religion
Christian Science et l'Antoinisme
On rapproche souvent dans la pratique la Christian Science et l'Antoinisme (voir les divers liens sur mon blog, concernant les articles de Anne-Cécile Begot ou Régis Dericquebourg).
La Science chrétienne dit que la matière n'existe pas, seul les choses spirituelles sont réelles. Donc la malade et la mort n'existe pas. L'homme étant divin, il ne peut être imparfait, alors que dans l'antoinisme, cela existe pour autant qu'on s'illusionne de la matière et de sa souffrance : la science guérit la matière, la foi guérit l'âme (le Science Chrétienne semble se rapprocher de cette vision des choses, déjà à l'époque de Stefan Zweig, en 1931 : "le traitement par la suggestion religieuse s'incorpore tout doucement dans la psychologie et la psychiatrie modernes : semblable à d'innombrables autres thèses et doctrines nouvelles, celle-ci a eu l'intelligence de se résigner franchement à des limites plus étroites.").
De plus, la Science chrétienne, utilise également des Reading Room (salle de lecture) pour promouvoir son mouvement : dans celles-ci, on trouve les écrits de Mary Baker-Eddy (Science and Health with Key to the Scriptures), mais aussi des disques, et d'autres objets du cultes.
On appelle Mary Baker-Eddy, Mother (Mère), et la première église (First Church of Christ, Scientist in Boston) à Boston, datant de 1894 est appelé Mother Church (Eglise-Mère).
Des journaux (The Christian Science Monitor, The Christian Science Journal, Christian Science Sentinel...) raconte les témoignages de guérisons, comme ce fut fait dans l'Unitif.
Maintenant voyons ce qui les sépare : déjà les personnalités qui fondèrent ces mouvements. On a peu de témoignage montrant Louis Antoine sous un autre jour où on le connaît tous. Je peux citer dans l'étude sur le livre de Robert Vivier par Claudine Gothot-Mersch, ceci : "Le personnage du Guérisseur de Jemeppe comporte des traits qui auraient pu s'interpréter de façon négative : il fut condamné pour coups en 1886 ; il se montrait assez imbu de lui-même, se vantant d'avoir soulagé 'des millions de personnes', consacrant ses dernières paroles à défendre à son successeur de monter à la tribune par le même escalier que lui tant qu'il n'aurait pas démontré ses mérites ; il était obsessionnel dans ses prières, casuiste dans la discussion,il construisait à côté de son temple un café qu'exploitait un membre de sa famille... Ces faits ne sont pas gommés par le romancier, mais il n'en donne jamais une interprétation malveillante. Antoine est présenté comme un homme charitable, fermement convaincu d'aider l'humanité souffrante et de faire oeuvre morale (ce qu'il était sans nul doute) ; quelqu'un qui regarde les autres avec sympathie et compréhension, quelqu'un pour qui il n'y a pas de méchants."
Albert Caillet, qui ne cesse d'être le plus neutre possible et ne veut que démontrer les bienfaits du traitement mental dit quand même ceci de Mary Baker-Eddy et sa doctrine : "N'étant point théologien, nous ne saurions examiner avec compétence les interprétations bibliques de Mrs Eddy : elles nous ont paru souvent étranger, et parfois obscures."
"Bien entendu, fidèle à notre principe, nous donnons l'interprétation optimiste de la doctrine, en négligeant volontairement de relever ses contradictions, qui ne nous intéressent pas : un penseur sera difficilement susceptible de faire un 'Christian Scientist,' voilà tout ce que nous croyons pouvoir affirmer."
Stefan Zweig est beaucoup plus virulent : "fusion unique de mysticisme et d'esprit commercial". (cf. http://www.sos-sectes.org/zweig.htm).
Mary Baker-Eddy apprit la technique mesmérique par Quimby, mais elle le niera ensuite malgré des lettres et des annonces dans le journal Portland Courier qui le prouvent.
Mary Baker-Eddy finit par adopter une médecine par la foi (sans passe ni remède) à la suite d'une dispute avec son premier assistant (à cause de son côté despotique et libidineux, dit Stefan Zweig), alors que pour Louis Antoine, cela fut provoqué après sa condamnation pour exercice illegal de l'art de guérir et la lecture du spirite Léon Denis.
Mary Baker-Eddy fera payer ses cours 300 dollars à ses élèves-guérisseurs pour 12 leçons. Elle fait des procès à ceux qui veulent quitter le groupe, Stefan Zweig explique : "Car les années suivantes de la Chirstian Science seront critiques. Un instant il semble même que la communauté créée à grand-peine va se dissoudre, la citadelle de la foi s'écrouler en pleine construction. En réponse au mariage de Mary Baker, son élève fidèle entre tous, Spofford, le collaborateur de Science and Health, atteint dans son orgueil, quitte le cercle des croyants, et, comme Kennedy, ouvre sa propre boutique de Christian Science à Lynn. Naturellement, Mary-Baker-Eddy, dont la nature impétueuse n'admet pas de désertion, lance contre lui les plus furieux anathèmes et lui intente procès sur procès. [...] Huit de ses adeptes jusque-là les plus fidèles se réunissent secrètement et décident de ne plus approuver toute cette folie haineuse et stupide du "malicious animal magnetism" [ce dont elle accuse Spofford et Kennedy à son égards]". Voici le début de la lettre des dissidents : "Nous soussignés, tout en reconnaissant et en appréciant la conception de la vérité que nous a aidé à comprendre notre professeur, Mrs Mary Baker, avons été amenés par l'intelligence divine à constater avec regret sa déviation du droit et étroit chemin (le seul qui mène au développement des vertus chrétiennes). Cette déviation se manifeste par des accès d'indignation fréquents, par l'amour de l'argent et par un penchant à l'hypocrisie ; par conséquent, nous ne pouvons plus nous soumettre à une direction semblable...".
Elle contestera aux démissionnaires le droit de quitter d'eux-mêmes la communauté, et les renvoies d'elle-même. Puis elle partira à Boston.
On ne connaîtra jamais ce genre de chose dans l'antoinisme, et Louis Antoine ne songera jamais à porter grief à son neveu, Pierre Dor volant lancer le dorisme dans le Hainaut ou à Jousselin à Verviers, dont on ne sait pas grand chose.
Mary Baker-Eddy appela un médecin (elle les appèle des "faiseurs de maladie") et renia donc elle-même sa science pour soigner son troisième mari, Asa Gilbert Eddy, qui mourrut d'une faiblesse du coeur à 50 ans. Elle dira encore que c'est un "malicious mesmerism" lancé par Spofford et Kennedy, Zweig, ne mâchant pas ses mots dit : "Comme toujours à ses moments décisifs elle est ridicule et d'une sublime absurdité". Cela dit Zweig trouve aussi absurde l'idée déjà lancé par Platon et approfondie par Berkeley prétendant que la matière n'existe pas.
Louis Antoine fit appelé un médecin pour son fils, mais il n'avait pas encore commencé sa Révélation alors, cependant même ensuite il ne refusera jamais à personne de voir un médecin, si on avait plus de foi en la médecine qu'en la foi pour se soigner.
L'Eglise de la Science Chrétienne est complètement différente du temple antoiniste : on y met des fleurs, des objets dorés, on y chante, on y joue de la musique, on y parle... Et elles sont gigantesques. Il existe des sites et des sites sur cette doctrine.
On fait des sermons et des lectures par deux membres "pour illustrer la Vérité".
Le Christ, central dans la Science Chrétienne, est pratiquement absent, en tout cas du vivant de Louis Antoine, c'est à l'époque de la mère que la phrase, qui figure encore dans les temples français, fut mise à côté de l'Auréole de la Conscience.
Les desservants ne se font pas payer : seul les oboles sont permises, mais nullement obligatoire. Alors que les praticiens scientistes demandent les mêmes tarifs qu'un médecin, Stefan Zweig (La Guérison par l'esprit) dit : "Cette secte religieuse coulante permet même à ses prêtres et ses guérisseurs de remplir leurs poches : ainsi le penchant matériel le plus puissant de l'homme, l'amour de l'argent, est habilement associé à ses inclinations métaphysiques".
La propagande est présente avec conférence, envoies de livre, etc.
La lien avec la médecine n'est pas aussi clairement donné que chez les antoiniste, où on insiste dans les livrets sur le fait qu'un desservant ne peut donner de prescription ou de remède : "Dans le même ordre d’idées, les bénédictions que j’ai reçues en me gardant des théories matérielles et physiques se sont poursuivies lorsque je suis devenue enceinte de mon premier enfant. Un praticien de la Science Chrétienne auquel j’avais demandé de prier avec moi, m’a recommandé de ne pas lire d’articles traitant des maladies et des malaises qui accompagnent parfois la grossesse. J’ai reconnu la sagesse de ce conseil, car il encourageait une confiance absolue en ce que Dieu nous révèle perpétuellement au sujet de notre perfection spirituelle, et cela quelles que soient les circonstances." (source : http://www.leherautsc.com/heraut/articles/0309d.jhtml)
L'antoinisme donne aussi comme vrai la perfection spirituelle, mais reconnait l'imperfection matérielle (même imaginée), et qu'il faut soigner pour encourager la découverte de cette perfection spirituelle divine.
SECTES - L'interview de Philippe Pérollier par le CICNS
Centre d'Information et de Conseil des Nouvelles Spiritualités
Philippe Perollier est avocat au barreau de Marseille. Il s'est intéressé aux conséquences judiciaires de la campagne de lutte contre les sectes.
Vous pouvez vous procurer cette interview sur DVD en écrivant à contact@cicns.net
Visitez notre site pour voir toutes nos interviews de sociologues, juristes, historiens, ethnologues et de personnes discriminées sur http://www.cicns.net/Video.htm
Questions à la Une - la Religion
Argent public : les cathos reçoivent-ils trop ? "Le financement des cultes" : un reportage de Alain Dremière et Yves crasson.
Tourisme religieux : la vache à lait du vatican, "Le tourisme religieux" un reportage de Valérie Dupont.
Diffusés le 9 avril 2008 par la RTBF.
Léon Tolstoï devient fou
La fin de la vie de Tolstoï évoquée par Henri Guillemin, sur les archives de la TSR
Evangile de Luc - Chapitre 6
6:1 Il arriva, un jour de sabbat appelé second-premier, que Jésus traversait des champs de blé. Ses disciples arrachaient des épis et les mangeaient, après les avoir froissés dans leurs mains.
6:2 Quelques pharisiens leur dirent : Pourquoi faites-vous ce qu'il n'est pas permis de faire pendant le sabbat ?
6:3 Jésus leur répondit : N'avez-vous pas lu ce que fit David, lorsqu'il eut faim, lui et ceux qui étaient avec lui ;
6:4 comment il entra dans la maison de Dieu, prit les pains de proposition, en mangea, et en donna à ceux qui étaient avec lui, bien qu'il ne soit permis qu'aux sacrificateurs de les manger ?
6:5 Et il leur dit : Le Fils de l'homme est maître même du sabbat.
6:6 Il arriva, un autre jour de sabbat, que Jésus entra dans la synagogue, et qu'il enseignait. Il s'y trouvait un homme dont la main droite était sèche.
6:7 Les scribes et les pharisiens observaient Jésus, pour voir s'il ferait une guérison le jour du sabbat : c'était afin d'avoir sujet de l'accuser.
6:8 Mais il connaissait leurs pensées, et il dit à l'homme qui avait la main sèche : Lève-toi, et tiens-toi là au milieu. Il se leva, et se tint debout.
6:9 Et Jésus leur dit : Je vous demande s'il est permis, le jour du sabbat, de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer.
6:10 Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l'homme : Étends ta main. Il le fit, et sa main fut guérie.
6:11 Ils furent remplis de fureur, et ils se consultèrent pour savoir ce qu'ils feraient à Jésus.
6:12 En ce temps-là, Jésus se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu.
6:13 Quand le jour parut, il appela ses disciples, et il en choisit douze, auxquels il donna le nom d'apôtres :
6:14 Simon, qu'il nomma Pierre ; André, son frère ; Jacques ; Jean ; Philippe ; Barthélemy ;
6:15 Matthieu ; Thomas ; Jacques, fils d'Alphée ; Simon, appelé le zélote ;
6:16 Jude, fils de Jacques ; et Judas Iscariot, qui devint traître.
6:17 Il descendit avec eux, et s'arrêta sur un plateau, où se trouvaient une foule de ses disciples et une multitude de peuple de toute la Judée, de Jérusalem, et de la contrée maritime de Tyr et de Sidon. Ils étaient venus pour l'entendre, et pour être guéris de leurs maladies.
6:18 Ceux qui étaient tourmentés par des esprits impurs étaient guéris.
6:19 Et toute la foule cherchait à le toucher, parce qu'une force sortait de lui et les guérissait tous.
6:20 Alors Jésus, levant les yeux sur ses disciples, dit : Heureux vous qui êtes pauvres, car le royaume de Dieu est à vous !
6:21 Heureux vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés ! Heureux vous qui pleurez maintenant, car vous serez dans la joie !
6:22 Heureux serez-vous, lorsque les hommes vous haïront, lorsqu'on vous chassera, vous outragera, et qu'on rejettera votre nom comme infâme, à cause du Fils de l'homme !
6:23 Réjouissez-vous en ce jour-là et tressaillez d'allégresse, parce que votre récompense sera grande dans le ciel ; car c'est ainsi que leurs pères traitaient les prophètes.
6:24 Mais, malheur à vous, riches, car vous avez votre consolation !
6:25 Malheur à vous qui êtes rassasiés, car vous aurez faim ! Malheur à vous qui riez maintenant, car vous serez dans le deuil et dans les larmes !
6:26 Malheur, lorsque tous les hommes diront du bien de vous, car c'est ainsi qu'agissaient leurs pères à l'égard des faux prophètes !
6:27 Mais je vous dis, à vous qui m'écoutez : Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent,
6:28 bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent.
6:29 Si quelqu'un te frappe sur une joue, présente-lui aussi l'autre. Si quelqu'un prend ton manteau, ne l'empêche pas de prendre encore ta tunique.
6:30 Donne à quiconque te demande, et ne réclame pas ton bien à celui qui s'en empare.
6:31 Ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux.
6:32 Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment.
6:33 Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi agissent de même.
6:34 Et si vous prêtez à ceux de qui vous espérez recevoir, quel gré vous en saura-t-on ? Les pécheurs aussi prêtent aux pécheurs, afin de recevoir la pareille.
6:35 Mais aimez vos ennemis, faites du bien, et prêtez sans rien espérer. Et votre récompense sera grande, et vous serez fils du Très Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants.
6:36 Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux.
6:37 Ne jugez point, et vous ne serez point jugés ; ne condamnez point, et vous ne serez point condamnés ; absolvez, et vous serez absous.
6:38 Donnez, et il vous sera donné : on versera dans votre sein une bonne mesure, serrée, secouée et qui déborde ; car on vous mesurera avec la mesure dont vous vous serez servis.
6:39 Il leur dit aussi cette parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? Ne tomberont-ils pas tous deux dans une fosse ?
6:40 Le disciple n'est pas plus que le maître ; mais tout disciple accompli sera comme son maître.
6:41 Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l'oeil de ton frère, et n'aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton oeil ?
6:42 Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, laisse-moi ôter la paille qui est dans ton oeil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton oeil, et alors tu verras comment ôter la paille qui est dans l'oeil de ton frère.
6:43 Ce n'est pas un bon arbre qui porte du mauvais fruit, ni un mauvais arbre qui porte du bon fruit.
6:44 Car chaque arbre se connaît à son fruit. On ne cueille pas des figues sur des épines, et l'on ne vendange pas des raisins sur des ronces.
6:45 L'homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son coeur, et le méchant tire de mauvaises choses de son mauvais trésor ; car c'est de l'abondance du coeur que la bouche parle.
6:46 Pourquoi m'appelez-vous Seigneur, Seigneur ! et ne faites-vous pas ce que je dis ?
6:47 Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, entend mes paroles, et les met en pratique.
6:48 Il est semblable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profondément, et a posé le fondement sur le roc. Une inondation est venue, et le torrent s'est jeté contre cette maison, sans pouvoir l'ébranler, parce qu'elle était bien bâtie.
6:49 Mais celui qui entend, et ne met pas en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement. Le torrent s'est jeté contre elle : aussitôt elle est tombée, et la ruine de cette maison a été grande.
Lutte contre les sectes : les orientations de Georges Fenech continuent de susciter des craintes

S'il n'a pas encore obtenu les derniers arbitrages, l'ancien député a une idée précise des contours qu'il entend donner à la lutte contre les dérives sectaires en France, qu'il souhaite "plus active et plus opérationnelle". Ses orientations continuent de susciter des craintes.
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"TRIBUNAL D'EXCEPTION"
Destiné à garantir "le respect du contradictoire", ce droit de réponse constitue une nouveauté par rapport aux projets précédents. Il ne suffit pas à rassurer les opposants au principe même d'une liste. "Qu'est-ce qui autorise à dénoncer un groupe entier quand les dérives ne concernent que des individus ?", interroge l'anthropologue Nathalie Luca, auteur d'Individus et pouvoirs face aux sectes (Armand Colin, 2008). "Ce procédé n'existe qu'en France. On s'autorise sur les "sectes" ce que l'on s'interdit pour d'autres organisations."
Mêmes réserves au ministère de l'intérieur qui, au nom de "la liberté de conscience", préfère une politique axée sur la répression d'infractions pénales avérées à la stigmatisation de mouvements potentiellement sectaires. Le ministère propose d'établir "un recensement des infractions pénales". "Mais la dérive sectaire ne se réduit pas aux enquêtes pénales", défend M. Fenech. "Nous recevons des témoignages de familles dévastées (dans lesquelles des membres ont été victimes d'emprise sectaire), sans pour autant qu'il y ait plainte en justice."
Dans ce dossier, des mouvements évangéliques sont régulièrement montrés du doigt, Claude Baty, le président de la Fédération protestante de France, craint que ce référentiel ne produise des "dérives inacceptables" ; il espère rencontrer le premier ministre dans les prochains jours pour lui faire part de ses inquiétudes. "Si un mouvement transgresse la loi, l'arsenal juridique existant est suffisant pour le poursuivre ; nous n'avons pas besoin de tribunal d'exception", estime-t-il.
Le souhait de M. Fenech de créer une "cellule d'intervention mobile" composée de policiers, gendarmes, médecins, psychologues, au sein de la Miviludes, a été jugé peu opportun par le ministère de la justice et rejeté par celui de l'intérieur. Qualifiée de "police des sectes" par ses détracteurs, cette équipe d'experts pourrait désormais être abritée par un ministère. "Elle renforcerait les structures existantes, tout en travaillant en articulation avec la Miviludes", assure M. Fenech.
Le rapport annuel de la Mission sera publié le 19 mai ; il devrait insister sur les dérives sectaires dans les pratiques de psychothérapie. Chaque ministère y affichera ses objectifs en matière de lutte contre les dérives sectaires ; celui de l'éducation nationale devra notamment établir "un recensement des enfants instruits dans les familles".
Lutte contre les sectes : les orientations de Georges Fenech continuent de susciter des craintes

S'il n'a pas encore obtenu les derniers arbitrages, l'ancien député a une idée précise des contours qu'il entend donner à la lutte contre les dérives sectaires en France, qu'il souhaite "plus active et plus opérationnelle". Ses orientations continuent de susciter des craintes.
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"TRIBUNAL D'EXCEPTION"
Destiné à garantir "le respect du contradictoire", ce droit de réponse constitue une nouveauté par rapport aux projets précédents. Il ne suffit pas à rassurer les opposants au principe même d'une liste. "Qu'est-ce qui autorise à dénoncer un groupe entier quand les dérives ne concernent que des individus ?", interroge l'anthropologue Nathalie Luca, auteur d'Individus et pouvoirs face aux sectes (Armand Colin, 2008). "Ce procédé n'existe qu'en France. On s'autorise sur les "sectes" ce que l'on s'interdit pour d'autres organisations."
Mêmes réserves au ministère de l'intérieur qui, au nom de "la liberté de conscience", préfère une politique axée sur la répression d'infractions pénales avérées à la stigmatisation de mouvements potentiellement sectaires. Le ministère propose d'établir "un recensement des infractions pénales". "Mais la dérive sectaire ne se réduit pas aux enquêtes pénales", défend M. Fenech. "Nous recevons des témoignages de familles dévastées (dans lesquelles des membres ont été victimes d'emprise sectaire), sans pour autant qu'il y ait plainte en justice."
Dans ce dossier, des mouvements évangéliques sont régulièrement montrés du doigt, Claude Baty, le président de la Fédération protestante de France, craint que ce référentiel ne produise des "dérives inacceptables" ; il espère rencontrer le premier ministre dans les prochains jours pour lui faire part de ses inquiétudes. "Si un mouvement transgresse la loi, l'arsenal juridique existant est suffisant pour le poursuivre ; nous n'avons pas besoin de tribunal d'exception", estime-t-il.
Le souhait de M. Fenech de créer une "cellule d'intervention mobile" composée de policiers, gendarmes, médecins, psychologues, au sein de la Miviludes, a été jugé peu opportun par le ministère de la justice et rejeté par celui de l'intérieur. Qualifiée de "police des sectes" par ses détracteurs, cette équipe d'experts pourrait désormais être abritée par un ministère. "Elle renforcerait les structures existantes, tout en travaillant en articulation avec la Miviludes", assure M. Fenech.
Le rapport annuel de la Mission sera publié le 19 mai ; il devrait insister sur les dérives sectaires dans les pratiques de psychothérapie. Chaque ministère y affichera ses objectifs en matière de lutte contre les dérives sectaires ; celui de l'éducation nationale devra notamment établir "un recensement des enfants instruits dans les familles".
Grèce - Des femmes en horreur de sainteté
La terre sacrée du Mont Athos ne peut pas être souillée par une présence féminine, telle est la loi vieille de 1000 ans, respectée par l'Etat grec et l'Union Européenne. Aussi, quand quatre femmes âgées de 27 à 32 ans, prostituées moldaves, très certainement victimes de trafic, échouèrent sur les côtes du Mont Athos, que croyez vous qu'il arrivât ? Les bons moines, effrayés par cette présence diabolique, appelèrent la police.
Pour ces victimes des turpitudes masculines, point de charité chrétienne, point de preuve d'amour comme le Christ en montra envers Marie-Madeleine, pécheresse bien-aimée qui fut la première à voir le tombeau vide et le Christ ressuscité. nos quatre Marie-Madeleine moldaves ont peu de chances de voir autre chose que les barreaux d'une prison. La loi grecque punit de deux ans d'emprisonnement tout contrevenant à la loi vieille de 1000 ans. Nous sommes en 2008, dites-vous ?
Jacqueline Dérens
Clara Magazine - Septembre 2008 N°109 - Planète femmes - INTERLIGNES, p.20
F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie, p.52
Croire est notre premier besoin, car c'est pas la foi que la vie commence, se conserve et se transmet et la plupart des hommes, détournés de la spéculation par les travaux du corps, les affaires, les vaines distractions, les plaisirs, ne sortent guère de la simple croyance.
F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie,
Tome Premier, Préface, p.52
Pangnerre, Editeur, Paris, 1840