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Écho des Fêtes Antoinistes du 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 11 juillet 1913)

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Écho des Fêtes Antoinistes du 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 11 juillet 1913)Echo des Fêtes Antoinistes

– du 29 Juin 1913 –

    Nous insérions dans notre précédent numéro que nous tiendrions nos lecteurs au courant des fêtes qui viennent d'être organisées à Jemmeppe sur Meuse à l'occasion de l'anniversaire de la désincarnation du Père Antoine, survenue l'an dernier, le 25 juin.
    Voici ce que rapporte à ce sujet l'un de nos confrères, qui a fait partie de ce nouveau pèlerinage :

    Antoine, à qui son regard fulgurant et sa barbe de fleuve donnaient l'aspect d'un des anciens prophètes d'Israël, exerçait sur la plupart des gens qui l'approchaient un ascendant extraordinaire.
    Il disait posséder la révélation de la vérité. Il passait pour opérer, par le seul pouvoir de sa volonté, des guérisons miraculeuses.
    De tous côtés, de pauvres gens s'adressaient à lui pour obtenir, par son intervention puissante et mystérieuse, la fin ou l'adoucissement de leurs maux. Et le culte antoiniste compta des adeptes un peu partout...
    Le 25 juin 1912, Antoine le Guérisseur se désincarnait.
    Mais l'antoinisme ne mourut pas avec Antoine et le temple édifié à Jemeppe continue à être le centre d'un mouvement intense, centre où parviennent chaque jour, sous forme d'un courrier formidable, les plaintes et les vœux de l'humanité malheureuse.
    C'est qu'Antoine avait pris là une précaution pour assurer la pérennité de son œuvre.
    Quand il fut sur le point de mourir, il fit savoir à ses disciples que sa femme lui succéderait, qu'elle pourrait s'assimiler à son fluide éthéré et il la chargea de recueillir et de lui transmettre les désirs des antoinistes.
    C'est en vertu de cette désignation que la veuve du guérisseur guérit à son tour.
    Pour célébrer l'anniversaire de la désincarnation d'Antoine, celle qui fut sa femme conviait les antoinistes du monde entier à se rendre mercredi dernier, à Jemeppe-sur-Meuse : elle annonçait que les malades obtiendraient de grandes guérisons.
    Les antoinistes vinrent au nombre de plusieurs milliers. La Belgique, les Pays-Bas, certaines provinces du Nord de la France fournirent le gros de cette armée. Paris, qui compte quatre ou cinq groupes antoinistes, avait, pour sa part, envoyé environ cent-cinquante pèlerins.

L'UNIFORME ANTOINISTE ....

    Les plus zélés des Antoinistes suivent les recommandations du père Antoine à la lettre. C'est ainsi qu'ils s'imposent le port d'un costume dont le guérisseur fixa la couleur et la coupe : c'est, en serge noire, un vêtement qui réalise une manière de compromis entre la soutane des prêtres maronistes et la redingote de certains pasteurs américains ; comme coiffure, un « gibus », qui rappelle, avec moins d'ampleur, l'antique « bolivar » que nous pouvons voir, sur de vieilles gravures, couvrir le chef vénérable de nos arrière-grands-pères.
    C'est Mère qui procède aux « opérations ». Les Antoinistes désignent ainsi les traitements psychiques de leur culte.
    Les fidèles se tassèrent dans le temple. Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle étaient peint – blanc sur fond noir – l'arbre de la vie, symbole de l'Antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune plus petite.
    Au bout d'une demi - heure d'attente, l'Antoiniste Deregnaucourt, celui-là même qui a fait le plus pour le nouveau culte, apparut sur la tribune la moins élevée et resta là, un gros moment, sans rien dire, en méditant profondément, les yeux perdus dans l'Espace. On dit même qu'à la mort de Mère, ce sera notre ami Deregnaucourt qui lui succèdera s'il est encore de ce monde (1).
    Deregnaucourt attendit... L'assistance était haletante et recueillie. Seule, la béquille d'un infirme en tombant sur le plancher, troubla un instant le silence.
    Mais soudain, on entendit le tintement aigrelet d'une sonnette. Tous les pèlerins se dressent d'un seul élan. C'est la Mère qui apparait. Elle est sur la tribune. Toute blanche dans ses vêtements noirs, elle regarde vers le plafond, en se tordant les poignets...
    Cinq minutes, elle reste là, le regard fixe, les poings crispés... Puis, elle s'en va... C'est fini. Les fidèles se retirent.
    C'est là l'opération annoncée… La mère dut la recommencer cinq fois, chaque fois devant cinq à six cents personnes.
    Après les opérations, les Antoinistes ont fait un pieux pélerinage à travers le jardinet où, tout en repiquant ses salades et en échenillant ses choux, le père Antoine sentit naître sa vocation...
    Les fêtes antoinistes ont recommencé hier. Les fidèles, en cortège, conduits par la Mère et le frère Deregnaucourt, ont fait le parcours que fit, il y a un an, la dépouille funèbre du guérisseur, de la maison au cimetière.
    Quant aux guérisons obtenues, sans doute y en a-t-il, mais il faudrait ne voir tous ces pèlerins l'un après l'autre et les voilà dispersés… Dans tous les cas, on ne doute plus aujourd'hui des guérisons psychiques. Et, en somme, le culte Antoiniste est plus vivace que jamais...
                                                                      J. B.
(1) Monsieur Pillault a eu l'occasion de s'entretenir à plusieurs reprises avec lui.

 

Le Fraterniste, 11 juillet 1913

Reprend en partie l'article paru dans Le Matin du 30 juin 1913.

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En souvenir du Père, Les Fêtes Antoinistes du 28 et 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 4 juillet 1913)

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En souvenir du Père, Les Fêtes Antoinistes du 28 et 29 Juin 1913 (Le Fraterniste, 4 juillet 1913)

EN SOUVENIR
DU « PERE »

Les Fêtes
Antoinistes
des 28 et 29 Juin 1913

    Nous publierons dans le prochain numéro le compte rendu des fêtes qui viennent d'avoir lieu à Jemmeppe-sur-Meuse (Belgique), à l'occasion de l'anniversaire de la désincarnation du Père Antoine, décédé l'an dernier, le 25 juin.
    En attendant, publions à titre documentaire, l'articulet suivant de notre excellent confrère, Alex. Will, où perce, comme il convient lorsqu'on est rédacteur à un grand quotidien, une petite pointe d'ironie.

    Hier une dame venait nous voir :
    – « Monsieur, je suis « Antoiniste »...
    – « Ah ! vraiment, madame, je suis très honoré de faire la connaissance d'une « Antoiniste », mais je croyais qu'il n'y en avait plus... On avait annoncé la mort du fondateur de cette secte mystico-hypnotique, et la disparition de celle-ci...
    – Détrompez-vous ! L'Antoinisme a plus d'adeptes que jamais et dans la région de Lille même on les compte par centaines... »
    La dame avait un air doux et convaincu. Nous l'avons écoutée.

LA « MERE » APRES LE « PERE »

    Vous connaissez au moins de nom l'Antoinisme. C'est une sorte de religion fondée par un habitant de Jemmeppes, en Belgique, connu sous le vocable d'Antoine-le-Guérisseur.
    Des esprits de bonne foi croient que cet Antoine a débarrassé maints malades des douleurs dont ils souffraient par le seul remède de l'imposition des mains. Des médecins, qui ont étudié les états hypnotiques affirment que, dans certains cas, la chose n'est pas impossible. Seulement, le « Père Antoine » exigeait de ses clients la croyance à une guérison divine. C'est là que l'Antoinisme et la science ne sont plus tout à fait d'accord.
    Bref, le « Père Antoine » attira dans son logis de Jemmeppes des milliers de gens qui devinrent plus ou moins ses adeptes. La région du Nord et du Pas-de-Calais lui fournit surtout des adhérents.
    L'an dernier, le « Père Antoine » mourut, malgré l'imposition de ses mains, et on put croire que les guérisons de Jemmeppes avaient trouvé un terme.
    Pas du tout. Après le « Père Antoine », il y a eu la « Mère Antoine », sa juste épouse, qui a continué, comme par le passé, à assurer le service des guérisons, l'imposition des mains, etc., afin de satisfaire la nombreuse clientèle.
    Les adeptes continuèrent à se recruter. Du moins, c'est ce que nous affirma hier la Lilloise, propagandiste de l' « Antoinisme », qui vint nous annoncer la « bonne nouvelle ».

LE TEMPLE DE CANTELEU

    Avec des lueurs mystiques dans ses yeux particulièrement vifs, la Lilloise « antoiniste » nous dit :
    « Dimanche dernier, 22 juin, la « Mère Antoine » a procédé, à Jemmeppes, à l'imposition des mains sur plus de 1.200 enfants, dont beaucoup venaient du Nord et de la région de Lille.
    » Ce fut un spectacle émotionnant, monsieur, et il y eut plusieurs guérisons opérées publiquement.
    – « Je ne veux pas en douter, madame.
    – « Certes, mais nous voudrions qu'il y en eut plus encore. Ne pouvez-vous pas dire, dans votre journal, que le dimanche 29, la « Mère » fera encore l'imposition des mains et qu'elle fera appel au fluide éthéré du Père...
    – « Mais, il est mort, n'est-ce pas ?
    – « Oh ! désincarné simplement. Son fluide persiste et vient agir parmi nous.
    – « Oui, oui.
    – « Du reste, ceux de Lille qui ne peuvent aller à Jemmeppes ont toute facilité pour être guéris au temple de Canteleu. Il y a 42, quai de l'Ouest, à Canteleu, un temple antoiniste où chaque dimanche matin, vers 10 heures, les « frères » se réunissent et méditent sur l'Enseignement du Père, dont on fait la lecture. Croire à cet Enseignement, tout le mystère est là. Il est certain que la « Mère » aime mieux qu'on aille la voir à Jemmeppes pour se faire guérir, mais il y a dans tous les temples un guérisseur en communication spirituelle avec le « Père » et « la Mère », qui ne font qu'UN. Vous comprenez...
    – « C'est très clair.
    – « Nous avons encore dans le Nord des temples antoinistes à Hautmont, 123, rue Sainte-Anne ; à Douzies-Maubeuge, chez Mme Meurisse-Brohet ; à Fontaine au Pire, à Caudry, rue Camille Desmoulin, 61, et rue des Tramways, 27 à Denain, rue de Wavrechain, 22 ; à Villers-Outréaux, chez M. Henquet-Lamy ; à Walincourt, rue Pierre Flinois, etc., etc., etc. C'est si simple et si avantageux d'être « Antoiniste ». On connait par l'Enseignement du Père qui est l'enseignement du Christ révélé à lui par le miracle de la Foi, le moyen de dominer toutes les souffrances.
    En vérité, le mal n'existe pas, monsieur. Nul ne peut souffrir, à cause d'autrui...
    – « Voilà qui est bien dit.
    – « C'est une connaissance sublime que celle de l'Antoinisme. Ceci est une petite brochure qui vous édifiera. Vous deviendrez « Antoiniste » à la lire. Le mal n'existe pas ! N'oubliez pas cette belle parole du « Père ».
    – « Merci, madame, et au revoir… Faites attention à la porte. Vous pourriez vous faire mal. Il est vrai que comme vous dites...
    – « Ça ne fait rien. Il vaut mieux de pas aller au-devant des accidents », conclut la Lilloise « antoiniste ». Puis, elle s'en fut.

                                                  ALEX WILL

Le Fraterniste, 4 juillet 1913

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Anniversaire du Père Antoine (Paris-Midi, 25 juin 1924)

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Anniversaire du Père Antoine (Paris-Midi, 25 juin 1924)

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Anniversaire de la désincarnation du Père Antoine (Le Fraterniste, 13 juin 1913)

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Anniversaire de la désincarnation du Père Antoine (Le Fraterniste, 13 juin 1913)

ANTOINISME

    Des fêtes grandioses se préparent à Jemeppe sur Meuse à l'occasion de l'Anniversaire de la désincarnation au Père Antoine.
    On y espère de grandes guérisons car on a organisé pour cette date, à Jemeppe, un grand pèlerinage d'Antoinistes.
    (Communiqué par Mme A. de Poncey, 23 boulevard de Picpus, Paris).

Le Fraterniste, 13 juin 1913

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Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine

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Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine - Le Père Antoine, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi

Le Père Antoine, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi

Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine

verso avec des caraboutchas d'enfants

Procession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père AntoineProcession à Jemeppe en souvenir des Obsèques du Père Antoine

(colorized by colourise.sg)

(colorized by
My Heritage)

 

 

 

(cliquez sur les images pour agrandir)

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Procession en souvenir des Obsèques du Père Antoine

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Les Obsèques du Père Antoine

dans la Rue Hullos, avec une reproduction de l'Esprit Consolateur et le
panneau PERE ANTOINE, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi

Autre photo d'un cortège ici

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Rassemblement au temple de Jemeppe (Fête de Père ?- 1923)

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Rassemblement au temple de Jemeppe (Fête de Père ?- 1923)

voilà une photo d'un rassemblement au temple de Jemeppe. On voit Mère saluait la foule.

voici un détail de la photo :

Rassemblement au temple de Jemeppe (Fête de Père ?- 1923)

il est difficile de savoir si l'événement est à l'occasion de la Fête de Père, mais la date de 1923 est présente au dos avec l'éditeur de la carte-photo L. Blampain, 15, rue de l'Hôtel Communal, Jemeppe s/Meuse

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Fête du Père - écriteau, annonce et billet (twitter @culteantoiniste)

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Fête du Père - écriteau (twitter @culteantoiniste)

écriteau dans le vestibule du temple

Fête du Père - écriteau, annonce et billet (twitter @culteantoiniste)

annonce pour la Fête de Père

Fête du Père - écriteau, annonce et billet (twitter @culteantoiniste)

source : compte twitter @culteantoiniste

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Fête du Père, le 25 juin (Temple antoiniste de l'Impasse Roux, Paris)

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Fête du Père, le 25 juin (photo de Jelt, Temple antoiniste de l'Impasse Roux, Paris)

source : photo de Jelt

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Fête du Père Antoine - rassemblement au temple (1912 ?)

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Enterrement du Père Antoine - rassemblement au temple

illustration reprise pour l'article d'Oscar Grojean
Noël antoiniste (dans la revue Cassandre du 5 janvier 1935)

Les Archives du Temple de Retinne possède une prise vue différente de ce moment

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