• Echternach (Obermosel-Zeitung, 16. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)

    Echternach (Obermosel-Zeitung, 16. Februar 1924)(eluxemburgensia.lu)    Echternach, 13. Febr. Père Antoine und Antonismus bilden noch immer das Tagesgespräch. Allmählich beginnt man, auch die Kehrfeite der Medaille zu studieren. Der Stern des wunderlichen Heiligen ist schon am verblassen. Und das hat seine Ursachen.
        Père Antoine, dieser „Wohltäter der Menschheit“ war vor kurzer Zeit nach Steinheim zu einem jungen Mann gerufen worden, der durch einen Unfall einen Kniescheibenbruch erlitten hatte. Père Antoine konnte nicht helfen; ja der Kranke starb sogar trotz des wunderbaren Beistandes. Natürlich! Selbstverständlich! Wie konnte es auch anders sein? Die Aerzte, die den Kranken früher in Behandlung haften, hatten ihn zu Tode gepfuscht. Und für jeden Besuch ließ sich der „uneigennützige” Retter, wie behauptet wird, 20 Franken aushändigen.
        Sehr weit her ist auch die Selbstverleugnung und Opferwilligkeit Père Antoines nicht, wenn man bedenkt, daß er sich per Kutsche auf Station Wecker abholen läßt, um sich wegen einer Heilung nach dem kaum 12 bis 15 Minuten entfernten Biwer zu begeben. Das Honorar wird totgeschwiegen. Die Heilung aber läßt noch auf sich warten.
        In Bech ist ein Mann von einem bösartigen Krebsübel befallen. Selbstverständlich zieht man Père Antoine zu Rate. Acht Tage nachher ist der bedauernswerte Kranke nicht mehr krank, aber tot und begraben. Was Père Antoine sich als Honorar geben ließ, ist nicht bekannt.
        Hier also drei kleine Stichproben vom Können des „großen Heilers“, die ad libitum vermehrt werden könnten. Selbst der Fall einer Heilung würde noch nicht gar sehr zu seinen Gunsten reden. Wie oft gesundet der kranke Organismus ohne menschliches Zutun! So könnte es gar einmal vorkommen, daß ein Körper sich von selbst ausheilt, wo vielleicht zufällig Père Antoine seinen Hokuspokus dabei trieb. Ebenso guf, wie es vorkommt, daß trotz der gediegenen ärztlichen Hilfe der Organismus unterliegt. In beiden Fällen ist es die Natur, die siegt oder unterliegt. Es ist z. B. nachgewiesen, daß alle Menschen schon in ihrem Leben schwindsüchtig waren; sogar Kinder von 18 Monaten hatten Narben von überstandener Schwindsucht. Die Krankheit mag nicht einmal bemerkt worden sein. Der Körper ist gesundet dank des in ihm wohnenden sieghaften Zellenstaates. Und im Falle einer Erkrankung ist es Sache eines wirklichen Arztes, um wirklich festzustellen, ob der Zellenstaat in richtiger Funktion ist oder ihm zur richtigen Funktion zu verhelfen.

    Obermosel-Zeitung, 16. Februar 1924 (source : eluxemburgensia.lu)

     

    Traduction :

        Echternach, 13 février. Le Père Antoine et l'Antoinisme font encore parler d'eux. Petit à petit, les gens commencent à étudier l'autre côté de la médaille. L'étoile du saint fantasque est déjà en train de pâlir. Et il y a des raisons à cela.
        Le Père Antoine, ce "bienfaiteur de l'humanité", avait récemment été appelé à Steinheim pour voir un jeune homme qui avait subi une fracture de la rotule lors d'un accident. Le Père Antoine n'a pas pu l'aider ; en effet, le malade est mort malgré l'aide miraculeuse. Bien sûr ! Evidemment ! Comment pourrait-il en être autrement ? Les médecins qui avaient traité le patient auparavant l'avaient bousillé jusqu'à la mort. Et pour chaque visite, le sauveteur "altruiste", comme on le prétend, se faisait remettre 20 francs.
        L'abnégation et la volonté de sacrifice du Père Antoine ne sont pas non plus farfelues, quand on sait qu'il s'est fait prendre en calèche à la gare de Wecker pour se rendre à Biwer, à peine 12 à 15 minutes plus loin, pour une cure. Les frais n'ont pas été communiqués. Le remède, cependant, est encore long à venir.
        A Bech, un homme est atteint d'un cancer malin. Naturellement, le Père Antoine est consulté. Huit jours plus tard, le malheureux patient n'est plus malade, mais mort et enterré. On ne sait pas ce que le Père Antoine a pris comme honoraires.
        Voici donc trois petits échantillons des compétences du "grand guérisseur", qui pourraient être multipliés ad libitum. Même le cas d'une guérison ne plaiderait pas beaucoup en sa faveur. Combien de fois l'organisme malade se rétablit-il sans intervention humaine ! Il se pourrait donc qu'un corps se guérisse tout seul, là où peut-être par hasard le Père Antoine a formulé son abracadabra. Il est tout aussi improbable que l'organisme succombe malgré une aide médicale solide. Dans les deux cas, c'est la nature qui gagne ou perd. Il a été prouvé, par exemple, que tous les êtres humains ont été des tuberculeux au cours de leur vie ; même les enfants de 18 mois avaient des cicatrices d'avoir survécu à la tuberculose. La maladie peut même ne pas avoir été remarquée. Le corps est sain grâce à l'état cellulaire victorieux qui l'habite. Et dans le cas d'une maladie, c'est à un véritable médecin qu'il revient de déterminer si l'état cellulaire fonctionne correctement ou de l'aider à fonctionner correctement.

    Obermosel-Zeitung, 16 février 1924

        Cet article donna l'occasion d'un droit de réponse d'un adepte.


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