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religion

Zeitgeist, the movie (sous-titres français)

Publié le par antoiniste

Le premier chapitre (The Greatest Story Ever Told (La plus belle histoire de tous les temps), Les similitudes entre le christianisme, les religions païennes et les Dieux égyptiens) est intéressant, même s'il se rappoche de l'hypothèse de Messod et Roger Sabbah, dans Les Secrets de l'Exode (une grande partie de la Torah, serait en quelque sorte un remake du culte monothéiste rendu à Akhenaton dans l'Egypte antique), cependant cette première partie est décrédibilisée par le deuxième chapitre (All The World's A Stage (Le Monde est une Mise en Scène), les critiques de la « version officielle » des Attentats du 11 septembre 2001, en faisant notamment appel à la théorie du complot).

La troisième partie est incongrue ici (Don't Mind The Men Behind the Curtain (Ne faites pas Attention aux hommes dans les coulisses), L'histoire de la création de la banque centrale américaine et ses liens présumés avec les cartels financiers). Mais pourquoi pas...

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Création d’une nouvelle religion : le Googlisme

Publié le par antoiniste

Au canada, on invente un peu tout et n’importe quoi... Même des nouvelles religions. Après la création d’une église pour les Jedis, nous avons le droit à une toute nouvelle religion : le Googlisme. Cette religion est entièrement dédiée au moteur de recherche Google. Ses inventeurs essayent de nous convertir avec 9 preuves selon lesquelles Google serait la seule religion au-dessus des autres.

Les créateurs de cette religion nous expliquent que croire en Google n’est pas plus idiot que de croire en des entités imaginaires. De ce point de vue, il est vrai que les dieux n’ont pas de forme physique, et n’existent qu’à travers des peintures ou l’imagination des croyants. Google, lui, existe vraiment.

Si vous n’y croyez pas, lisez ce qui suit...

Voici quelques mots des fondateurs du Googlisme :

Nous, membres de l'Église de Google, croyons que le moteur Google est la forme humaine la plus proche que l'on ait jamais connu d'un vrai Dieu (comme il est généralement défini). Nous croyons qu'il y a plus de preuves de la divinité de Google qu'il n'y en a pour les dieux plus traditionnels.

Nous rejetons les dieux surnaturels parce qu’ils n’ont pas d'existence prouvée scientifiquement. Ainsi, les "googlistes" pensent que Google devrait légitimement recevoir le titre de "Dieu", comme Il présente une grande majorité des caractéristiques attribuées traditionnellement à de telles divinités.




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Le Googlisme possède ainsi ses 10 commandements parmi lesquels : Tu n'utiliseras pas le nom de Google pour qualifier un moteur de recherche moins performant ou encore Tu ne feras pas de fautes d'orthographe en t'adressant à Google. Quand on y pense, ces paroles ne sont pas forcement fausses...


Voici les 9 preuves qui assurent que le Googlisme est la meilleure religion :

1 - Google est la chose la plus proche d'une entité omnisciente qui peut être scientifiquement prouvée.
2 - Google est partout en même temps (il est donc omniscient).
3 - Google répond aux prières.
4 - Google est potentiellement immortel
5 - Google est infini
6 - Google se souvient de tout
7 - Google ne "peut pas faire le mal"
8 - Selon les statistiques de Google, le mot Google est recherché plus souvent que les mots "Dieu", "Jésus","Allah", "Bouddha", "Chrétienté","Islam", "Bouddhisme" et "Judaïsme" combinés.
9 - Les preuves de l'existence de Google sont très nombreuses.


Le jour saint du Googlisme est le 14 septembre, jour ou Google est venu parmi nous pour la première fois.

source : http://www.hinsolite.com/modules/news/article.php?storyid=738

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La religion du Canadien de Montréal

Publié le par antoiniste

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Que l'engouement pour un sport comme le hockey puisse s'apparenter à une forme de religion n'est pas une idée neuve. Cependant, dans cet ouvrage audacieux, Olivier Bauer et Jean-Marc Barreau entendent pousser la réflexion bien au-delà de cette simple affirmation.

En plein centenaire du Canadien de Montréal, aidés de collègues universitaires séduits par leur entreprise, ils recourent à la métaphore du sport comme religion pour analyser le pouvoir d'attraction qu'exerce le célèbre club de hockey sur la population québécoise. Mais comment parler du Canadien comme religion sans se poser en même temps la question de la place et du rôle de la religion au Québec? L'ouvrage, on s'en doute bien, n'apporte pas de réponses définitives à la question. Mais il présente l'intérêt d'ouvrir des pistes de réflexion passionnantes.

Olivier Bauer est professeur à la Faculté de théologie et de sciences des religions de l'UdeM. Jean-Marc Barreau poursuit des études de doctorat en théologie pratique à l'Université. Sa thèse porte sur la nouvelle évangélisation.

Jean-Marc Barreau et Olivier Bauer, La religion du Canadien de Montréal, Montréal, Éditions Fides, 2009, 192 p., 24,95 $.

source : http://www.nouvelles.umontreal.ca/enseignement/vient-de-paraitre/la-religion-du-canadien-de-montreal.html

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Mary Baker-Eddy dans La Guérison par l'esprit de Stefan Zweig (critique de livre)

Publié le par antoiniste

MARY BAKER EDDY : UN GOUROU DE SECTE
(identifié à travers une biographie de Stefan Zweig), Jean-Claude Maes

1) Différentes sortes de clivages

2) Les étapes de la fondation d'une secte

Etape 1. La tyrannie domestique

Etape 2. Le miracle

Etape 3. Les premiers disciples

Etape 4. Une filiation imaginaire

Etape 5. La propagande

Etape 6. La structure pyramidale

Etape 7. Le problème de la succession

Nous allons essayer, à travers un texte de Stefan Zweig intitulé "La guérison par l’esprit" (édition française en 1982), de démontrer que Mary Baker Eddy, fondatrice de la Christian Science, était un gourou au sens sectaire de ce terme. Ce qui ne préjuge pas de la nature actuelle de la Christian Science…


Jean-Claude Maes est psychologue, psychothérapeute familial systémique et président de SOS-Sectes. Il anime par ailleurs un séminaire sur "Le comportement sectaire". Le texte qui suit est un extrait de la troisième séance de 1999-2000.

http://www.sos-sectes.org/zweig.htm

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Sectes - technique d'endoctrinement

Publié le par antoiniste

Comme technique des sectes, on trouve :
       1. séduction
       2. isolement
       3. terreur
       4. culpabilisation
       5. déresponsabilisation
       6. désaliénation

Tantons maintenant de voir comment cela se passe pour ces points chez les antoinistes :
    1. aucun prosélytisme n'est permis, pas même un site officiel. Il faut entrer dans un temple pour entrer en contact avec des antoinistes, et pousser la porte soi-même, bref faire une démarche volontaire.
    2. "Chacun selon sa foi", cela veut dire que quiconque, même se disant antoiniste, peut et même doit s'il en éprouve le besoin, garder les contacts avec sa religion. Le Père dit également que c'est par l'exemple que l'antoinisme pourra progresser, et il encourage à peine de discuter de l'Enseignement de sa famille, c'est tout.
    3. l'accent est mis sur le libre-arbitre, si quoi que ce soit déplaît, on est tout à fait autorisé à ne plus mettre les pieds dans un temple, ou simplement changer de temple. Les instances morales du culte sont élus démocratiquement par un vote, la prière est un moment de recueillement silencieux, sans sermon, et la consultation est libre, non-obligatoire, durant laquelle, disait Mère, il est conseillé au desservant de parler le moins possible, d'écouter simplement.
    4. me concernant, je culpabilise seul, je n'ai pas besoin des antoinistes pour ça, et quand je trouve un passage dans l'Enseignement qui me ferais penser que c'est parce que je n'ai pas assez progresser, ma desservante et l'Enseignement, me dira que chacun est à son évolution, et qu'on ne peut pas dire qui est "supérieur" à qui. Nous sommes encore tous imparfait de toute façon, et devons faire avec, en ayant l'idée de s'améliorer au contact des autres, tous les autres, surtout peut-être les personnes qui ne partagent pas notre avis, car ce sont elles qui jous montrent comment on ne veut pas être, et elles constituent une épreuve pour progresser. Si on considère qu'elles ont raisons, nous devons les rejoindre si nous pensons qu'elles constituent une Vérité pour nous à ce moment : "ce qui est aujourd'hui pour nous la lumière, sera demain de l'ombre".
    5. au contraire, nous avons notre libre-arbitre et notre conscience pour nous guider, nous sommes seul pour progresser, et la compréhension de l'Enseignement se fait seul.
    6. nous vivons dans une société judéo-chrétienne, en effet, l'antoinisme constitue une autre solution, qui en diffère, et qui demande parfois à regarder la société différemment : anti-consumérisme, seule sa propre conscience est le guide, son libre-arbitre est la seul valeur à défendre.



"Examinées de plus près, cependant, les croyances de Heaven’s Gate ou de la scientologie ne sont pas plus étranges que celles que partagent des milliards de personnes «normales» au sein de leurs religions: le ciel, l’enfer, les anges, Satan, des dieux mis en croix, la résurrection, la réincarnation, les messies, les trinités, la transsubstantiation, et ainsi de suite. Comme on l’a fait remarquer, le délire d’un seul, c’est la maladie mentale; le délire d’une foule, c’est la secte; celui de la multitude, c’est la religion."

source : http://www.sceptiques.qc.ca/dictionnaire/cults.html

Les caractéristiques d'un mouvement sectaire : La commission recense 9 dérives sectaires, caractérisant un mouvement sectaire.

- la déstabilisation mentale : Elle se caractérise par la domination psychologique du groupe sur l'adepte, qui peut être assimilée à du harcèlement moral. Le culte d'un gourou peut traduire cette emprise psychologique.
-> aucune domination, puisqu'on reste libre d'aller et venir au culte comme on l'entend. En Belgique, le retrait des photographie évite même tout transfer possible.

- des exigences financières exorbitantes : Les adeptes doivent s'acquitter de contributions, de formations onéreuses, dont les montants sont souvent établis en fonction du revenu.
-> rien n'est demandé au consultant, pour ma première visite, j'ai presque du insister pour pouvoir acheter l'Enseignement, au prix de 10€.

- la rupture avec l'environnement d'origine : Le groupe devient le centre de toutes les décisions. Souvent, il favorise la rupture avec la famille et les amis de l'adepte.
-> c'est le connais-toi (la conscience) qui doit guider, et pas de rupture avec la famille, on peut même garder sa religion.

- l'existence d'atteintes à l'intégrité physique : Certaines règlesprohibent les transfusions sanguines, le recours à la médecine, etc
-> le desservant ne doit jamais aller sur le terrain de la médecine, il tente une guérison de l'âme, pas du corps. Il est d'ailleurs étranger de voir qu'on stygmatisera tout un groupe religion ou non en l'acusant de secte (et maintenant de dérive sectaire, puisqu'on a toujours pas trouvé de définition juste pour le mot "secte"), mais qu'on ne le fera pas pour tout l'Eglise chrétienne quand un prêtre violera ses enfants de choeur.

- l'embrigadement des enfants : Les mineurs, considérés comme vulnérables, ne disposent pas de la faculté de choisir.
-> chacun est libre d'emmener son enfant à l'office, mais l'Ensiegnement insiste sur le fait qu'une fois grand, l'enfant doit également suivre sa conscience. D'ailleurs si les Antoinistes sont peu nombreux, c'est parce qu'il n'y a pas d'embrigadement de force des enfants, et c'est heureux.

- le discours anti-social : Chaque groupe prône une idéologie proche de la Rédemption : le disciple, curieux, voire fasciné, acquiert un savoir réservé, avec un langage nouveau. Les certitudes péremptoires, impossibles à contester, exclusives et inaccessibles aux non initiés, demeurent imperméables à toute remise en question.
-> on ne promet pas de Rédemption et de guérison, c'est moi qui devra me sortir de la situation dans laquelle je suis, avec l'aide d'un desservant, si on en ressent le besoin, et on peut changer de desservant comme on l'entend.

- les troubles à l'ordre public : Lorsque les mouvements enfreignent la loi pour recruter des adeptes : prosélytisme, envoi de DVD "éducatifs" sans mentionner les liens entre l'organisme expéditeur et le groupe sectaire, réutilisation de données privées, fraudes fiscales, entrisme, etc.
-> rien de tout ça, on a rarement entendu parlé de procès mettant en scène un antoiniste, hormis Louis Antoine lui-même quand il était encore spirite-guérisseur. Pas de prosélytisme, pas d'envoi de DVD ou autre, il faut entrer dans un temple pour entrer en contact avec le culte. Point d'entrisme non plus (le fait de faire entrer dans une autre organisation aux idées proche) : il n'y a rien derrière l'antoinisme, que soi-même à chercher.

- l'importance des démêlés judiciaires : En raison de pratiques illégales et punies par la loi, certains groupes sectaires sont habitués des tribunaux pour différents motifs. Détention de stupéfiants, viols d'enfants, substitution d'enfants, mauvais traitements, refus de soin sur des mineurs, harcèlement moral en sont quelques exemples.
-> même remarque que plus haut, rare sont les procès à propos d'antoiniste (un site anti-secte cite le cas de plusieurs procès, mais sans préciser combien et pourquoi).

- les tentatives d'infiltration des organisations : Depuis plusieurs années, les entreprises sont la cible de mouvements sectaires. Des groupuscules, par le biais de formations dites professionnelles, tentent d'enrôler de nouveaux individus.
-> pas de prosélystisme encore une fois, de me demande d'ailleurs quel résultat cela peut apporter comme contact ?

source : http://www.linternaute.com/savoir/societe/dossier/sectes/sectes-definition.shtml


cf. aussi : http://pagesperso-orange.fr/jy-barre/sectes.htm

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L'antoinisme, religion burlesque (La Croix, 5 janvier 1932)

Publié le par antoiniste

L'antoinisme, religion burlesque (La Croix, 5 janvier 1932)

La Croix - mardi 5 janvier 1932 (Numéro 14986)
journal quotidien catholique
source : gallica


L'antoinisme, religion burlesque

    Dans la Cité Chrétienne de Bruxelles, M. Louis Timmermans montre l'extravagance des théories philosophiques et
religieuses de l'antoinisme où s'égarent malheureusement des esprits trop crédules.

    Louis-Antoine est né à Flémalle-Grande le 8 juin 1846. Il devient ouvrier métallurgiste, voyage en Allemagne, épouse en 1873 Jeanne-Catherine Collon, dont il a un fils cinq mois plus tard. Revenu en Belgique, il s'installe comme concierge aux « Tôleries Liégeoises », à Jemeppe. Amené à fréquenter des séances spirites, il devient président d'une secte et se fait médium guérisseur. Bientôt il se lasse et se passe des esprits, et distribue lui-même conseils et ordonnances. Il prescrit contre toutes les maladies une certaine liqueur Coune. Condamné pour exercice illégal de la médecine, ce qui lui vaut la sympathie de ses malades et de leurs amis, il change de méthode et prescrit de l'eau claire, à laquelle il communique, dit-il, un fluide magnétique. La renommée grandit. Antoine change de nouveau de méthode prescrit du papier magnétisé, moins encombrant qu'un bidon d'eau. La renommée grandit toujours, et le guérisseur, voulant aller de l'avant, rêve de devenir prophète et fondateur de religion. Il supprime tout intermédiaire matériel et se contente d'imposer les mains aux malades pour faire passer le fluide bienfaisant.
    Mais toute religion s'accompagne d'une doctrine et d'une morale. De 1905 à 1910, Antoine écrit quatre ouvrages qui sont le plus incompréhensible baragouin qu'il est possible d'imaginer. Le culte s'établit en mème temps que la morale et la doctrine; partout, des temples se fondent. Cela fatigue le « bon père » qui meurt en 1912, âgé de 66 ans. Avant
son décès, il a eu le temps de passer son pouvoir à sa femme. Ses dernières paroles: « Après Mère. il y aura de grands guérisseurs. On pourra en choisir un pour remplacer Mère. Mère suivra toujours mon exemple; elle ira sur la tribune comme j'y vais, mais pour le nouveau guérisseur, il n'en sera pas de même : il montera à la tribune par l'escalier opposé, et quand il l'aura mérité, il ira par où je vais. »

La philosophie antoiniste
    On trouve dans les ouvrages d'Antoine quelques propositions fondamentales qui peuvent être considérées comme la base philosophique de cette religion bizarre. Le plus important de ces ouvrages est le Couronnement de l'œuvre révélée (1910). « Il faut en convenir, tout ce qui a été révélé jusqu'à ce jour n'est qu'un acheminement vers la réalité, tendant à nous rendre plus aptes à la comprendre et à l'apprécier. Le Couronnement est à lui seul tout l'enseignement ». Voilà une formule type de la littérature antoiniste. D'abord l'affirmation tranchante : il faut en convenir. Rien de plus contraire à l'antoinisme que la forme interrogative, que le point d'interrogation, que le simple doute méthodique. Il faut en convenir, rien ne dépasse l'assurance d'Antoine; son assurance est son principal et son seul argument. Mais j'ai tort, dans cet article sur l'antoinisme, d'employer des mots tels qu'argument, ou que philosophie, ou que doute méthodique. Antoine, en effet, détestait l'intelligence. Dans tous ses écrits, il l'a terriblement malmenée, comme s'il sentait qu'elle était sa principale adversaire. « L'intelligence, dit-il dans la Révélation, l'intelligence considérée par l'humanité comme la faculté la plus enviable à tous les points de vue, n'est que le siège de notre imperfection. » Et dans le Couronnement, qui est à lui seul tout l'enseignement, il nous apprend que « l'intelligence suprême n'est autre que le démon en qui nous sommes incarnés » et que « la loi morale est opposée à l'Intelligence ». Qu'Antoine me pardonne, mais je ne parviens pas à trouver dans ses ouvrages une page qui soit intelligente, ni une page qui soit morale. Bien plus je crois que son immoralité foncière provient de sa bêtise. Ce brave homme était sans doute orgueilleux, peut-être ambitieux, mais ce qu'il était certainement, c'est bête comme il n'est pas permis de l'être quand on fonde une religion. De sorte qu'il ne lui restait plus qu'une ressource canoniser la stupidité.
    Avec beaucoup de bonne volonté, on pourrait dire que les ouvrages d'Antoine contiennent, en philosophie trois notions fondamentales: sa conception de Dieu, du monde et de l'homme.
    Ses idées sur Dieu sont très vagues. Antoine semble être panthéiste et adhérer, pour autant qu'il les a comprises, aux théories de Hegel. « Rien n'est sorti de Dieu qui ne soit Dieu; s'il n'en était pas ainsi, Dieu ne serait pas pur. Il remplit tout l'univers et seul il existe réellement. »
    Deuxième idée générale d'Antoine: le monde matériel n'est qu'apparence. Combien de fois cette idée ne revient-elle pas dans ses livres ? « Pourquoi voyons-nous la matière et qu'elle est en dehors de nous ? Parce que nous ne  percevons tout que par les sens qui sont seuls matière, illusion de notre esprit. Disons plutôt que tout se résume en nous; c'est notre imperfection seule qui nous rend accessibles à la matière, qui nous fait imaginer qu'elle existe tandis que c'est le contraire.» La même idée revient des centaines de fois sous des formes différentes. Je demande pardon à mes lecteurs de leur rapporter encore la suivante: « L'animal n'existe qu'en apparence... il n'est que l'excrément de notre imperfection. » Voilà pour le monde matériel.
    Quant à la philosophie antoiniste de l'homme, elle est absolument simpliste. Il y a dans l'homme deux individualités: le « moi conscient et le moi intelligent ». Avant d'arriver jusqu'à la pureté absolue de l'être », il nous faut passer par des milliers d'existences. Le passage d'une vie à l'autre est appelé désincarnation et réincarnation. Mais ces termes ne peuvent être entendus au sens habituel des spirites, puisque la matière est pure représentation subjective. La mort et le passage d'une ancienne vie à une nouvelle ne sont que le remplacement d'une illusion par une nouvelle, et il en sera ainsi tant que nous ne serons pas dépouillés de l'intelligence.

La religion antoiniste
    Toute religion sérieuse, qu'elle soit dogmatique ou qu'elle soit une réaction contre le dogmatisme, a toujours le dogme pour base. Le scepticisme lui-même est une forme de dogmatisme, puisque douter sincèrement et se moquer de ceux qui ne doutent pas est une attitude de partisan. Sans doute existe-t-il des esprits raffinés qui ne se contentent pas de douter, mais qui vont jusqu'à douter de leurs doutes ce sont des exceptions qui ne se rencontrent qu'au milieu de peuples trop civilisés.
    Antoine, lui, ne doutait pas. Sa religion est basée sur une certitude inébranlable, une certitude absolue et qui est le point de départ de toutes ses extravagances: cette certitude, c'est qu'Antoine doit être glorifié comme un dieu. Au commencement il se contente de révéler, car sa mission, raconte-t-il, est de compléter l'œuvre des prophètes et d'adapter leur enseignement au développement actuel de l'humanité. D'où des révélations telles que celles-ci: « Je vous ai révélé qu'Adam n'existait que spirituellement; il est le moi conscient et Eve, qui n'existait qu'en apparence, le moi intelligent. Telles sont les deux individualités qui sont en nous, l'une réelle et l'autre apparente... J'ai révélé que la défaillance d'Adam ne lui permettait plus de supporter la réalité; il en souffrait et cherchait partout le moyen de s'y dérober. Il la cachait et s'imaginait que chez ses semblables il en était de même à son égard. En dissimulant la réalité, croyant se faire estimer avec l'apparence, Adam agissait tout contrairement à son avenir. » Adam et Eve sont l'objet constant des révélations d'Antoine. Leur histoire est pour lui une obsession. Adam n'a pas été le premier homme, « il en existait d'autres à cette époque, qui occupaient diverses contrées, formant différents milieux de la même élévation ». Néanmoins, c'est Adam qui a créé le monde où nous vivons, car il nous a transmis en héritage l'état d'incarnation où nous sommes. La faute d'Adam fut « d'imaginer Dieu en dehors de lui, en croyant le voir dans le serpent ». Par là, il se créa une « individualité personnelle »; il se forma un corps en y mettant « des milliers d'années »; il se dota d'intelligence et de sens qui sont « les attributs de l'intelligence »; il fut envahi par l'illusion que la matière et le mal existent; « Il chercha de quoi se revêtir pour se soustraire à la rue de ses semblables et s'imagina voir un arbre »; ainsi naquit dans Adam la notion de la distinction des sexes, et il connut « l'amour de la bestialité »; le père de l'humanité incarnée fit partager son erreur à ses compagnons. car « ils avaient confiance en lui ». Depuis lors, le genre humain vit dans « l'affreux cauchemar qu'est l'incarnation ». On voudrait savoir, en lisant cela, ce que le prophète de Jemeppe aurait « révélé », s'il n'avait pas été chargé d'adapter ses extravagances au développement actuel de l'humanité.
    Toutes ces révélations ne sont cependant pas de foi pour le disciple d'Antoine, car le bon père entend être tolérant et prudent. « Ce qui est aujourd'hui la lumière sera demain l'obscurité », tel est un de ses adages favoris. Il est cependant une vérité qu'il a voulu inculquer à ses disciples: une vérité qui n'est ni relative, ni lumière éphémère, mais la seule grande vérité; c'est celle que l'on trouve dans la préface de la Révélation : « Nous ne voulons pas faire d'Antoine le guérisseur un grand seigneur, nous faisons de lui notre sauveur; disons qu'il est notre Dieu ». Et dans le même ouvrage, il est appelé le messie du XIXe siècle, venu en mission pour régénérer l'humanité !
    S'il suffit, pour être régénéré, d'appliquer les préceptes antoiniste, le travail ne sera pas difficile. Antoine, en effet, supprime l'essentiel de la morale : les devoirs envers Dieu. « Nous sommes autant indépendants de Dieu qu'il l'est de nous », dit-il à plusieurs reprises, dans la Révélation et dans le Couronnement. Par ailleurs, il nie la réalité du mal moral: « Le bien et le mal n'existent pas ». Antoine affirme une partie des devoirs envers le prochain; il prêche la douceur, l'affabilité, le désintéressement et surtout le pardon des injures. Vit-à-vis de lui-même, l'homme n'a qu'un devoir, et c'est de suivre les penchants de sa nature : « La pudeur est un sentiment factice »; « On ne peut faire le mal, du moment qu'on suit les penchants de sa nature »; « Agissez d'après votre naturel, ne vous arrêtez pour personne, c'est ainsi que vous serez le plus rapprochés de la vérité ». On peut conclure, que « la morale antoiniste est beaucoup trop voisine de l'immorale ». Elle est immorale parce qu'elle méconnaît nos devoirs envers Dieu; immorale parce qu'elle nie la réalité du mal moral; immorale parce qu'elle supprime toute sanction; immorale, enfin, parce que le « messie du XIXe siècle » chargé de régénérer l'humanité et d'adapter à notre temps les révélations des prophètes, s'est contenté, pour toute morale, de reprendre la maxime du philosophe païen : Sequere naturam.
    Antoine, avons-nous vu, nie l'existence de Dieu. « Ne croyons pas en Dieu, mais croyons en nous et agissons naturellement. Sachons que nous sommes Dieu nous-mêmes », lit-on dans le Couronnement. Dès lors, pourquoi un culte ? C'est qu'Antoine a détourné sur sa personne les honneurs qui sont dus à Dieu seul. De son vivant, il s'est laissé proclamer le messie; depuis sa mort, les honneurs se sont accentués. En même temps que les honneurs, s'est accentuée la stupidité des cérémonies. Dans les cérémonies courantes, le desservant donne lecture des dix principes antoinistes; il commente ensuite à sa façon un passage de la Bible. Après quoi, recueillement prolongé de l'assemblée qui se retrempe dans la foi au père, afin de bénéficier de  ses inspirations et de s'imprégner de son fluide éthéré, qui finit par l'inonder. A la fin de l'inondation: les malades invités apprennent qu'ils sont soulages ou guéris. Les cérémonies importantes, telles que les inaugurations de nouveaux temples, sont beaucoup plus compliquées. Le public, « oublieux de la matière, y communie dans le fluide éthéré du père. Voilà pourquoi la consécration d'un nouveau temple antoiniste a une signification si sublime: elle nous réunit dans notre commune aspiration à la divinité, elle témoigne que nous nous remettons à notre père du soin de nous diriger et de nous protéger, afin que nous soyons comme lui assis sur la gloire de nos œuvres ».
    Le dieu Antoine a son collège de ministre, collège, dont les femmes ne sont pas exclues. Au sommet de la hiérarchie, il y a le « représentant du père », qui est inamovible; pour l'aider, un Conseil de huit membres. Actuellement, la mère Antoine porte le titre de « représentant du père ». Pour se rendre aux réunions cultuelles, le antoinistes portent un costume spécial, qui a été « révélé » par le père. Leur emblème est « l'arbre de la vue du mal », qui rappelle aux adeptes que la grande tâche est de s'épurer de la vue du mal, seule cause qui précipita Adam dans l'apparente incarnation.
    « S'épurer de la vue du mal ? demandera un lecteur trop zélé. Antoine n'a-t-il pas nié l'existence du mal, à différentes reprises et de façon formelle ? La contradiction est flagrante, comme sont flagrantes bien d'autres contradictions dans la religion antoiniste. » A quoi je répondrai par le grand, le seul, le véritable argument. Cet argument est le huitième précepte du père Antoine : « Ne vous laisses pas guider par l'intelligence ».

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Sectes en France

Publié le par antoiniste

En France, contrairement à ce qu’on croit, le phénomène sectaire, qui a connu une forte expansion dans les années 60-70, est relativement stable depuis une quinzaine d’années. Des groupes naissent chaque jour, mais beaucoup disparaissent aussi. Les grands groupes des années 70 - Moon, Krishna - ne représentent quasiment plus rien en France. A l’inverse, un mouvement comme les Témoins de Jéhovah connaît une forte croissance et rassemble à lui seul, avec 130 000 adeptes, près des deux tiers des adeptes de toutes les « sectes » recensées.

En ce qui concerne les groupes dont la forte dangerosité est avérée, M. Alain Vivien, président du Centre de documentation, d’éducation et d’action contre les manipulations mentales (CCMM) et nouveau président du comité interministériel de lutte contre les sectes mis en place par le gouvernement de M. Lionel Jospin, estime qu’elles sont tout au plus une dizaine en France.

En fait, tout le monde a intérêt à gonfler les chiffres : les sectes pour se donner du poids - les scientologues français affirment par exemple qu’ils sont 50 000 alors qu’ils sont à peine 2 000 - ; certaines associations de lutte contre les sectes pour justifier leur combat ; les responsables politiques pour se donner le beau rôle de pourfendeurs d’un nouveau fléau social ; et certains médias pour faire de l’Audimat ou vendre du papier.

Cela dit, la dangerosité des groupes n’est absolument pas liée à leur nombre. Une seule secte, Aum, a réussi à répandre du gaz sarin dans le métro de Tokyo en mars 1995, faisant douze morts et des milliers de personnes intoxiquées. Heaven’s Gate ne comprenait que 40 adeptes, et 39 sont morts au printemps 1997 en Californie, l’Ordre du Temple solaire, à peine 500 adeptes, et 74 sont décédés de manière tragique en plusieurs vagues entre 1994 et 1997, alternativement sur le territoire américain et européen. On peut même affirmer que plus un groupe est petit et cultive le secret, plus il a de risques de dériver car il repose entièrement sur l’autorité d’un unique dirigeant, qui peut à tout moment entraîner ses adeptes dans son délire sans qu’aucun contrôle institutionnel ou social puisse s’exercer.

source : http://www.monde-diplomatique.fr/1999/05/LENOIR/12059


Remarquons que les derniers Rapport au Premier Ministre de la Miviludes ne cite plus l'antoinisme, alors que la Scientologie, et les Témoins de Jéhovah sont critiqués.

source : http://www.miviludes.gouv.fr/

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Georg Christoph Lichtenberg - Aphorisme 186

Publié le par antoiniste

Bei den meisten Menschen gründet sich der Unglaube in einer Sache auf blinden Glauben in einer andern.

Chez la plupart des hommes l'incroyance en une chose se fonde sur la croyance aveugle en une autre.

Aphorisme 186

Victor Bouillier - Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) : essai sur sa vie et ses oeuvres littéraires, suivi d'un choix de ses aphorismes (1914)(source : archive.org)

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Acte de foi / Autodafé

Publié le par antoiniste

L'acte de foi est une prière catholique dans laquelle le croyant affirme sa foi en Dieu et en l'Église qu'il a instituée comme servante de la Vérité. Cette prière s'oppose à la croyance en un Dieu trompeur, "mauvais génie" (tel que Descartes l'envisage dans la première de ses Méditation métaphysiques) et à l'idée selon laquelle la vérité serait subjective, voire multiple.

Le texte est le suivant :

« Mon Dieu, je crois fermement en toutes les vérités que vous nous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Église, parce que vous ne pouvez ni vous tromper ni nous tromper. »

source : wikipedia

 

Un autodafé (du portugais auto da fé, qui est auto de fé aujourd'hui, venu du latin actus fideiacte de foi) consistait, à l'origine, à brûler des livres considérés comme païens, blasphématoires ou immoraux (mesure qu'aurait pratiquée Paul de Tarse). Puis, au Moyen Âge, il devint la proclamation solennelle d'un jugement prononcé par l'Inquisition et dont l'exécution conduisait le coupable à sa destruction, mort ou vif, par le feu.

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Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi (p.XXXXVI)

Publié le par antoiniste

Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi (p.XXXXVI)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

    La variété des croyances n'étant que de l'opinion, aucun de nous ne peut jeter la pierre à son semblable, nous avons pour devoir de le seconder autant que nous pouvons. Agir ainsi, c'est rendre témoignage à la vérité. Si nous ne le faisons pas, c'est que nous ne sommes pas encore arrivés où nous croyons. Nous ne devons pas l'ignorer, il n'y a que les actes qui démontrent le degré de notre élévation.
    L'homme devenu bon possède l'amour, il ne pourrait ni blâmer, ni critiquer le méchant, au contraire, il l'aime et fait preuve de ses bons sentiments en lui tendant la main ; car il prend la raison pour laquelle il peut lui être inférieur. Il sait que ce n'est pas la religion qui fait l'homme mais l'homme qui fait la religion.

Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi, p.XXXXVI

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