qu'elle souffrait que Rosine Pér... aurait mis fin à ses jours dans les circonstances dramatiques que nous venons de relater.
    L'instruction du Parquet le déterminera sans doute.

DESCENTE DE PARQUET

    Le Parquet a fait une descente, dimanche après-midi.
    Il était représenté par M. Laurent, juge d'instruction ; M. Constant, substitut du procureur du roi, et MM. Gilles et Leroy.
    Les magistrats ont décidé que l'autopsie du cadavre de la fillette n'aurait lieu que lundi matin. – P. A.

La Wallonie, 24 novembre 1930 (source : Belgicapress)

 

La mort tragique d'une fillette à Montegnée (La Wallonie, 24 & 25 novembre 1930)(Belgicapress)

La mort tragique d'une fillette à Montegnée

LE PARQUET CONCLUT A UNE MORT NATURELLE PAR SUICIDE

    Après une rapide enquête, le Parquet a renoncé à l'autopsie du cadavre de la petite Rosine Pér...
    Le corps, en conséquence, a été rendu à la famille, les magistrats ayant admis l'hypothèse du suicide.

La Wallonie, 25 novembre 1930 (source : Belgicapress)

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