Si nous avons à cœur de nous améliorer, tâchons de nous prémunir par de bons actes contre les mauvaises pensées qui pourraient survenir. Mais cette prudence n'est pas la foi, elle ne garantit pas toujours ; en contact avec nos semblables, nous sommes parfois pris à l'improviste et nous voyons surgir les épreuves de partout. En supposant même que nous ayons la foi, sommes-nous bien préparés pour savoir à quel moment l'épreuve va éclater ? Il faut avoir une grande élévation, posséder déjà une partie de l'instinct du bien pour avoir toujours la bonne pensée, à même d'anéantir le fluide de la mauvaise. Pris au dépourvu, nous voulons quelques fois protester et nous aggravons tout, en voulant nous défendre. Qui se justifie, prétend avoir raison et sort de l'humilité.
La croyance a été imaginée par l'intelligence qui a toujours cru que Dieu existe en dehors de nous. Elle ne peut être naturelle car elle suscite la crainte et nous faire agir toujours contrairement, avec la pensée que Dieu nous voit, qu'Il nous observe, qu'Il nous punit et nous donne des récompenses ; c'est ainsi que nous faisons le mal croyant faire le bien. C'est la croyance en Dieu qui nous divise parce que nous n'avons pas tous de Lui la même conception ; voilà pourquoi nous voyons le mal en autrui, ignorant que c'est en pensant qu'un autre peut nous contrarier que nous nous contrarions nous-mêmes. [...] Je le répète, la croyance en Dieu telle qu'on l'envisage résulte de l'intelligence, elle nous fait prier en égoïstes, toujours par la crainte et non par l'amour, nous montrant tout autour de nous le mal qui suscite notre haine. Elle est contraire à la foi qui est le fruit de l'expérience acquise par la pratique de la loi d'amour et de charité. [...] Si des personnes ont une autre croyance que la nôtre et si d'autres n'en ont pas, c'est que Dieu le veut ainsi ; car s'il n'y avait qu'une seule religion dans la vérité, toutes les autres seraient nécessairement dans l'erreur, leurs adeptes travailleraient contrairement à la vraie religion et Dieu en serait le seul coupable, puisque c'est Lui qui nous fait naître dans telle ou telle religion. Dieu serait loin d'être juste, faisant des privilèges, il serait partial. Disons donc qu'il n'en est pas ainsi, si les familles accomplissent différemment leur devoir religieux, ce n'est pas qu'une religion soit meilleure que l'autre, puisque toutes n'ont qu'une seule et même base, la foi. Elles diffèrent uniquement par la forme, le côté extérieur.
Couronnement de l'Œuvre Révélée, La croyance & la foi, p.XXXXII
Nous devons considérer l'intelligence de la même façon [lui rendre hommage et bénir sa défaillance] et autant la revendiquer que j'ai paru l'incriminer dans mes révélations. Je crois que nous n'avons pas encore bien saisi son rôle. Il est vrai qu'elle est le siège de notre imperfection et incompatible avec la foi ; cependant elle a aussi son utilité, sa raison d'être. [...] Adam et Ève, avons-nous dit, ont créé le sexe; c'est d'eux que résultent les termes de comparaison. Adam est le moi conscient, Ève le moi apparent ressortant de l'imagination d'Adam qui le fait douter pour croire à un serpent, prenant de cette façon le bon pour le mauvais et le mauvais pour le bon. Adam établit ainsi la comparaison en Dieu, parce que nous ne concevons les choses qu'à travers la matière et nous voulons nous frayer un chemin qui conduise à Dieu de la même façon, par nos sens matériels. Ces deux termes ne sont qu'apparents, ils sont le reflet des deux individualités qui sont en nous, opposés l'un à l'autre, l'erreur à la vérité. Ce ne sont pas les choses semblant différer l'une de l'autre qui donnent lieu à des termes de comparaison, c'est notre individualité apparente, le moi intelligent, qui nous les montre telles parce qu'il est opposé au moi conscient.
Couronnement de l'Œuvre Révélée, Nous n'acquérons la vérité que par notre erreur, p.LIV
Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme.
J'ai déjà dit que, aussi longtemps que nous n'aurons pas acquis la vraie foi, nous n'aurons toujours qu'une croyance de parti pris ; qu'elle ait pour objet le serpent ou tout autre animal, quelque fétiche ou bien un pur esprit, ce ne sont là que des figures. Je viens de dire que c'est nous qui faisons Dieu à notre gré, tel que nous prétendons Le servir.
Couronnement de l'Œuvre Révélée, Le vrai bonheur ne résulte que du malheur, p.LIV
Il est incontestable qu'un nouveau-né n'a aucun souvenir de son existence précédente. C'est ce qui fait dire que connaître n'est pas savoir. Toutes les connaissances imaginables sont impuissantes à nous convaincre de la réalité parce qu'elles ne sont pas le fruit d'un travail personnel ; nous ne faisons toujours que les emprunter à un autre qui les a reçues à son tour au même titre ; voilà pour quelle raison nous ne pourrions les garder. Mais il en est tout autrement du savoir que l'on acquiert en apprenant à se connaître. Rien ne peut équivaloir à ce patrimoine qui nous donne la sensibilité des lois morales par lesquelles nous touchons la réalité. Nous trouvons alors Dieu au sein de nos semblables, nous les aimons et sommes aimés d'eux, goûtant dans cette réciprocité un bonheur inexprimable.
Couronnement de l'Œuvre Révélée, Intelligence, p.XXVIII
Demandons à l'âme de quoi elle souffre, c'est le seul point que nous devons viser. Elle souffrira aussi longtemps qu'elle imaginera la matière qui l'impose pour autant qu'elle croit en elle et dont elle doit s'affranchir.
La Révélation, L'existence de Dieu est la négation de la matière & L'existence de celle-ci la négation de celle de Dieu, p.169
Disons-nous bien, mes enfants que nous ne pouvons aller à Dieu que par l'intermédiaire de notre semblable, en nous efforçant d'aimer. Dieu n'est pas là où nous Le croyons, Il est en nous-mêmes. Il nous dispense l'amour, Il est l'amour Lui-même. Aimons alors notre prochain par Lui. Par notre foi nous comprendrons le but de la vie, nous saurons tout, nous pourrons résoudre le grand problème de l'existence.
La Révélation, Dieu pourrait-il avoir créé la souffrance ?, p.163
Dieu, avons-nous dit, ne réside ni dans le ciel ni sur la terre, mais au sein des êtres ; son amour se retrouve partout dans une puissance qui maintient l'équilibre et l'harmonie de l'ensemble.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, Le Mystère : amour, intelligence & conscience, p.XXXII
Ne croyons pas en Dieu, n'espérons jamais rien de Lui, mais croyons en nous et agissons naturellement. Sachons que nous sommes Dieu nous-mêmes, que si nous voulons, nous pouvons.
Le Couronnement de l'Œuvre Révélée, La Croyance et la Foi, p.XXXXII