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L'Antoinisme (L'Impartial, 6 juin 1974 )(e-newspaperarchives.ch)

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L'Antoinisme (L'Impartial, 6 juin 1974 )(e-newspaperarchives.ch)

Traditions

 L’ANTOINISME

    L’association culturelle antoiniste a été fondée en 1910 en Belgique, par Antoine Louis, qui est devenu dans la suite le Père Antoine.
    Né en 1846, ouvrier mineur dès l’âge de douze ans, baptisé catholique, religion à laquelle il resta fidèle jusqu’en 1888, Antoine Louis entreprend de grands voyages, notamment en Allemagne, en Pologne et en Russie où il travaille. De retour en Belgique, il épouse en 1873 Jeanne-Catherine Collon. Quelques années plus tard, Antoine Louis lit le « Livre des Esprits » d’Allan Kardec, l’inspirateur du spiritisme en France ; il s’adonne alors au spiritisme et guérit des malades grâce à son fluide magnétique, ce qui a pour conséquence une condamnation pour exercice illégal de la médecine. Dès lors, il ne traite plus qu’à l’aide de son fluide et de l’imposition des mains.
    De 1906 à 1909, il reçoit des révélations de Dieu qu’il dicte à deux de ses disciples. Il s’agit des « Révélations de l’auréole de la conscience » dont voici un fragment : « Efforcez-vous d’aimer celui que vous croyez être « votre ennemi » ; ce n’est que pour vous apprendre à vous connaître que je le place sur votre chemin. Mais voyez le mal plutôt en vous qu’en lui ; il en sera le remède souverain ».
    « Tâchez de vous pénétrer que la moindre souffrance est due à votre intelligence qui veut toujours plus posséder ».
    L’enseignement du Père Antoine est résumé dans les Dix Principes de Dieu ; c’est une doctrine altruiste, morale et très sentimentale. L’antoinisme est un mélange de spiritisme, d’occultisme, de théosophie (croyance en la réincarnation), de végétarisme et de christianisme, ce dernier ne jouant qu’un rôle secondaire par la place peu importante qu’occupe le Christ. D’autre part, ce qui distingue l’antoinisme du christianisme, c’est sa négation du mal, de la mort et de la maladie. Cependant, les antoinistes estiment que l’enseignement du Père complète celui de la Bible. La doctrine antoiniste est antidogmatique. Dieu n’existe qu’en l’homme ; le Père Antoine est une incarnation de Dieu sur la terre. La Vérité est contenue dans les révélations faites au Père. Les adhérents doivent croire à la captation des fluides magnétiques qui proviennent du Père.
    Le premier temple antoiniste fut ouvert à Jemeppe-sur-Meuse (province de Liège) en 1910. A l’heure actuelle, on en dénombre une soixantaine en France, Belgique, Luxembourg, Grande-Bretagne, Suisse, Italie, Pays-Bas, Algérie, Brésil, Etats-Unis, etc. Le nombre des sympathisants s’élève à quelques millions ; les membres sont évalués à environ 150.000. « Celui qui vient au culte, vient seulement pour trouver le chemin qui l’aidera à sortir de ses épreuves, tout en gardant sa religion, son milieu, ses habitudes selon sa conscience. Le but du culte n’est pas de convertir, mais simplement de consoler ».
    Le culte consiste à lire chaque soir les révélations du Père. Il n’y a pas de sermon. Le matin à 10 heures (sauf le vendredi et le samedi) a lieu « l’opération au nom du Père » qui consiste en une aide spirituelle à l’humanité tout entière. « Où vous trouverez le repos de votre âme, là est votre chemin ».
    L’emblème de l’antoinisme est l’arbre de la connaissance ; sa couleur symbolique est le vert.
    Le Père Antoine est mort le 25 juin 1912 ; sa femme, la « Mère Antoine », qui dirigea le mouvement de 1911 à 1840, est décédée en 1941.

                                                                             A.C.

L’Impartial, 6 juin 1974, La Chaux-de-Fonds, Suisse
(source : e-newspaperarchives.ch).

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Une religion nouvelle, l'Antoinisme (La Meuse, 15 mai 1910)(Belgicapress)

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Une religion nouvelle, l'Antoinisme (La Meuse, 15 mai 1910)(Belgicapress)UNE RELIGION
                    NOUVELLE

L'ANTOINISME

Article inédit.

    Nos lecteurs ont souvent entendu parler d'Antoine-le-Guérisseur, de Jemeppe-sur-Meuse. On sait qu'il reçoit chaque jour de 500 à 1,200 malades ; c'est plus qu'à Lourdes. Et mieux qu'à Lourdes, des milliers et des milliers de personnes déclarent avoir été guéries par lui, et des maladies les plus graves et les plus diverses, depuis le cancer, le lupus, l'eczéma, jusqu'à la tuberculose, la paralysie et l'épilepsie. On lui écrit de l'étranger ; il reçoit 200 lettres par jour, et des télégrammes de toutes les parties du monde.
    Le dimanche, à 10 heures, ses adeptes se réunissent dans le Temple, à Jemeppe. Pendant des années, le Maître lui-même montait en chaire et développait son enseignement moral. Il était écouté avec une ferveur inconnue dans nos églises et nos temples. Mais depuis quelques mois Antoine ne se montre plus dans le temple, et un de ses adeptes les plus zélés donne lecture d'une de ces brochures qu'Antoine a publiées dans ces deux dernières années et qui ont été distribuées à profusion.
    Mais voici qui va attirer l'attention du pays tout entier sur le guérisseur de Jemeppe. Les adeptes d'Antoine viennent d'adresser au Roi et aux chambres une pétition leur demandant de reconnaître par une loi la religion nouvelle qu'il a fondée, l'Antoinisme. En quatre mois, ils ont recueilli plus de 150,000 signatures, 120,000 dans la province de Liége, 30,000 dans l'arrondissement de Charleroi, 4,000 à Bruxelles et 4,000 à l'étranger ; ils en auraient recueilli le double s'ils avaient parcouru le restant du pays wallon.
    Il y a là un mouvement qui doit attirer l'attention. Depuis longtemps, le clergé catholique a compris le danger et s'inquiète de cette religion qui se fonde ; tous les dimanches, à Seraing et dans les environs, les curés prêchent contre Antoine, et tous les lundis soir, cet hiver, dans un couvent de notre ville, des conférences ont été données spécialement pour combattre l'enseignement du guérisseur de Jemeppe.
    Quel est donc cet homme extraordinaire, qui, à notre époque, et dans notre pays de scepticisme, crée une foi nouvelle ?
    C'est un simple ouvrier. Louis Antoine est né en 1910, à Mons-Crotteux ; ses adeptes vont visiter la petite maison où il est né. Son père était mineur. Il est descendu lui-même dans la mine pendant deux ans, mais il étouffait sous terre et préféra travailler dans une usine. Il entra à Cockerill, fit son service militaire dans les chasseurs à pied, rentra à Cockerill comme marteleur, passa cinq ans aux aciéries Pastor, à Ruhrort, revint pendant deux ans dans le pays, fut machiniste aux Kessales, fut de nouveau engagé comme chef marteleur par M. Pastor pour les aciéries de Praga, près de Varsovie, où il passa cinq ans ; enfin, revint définitivement à Jemeppe comme encaisseur aux Forges et Tôleries Liégeoises. Il s'était marié en 1873 et eut un fils qui mourut en 1893.
    Antoine, par son travail et son économie, avait gagné une petite fortune ; il rêvait de grandes destinées pour son fils ; après la mort de celui-ci, il résolut de consacrer sa vie et sa fortune à la guérison des malades et au soulagement de toutes les misères physiques et morales. Il quitta le travail et resta chez lui, à la disposition des malades et de tous ceux qui sont dans la peine. Il recevait d'abord une centaine de personnes par jour, puis le bruit de ses guérisons miraculeuses se répandit et, maintenant, on vient de partout, en foules toujours grossissantes. Antoine est d'un désintéressement complet. Il ne reçoit jamais rien de ses malades. Il y avait jadis, dans le temple, un tronc dans lequel les malades pouvaient déposer leur obole et dont le produit était intégralement distribué aux pauvres de Jemeppe. Depuis plusieurs années, Antoine l'a supprimé et dit à ceux qui lui offrent de l'argent de faire eux-mêmes leurs charités. Non seulement il ne reçoit jamais rien, mais il donne aux malades pauvres : il a donné presque tout ce qu'il possédait ; à peine lui reste-t-il de quoi vivre.
    Il vit, d'ailleurs, comme un ascète. Il est végétarien, ne prend ni viande, ni œufs, ni beurre, ni lait. Il reçoit ses malades le matin ; l'après-midi, il se promène dans son petit jardin et prépare son enseignement. Il ne sort jamais de la maisonnette qu'il habite à côté du Temple qu'un adepte reconnaissant a fait construire et où il vit avec son admirable femme et deux orphelines qu'ils ont recueillis et élevées. Depuis cinq ans, il n'est sorti de sa maison que deux fois, pour comparaître devant le tribunal correctionnel et devant la Cour d'appel, du chef d'infractions à la loi sur l'art de guérir ; on sait qu'il fut acquitté et on se souvient des manifestations populaires auxquelles donnèrent lieu ces deux comparutions.
    C'est un saint, et ainsi s'explique la prodigieuse influence morale qu'il exerce sur tous ceux qui l'approchent et qui suivent ses enseignements. Quels sont ces enseignements, quelles sont les doctrines philosophiques d'Antoine, à quoi croit-il ? Antoine a été longtemps catholique, et catholique fervent. Il a toujours été mystique ; on raconte que, quand il était enfant, il quittait ses camarades de jeux pour entrer à l'église et prier. Puis Antoine a été spirite ; aujourd'hui, il est plutôt théosophe. Il croit à la réincarnation, il croit que chacun de nous porte la peine et la récompense de ses vies antérieures, et doit travailler à son amélioration, à son avancement moral, doit se détacher de plus en plus de la matière pour mériter de devenir un pur esprit et se rapprocher de plus en plus de Dieu. Mais Antoine s'explique peu sur ses idées philosophiques son enseignement est surtout, on peut même dire uniquement moral ; il prêche le désintéressement, la résignation devant l'épreuve nécessaire, la charité, l'amour même de ses ennemis. Comme guérisseur, il croit que les maux du corps proviennent d'une imperfection de l'âme, et il soigne et guérit l'âme de ses malades ; il ne demande pas même aux malades le mal dont ils souffrent.
    On saisit facilement la portée morale et sociale de cet enseignement. « La Meuse » ne peut pas se désintéresser d'un mouvement dont les progrès ont été si rapides et dont les conséquences peuvent être si importantes. Nous nous sommes bornés aujourd'hui à donner quelques renseignements sur Antoine ; nous reviendrons prochainement sur ses enseignements et sur ses guérisons. D'ailleurs, ceux de nos lecteurs qui s'intéressent à Antoine pourront le voir dans son temple lundi prochain. Nous avons dit qu'Antoine ne se montrait plus dans le temple le dimanche ; mais les jours fériés qui ne tombent pas le dimanche, le guérisseur ne reçoit pas les malades individuellement, les uns après les autres. Il les reçoit dans le temple et opère sur tous les malades réunis. Le jour de l'Ascension, quinze mille personnes se pressaient dans le temple et autour du temple. Quatre fois, on a dû faire sortir les malades pour permettre à tout le monde d'entrer. Quatre fois, Antoine est monté en chaire et a opéré. Des guérisons merveilleuses se sont produites ; des paralytiques marchaient ; des aveugles voyaient ; ceux qui ont assisté à ce spectacle ne l'oublieront jamais. Et lundi prochain, ce sera la même affluence, et des guérisons nouvelles.                                         J.

La Meuse, 15 mai 1910 (source : Belgicapress)

    L'article est repris par les Annales des Sciences psychiques (1er & 16 Juin 1910) et aboutit à un droit de réponde du directeur de la Sainte Famille de Liège.
    Cet article a été traduit en allemand et reproduit par le lournal luxembourgeois Obermosel-Zeitung en 1924 à la demande d'un adepte en guise de réponse à plusieurs articles discriminatoires, notamment celui du 16 février.

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Das Antoinistentum (Obermosel-Zeitung, 26. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)

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Das Antoinistentum (Obermosel-Zeitung, 26. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)Das Antoinistentum.

    Ein Leser unserer Zeitung aus Bollendorf bittet uns zur Beantwortung der unter „Antoinismus“ am 24. Jan., 5. Febr.9. Febr. und 16. Febr. 1924, gebrachten Artikel, nachstehenden Auszug aus der Zeitung „La Meuse“ vom 10. Mai 1910, zur Aufnahme zu bringen.
    Unsere Leser haben schon oft von Antoine sprechen hören, dem Heiler von Jemeppe-sur-Meuse. Man weiß, daß er täglich 500 bis 1200 Kranke empfängt, d. h. mehr als in Lourdes – und, besser als in Lourdes, tausende und abertausende Personen erklären, durch ihn geheilt worden zu sein, und zwar von den schwersten und verschiedensten Krankheiten; vom Krebs, Lupus Exzema, Schwindsucht, Lähmung und Fallsucht. Man schreibt ihm aus dem Auslande, er erhält 200 Briefe pro Tag und Telegramme aus allen Weltteilen.
    Des Sonntags um 10 Uhr morgens, versammeln sich seine Anhänger im Tempel zu Jemeppe. Während Jahren bestieg Père Antoine selbst den Lehrstuhl und entwickelte seine moralischen Lehren. Er wurde stets mit einer in unseren Kirchen unbekannten Andacht angehört. Aber seit einigen Monaten zeigt sich Père Antoine nicht mehr im Tempel, und einer seiner eifrigsten Anhänger gibt Vorlesungen seiner Schriften, welche er in den letzten zwei Jahren ausgegeben hat, und welche in großer Zahl ausgefeilt wurden.
    Aber nachstehendes wird die Aufmerksamkeit des ganzen Landes über den Heiler von Jemeppe nach sie ziehen. Die Anhänger Antoine haben an den König und die Kammer eine Bittschrift eingereicht, in welcher sie bitten, durch Gesetz, die neue Religion, welche Antoine ins Leben gerufen hat, anzuerkennen, und welche „Antoinismus“ genannt wird.
    In vier Monaten, haben sie in der Provinz Lüttich 150 000, im Arrondissement Charleroi 30 000, in Brüssel 4000 und im Ausland 4000 Unterschriften gesammelt; sie hätten jedenfalls das Doppelte gesammelt, wenn sie den Rest der wallonischen Provinzen durchreist hätten. Diese Bewegung darf jedenfalls nicht außer Acht gelassen werden. Seit langer Zeit hat der katholische Kultus die Gefahr erkannt, und ist gegen diese Religion, welche in Bildung ist sehr in Aufregung gebracht.
    Jeden Sonntag predigen die Pfarrer von Seraing und Umgegend gegen Antoine, und jeden Montag dieses Winters werden in einem Kloster unserer Stadt Konferenzen, speziell zur Bekämpfung der Lehren des Heilers von Jemeppe abgehalten.
    Wer ist nun dieser außergewöhnliche Mann, der in unserm Zeitalter und in unserem Lande des Zweifels, einen neuen Glauben gründet?
    Ein einfacher Arbeiter: Louis Antoine ist in Mons-Crotteux geboren und seine Anhänger besuchen mit Ehrfurcht das Haus, wo er das Licht der Welt erblickt hat. Sein Vater war Grubenarbeiter. Er selbst ist während zwei Jahren Grubenarbeiter gewesen, aber die Grubenluft wirkte erdrückend auf ihn und er hat vorgezogen, in einem Hüttenwerke zu arbeiten. Er ist in die Cockerillwerke als Zuschläger eingetreten, arbeitete 5 Jahre in den Pastor-Stahlwerken in Ruhrort, kam wieder während zwei Jahren ins Land, wurde Maschinist in den Werken Kessales, wurde wieder von den Pastor-Werken als Meister für die Stahlwerke in Praga bei Warschau angeworben, wo er 5 Jahre arbeitete, kommt wieder ins Land, wo er dann den Forges et Tôleries Liégeoises als Kassierer eingestellt wurde. Er heiratete im Jahre 1873, seine Gattin schenkte ihm einen Sohn, welcher im Jahre 1893 starb.
    Antoine hatte sich durch seine Arbeit und Sparsamkeit einiges Vermögen erspart und träumte für seinen Sohn große Zukunftspläne. Nach dem Tode seines Sohnes entschloß er sich, sein Leben und sein Vermögen der Heilung der Kranken und Linderung der physischen und moralischen Leiden zu widmen. Er verlief seine Arbeit und bei sich war er stets bereit, Kranke und solche, welche sich in Nöten befanden, zu unterstützen. Im Anfang empfing er etwa 100 Personen täglich jedoch das Echo seiner Heilungen verbreitete sich in solchem Maße, daß die Besuchermenge jeden Tag in bedeutendem Maße zunahm. Antoine lebt in vollständiger Uneigennützigkeit, er mag nie Geld oder was es noch sei von seinen Kranken. Er hatte sonst, wie noch heute in den anderen Kirchen und Tempeln Opferstöcke, wo die Kranken ihren Peterspfennig resp. Schärflein beitragen konnten, doch wurden diese freiwilligen Gaben stets zur Unterstützung der Armen von Jemeppe verwendet. Jedoch seit verschiedenen Jahren hat Antoine diese Spenden aufgehoben und sagt denjenigen, welche freiwillige Gaben machen wollen, diese selbst zu guten Werken zu gebrauchen. Er sammelt keine Schätze und lebt in stetem Bedürfnis. Nicht nur, daß er nichts annimmt, nein, er gibt noch den Kranken, welche arm sind, so hat er fast alles ausgegeben, was er erspart hat, kaum bleibt ihm das nötige zum Leben. Er lebt als Zugendausüber. Er ist Vegetarier, ißt weder Fleisch noch Eier, weder Butter noch Milch. Er empfängt seine Kranken morgens, nachmittags erholt er sich in seinem kleinen Garten und bereitet seine Lehre vor. Nie verläßt er sein Haus, welches sich neben dem Tempel befindet, den einer seiner Verehrer hat erbauen lassen, wo er mit seiner vortrefflichen Lebensgefährtin und zwei Waisen, die er aufgenommen und erzogen hat, lebt. In fünf Jahren hat er nur zweimal sein Haus verlassen: das erste mal um vor dem Zuchtpolizeigericht und das zweite mal um vor dem Appelhof wegen Vergehens gegen die Heilkunde zu erscheinen. Es ist hinreichend bekannt, daß er Freisprechung erhielt, und die Manifestationen, welche zu seinen Gunsten stattgefunden haben, find noch in jedermanns Erinnerung.
    Er ist ein Heiliger und so erklärt sich die vortreffliche moralische Influenz, welche er auf die ausübt, die zu ihm kommen und seine Lehren befolgen.
    Welches sind nun die philosophischen Doktrinen Antoines? An was glaubt er?
    Antoine war lange Zeit Katholik und zwar ein sehr eifriger. Er war immer unerklärlich; man erzählt von ihm, daß er in seiner Kindheit die Kinder beim Spiel verließ um in die Kirche zu gehen und zu beten. Antoine war spiritistisch und ist heute vielmehr Theosoph. Er glaubt an die Wiederauferstehung, er glaubt, daß jeder für seine irdischen Vergehen bestraft wird; jeder muß an seinem moralischen Fortschrift arbeiten, sich mehr und mehr von den irdischen Gütern trennen, um vollständiger Geist zu werden und sich so mehr und mehr Gott zu nähern.
    Aber Antoine erklärt seine philosophischen Ideen, seine Lehre ist vielmehr moralisch. Er predigt Uneigennützigkeit, Wohltätigkeit, sogar seine Feinde zu lieben. Als Heiler glaubt er, daß alle Leiden des Körpers von einer Unvollkommenheit der Seele herstammen und er pflegt und heilt die Seele der Kranken; er trägt nicht einmal nach dem Uebel, an weichem die Kranken leider.
    Man begreift sehr leicht die moralische und soziale Tragweite dieser Lehre. „La Meuse“ kann die Bewegung nur äußerst günstig begutachten, deren Fortschritt so große Ausdehnung genommen hat, und die Folgen können von sehr großer Tragweite sein.
    Wir haben uns heute begnügt, nur einigen über das Leben Antoine's zu bringen; jedoch können diejenigen unserer Leser, welche sich für Antoine interessieren, ihn am Montag in seinem Tempel sehen. Wir haben gesagt, daß Antoine sich nicht mehr Sonntags im Tempel zeigt, jedoch diejenigen Feiertage, die nicht auf einen Sonntag fallen. Der Heiler empfängt die Kranken nicht einzeln, er empfängt sie zusammen im Tempel und operiert auch die Kranken im Allgemeinen. Am Himmelfahrtstagen, 15 000 Mensen waren in und um den Tempel versammelt. Viermal mußte man die Kranken aus dem Tempel entfernen um den anderen den Zutritt zu gestatten. Viermal hat Antoine die Kanzel bestiegen und hat seine Operationen vorgenommen. Wunder von Heilungen haben stattgefunden, Gelähmte konnten gehen, Blinde sehen. Alle, welche diesen Sitzungen beiwohnten, werden dieselben nie vergessen.
    Dies der Auszug aus der Zeitung „La Meuse“.
    Kommentar: Auch hier im Luxemburger Land ist Antoine am Werke. Er ist immer bereit, jeden Kranken zu helfen, keine Stunde ist ihm zu spät und kein Weg zu weit, wenn es heißt, den Kranken die Gesundheit zurückzugeben. Niemand hat bis jetzt vollbracht, was er gemacht hat. Jedoch, um den Verleumdungen, die ihm entgegengebracht werden, entgegenzutreten, sei gesagt: „Noch nie hat er ein Honorar verlangt.“ So kann die Behauptung, daß er in Steinheim für eine Heilung 20 Franken verlangt habe, nur als Lüge betrachtet werden, da ich durch sicherste Quelle weiß, daß Antoine noch nie zu einem Kranken nach Steinheim gerufen war. Wenn er in einer Kutsche von Biwer nach Grevenmacher gefahren wird, so darf dies weder als Bezahlung angesehen werden, da es dem Besitzer eine Ehre war, dies zu tun. Der Antoinismus und seine Heilungen sind nicht im Abflauen begriffen, sondern verbreitet sich mehr und mehr und kann sich hier des Zuwachses einer täglich bis zu 100 zählenden Besucherschar erfreuen, die im guten Glauben an Antoine Heilung bei ihm sucht und findet. Wenn auch, wie geschrieben wurde, verschiedene Fälle festgestellt wurden, bei denen eine Heilung nicht eintrat, so kann man nur mit den Worten Antoine's rufen: „Ohne Glaube keine Heilung.“
                                                                      Ein Antoinist für viele!

Obermosel-Zeitung, 26. Februar 1924 (source : eluxemburgensia.lu)

 

Traduction :

L'antoinisme.

    Un lecteur de notre journal de Bollendorf nous demande d'inclure l'extrait suivant du journal "La Meuse" du 10 mai 1910, en réponse aux articles publiés sous "Antoinisme" les 24 janvier, 5 février9 février et 16 février 1924.
    [...]
    Voici pour l'extrait du journal "La Meuse".
    Commentaire : Antoine est aussi à l'œuvre ici dans la campagne luxembourgeoise. Il est toujours prêt à aider n'importe quel malade, aucune heure n'est trop tardive pour lui et aucun chemin n'est trop long quand il s'agit de rendre la santé aux malades. Personne n'a encore accompli ce qu'il a fait. Cependant, pour contrer les calomnies dont il fait l'objet, qu'il soit dit que "jamais il n'a fait payer de frais". Ainsi, l'affirmation selon laquelle il demandait 20 francs pour une cure à Steinheim ne peut être considérée que comme un mensonge, puisque je sais par la source la plus sûre qu'Antoine n'a jamais été appelé à Steinheim pour voir un malade. S'il est conduit dans une voiture de Biwer à Grevenmacher, cela ne doit pas non plus être considéré comme un paiement, car c'était un honneur pour le propriétaire de le faire. L'antoinisme et ses remèdes ne sont pas en voie de disparition, mais se répandent de plus en plus, et peuvent jouir ici de l'accroissement d'une foule de visiteurs, dont le nombre peut atteindre 100 par jour, qui, en toute bonne foi en Antoine, cherchent et trouvent des remèdes auprès de lui. Même si, comme on l'a écrit, on a constaté divers cas où la guérison ne s'est pas produite, on ne peut que s'écrier avec les mots d'Antoine : "Pas de foi, pas de guérison."
                                                                      Un Antoiniste pour plusieurs !

Obermosel-Zeitung, 26 février 1924

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Vom Land (Obermosel-Zeitung, 7. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)

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 Vom Land (Obermosel-Zeitung, 7. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)    Vom Lande, 5. Febr. Die vor einiger Zeit aus Belgien – wohl auch als eine Folge der Wirtschaftsunion – zu uns herübergewehte Sekte der „Antoinisten“ oder „Gesundbeter“, über deren wunderbar sein sollende „Operationen“ bereits an dieser Stelle berichtet wurde, scheint sich immer weiter auszudehnen und neue Anhänger zu finden. Anscheinend hat sie es besonders auf das flache Land abgesehen, wohl in der Voraussetzung bei der Landbevölkerung ein günstigeres Feld für ihre geheimnisvollen Künste zu finden, für die skeptisch und schwergläubige Stadtmenschen schon nicht mehr zu haben sind. Und doch sollte man meinen, an dem gesunden Verstand und dem religiösen Sinn der ländlichen Kreise, sowie an deren angeborenen Abneigung gegen alles Neue und Fremdartige müßte das auffallende Gebahren dieser fremden Volksbeglücker ohne Erfolg bleiben. Gerade dann kann man sich eines Kopfschüttelns nicht erwehren wenn man sieht in welche Unrast der Geist des „Père Antoine“ mancherorts die Gemüter versetzt, wie er selbst es nicht verschmäht durch persönliche Besuche in nächtlicher Stunde – die Nacht ist ja keines Menschen Freund – die Erregung auf das Aeußerste zu steigern und das Interesse wach zu halten. Da ist es nicht zu verwundern, was diesem sonderbaren Heiligen für Zauberkräfte zugeschrieben werden, wie auch die im Volk verbreiteten und in mannigfaltiger Aufmachung kolportierten Geschichten über wunderbare Heilungen bereits nach Hunderten zählen. Nicht genug, daß es Leute gibt die in ihm einen Abgesandten des Himmels verehren und ihn in blindem Fanatismus in allen Nöten des Leibes und der Seele als Helfer anrufen, es kommt auch dar, daß ernsthafte Männer um diesen rätselhaften Geist in heftige Diskussionen geraten, die wahrlich einer besseren Sache würdig wären. Es steht ja schließlich jedermann frei zu glauben was er will; menschlich zu begreifen ist es auch, wenn ein Kranker, der schon mancherlei ohne Erfolg probiert hat auch noch diese Möglichkeit einer Heilung versucht, wie ein Ertrinkender nach dem Strohhalm greift, an dem er sich glaubt retten zu können; unbegreiflich ist es jedoch wie sonst seriöse Menschen sich dazu hergeben können, dieser plumpen Bauernfängerei Vorschub zu leisten, die Leichtgläubigkeit ihrer Mitmenschen auszunutzen um schließlich selbst der Lächerlichkeit zu verfallen. Oder ist es nicht zum Totlachen, daß, wie behauptet wird, in einem Dorfe bereits eine eigene Vertretung dieser Sekte eingerichtet ist, an die die Kranken sich wenden können, sodaß sie nicht mehr nötig haben, den „Vater Anton“ selbst aufsuchen. Sogar die vorschriebenen Riten" werden mit übernommen, wenn der Patient dieselben nicht selbst ausführen kann oder will. Dazu die absolute Sicherheit geheilt zu werden, da die Heilung garantiert wird und zwar in kürzester Frist. Fügen wir noch hinzu, daß alte Leiden, selbst nicht vorhandene kuriert und verlorene Glieder, wie Hände, Arme und Beine – wer lacht da – ersetzt werden; sogar das liebe Vieh wird nicht vergessen; und mancher blinde Gaul, der bislang am hellen Tage im Dunkeln seines Weges trotten mußte, wird sich wieder seines Augenlichtes erfreuen dürfen und wunschlos dankbar seinen Hafer knabbern. Es wird kein Mensch mehr sterben, der nicht sterben will; gegen eine angemessene Entschädigung – und wer gäbe wohl nicht gerne einen Teil seines Vermögens her zu diesem Zweck – kann man sich sein Leben beliebig verlängern lassen um nachher, bei wirklich erfolgendem Tode desto sicherer vom St. Petrus in die erste Himmelsklasse hinauf befördert zu werden. – Höher gehts nimmer, und wenn nicht alle Zeichen trügen, ist der Antichrist da und das Ende der Welt steht nahe bevor.

Obermosel-Zeitung, 7. Februar 1924 (source : eluxemburgensia.lu)

 

Traduction :

    Depuis la campagne, le 5 février. La secte des "Antoinistes" ou "guérisseurs", qui nous est venue de Belgique il y a quelque temps – probablement aussi comme conséquence de l'union économique – et dont les "opérations" miraculeuses ont déjà été rapportées ici, semble s'étendre de plus en plus et trouver de nouveaux adeptes. Apparemment, ils ciblent particulièrement la plate campagne, probablement en supposant qu'ils trouveront un terrain plus favorable à leurs arts mystérieux parmi la population rurale, pour laquelle les citadins sceptiques et très croyants ne sont plus à prendre. Et pourtant, on pourrait penser que le bon sens et l'esprit religieux des milieux ruraux, ainsi que leur aversion innée pour tout ce qui est nouveau et étrange, devraient laisser sans succès le comportement ostentatoire de ces gratificateurs étrangers. C'est précisément alors qu'on ne peut s'empêcher de secouer la tête quand on voit l'agitation dans laquelle l'esprit du "Père Antoine" met parfois les esprits, comment lui-même ne dédaigne pas d'augmenter l'excitation au maximum et d'entretenir l'intérêt par des visites personnelles la nuit – la nuit n'est l'amie de personne. Il n'est pas surprenant que l'on attribue à cet étrange saint des pouvoirs magiques, car les récits de guérisons miraculeuses, diffusés dans la population sous diverses formes, se comptent déjà par centaines. Il ne suffit pas qu'il y ait des gens qui le vénèrent comme un émissaire du ciel et l'invoquent dans un fanatisme aveugle comme un auxiliaire dans tous les besoins du corps et de l'âme, il arrive aussi que des hommes sérieux se lancent dans des discussions passionnées sur cet esprit mystérieux, ce qui serait vraiment digne d'une meilleure cause. Après tout, chacun est libre de croire ce qu'il veut ; il est aussi humainement compréhensible qu'un malade, qui a déjà essayé beaucoup de choses sans succès, tente lui aussi cette possibilité de guérison, s'agrippant comme un homme qui se noie à la paille par laquelle il croit pouvoir se sauver ; il est en revanche incompréhensible que des personnes autrement sérieuses en viennent à se faire les complices de cet appât maladroit, exploitant la crédulité de leurs semblables pour finalement tomber elles-mêmes dans le ridicule. N'est-il pas hilarant de constater que, comme on le prétend, dans un village, cette secte a déjà mis en place sa propre représentation à laquelle les malades peuvent s'adresser, de sorte qu'ils n'ont plus besoin de rendre visite au "Père Antoine" eux-mêmes. Même les "rites" prescrits sont pris en charge si le patient ne peut ou ne veut pas les accomplir lui-même. À cela s'ajoute la certitude absolue d'être guéri, puisque la guérison est garantie et dans les plus brefs délais. Ajoutons que les vieux maux, même inexistants, seront guéris et que les membres perdus, tels que les mains, les bras et les jambes – qui rient ici – seront remplacés ; même le cher bétail ne sera pas oublié ; et plus d'un cheval aveugle, qui jusqu'ici devait en plein jour avancer péniblement dans l'obscurité, pourra à nouveau jouir de la vue et grignoter son avoine avec une gratitude sincère. Celui qui ne veut pas mourir ne mourra plus ; moyennant une compensation appropriée – et qui ne donnerait pas volontiers une partie de sa fortune à cette fin – on peut faire prolonger sa vie à volonté afin d'être promu d'autant plus sûrement par saint Pierre à la première classe du ciel quand on mourra vraiment. – Il ne peut pas être plus élevé, et si tous les signes ne sont pas trompeurs, l'Antéchrist est là et la fin du monde est proche.

Obermosel-Zeitung, 7 février 1924

    Cet article donna l'occasion d'un droit de réponse d'un adepte.

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Echternach (Obermosel-Zeitung, 16. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)

Publié le par antoiniste

Echternach (Obermosel-Zeitung, 16. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)    Echternach, 13. Febr. Père Antoine und Antonismus bilden noch immer das Tagesgespräch. Allmählich beginnt man, auch die Kehrfeite der Medaille zu studieren. Der Stern des wunderlichen Heiligen ist schon am verblassen. Und das hat seine Ursachen.
    Père Antoine, dieser „Wohltäter der Menschheit“ war vor kurzer Zeit nach Steinheim zu einem jungen Mann gerufen worden, der durch einen Unfall einen Kniescheibenbruch erlitten hatte. Père Antoine konnte nicht helfen; ja der Kranke starb sogar trotz des wunderbaren Beistandes. Natürlich! Selbstverständlich! Wie konnte es auch anders sein? Die Aerzte, die den Kranken früher in Behandlung haften, hatten ihn zu Tode gepfuscht. Und für jeden Besuch ließ sich der „uneigennützige” Retter, wie behauptet wird, 20 Franken aushändigen.
    Sehr weit her ist auch die Selbstverleugnung und Opferwilligkeit Père Antoines nicht, wenn man bedenkt, daß er sich per Kutsche auf Station Wecker abholen läßt, um sich wegen einer Heilung nach dem kaum 12 bis 15 Minuten entfernten Biwer zu begeben. Das Honorar wird totgeschwiegen. Die Heilung aber läßt noch auf sich warten.
    In Bech ist ein Mann von einem bösartigen Krebsübel befallen. Selbstverständlich zieht man Père Antoine zu Rate. Acht Tage nachher ist der bedauernswerte Kranke nicht mehr krank, aber tot und begraben. Was Père Antoine sich als Honorar geben ließ, ist nicht bekannt.
    Hier also drei kleine Stichproben vom Können des „großen Heilers“, die ad libitum vermehrt werden könnten. Selbst der Fall einer Heilung würde noch nicht gar sehr zu seinen Gunsten reden. Wie oft gesundet der kranke Organismus ohne menschliches Zutun! So könnte es gar einmal vorkommen, daß ein Körper sich von selbst ausheilt, wo vielleicht zufällig Père Antoine seinen Hokuspokus dabei trieb. Ebenso guf, wie es vorkommt, daß trotz der gediegenen ärztlichen Hilfe der Organismus unterliegt. In beiden Fällen ist es die Natur, die siegt oder unterliegt. Es ist z. B. nachgewiesen, daß alle Menschen schon in ihrem Leben schwindsüchtig waren; sogar Kinder von 18 Monaten hatten Narben von überstandener Schwindsucht. Die Krankheit mag nicht einmal bemerkt worden sein. Der Körper ist gesundet dank des in ihm wohnenden sieghaften Zellenstaates. Und im Falle einer Erkrankung ist es Sache eines wirklichen Arztes, um wirklich festzustellen, ob der Zellenstaat in richtiger Funktion ist oder ihm zur richtigen Funktion zu verhelfen.

Obermosel-Zeitung, 16. Februar 1924 (source : eluxemburgensia.lu)

 

Traduction :

    Echternach, 13 février. Le Père Antoine et l'Antoinisme font encore parler d'eux. Petit à petit, les gens commencent à étudier l'autre côté de la médaille. L'étoile du saint fantasque est déjà en train de pâlir. Et il y a des raisons à cela.
    Le Père Antoine, ce "bienfaiteur de l'humanité", avait récemment été appelé à Steinheim pour voir un jeune homme qui avait subi une fracture de la rotule lors d'un accident. Le Père Antoine n'a pas pu l'aider ; en effet, le malade est mort malgré l'aide miraculeuse. Bien sûr ! Evidemment ! Comment pourrait-il en être autrement ? Les médecins qui avaient traité le patient auparavant l'avaient bousillé jusqu'à la mort. Et pour chaque visite, le sauveteur "altruiste", comme on le prétend, se faisait remettre 20 francs.
    L'abnégation et la volonté de sacrifice du Père Antoine ne sont pas non plus farfelues, quand on sait qu'il s'est fait prendre en calèche à la gare de Wecker pour se rendre à Biwer, à peine 12 à 15 minutes plus loin, pour une cure. Les frais n'ont pas été communiqués. Le remède, cependant, est encore long à venir.
    A Bech, un homme est atteint d'un cancer malin. Naturellement, le Père Antoine est consulté. Huit jours plus tard, le malheureux patient n'est plus malade, mais mort et enterré. On ne sait pas ce que le Père Antoine a pris comme honoraires.
    Voici donc trois petits échantillons des compétences du "grand guérisseur", qui pourraient être multipliés ad libitum. Même le cas d'une guérison ne plaiderait pas beaucoup en sa faveur. Combien de fois l'organisme malade se rétablit-il sans intervention humaine ! Il se pourrait donc qu'un corps se guérisse tout seul, là où peut-être par hasard le Père Antoine a formulé son abracadabra. Il est tout aussi improbable que l'organisme succombe malgré une aide médicale solide. Dans les deux cas, c'est la nature qui gagne ou perd. Il a été prouvé, par exemple, que tous les êtres humains ont été des tuberculeux au cours de leur vie ; même les enfants de 18 mois avaient des cicatrices d'avoir survécu à la tuberculose. La maladie peut même ne pas avoir été remarquée. Le corps est sain grâce à l'état cellulaire victorieux qui l'habite. Et dans le cas d'une maladie, c'est à un véritable médecin qu'il revient de déterminer si l'état cellulaire fonctionne correctement ou de l'aider à fonctionner correctement.

Obermosel-Zeitung, 16 février 1924

    Cet article donna l'occasion d'un droit de réponse d'un adepte.

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Procès de Presse - Pierre Dor (La Gazette de Charleroi, 9 janvier 1920)(Belgicapress)

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 Procès de Presse - Pierre Dor (La Gazette de Charleroi, 9 janvier 1920)(Belgicapress)

CHRONIQUE JUDICIAIRE
Tribunal Correctionnel de Charleroi
Audience du 8 janvier

    PROCES DE PRESSE. – Le tribunal devait instruire à cette audience le procès intenté par Pierre Dor au nommé Pestiaux, imprimeur du journal « La Région », qui parut sous l'occupation.
    M Lebeau, avocat de Pierre Dor, étant empêché, sollicite la remise. Le tribunal remet l'affaire au 5 février.

La Gazette de Charleroi, 9 janvier 1920 (source : Belgicapress)

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Procès de Presse - Pierre Dor (La Gazette de Charleroi, 12 décembre 1919)(Belgicapress)

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Procès de Presse - Pierre Dor (La Gazette de Charleroi, 12 décembre 1919)(Belgicapress)

CHRONIQUE JUDICIAIRE
Tribunal Correctionnel de Charleroi
Audience du 11 décembre

    PROCES DE PRESSE. – Le père Pierre Dor intente un procès à M. Camille Pestiaux, pour non insertion d'un droit de réponse dans le journal « La Région ». L'affaire est reportée au 8 janvier et passera devant la 9e Chambre.
    M e Juste plaidera pour M. Pestiaux et M e Lebeau pour le père Dor.

La Gazette de Charleroi, 12 décembre 1919 (source : Belgicapress)

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Petite annonce (La Meuse, 10 mai 1894)(Belgicapress)

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Petite annonce (La Meuse, 10 mai 1894)(Belgicapress)

Jeune fille de la camp.[agne] cherche pl.[ace]
de Bonne. Ec.[rire] à M: Louis Antoine,
propriétaire, à Jemeppe sr- Meuse

La Meuse, 10 mai 1894 (source : Belgicapress)

    Il ne s'agit pas là d'une des filles adoptives du Père, puisque la première a été adopté en 1896.

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Nouvelle religion (Le Canada, 15 décembre 1910)(numerique.banq.qc.ca)

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Nouvelle religion (Le Canada, 15 décembre 1910)(numerique.banq.qc.ca)             NOUVELLE
                         RELIGION

    Bruxelles, 12 – Deux cent mille personnes appartenant à la population minière du sud de la Belgique, ont signé une pétition adressée au gouvernement et demandant l'autorisation de construire des églises consacrées à un nouveau culte, appelé l'Antoinisme.
    Antoine est un ouvrier mineur. Il y a quelques années il hérita une petite fortune et se mit à soigner les gens gratuitement pour toutes sortes de maladies. Sa méthode consiste imposer les mains et à exécuter des passes. Il dit qu'un fluide mystérieux émané de sa personne opère la guérison.
    Antoine a été poursuivi plusieurs fois pour exercice illégal de la médecine, mais chaque fois il a été acquitté parce qu'il ne procède pas selon les méthodes scientifiques. Beaucoup attribuent les guérisons qu'il opère à l'auto-suggestion, mais Antoine a un grand nombre de partisans.
    On croit que le gouvernement refusera l'autorisation demandée, bien que les pétitionnaires ne demandent pas les subsides accordés à tous les cultes reconnus.

Le Canada, 15 décembre 1910 (source : numerique.banq.qc.ca)

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Médecine illégale (La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 2 août 1912)

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Médecine illégale (La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 2 août 1912)Menus Propos

MÉDECINE ILLEGALE

    Mlle Davige, en religion Sœur Valentinien, de l'Ordre du Saint-Esprit, donnait des soins médicaux, depuis vingt ans, à la population du bourg de Penquesten, dans le Morbihan, qui l'idolâtrait.
    Elle ne gênait personne, puisqu'il n'y a, paraît-il, ni médecin ni pharmacien à Penquesten.
    Comment donc se fait-il qu'elle ait été poursuivie, condamnée à l'amende, puis emprisonnée pour faire de la contrainte par corps, parce qu'elle est trop pauvre pour payer l'amende ?
    C'est parce qu'elle a commis le délit d'exercice illégal de la médecine ! répond le pouvoir judiciaire.
    Ce n'est pas vrai. Le pouvoir judiciaire est maçonnique et il ment.
    Mlle Davige a été condamnée et emprisonnée parce qu'elle est la Sœur Valentinien. Si elle était Sœur maçonnique, elle guérirait illégalement, rebouterait, s'exercerait sur les foulures humaines et les maladies des veaux autant qu'elle le voudrait.
    Je suis actuellement en villégiature forcée, avec un genou fort mal en point, suite d'une chute inopinée aussi brusque que celles que faisait naguère la Rente, après chaque discours de Caillaux. Tous les gens du pays m'ont dit :
    – Allez voir la rebouteuse !... Mais n'allez pas voir un médecin !
    Telle est la confiance manifestée pour le diplôme « légal » par les paysans émancipés de notre siècle de progrès.
    Notez que le médecin se dérange, et que la rebouteuse ne se dérange pas. Il y a tous les jours une queue de voitures à sa porte ! Je n'ai d'ailleurs vu ni médecin ni rebouteuse. Pour les froissements de nerfs, je suis un peu antoiniste.
    Cette rebouteuse célèbre n'est point poursuivie. Elle n'a point de cornette et le pouvoir judiciaire la salue.
    Il est vrai qu'il faut bien pourtant protéger la science !
    Tranquillisez-vous ! Elle l'est ! Metchnikoff, qui a inventé la crotte de chien, est logé, chauffé, nourri, décoré dans cet institut créé par le grand Pasteur.
    Un de ses coreligionnaires, herr doctor Klotz, de Leipzig, n'a, lui aussi qu'à venir à Paris pour être décoré par notre pouvoir maçonnique. Il a découvert que nous avions tort d'être bipèdes et que nous étions faits pour la station horizontale et pour marcher à quatre pattes !
    C'est peut-être vrai, d'ailleurs, pour les juges qui ont condamné la Sœur Valentinien.
    Mais on finit par comprendre que les paysans se méfient un peu de la science officielle....    JEAN DRAULT.

La Libre Parole, dir. Edouard Drumont, 2 août 1912

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