Le monde a t-il été créé en 7 jours ?
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Folge 10: Die Namensuche
Auf ihrem Trip durch die Wüste von Nazareth nach Bethlehem haben Mary und Joseph ausreichend Zeit, sich Namen für das noch ungeborene Kind zu überlegen. Da sie nicht wissen, ob es ein Mädchen oder ein Junge wird, schmökern sie in dem großen Buch der Vornamen nach beidem.
* Autor/-in:Uli Höhmann
* Länge:1:14 Minuten
* Datum:Freitag, 11. Dezember 2009
* Sendereihe:Café Mondial | Funkhaus Europa
source : Schwanger durch die Wüste - Funkhaus Europa - Radio Bremen
L'espace métaphysique est oublié, et s'il est mentionné c'est pour donner à entendre qu'il dépend de la matérialité des réussites. Ce "mouvement spirituel" se règle sur le triomphe du gigantisme indifférent, au détriment de son contraire : la démesure vertigineuse, qui est la mesure même de l'individu face à son destin, quête de l'absolu, toute connaissance désintéressée portée à son paroxysme. Dans cette prose, où le dépassement érigé en culte est toujours dépassement vers la suprématie des nantis, la litanie élitaire a quelque chose d'obscène : marchands du temple plus exhibitionnisme. Elle déprave la notion même de responsabilité. La fièvre de liberté s'identifie à celle du profit. La liberté est l'affaire des affairistes, semble-t-on nous répéter, inlassablement, avec, dans la vois, des intonations de repu, au sortir de chez Maxim's. Mais cette liberté-là n'a pas sa place dans nos sombres ivresses, ces tâtonnements et titubations qui nous dépouillent sans répit des pulsions cupides. C'est la lucidité, cette objection au bonheur, qui nous fait préférer les fiers désespoirs, fussent-ils barbares et démentiels, aux optimismes de luxe. La France des fortunés et des sans-âme, aspirée par les fureurs hypercapitalistes, peut crever des pires cancers. Je ne serais pas le dernier à m'en esbaudir.
Marcel Moreau, Montre (1986), p.185-86
Luneau Ascot Editeurs, Paris
Et saurait-on pourquoi les masses s'attiraient ? L'attraction : c'était un mot commode qui servait à tout expliquer ; était-ce autre chose qu'un mot ? Étions-nous vraiment plus savants que les alchimistes de Carmona ? Nous avions mis en lumière certains faits qu'ils ignoraient, nous les avions groupés en bon ordre ; mais nous étions-nous enfoncés d'un seul pas dans le coeur mystérieux des choses ? Le mot de force était-il plus clair que celui de vertu ? Celui d'attraction plus que le mot : âme ? Et quand on appelait : électricité, la cause de ces phénomènes qu'on provoquait en frottant l'ambre ou le verre, était-on mieux renseigné que lorsqu'on appelait Dieu la cause du monde ?
Simone de Beauvoir, Tous les hommes sont mortels
Folio n°533, Paris, 1992 (p.417-18)
Notre hôte improvisé habitait un simple lieu-dit ; sa demeure avait l'aspect d'une cave voûté, derrière une espèce de treille où pendait un bidon d'essence troué qui servait aux ablutions rituelles, et aussi à la toilette des mécréants. Il n'y avait rien à manger, que des oeufs et un peu de fromage rance, rien à boire qu'une eau-de-vie fort âpre et un café délicieux. Les murs étaient curieusement ornés de vieilles affiches grecques, italiennes, françaises même, dont seule l'enluminure comptait ; et parmi elles s'étalait un étonnant placard donnant l'horaire d'autocars américains dans je ne sais quel Etat de l'Ouest. Quelque démarcheur de Chevrolet avait dû l'apposer là en souvenir de son passage.
On pouvait, à la rigueur, coucher sur la terre battue ou sur un grabat de peaux de bique ; mais dès trois heures du matin le patron, devenu muezzin, montait sur son balcon de bois branlant et criait la vérité d'Allah au bétail qui paissait dans les prairie voisines. Les deux soldats, en piteuses tuniques réformées de l'armée italienne, se levaient à ce signal et saluaient Dieu avec le jour. Je songeais au Père de Foucault, seul dans son coin d'Afrique, qui tenait à sonner la cloche six fois par jour pour des fidèles absents. Je songeais à la mission de Sabatier, dans les marais du Bahr-el-Ghazal, où l'on obligeait un clairon sénégalais à toutes les sonneries de la caserne française Je songeais à ces ingénieurs norvégiens du Spitzberg qui passent un smoking le dimanche soir pour dîner dans leur baraque sous la neige. Il n'est rien de plus beau que ces observances héroïques.
ANDRÉ THÉRIVE, Visite aux Musulmans d'Europe
La Revue de Paris 15 décembre 1937, p.892-93
source : gallica
On m'a montré à Tiranë une villa fort banale, encadrée de figuiers. C'est, paraît-il, celle d'un M. Bétiseg, bourgeois des plus honorables, qui s'est donné la mort, ce printemps, parce qu'un décret du Roi interdisait aux femmes le port du voile. Il aurait pu supporter une jalousie de mari, mais non pas un scandale de croyant... Non loin du lieu où j'avais repassé la frontière serbe, se trouvait le village où un gendarme, un petit soldat gris-vert, analogue à mon convoyeur, eut mission naguère de faire dévoiler les dames sur la place, en exécution des règlements nouveaux. Un fermier du lieu assassina le gendarme, et cela fit une petite émeute dans la contrée.
ANDRÉ THÉRIVE, Visite aux Musulmans d'Europe
La Revue de Paris 15 décembre 1937, p.894
source : gallica
Aux salaires infimes, à l'insalubrité de la profession, viennent s'ajouter d'autres facteurs de misère. Le chômage, l'intrusion des ouvriers étrangers (Belges), une domination patronale qui s'exerce même en dehors de l'usine et qui aboutit à l'asservissement religieux le plus tyrannique. [...]
Une discipline de fer règne sous l'égide de Notre-Dame de l'Usine. A Tourcoing, dans nombre d'établissements, ouvriers et ouvrières, avant de commencer leur travail, font la prière, par ordre. L'un d'eux récite à haute voix et tous murmurent les litanies. Des surveillantes qui sont des « soeurs laïcisées » passent, et malheur à l'ouvrier dont les lèvres restent immobiles durant le pieux exercice. Il sera d'abord averti, puis impitoyablement congédié. La fréquentation régulière de l'église est obligatoire, le dimanche. Certains industriels accordent même à leurs ouvrières l'autorisation hebdomadaire d'aller au confessionnal durant les heures de travail. [...]
Dans d'autres usines, les ouvriers sont tenus d'acheter les journaux catholiques qui sont portés à l'usine et placés à côté de chaque métier. La main mise patronale est complète et l'on peut dire sans exagération que les droits du patron sur l'ouvrier du Nord sont plus lourds que ne l'étaient au Moyen Age ceux du seigneur féodal sur le manant.
M. & L. Bonneff - Vie tragique des travailleurs - L'Enfer des Tisseurs (1908), p.27-29
source : gallica
Pas moins de 2.800 des 15.000 églises rurales sont en péril selon un rapport rédigé par le Sénat.
De moins en moins fréquentées, les églises coûtent cher à entretenir et les maires s'interrogent. Faut-il les préserver ou doit-on les démolir ? Pas de doute, de gros nuages noirs surplombent désormais les petits clochers ruraux. Comme si le tabou de leur destruction commençait à se lever. Béatrice de Andia, à la tête du nouvel Observatoire du patrimoine religieux, affirme que, sur la base d'un rapport du Sénat, « 2 800 des 15 000 églises rurales protégées » seraient « en situation de péril ». « Ce qui laisse augurer, explique cette ancienne responsable de l'action artistique de la Ville de Paris, que les bâtiments non classés, qui ne sont pas une priorité pour l'État, ont un sombre avenir devant eux. » Christian Prunier, créateur en 2003 du site clochers.org, destiné aux généalogistes, reconnaît, lui, que « pour se débarrasser d'un bâtiment, il suffit de le laisser pourrir 20 ans, de l'entourer ensuite de bandes rouges pour signifier son danger puis de faire établir un arrêté de péril. La démolition n'est alors plus une honte. Elle est conseillée ». Les Français sont pourtant « viscéralement attachés » à leurs églises, dit Alain Guinberteau, créateur de 40000clochers.com, qui a lancé un concours photos couronnant le meilleur chasseur de clochers.
Dans la région historique des guerres de Vendée, où les chapelles ont fleuri au XIXe siècle, de plus en plus d'édiles ont franchi le pas et commencent à détruire leur clocher faute de moyens pour les entretenir.
DE L'HERBE folle a poussé entre les tas de pierres, de vieux carrelages et d'ardoises brisées. Un angle de mur est encore vaguement debout et des tiges de fer rouillées pointent vers le ciel. En cet endroit désolé, il y a moins d'un an, se dressait encore une église dominant toute cette région, théâtre des guerres de Vendée. Bâtie en 1870 sur un point culminant du Maine-et-Loire, à 200 mètres d'altitude, l'église paroissiale du village de Saint-Georges-des-Gardes a été démolie en août dernier. « Déconstruite », précise le maire, Gabriel Lahaye, qui, sans être un adepte du philosophe Jacques Derrida, a choisi ce terme pour son image moins violente, « plus respectueuse ».
La commune de 1 500 habitants possède une autre église et, ne pouvait pas supporter les charges d'une réhabilitation : bien au-delà du million d'euros. Les églises construites avant 1905 sont, en effet, à la charge des collectivités locales. « On m'avait dit : tu le regretteras ! Mais il n'y a rien à regretter », assure Gabriel Lahaye. Un habitant, Gérald Eloire, a bien tenté de s'opposer à la démolition avec une lettre ouverte au maire, la création d'une association, la mobilisation des médias. En vain. Cet athée convaincu, qui avait choisi de s'installer dans ce village justement pour le charme de son église, n'a entraîné qu'une poignée d'habitants derrière lui. Et récolté beaucoup d'hostilité.
Le maire, qui va faire construire un petit oratoire de style contemporain sur le site de l'ancienne église, assure que « d'autres communes s'apprêtent à franchir ce pas ». La région est en effet pleine d'églises construites au XIXe siècle pour accueillir une population très pratiquante et en pleine croissance, en « réparation » aussi de la Révolution, quitte alors à détruire des églises trop petites ou trop abîmées qui avaient pourtant, elles, une réelle valeur architecturale. À 18 km de cette colline des Gardes, en effet, Bernard Briodeau, maire « plutôt centriste » de Valanjou, affirme avoir tourné les plans, les expertises, les aides régionales ou départementales et les comptes communaux dans tous les sens avant de se rendre à l'évidence : l'église Saint-Martin de son village est aussi vouée à la disparition. À terme, il espère ne conserver qu'une tour défensive du XVe siècle contre laquelle avait été édifié le bâtiment au XIXe.
« Acte sacrilège »
Pour l'instant, la démolition ne concerne que le clocher et la chambre des cloches. Comme à Saint-Georges-des-Gardes, le clergé, affectataire des lieux, n'a pas bronché. La messe est célébrée dans une autre église de cette petite commune blottie dans les chemins creux et qui ne compte pas moins d'une cinquantaine de chapelles, oratoires ou calvaires. « La pratique a nettement chuté ces dix dernières années, souligne le maire, et les catholiques pratiquants acceptent la décision. Ils savent leur foi plus forte que des vieilles pierres sans valeur. La priorité de l'Église, aujourd'hui, ce sont les pierres vivantes ! » En revanche, Bernard Briodeau a reçu des lettres de personnes parfois extérieures à la commune, anonymes ou non, lui promettant « le feu de l'enfer » s'il commettait « cet acte sacrilège ». « Je sais, admet-il, que dans cette région, on ne touche pas à une église, même si la messe est un lointain souvenir. C'est historique et viscéral. Mais que puis-je faire ? »
Maire de Gesté, à 45 km de là, Michel Baron dit lui aussi avoir cherché d'autres solutions. D'autant que l'église, très vaste, dont le conseil municipal vient de voter la démolition, est la seule de la commune de 2 500 habitants. La messe y est encore célébrée. À la place, le maire promet de construire « une salle de 500 places, susceptible d'être divisée en deux, moderne, facile à chauffer, attirante pour les jeunes... » Le curé de la paroisse, Pierre Pouplart, reste sur la réserve. « Ce sont les affaires de la commune, esquisse-t-il, je comprends qu'elle s'interroge sur le coût de l'entretien. » Responsable de l'art sacré pour ce diocèse d'Angers, le père André Boudier observe : « Les églises de qualité doivent être sauvegardées. Pour les autres, il faudra accepter de les détruire et de construire à la place des édifices mieux adaptés aux besoins d'aujourd'hui... »
Élevée très pieusement par des parents d'une croyance sincère mais portée dès mon enfance à me raisonnée les choses, je ne pouvais croire à un enfer, c'est-à-dire à une expiation dont Dieu Lui-même eût été le créateur. [...] Pour Le mieux prier, je m'isolais dans la campagne ou dans la forêt ; là, le front découvert en signe de respect, j'admirais la beauté du ciel, le calme de la nature, le chant des oiseaux et surtout le soleil qui versait ses flots de vie sur tout la végétation qui m'environnait. Et cet immense concert me semblait la prière universelle de toute la création montant comme un encens vers son Créateur. Pour moi, c'était là le vrai temple de Dieu ; j'y oubliais mes peines et m'y sentais meilleure ; aussi, avant de quitter cette nature qui me donnait tant de joies, si pures et si grandes dans leur simplicité, je m'agenouillais et regardant les cieux, je me disait : "Mon Dieu, je vois ce qui m'assure ton existence, ici, tout raisonne de Toi". [...]
Je m'étais tellement attachée à votre Enseignement, j'y avais reconnu tant de logique et de raison qu'il m'eût alors impossible de m'en éloigner. [...] Je compris que j'aimais Dieu en égoïste puisque je L'isolais de mon prochain. Comment alors aimer celui-ci ?
Je reconnus que dans le bonheur que j'éprouvais autrefois mon intelligence et mes sens seuls étaient satisfaits et que ma conscience y restait étrangère. [...]
Je Vous remercie encore du bonheur que j'éprouve en me disant votre adepte en toute sincérité.
Unitif n°4, p.13
Le respect de toutes les croyances dont le Père nous a donné l'exemple a été pour moi le point de départ de ma confiance en sa révélation et le commencement d'un bonheur goûté dans l'union familiale, bonheur qui n'a fait que grandir, malgré les différences de nos opinions religieuses.
Unitif n°10, p.8
Elle raconte la dévotion de sa mère et sa soeur, et le côté pratique de son père. L'évolution de sa relation avec sa soeur.
Une Léona interviendra encore dans l'Unitif n°7 (p.10-11) sur les fluides et leurs effets. Est-ce la même Léona qui intervient dans ces trois numéros de l'Unitif ? Rien ne peut nous le faire affirmer.