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Derniers Echos des Fêtes Antoinistes (Le Fraterniste, 15 août 1913)
Derniers Echos des
Fêtes AntoinistesDisons encore quelques mots, pour en terminer, des fêtes Antoinistes qui viennent d'être célébrées avec tant d'éclat à la fin du mois de juin.
L'une de nos meilleures abonnées parisiennes, qui est une Antoiniste pratiquante et qui a pris part au pèlerinage, nous a transmis les renseignements inédits suivants :*
**Permettez-moi, tout d'abord, Monsieur le Directeur de vous présenter les remerciements des Antoinistes belges pour l'amabilité que vous avez eue de faire passer le communiqué touchant le pieux pèlerinage.
Les fêtes antoinistes ont été belles et touchantes dans leur simplicité.
Le mercredi 25 juin, près de 12.000 personnes assistaient à l'opération de 10 heures du matin. Il est bien entendu que le Temple étant restreint, on opéra par groupes.
Quant au cortège du dimanche 29, on peut le comparer à celui qui eut lieu à l'enterrement du Père vénéré, avec un recueillement plus grand encore. Il y avait un beaucoup plus grand nombre d'adeptes, hommes et femmes, en costume, et tous, ainsi que les assistants en civil, étaient profondément pénétrés du devoir sacré les réunissant à la Mère dans l'Amour pur que le Père leur a enseigné et fait connaître, afin de continuer à marcher dans cette belle route si bien tracée par Lui. Nulle police. Ordre parfait.
A 1 heure et demie, le cortège se formait devant le Temple. A 2 heures, les emblèmes se rangeaient de chaque côté de la porte du Temple pour encadrer Mère qui, avant de prendre la tête du cortège, venait prendre place sur un estrade au milieu de la foule et faisait une opération générale sur tous les assistants recueillis.
Il est impossible de décrire de telles impressions. Presque tous les assistants étaient touchés jusqu'aux larmes. Il faut avoir vécu ces inoubliables moments, il faut avoir bu à cette coupe, pour comprendre le devoir envers ses prochains, l'amour pour ses ennemis, et sentir enfin que quelque chose de nous existe en dehors de l'enveloppe charnelle qui nous assujettit.
Ces journées vécues au sein de tels fluides compteront dans la vie de tous les assistants, car tous ont été touchés au tréfonds de leur âme.
Je vous remercie, cher fraterniste, de bien vouloir accorder à ces quelques lignes l'hospitalité de vos colonnes. Je suis persuadée d'avance que notre bon Père vous en sera reconnaissant et viendra vous aider dans la sublime tâche de rénovation morale et sociale que vous avez entreprise et que vous menez à bonne fin avec un si bel et si louable enthousiasme.A. de P...
Le Fraterniste, 15 août 1913
Les initiales sont celles de A. de Poncey, 23 boulevard de Picpus, Paris.
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