Supposons que deux hommes soient accusés d'un même délit, d'un crime par exemple, commis dans des circonstances à peu près identiques. Connaît-on leur degré d'intelligence ? Sait-on s'ils ont agi par inconscience ou par réelle méchanceté ? L'un, vu son ignorance n'est pas à même de préméditer son forfait ; il n'est pas apte non plus à se défendre devant ses juges ; trop borné, il ne peut faire valoir aucun argument et on le condamne à quinze ans. L'autre, très rusé, est plus capable de préméditation ; son plus grand degré de développement intellectuel lui fournit les moyens de se justifier ; il prépare tout un arsenal qui lui permet de s'exprimer avec facilité ; il ne se voit condamné qu'à deux ans, quoiqu'il soit en réalité beaucoup plus coupable que le premier. Ce jugement n'est cependant que le reflet de la justice divine ; le second souffrira peut-être plus pendant ces deux années que le premier pendant quinze ans ; l'ignorance ôte à celui-ci l'appréciation nette du châtiment qu'il subit et auquel il se soumet sans discussion et sans murmure. L'autre au contraire se plaint de la justice ; il trouve sa peine bien plus grave que l'ignorant la sienne, c'est ce qui fait la balance.
Nous devons voir en Dieu plus de bonté et plus d'amour, il n'est pas possible qu'Il ait imposé des conditions pour aller à Lui, sachant que notre faiblesse est incapable de les respecter ; imparfaits, matériels comme nous le sommes, nous ne serions pas coupables en les enfreignant. Disons plutôt que Dieu nous a donné la faculté de créer des lois nous-mêmes au fur et à mesure que notre intelligence se développe.
Si des chants ou de la musique accompagnent un cortège funèbre, elle en est profondément touchée. On dit que la mélodie flatte l'oreille, disons plutôt que c'est l'intelligence qui est cajolée par l'intermédiaire de celle-ci. Au théâtre, elle s'émeut jusqu'aux larmes devant la misère ou le malheur qui l'agacerait au contraire dans la réalité, tant celle-ci lui répugne. Elle paie peut-être bien cher la satisfaction d'assister à un spectacle navrant mais mensonger et dans la vie elle passerait à côté de situations analogues sans parfois les remarquer ; nous ferions ici plutôt l'opposé et donnerions même de l'argent pour nous épargner cette vue ; je le répète, l'intelligence ne sait supporter la réalité. Lorsque nous admirons un chef d’œuvre, nous rendons hommage à la grand intelligence de son auteur ; il ne nous arrive jamais, dans ces questions, de nous prononcer au nom de la conscience, sachant instinctivement qu'elle y est étrangère. Les arts n'étant qu'imitation, n'intéressent que l'intelligence.
La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.174
Le siège de toutes nos sensations est l'intelligence : Le cerveau, nos sens lui servent d'intermédiaire ; c'est par eux qu'elle nous dirige matériellement, qu'elle fait ses découvertes scientifiques. Disons donc que nos cinq sens sont les attributs de l'intelligence, de notre âme imparfaite, âme de la matière, opposée à la réalité.
La Révélation, L'Arbre de la science de la vue du bien, p.185
Sachons que les lois ne sont l'ombre de nous-mêmes, de notre côté réel que reflète l'imperfection et nous les réduisons à l'unité au fur et à mesure que nous nous réduisons nous-mêmes à l'unité de l'ensemble où nous trouvons Dieu. Voilà comment nous sommes la loi, l'accusateur, le témoin et le juge de notre être.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.265-66
Sachons que les lois ne sont l'ombre de nous-mêmes, de notre côté réel que reflète l'imperfection et nous les réduisons à l'unité au fur et à mesure que nous nous réduisons nous-mêmes à l'unité de l'ensemble où nous trouvons Dieu. Voilà comment nous sommes la loi, l'accusateur, le témoin et le juge de notre être.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.265-66
Voilà le rôle de l'intelligence qui nous fait apprécier tout contrairement à la réalité parce qu'elle ne perçoit qu'à travers la matière. Elle maintiendra cette conception aussi longtemps que nous ne comprendrons pas qu'on ne pourrait s'entretenir avec Dieu que par la conscience.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.281-82
Voilà le rôle de l'intelligence qui nous fait apprécier tout contrairement à la réalité parce qu'elle ne perçoit qu'à travers la matière. Elle maintiendra cette conception aussi longtemps que nous ne comprendrons pas qu'on ne pourrait s'entretenir avec Dieu que par la conscience.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.281-82
J'ai révélé que l'intelligence n'éprouve de jouissance que dans l'envie, qu'elle est insatiable, car plus elle possède plus grande devient sa passion et plus voudrait-elle posséder ; il lui est impossible de trouver dans ce qu'elle a de quoi être satisfaite et tout ce qu'elle na pas, elle le trouve nécessaire. Ah ! si elle n'enviait que ce qui l'est vraiment, elle nous rendrait ainsi autant heureux qu'elle nous prépare de bien grandes souffrances.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, L'incompatibilité de l'amour du monde et de l'amour de dieu, p.78-79