Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Hellemmes-Lille (1923-1943)

Publié le par antoiniste

Hellemmes-Lille (1923-1943)

Adresse : 56, rue Jean-Bart - 59260 Hellemmes-Lille

Hellemmes-Lille (1923-1943)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Source :  11/08/1932 (remonterletemps.ign.fr)

Date de consécration (par Mère) : 27 septembre 1925

Anecdote :   "C’était frère Galliez qui était desservant puis après sa fille Sœur Jeanne qui s’est mariée avec frère Jean Lovinfosse puis Sœur Francine Lemesre qui était desservante et son époux Frère Marcel Lemesre qui l’aidait car il travaillait encore quand ils ont été au temple de Lille !" (Souvenir de Sœur Sylviane) 

   Frère et Sœur Jeannin, aidés de frère Lovinfosse, sont à l'origine des cahiers (les Tomes) rassemblant les pensées de Père et de Mère et mis à disposition dans les Temples français. Frère et Sœur Laho y ont longtemps fait du service

    Détruit par les bombardements de la Seconde Guerre mondiale en janvier 1943, il semble n'en rester aucun document. La rue Jean-Bart constituait le quartier ouvrier de cette ville de la banlieue lointaine de Lille, avec notamment une filature et une Mission ouvrière dominicaine qui se maintint jusqu'au XXIe siècle.

Voir les commentaires

Ouverture d'un Temple Antoiniste à Hellemmes (Journal de Roubaix, 29 septembre 1925)(bn-r.cd-script.fr)

Publié le par antoiniste

Ouverture d'un Temple Antoiniste à Hellemmes (Journal de Roubaix, 29 septembre 1925)(bn-r.cd-script.fr)

    OUVERTURE D'UN TEMPLE ANTOINISTE A HELLEMMES. – Dimanche, à 10 heures, devant une foule nombreuse d' « Antoinistes » venus de Belgique, la « Mère Antoine », la veuve d'Antoine-le-Guérisseur, a inauguré le temple Antoiniste, situé rue Jean-Bart.
    Après la cérémonie, la foule fut admise à visiter le temple, qui n'est qu'un local aux murs sévères sans la moindre ornementation.

Journal de Roubaix, 29 septembre 1925 (source : bn-r.cd-script.fr)

Voir les commentaires

Inauguration d'un temple antoiniste à Lille (La Nation Belge, 28 septembre 1925)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Inauguration d'un temple antoiniste à Lille (La Nation Belge, 28 septembre 1925)(Belgicapress)

Inauguration d'un temple antoiniste à Lille

                                                                                                            Lille, 27 septembre.
    Environ 5.000 antoinistes venus de divers points de France et de Belgique ont assisté aujourd'hui à l'inauguration du temple de leur secte érigé à Hellemmes-lez-Lille.

La Nation Belge, 28 septembre 1925 (source : Belgicapress)

Voir les commentaires

Culte antoiniste - Hellemmes (La Wallonie, 12 septembre 1925)(Belgicapress)

Publié le par antoiniste

Culte antoiniste - Hellemmes (La Wallonie, 12 septembre 1925)(Belgicapress)

Culte Antoiniste

    La Mère Antoine ira consacrer un temple à Hellemennes [sic] (Lille) le 27 courant.
    Le train spécial qui emportera les adeptes partira de Liége Guillemins via Bruxelles, à 4 heures du matin et rentrera le même jour à 23 heures.
    Les prix du voyage sont fixés comme suit : 20 fr. 50 en 3e classe, 31 fr. en 2e classe.
    Les inscriptions sont reçues dans tous les temples antoinistes et les listes seront clôturées le 13 courant.

La Wallonie, 12 septembre 1925 (source : Belgicapress)

Cf. le billet sur les consécrations des temples antoinistes.

Voir les commentaires

Curieuse Cérémonie Mystique à Hellemmes (L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, 28 septembre 1925)(bn-r.cd-script.fr)

Publié le par antoiniste

Curieuse Cérémonie Mystique à Hellemmes (L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, 28 septembre 1925)(bn-r.cd-script.fr)

Curieuse Cérémonie Mystique à Hellemmes

ELLE SE DEROULERA A L’OCCASION DE L’INAUGU-
RATION D’UN TEMPLE DU CULTE ANTOINISTE

    Un temple nouveau vient d'être achevé à Hellemmes. Très simple avec sa façade de briques rouges et blanches, il se dresse rue Jean-Bart, en plein quartier populaire, à deux pas de la Grand'Route de Lille à Tournai, à un quart d'heure de marche de notre capitale des Flandres.
    Devant cette bâtisse étrange, portant comme indication ces trois mots énigmatiques gravés dans la pierre blanche « 1925 – Culte Antoiniste », le profane s'arrête indécis... Que peut bien être cette église Nouvelle ? Quel culte y pratique-t-on ?
    Combien dans nos régions ignorent encore, en effet, qu'il est en Belgique, dans les environs de Liége et Verviers, en France, à Caudry... oui, à Caudry !... à Paris, à Lyon, à Tours, à Vichy, à Vervins, des milliers et des milliers d'adeptes au culte du Père Antoine, Antoine le Dieu Antoine le Guérisseur, à qui des foules de malades, de névroses, sont allés demander assistance, dans un faubourg de Liége, ou à l'instar de Raspoutine, le Dieu vivant faisait ses miracles voici quelque 12 ans ?
                  Un nouveau Jésus-Christ
    Antoine le Père était un simple ouvrier mineur, catholique pratiquant et modèle de piété. Il vivait dans une humble maison à Jemeppe-sur-Meuse, près de Liége. Il n'avait reçu qu'une instruction tout à fait élémentaire. Or, un beau jour, il se mit à prêcher, à enseigner les principes d'une haute philosophie. Vénérable aux longs cheveux, à barbe de patriarche, les foules crédules se portèrent vers lui. C'était en 1906. Une nouvelle religion venait de naître ! Antoine prêcha la Foi. Il guérit des malades... par suggestion. Son prestige augmenta... Aux yeux des disciples un nouveau Dieu était descendu sur terre. Mais, comme l'autre, il ne devait pas tarder à quitter notre monde de désolation.
    En 1912 il se « désincarnait », mais son enseignement resta, professé et perpétué par sa femme – car il était marié ! – La mère Antoine lui succéda à la tête du nouveau culte… C'est elle, âgée aujourd'hui de 75 ans, qui est « papesse » de la nouvelle religion – C'est elle qui représente sur terre le vénérable nouveau Dieu !
    C'est vers elle que se tournent les milliers de croyants. N'est-elle pas en communication constante avec son saint époux ?
                  Le Culte Antoiniste
   
Quels sont exactement les principes du culte Antoiniste ? Qui pourrait le dire, à moins d'avoir reçu la grande Révélation ?
    Quant à moi, j'avoue n'avoir rien compris de ses formules obscures et compliquées. Antoine dit : « Aimez vos ennemis ! – Notre Religion est celle de l'Amour, du Désintéressement et de la Conscience ».
    Toutes les religions en disent autant...
    Lisez cependant ses principes, ses commandements et comprenez si vous pouvez ! « Si vous m'aimez, dit Antoine, par l'organe de sa femme, de la Mère Antoine, vous ne l'enseignerez à personne. Puisque vous savez que je ne réside qu'au sein de l'homme, vous ne pouvez témoigner qu'il existe une suprême bonté, alors que du prochain vous m'isolez ! »
    Le dogme Antoiniste comprend dix principes dans le genre de celui-ci. C'est avec ces principes qu'Antoine fit des milliers d'adeptes, c'est avec la révélation de ce dogme qu'il fit, paraît-il, des miracles !... et ceci en plein vingtième siècle...
    La guerre a passé... 15-20 années se sont écoulées... le culte Antoiniste a subsisté... Il construit de nouveaux temples... A Hellemmes, aux portes de Lille. Il a ses fervents, ses fanatiques... Les souvenir du Père Antoine est évoqué. Des têtes s'inclinent avec humilité… Pauvre Humanité !!!
                  L'« Opération générale »
    Hier, donc, les Antoinistes inauguraient à Hellemmes un nouveau temple.
    La grande solennité était prévue pour 10 heures. Dès le début de la matinée trois trains spéciaux avaient amené de Belgique des milliers d'adeptes, foule pittoresque et hétéroclite s'il en fut, composée de jeunes, de vieux, de campagnards, de citadins. Dans cette foule on remarquait les « fervents », les « fanatiques », qui avaient revêtu le costume de l'ordre : les hommes, le chapeau haut de forme à bords plats, la redingote boutonnée jusqu'au col du clergyman anglais ; les femmes, le bonnet noir à double feston orné du voile de même couleur, tombant sur un manteau noir plissé.
    Dix heures du matin. Quand nous arrivons la foule est massée dans la rue trop étroite devant le temple. Elle s'écrase silencieusement. Toutes les lèvres s'agitent. De toute évidence c'est le Père Antoine qu'on invoque dans les prières. Il n'y a que la Foi qui sauve… La Foi va-t-elle faire des miracles ?
    La grande solennité s'appelle chez les Antoinistes l'« opération générale ». C'est aujourd'hui, jour d'« opération générale » ! La Mère Antoine est là. Beaucoup d'adeptes, sinon tous, sont venus pour recevoir la grâce du Père. Seront-ils exaucés ? Attendons pour juger.
                  « Donnons notre pensée au Père ! »
    Les portes du temple s'ouvrent. La foule s'écrase et pénètre péniblement... résignée... Nous sommes trop loin de l'entrée… impossible d'avancer... Nous n'y perdrons rien... La foule est si dense en effet, que l'« opération générale » se déroulera en plein air. Le Père Antoine est si bon qu'il ne manquera pas, comme à nos semblables, de nous faire bénéficier de sa grâce sanctifiante...
    Le premier service étant terminé, la porte s'ouvre nouveau...
                             LIRE LA SUITE EN DEUXIEME PAGE

La cérémonie Antoiniste

                             SUITE DE LA PREMIERE PAGE
   
Les pasteurs, prêtres ou pères (comme on veut) sortent... L'un d'eux tient haut et ferme une pancarte en tôle repoussée portant ces mots « L'arbre de la Science de la Vue et du Mal »... (Que veut bien dire tout cela ?)
    Un silence de mort plane sur la foule. On entendrait une mouche voler !
    Un prêtre, pasteur ou père, s'avance et prononce ces mots :
    « Chers frères… La Mère Antoine vient consacrer son temple au nom du Père ! » Trois coups de sonnette retentissent, puis l'officiant ajoute :
    « Donnons notre pensée au Père et chacun de nous obtiendra satisfaction, selon se foi en lui ! »
    Toutes les têtes s'inclinent...
    Voici la Mère qui s'avance. C'est une vieille femme octogénaire, aux cheveux blancs, séparés en bandeaux par une large raie. Elle a le regard fixe et vitreux d'un être détaché des choses d'ici-bas. La voix de l'officiant retentit impérieuse :
    « Mes frères, le moment solennel approche. Pensons bien tous au Père !... »
    La Mère étend les mains, fait de larges gestes cabalistiques, bénit la foule.
    Comme les adeptes nous pensons au Père. Oui, mais, beaucoup !... Comme Sœur Anne, nous ne voyons rien venir !...
    Ceux qui ont la Foi seront-ils exaucés, c'est peu probables !... Voici, en effet, qu'on lit les 10 principes... Rien d'anormal ne s'est produit !...
    Principe ? Voulez-vous savoir ce qu'est un principe ? En voici un. Dites-moi si vous avez compris.
    « Ne croyez pas en celui qui vous parle de moi, dont l'intention serait de vous convertir, si vous respectez toute croyance et celui qui n'en a pas, vous savez, malgré votre ignorance, plus qu'il ne pourrait vous dire ».
    La cérémonie est terminée, de même que l'« opération générale ». Le temple est inauguré. Tout le monde est content, même le Père Antoine qui doit se réjouir là-haut de l'effet produit par sa profonde doctrine. Tout le monde se retire et va déguster en paix les provisions apportées dans les volumineux paniers.
    En nous retirant nous ne pouvons qu'évoquer cette pensée d'un philosophe du siècle dernier :
    « Respectons toute croyance, même le doute, aucun dogme n'est au-dessus de la tolérance et de la bonté ! »
    Nous ne pouvons cependant nous empêcher de nous dire aussi : Une telle comédie est-elle digne de notre siècle ? »
                                                Marcel POLVENT.

L'Egalité de Roubaix-Tourcoing, 28 septembre 1925 (source : bn-r.cd-script.fr)

Voir les commentaires

Un Temple antoiniste à Hellemmes (Le Nord maritime, 29 septembre 1925)

Publié le par antoiniste

Un Temple antoiniste à Hellemmes (Le Nord maritime, 29 septembre 1925)Une religion nouvelle

 UN TEMPLE ANTOINISTE
A HELLEMMES

     On rencontrait, dans les rues de Lille, dimanche, des hommes et des femmes – femmes âgées, Jeunes filles et même fillettes, – vêtus d'une façon très particulière. Les premiers avaient l'allure de clergymen, avec une longue lévite noire, boutonnée sur un col rigide, et un chapeau haut-de-forme aux bords ronds et plats. Les secondes étaient coiffées d'un voile noir que supportait un bonnichon borde de tulle plissé, également noir, et leurs épaules s'enveloppaient d'un châle de laine ou d'une cape.
    Ces gens étaient des Antoinistes venus assister à la cérémonie de consécration de nouveau temple de leur culte à Hellemmes.
    Il était arrivé des adeptes d'un peu partout, de Paris, de Lyon, même de Monaco, mais, principalement, de Belgique. Deux trains spéciaux étaient partis de Liège avec dix-sept cents personnes.

 « L'OPERATION »

     A dix heures, la rue Jean-Bart, aux abords du Temple, était noire de monde.
    Au bout d'une vingtaine de minutes, l'emblème du culte, « l’arbre de la science du Bien et du Mal », apparut sous le portail, précédant une vieille femme au visage paisible, qu'encadraient des bandeaux de cheveux blancs échappés de la rituelle coiffe noire : « la mère Antoine », la veuve d'Antoine-le-Guérisseur, âgée de soixante-quinze ans et venue de Jemmeppe-sur-Meuse, près de Liège, pour pratiquer l'« opération ».
    Et c'est cette opération qui se renouvela devant la porte, en raison de l'affluence. La lecture des principes se perdit dans le vent, puis on aperçus par dessus les têtes recueillies, la vieille « mère » étendre la main dans un reste de bénédiction, sur les deux mille personnes qui l'entouraient.

Le Nord maritime, 29 septembre 1925

Voir les commentaires

Protestants à Lille-Roubaix-Tourcoing

Publié le par antoiniste

Protestants à Lille-Roubaix-TourcoingProtestants à Lille-Roubaix-Tourcoing

 

 

Lille - Le  Temple Protestant

 

 

Lille, Place de la Gare pendant la démolition en 1870 (signature manuscrite Le Blondel)(wikipedia)

    Les protestants de Lille-Roubaix-Tourcoing sont au début, comme dans la région de Liège, des ouvriers anglais. Une présence protestante encadrée par des méthodistes britanniques existe a Roubaix, auprès des ouvriers des filatures depuis les années 1840. Un lieu de culte protestant est construit en 1867 à Croix par l'Anglais Isaac Holden qui y possédait une usine de peignage.
    Le premier lieu de culte protestant lillois était l'ancienne église des Bons-Fils. Vers 1860, le département du Nord comptait près de 2500 protestants. Le percement de la rue Faidherbe entraina l'expropriation du temple qui fut démoli vers 1868. La ville accorda au Consistoire un terrain au sud-ouest afin de construire un nouveau temple avec un presbytère, une salle d'asile et une école. Le positionnement du temple lui confère un rôle structurant, confirmé par la mise en chantier de plusieurs bâtiments universitaires à partir de 1876. Le projet de l'architecte Edouard Roederer est retenu et finalement établi en juillet 1868. L'inauguration eut lieu le 1er novembre 1871.
    La région de Lille a accueilli des résidents anglais dès la première moitié du XIXe siècle. Ils étaient ouvriers ou hommes d'affaires, et étaient surtout engagés dans le commerce ou la fabrication, en particulier dans les domaines liés à l'industrie textile très active de l'époque. Les services se tiennent dans différentes salles non seulement à Lille mais aussi à Croix et à Armentières, mais dès 1860, il y a une première proposition pour un lieu de culte permanent. L'église Christ Church, dans la Rue Lydéric, a été construite dans un style gothique moderne, mais basé sur le gothique français du XIIIe siècle.
    Arrivé à Fives en 1898, le pasteur Henry Nick (Juste parmi les Nations) y crée le Foyer du Peuple pour des réunions d'évangélisation, d'information et de formations. Il a consacré sa ve au service de tous et des plus pauvres. L'Eglise protestante unie de Fives continue d'être un lieu chrétien de culte, de rencontre et d'échange ouvert sur le quartier.

Protestants à Lille-Roubaix-TourcoingProtestants à Lille-Roubaix-Tourcoing

 

Lille - Temple Anglican et Asile

 

 

Croix - Temple Anglais

 


Lille (1867) - rue de Tournai (place de la Gare, détruite par le percement de la Rue Faidherbe) 59000 Lille (couvent et de l’ancienne église des Bons-Fils, servi au traitement des aliénés, servit de prison aux émigrés et aux suspects pendant la Révolution, puis fut mise à la disposition des protestants en décembre 1803, détruit en 1870)
Lille (1871) - 1 Place du Temple 59000 Lille (par l'architecte Alphonse Roederer, inscrit aux Monuments historiques en 2010, proche de la synagogue, dans un nouveau « quartier latin » lillois)
Lille (1870) - 14 Rue Lyderic 59000 Lille (office en anglais régulier)
Fives-Lille (1903) - 165 rue Pierre Legrand 59800 Lille (Paroisse protestante Lille-Fives, Foyer du peuple)
Croix (1867) - Rue Isaac Holden ‎59163 Croix ("Temple Anglais" financé comme celui de Reims par l'Anglais Isaac Holden qui y possédait une usine de peignage, aujourd'hui détruit)
Roubaix (1871) - 29 Rue des Arts 59100 Roubaix (par les architectes Jean-Jacques Schulthers et Auguste Dupire, inscrit aux Monuments historiques en 2011, rénové en 2020, temple pour les protestants de Roubaix, Tourcoing, Croix, Hem, Wattrelos, Villeneuve-d'Ascq et d'autres communes environnantes)
Tourcoing (1907) - 21 Rue de la Malcense 59200 Tourcoing (cédé à la ville en 2002)

Protestants à Lille-Roubaix-Tourcoing
Lille-Fives - Foyer du peuple

Voir les commentaires

Salle de lecture à Thumesnil, en 1926 par Soeur Antonine Finkelstein

Publié le par antoiniste

Salle de lecture à Thumesnil, en 1926 par Soeur Antonine Finkelstein

Thumesnil, le 9-9-26,

           _    Frères et Sœurs,

Merci à tous des bonnes pensées du 15 Août reçus avec bonheur, et nous vous demandons encore de bien vouloir être tous par la pensée avec nous tous ici pour l’ouverture de notre lecture qui aura lieu le dimanche 12 courant.
Merci à tous à l’avance   vous écrirais plus longuement bientôt.
Recevez tous en famille nos bonnes pensées et fraternels souvenirs. 
       
Maurice et Antonine Finkelstein

Voir les commentaires

Les fervents adeptes (Le Grand écho du Nord de la France, 10 décembre 1931)

Publié le par antoiniste

Les fervents adeptes (Le Grand écho du Nord de la France 10 déc 1931)Les fervents adeptes (Le Grand écho du Nord de la France 10 déc 1931)

              Mystiques, charlatans et malades

                    LES FERVENTS ADEPTES
                 D'ANTOINE-LE-GUÉRISSEUR

    Dans une rue calme d'un quartier populeux. En face d'un mur d'usine, la façade grise d'un édifice qui pourrait être une chapelle si le fronton s'ornait d'une croix. Sur ce fronton, deux mots gravés : Culte Antoiniste.
    J'ai poussé la porte verte sur laquelle est écrit :
    Le temple est ouvert jour et nuit aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement.
    J'étais dans un vestibule aux murs couverts de pancartes. Une sonnerie discrète avait signalé ma présence.
    Une porte latérale s'ouvrit. Un homme jeune en longue redingote noire fermée jusqu'en haut par un col de vareuse s'approcha, les mains jointes, me salua de la tête avec beaucoup d'aménité et me demanda si j'étais venu pour une consultation...
    Il y a près de six ans déjà, j'avais assisté à la consécration du Temple par Mère Antoine. J'avais vu, alors, de nombreux adeptes : les hommes semblables à des Quakers avec leurs lévites et leurs gibus plats, les femmes, même les jeunes, vêtues de pèlerines et coiffées de bonnets noirs garnis de petits tuyautés de tulle. Et l'on m'avait expliqué ce qu'était ce culte, né en Belgique où il est assez répandu et, du reste, reconnu d'utilité publique par décret royal.

                    Le Père

    Voici à peu près :
    Les Antoinistes sont des chrétiens, Moïse, disent-ils, reçut de Dieu les dix commandements. Quelque deux mille ans plus tard, Jésus-Christ incarna la divinité. Et près de vingt siècles après, le père Antoine – qu'on appelle maintenant le Père, tout court – à son tour a porté en lui la Révélation divine.
    Des centaines de milliers de malades ont afflué jusqu'en 1912 chez Antoine-le-Guérisseur, à Jemeppe, près de Liége, d'où il était originaire.
    C'était un humble ouvrier métallurgiste qui savait à peine lire et écrire. Mais on trouve une surprenante philosophie dans sa Révélation, sténographiée au jour le jour pendant trois ans.
    Cet homme simple, qui avait pratiqué la religion catholique jusqu'à 42 ans et qui rentrait d'Allemagne et de Russie où il avait travaillé, se mit à vivre dans le recueillement, absolument seul.
    Sa femme, qui est, dit-on, une âme d'élite, habitait avec deux orphelines et partageait sa mission. Depuis qu'il n'est plus, elle a développé la nouvelle religion qui compte aujourd'hui une quarantaine de temples dont deux dans le Nord de la France : à Hellemmes et à Caudry, en attendant qu'un troisième s'ouvre à Valenciennes.
    Cette religion, l'adepte qui m'accueillait, lorsqu'il sut que je ne venais pas pour une consultation, mais pour de simples renseignements, me la définit en trois mots : la Foi, l'Amour et le Désintéressement.
    Il me désigna des pancartes affirmant que le visiteur n'a rien à payer.
    – Excusez-moi, dit-il, en me montrant des doigts tachés. Nous nous livrons à des travaux domestiques.
    » Nous ne demandons rien à personne. Notre société cultuelle subvient à ses besoins par les cotisations de ses membres et les adeptes portent le costume volontairement ».
    Mon regard se posa sur le portrait du Père – grosses moustaches, longs cheveux blancs et barbe qui ne laissent voir que des yeux vifs sous un vaste front – dans un cadre portant en exergue : « Le grand guérisseur de l'Humanité pour celui qui a la Foi. »

                    Le fluide

    Je savais déjà qu'Antoine avait 66 ans quand il s'était « désincarné ». Car les Antoinistes ne parlent pas de la Mort. Selon eux notre esprit a eu des milliers d'existences et il en aura encore d'innombrables, dans d'autres corps, jusqu'à ce qu'il soit devenu meilleur, parfait : C'est pourquoi ils placent un drap vert, couleur d'espérance, sur les cercueils...

                                                      Jean-Serge DEBUS.

(La suite en quatrième page)

 

 

(Suite de la première page)

    La théorie de la réincarnation est une explication troublante qui peut en valoir une autre !
    J'avais aussi souvenance de la foule recueillie lorsque j'avais vu, le jour de la consécration, porter derrière la Mère l'emblème du culte : « L'arbre de la science de la vue du mal » et j'entendais encore un adepte me parler avec conviction des guérisons que l'on constatait très fréquemment dans les temples antoinistes.
    Aussi me bornai-je à demander si les guérisons avaient été nombreuses depuis ces six dernières années et s'il s'en produisait encore présentement.
    – Mais oui ! me répondit le desservant qui gardait toujours ses mains croisées dans une attitude de pieuse réserve. Des quantités de personnes souffrantes ont été soulagées et nous apprenons très souvent de nouvelles guérisons.
    Il me tendit un imprimé : « l'Unitif », puis une brochure.
    – Avez-vous lu ceci : l'auréole de la conscience ? »
    Je jetai un coup d'œil et je lus :
    L'amour que nous avons pour nos ennemis est le seul qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité.
    – Aimer nos ennemis ? Le Christ, dis-je, avait enseigné le pardon...
   – Oui, mais l'enseignement du Père va plus loin. »
    La porte étant ouverte, je voulais pénétrer dans le Temple. J'en fus doucement empêché.
    – Il n'y a aucun ornement, vous le voyez. On n'y entre pas en dehors de l'Opération pour ne pas couper le bon fluide... »
    Je n'ai nulle envie de couper le fluide.
    – Je reviendrai pour l'Opération.
    Dans les dix principes et la Révélation, j'ai lu que nous souffrons par notre imagination de la souffrance.
    La méthode Coué ne s'inspire-t-elle pas d'une idée semblable pour agir sur notre subconscient ?...

                    L'opération

    Dimanche, à 10 heures moins cinq, on m'a remis un jeton numéroté, bien que je n'eusse nulle canne à mettre au vestiaire et un adepte, à travers le Temple aux murs nus, peints en vert, m'a conduit à une chaise, près de la chaire sur laquelle est pendu un portrait du Père.
    Il y avait une centaine de personnes assises. Quelques bonnets noirs, quelques lévites et des gens modestes. Pas un chuchotement. Un grincement de chaise ou une toux rompait seul le recueillement.
    Au premier rang, des visages clos qui paraissaient en proie à une résorption. Ou des expressions de piété extatique comme je ne me souvenais en avoir vues qu'en Pologne sur les visages des paysans prosternés sur les dalles dans le clair-obscur des églises...
    Sur le mur du fond, en grandes lettres : « Ne pas aimer ses ennemis c'est ne pas aimer Dieu... »
    Pas loin de moi, une fillette de douze ans à peine portait la robe et le bonnet antoinistes qui lui donnaient déjà un air de vieille demoiselle.
    10 heures. Un adepte annonce qu'un frère, au nom du Père, va faire l'Opération.
    On se lève.
    Alors un homme âgé à barbiche blanche, arrive silencieux, les mains jointes sur sa redingote, et monte en chaire.
    Le regard au plafond, les mains s'étreignant toujours, il adresse une muette prière, qui s'accompagne de mouvement des lèvres et d'une discrète mimique. Puis il étend les bras comme s'il cherchait à manier des fluides.
    Aucune parole. Un coup de sonnette, C'est tout.
    Il s'en va.
    Et l'autre frère lit d'une voix décolorée, en détachant chaque syllabe, un passage de l'enseignement du Père dont la forme est quelque peu hermétique.
    Il dit notamment que les plaies du corps ne sont toujours que la conséquence des plaies de l'âme...
    Il dit aussi, que la prière est dans l'acte dicté par la conscience, qu'elle est dans le fond et non dans la forme.
    Il dit encore que nous baignons dans la vie et les fluides comme le poisson dans l'eau et que nous souffrons par l'esprit et non par le corps. La preuve : quand l'esprit a quitté le corps on peut briser les membres sans faire souffrir...
    – Mes frères, je vous remercie !
    La lecture, sans aucun commentaire, n'a duré que dix minutes. On n'a pas fait la quête. Les adeptes sortent. J'ai cherché des yeux les malades.
    Où sont-ils ?
    De nombreuses personnes restent. Je reste. On appelle alors un numéro, toutes les deux minutes, et quelqu'un part. Je retrouve mon jeton : 46.
    C'est sans doute pour la consultation : J'attendrai.

                    Des guérisons miraculeuses

    Mon tour venu, on m'introduit dans une petite pièce. Je reconnais un des adeptes si recueillis du premier rang.
    – Avez-vous entendu l'Enseignement? commence-t-il par me demander.
    » Ce que le Christ a dit ne compte plus. Le Père a révélé qu'il ne faut pas confondre la foi avec la croyance, que l'intelligence est opposée à la conscience et qu'il faut s'en défier.
    Je précise que je ne sollicite pas une consultation. Mais que j'ai cherché les malades.
    Il me parle donc des guérisons à commencer par la sienne (une maladie d'estomac qui l'avait considérablement vieilli à 25 ans et qui s'est évanouie comme un cauchemar).
    Deux nouvelles cures viennent d'être connues, un rhumatisme et une paralysie.
    – Tenez ! Il y a cinq semaines, dit-il, à la consécration du Temple de Nice par Mère – qui, à 83 ans, a fait ce long voyage sur une banquette de troisième – un aveugle de Lyon, privé de la vue depuis 17 ans a vu l'heure en retournant à la gare et un muet a été guéri.
    ». Et c'est toujours, toujours des cas nouveaux ! »
    Je n'ai pas vu d'« ex-voto », comme dans certaines chapelles. Les malades n'ont-ils pas de reconnaissance ?
     Bien souvent, paraît-il, on ne le revoit plus, Comment être sûr qu'ils sont bien guéris ?
    Mais certains reviennent.
    – Vous avez remarqué, me dit mon interlocuteur, cette petite fille qui porte le costume antoiniste ? Il y a quelques années, elle venait prier seul pour sa maman tuberculeuse qui habite le quartier. Elle avait promis de porter le costume en cas de guérison. Maintenant, la maman fait sa lessive.
    » On peut être guéri quand on a foi.
    – Et sans être antoiniste ?
    – Absolument ! N'importe qui peut venir ici...
    » Retenez bien ceci : Nous sommes les seuls auteurs de nos souffrances...
    Le disciple d'Antoine m'a présenté sa femme. Ce visage empreint d'enthousiaste bonté, je le verrais aussi bien sous le chapeau enrubanne l'Armée du Salut que sous le bonichon noir.
    Puis il m'a prié d'inscrire sur liste des visiteurs, mon prénom sel à la suite de Tobie, Jeanne, Alphonse…
    En m'en allant je songeais, ma foi, que s'ils se préoccupaient, même avec le plus pur prosaïsme, des souffrances qui peuvent naître de leurs actions les hommes seraient peut-être meilleurs...

                                                      J.-S. D

 

Le Grand écho du Nord de la France, 10 décembre 1931

Voir les commentaires

Le Père Antoine (Le Grand écho du Nord de la France, 28 septembre 1925)

Publié le par antoiniste

Le Père Antoine (Le Grand écho du Nord de la France 28 sept 1925)

Le Père Antoine (Le Grand écho du Nord de la France 28 sept 1925)

 Les petites religions

              LE
Temple Antoiniste
    d'Hellemmes
: s'est ouvert hier :

De nombreux antoinistes étaient venus
   de Belgique et la « Mère Antoine »
           a présidé la cérémonie

(Voir notre cliché en première page)

    On rencontrait, dans les rues de Lille, dimanche, des hommes et des femmes – femmes âgées, jeunes filles et même fillettes, – vêtus d'une façon très particulière. Les premiers avaient l'allure de clergymen, avec une longue lévite noire, boutonnée sur un col rigide ; et un chapeau haut-de-forme aux bords ronds et plats. Les secondes étaient coiffées d'un voile noir que supportait un bonnichon bordé de tulle plissé, également noir, et leurs épaules s'enveloppaient d'un châle de laine ou d'une cape.
    Ces gens étaient des Antoinistes venus assister à la cérémonie de consécration du nouveau temple de leur culte, dont nous avons signalé l'existence à Hellemmes.
    Il était arrivé des adeptes d'un peu partout, de Paris, de Lyon, même de Monaco, mais, principalement, de Belgique. Deux trains spéciaux étaient partis de Liége avec dix-sept cents personnes.

      L'« opération »

    A dix heures, la rue Jean-Bart, aux abords du Temple, était noire de monde. La cérémonie était commencée à l'intérieur. L'assistance, trop dense, restait massée sur la chaussée et les trottoirs. Il y avait surtout des Antoinistes. Les curieux, dressés sur la pointe des pieds, cherchaient à voir « quelque chose ».
    Mais on ne voyait rien, si ce n'est parmi la foule, les lévites noires et les voiles garnis de tulle. Le « costume », chez les Antoinistes est purement facultatif. Les plus fidèles l'arborent pour se rendre au Temple le dimanche ou les jours de cérémonie comme celui-ci.
    Au bout d'une vingtaine de minutes, l'emblème du culte, « l'arbre de la science du Bien et du Mal », apparut sous le portail, précédant une vieille femme au visage paisible, qu'encadraient des bandeaux de cheveux blancs échappés de la rituelle coiffe noire : la « mère Antoine », la veuve d'Antoine-le-Guérisseur âgée de soixante-quinze ans et venue de Jemmeppe-sur-Meuse, près de Liége, pour pratiquer l'« opération ».
    Et c'est cette « opération » qui se renouvela devant la porte, en raison de l'affluence. La lecture des principes se perdit dans le vent, puis on aperçut, par-dessus les têtes recueillies, la vieille « mère » étendre la main dans un geste de bénédiction, sur les deux mille personnes qui l'entouraient.
    C'était tout.
    La foule fut admise ensuite à visiter le Temple qui n'est, comme nous l'avons dit, qu'un local aux murs sévères, sans la moindre ornementation.
    Avant de partir, j'ai revu le desservant, qu'accompagnait sa femme – tous deux vêtus de noir.
    J'appris, par lui, qu'il n'existe pas d'ordre. Les desservants des temples vivent librement, sous la seule réserve qu'ils ne doivent accepter aucune rétribution. Il me dit qu'il était entré au service de l'Antoinisme après s'être guéri, sans aucun autre remède que « la confiance », d'une grippe infectieuse qui l'avait terrassé...

                                                            J.-S. DEBUS.

Le Grand écho du Nord de la France, 28 septembre 1925

Voir les commentaires

1 2 3 > >>