• Cambrésis, terre de protestants

    Cambrésis, terre de protestantsCambrésis, terre de protestants

    Quiévy - Le Temple (Protestant)

        Le Cambrésis avant de connaître l'arrivée de l'Antoiniste, dans la petite ville de Caudry dès 1914, a connu la prospection de protestants qui a fait découvrir le texte de la Bible aux habitants et commençait à faire vassiler l'église de son piédestal. La communauté protestante du Cambrésis s'agrandit à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe, en pleine période du Réveil et de l'expansion de la région due au métiers du textile dans lesquels les protestants étaient très actifs.
        Bien qu'éloigné des communautés du Nord, les protestants de Reumont visitaient fréquemment ceux de Nomain. "Le Réveil eut aussi lieu à Saulzoir et à Quiévy, à Saint-Vaast (nord de Quiévy) par les passages fréquents des pasteurs, des évangélistes et des colporteurs alland et venant de Reumont à Nomain. (Jean-Baptiste Pruvot, Journal d'un pasteur protestant au XIXe siècle, 1996).


    Cambrai (1889) - 1 bis, rue du Marché aux Poissons 59400 Cambrai
    Le Cateau-Cambrésis (1858) - 29 bis, rue de la République 59360 Le Cateau Cambrésis (incendie crimimel dans la nuit du 31 octobre 1982)
    Quiévy (1859) - 11, rue de la Fontaine, 59214 Quiévy (le temple protestant le plus spacieux au nord de Paris)
    Caudry (1893) - 70, rue de la Paix 59540 Caudry (arch. Félix Paumier)
    Inchy (1810) - rues des Jésuites/du Docteur Paul Éloire (ancienne rue du Temple), abandonné pour le temple de la même rue (n°5) construit en 1857 (par l’entrepreneur Guyot Lacourte du Cateau Cambrésis sur les plans de l’architecte Devouge). Vendu en 2004
    Bertry (1866) - Rue du Temple, 59980 Bertry
    Elincourt (1837) - rue de Cambrai 59127 Élincourt (vendu en 1982, racheté en 1983 par une voisine protestante pour rénovation, puis détruit à cause du développement d'un champignon)
    Walincourt (1823) - 11 Rue Gambetta, 59127 Walincourt-Selvigny
    Caullery (1840) - occupaient principalement la rue d'en bas, aujourd'hui rue Charles Gide, et rue du temple, devenue en 1937 la rue Pasteur
    Montigny-en-Cambrésis (ca. 1900) - 19 rue Voltaire 59225 Montigny-en-Cambrésis (vendu en 1996 à la commune, devenu une salle de spectacle)
    Reumont (1870) - Rue du Temple 59980 Reumont (sur le modèle de Nomain, temple réformé puis baptiste et enfin irvingien, transformé en grange)
    Rieux-en-Cambrésis (1878) - 2 Rue Maximilien Robespierre 59277 Rieux-en-Cambresis (désaffecté)
    source : http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep59.htm

    Cambrésis, terre de protestants
    Temple protestant de Caudry (tourisme-cambresis.fr)

        Temple désigne le lieu de réunions des Protestants tant pour rappeler le Temple de Jérusalem que pour se démarquer de l'église catholique.
        On relève la trace de fidèles de la religion dite "réformée" dans le Cambrésis dès le milieu du XVIème siécle.
        Au temps des persécutions, l'Eglise primitive tenait ses assemblées de prière au "désert", dans les endroits les plus reculés de la campagne. La Boîte à Cailloux, sur la commune d'Hesbécourt, près de Vermand, fut un de ces lieux de rassemblement nocturne. Le musée Calvin de Noyon possède une chaire démontable naguère entreposée au Temple d'Elincourt. Quand vint le moment de la Tolérance, les fidèles se réunissaient, sous la conduite de pasteurs itinérants, chez des particuliers.
        Ce fut le cas à Caudry dans une maison rue de Saint-Quentin. Dans la première moitié du XIXème siècle, se dressent les premiers temples de nos contrées : Quiévy (1788), Inchy (1806), Walincourt (1822), Le Cateau (1858) et Cambrai (1888).

        L'extraordinaire croissance démographique de Caudry engendrée par le développement de la dentellerie depuis 1880 avait "rendu nécessaire l'usage d'un local plus convenable à l'exercice du culte". Les fidèles au nombre de quatre-vingts s'assemblent chez des particuliers sous la conduite de pasteurs itinérants.
        Le conseil presbytéral d'Inchy, l'Eglise-mère, choisit l'architecte parisien Félix Paumier et accepte ses plans sur le modèle du temple de Raon l'Etape avec la réserve de "consentir un rabais sur ses honoraires et d'apporter quelques modifications eu égard aux faibles moyens de la communauté." Le style néo-gothique s'affirme ici sobrement comme dans la plupart des réalisations de Félix Paumier.
        La façade en briques de sable s'éclaire de baies en triplet inscrites dans une arcade en tiers-ponit : symbole de la Trinité dans son Unité.
    La croix surmonte un modeste clocher mural.
        Dans la nuit du 21 au 22 janvier 1992, un incendie criminel ruine la chaire et l'estrade, brise les vitraux et calcine l'orgue de Holden. Les travaux de rénovation et de dégagement des abords avec la participation de la ville, mettent en valeur l'édifice. "Dans un esprit d'ouverture, la communauté a renoncé au rempart d'une grille (...) comptant sur le concours de tous pour assurer la protection de ce patrimoine".
        L'Eglise réformée de France unie en 2012 à l'Eglise Evangélique Luthérienne de France, forment l'Eglise Protestante Unie de France. Le temple est aujourd'hui encore un lieu de culte, de rencontre et de manifestations culturelles.
    source : https://www.caudry.fr/fr/visiter-caudry/la-basilique.html

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    Temple Protestant d'Inchy (caue-nord.com)                     intérieur (facebook.com_Inchy.Histoire.Heritage)


        À quelques kilomètres à l'est de Caudry se trouve Inchy qui se signale par une importante communauté protestante qui, très liée aux métiers du textile, se développe particulièrement au XIXe siècle. Dès avant 1810, elle se réunit dans un bâtiment, qui existe toujours, de la rue Eloire, à l’angle de la rue des Jésuites. Comme celui-ci devient trop petit, il est décidé de construire un temple à quelques dizaines de mètres de l’ancien oratoire. Il est réalisé grâce au dynamisme du pasteur Brétegnies, et le nouveau temple est ouvert solennellement le 30 septembre 1857. Mais si ce temple de vastes dimensions, avec sa façade néo-classique, fait l’admiration de la communauté protestante, il lui coûte bien cher et occasionne beaucoup de tracas financiers jusqu’à la fin du XIXe siècle. L’argent manque et, tour à tour, la commune, l’Etat, les protestants riches, dont Auguste Seydoux, maire du Cateau-Cambrésis, sont sollicités. En 1906, une association cultuelle est créée, à qui revient la charge de l’entretien du temple. Le dernier pasteur résidant à Inchy, M. Millac, décède en 1943. Depuis, plus réduite, la section protestante d’Inchy est rattachée au Cateau-Cambrésis.
    Extrait du tome 1 "Le patrimoine des communes du Nord" aux éditions Le Flohic
    Source : facebook.com_Inchy.Histoire.Heritage (https://www.facebook.com/cambraitourisme/posts/624452107599680/)

     

        Les autres temples du Nord Pas-de-Calais sont :
    dans le Nord (hormis ceux proches de Tournai [http://antoinisme.blogg.org/protestants-a-tournai-et-environs-a199331934])
    Quiévrechain (1925) - Place Roger Salengro 59920 Quiévrechain (ancien garage doté d'un petit clocher, agrandi sur un côté en 1932)
    Denain (1870) - 57 Rue Jules-Mousseron 59220 Denain (temple évangélique, le plus vieux du bassin minier, bâti par un ingénieur des mines, M. Chabaud-Latour, suivant les plans de la communauté, à l'architecture unique en France)
    Valenciennes (1879) - 66 Rue de Paris, 59300 Valenciennes et 75 Rue du Chauffour, 59300 Valenciennes (Valenciennes comme Tournai fut qualifiée de Genève du Nord, Rue de Paris avec école de filles et d’un presbytère, géant de Guy de Brès, réformateur des Pays-Bas, pendu sur la grand-place de Valenciennes le 11 mai 1567)
    Saint-Amand (1955) - 45-47 Rue Barbusse, 59300 Saint-Amand-les-Eaux
    Maubeuge (1877) - 7 Rue Arthur Bertreau/Quai Berteau 59600 Maubeuge (premier temple par l'architecte suédois Hansen de Paris détruit en 1987, reconstruit en 1989)
    Douai (1901) - 70 Rue de l'Hippodrome 59500 Douai (ancien atelier de peinture acheté en 1933, rénové en 2001)
    Lille (1871) - 1 Place du Temple 59000 Lille (inscrit aux Monuments historiques en 2010, proche de la synagogue, dans un nouveau « quartier latin » lillois)
    Fives-Lille (1903) - 165 rue Pierre Legrand 59800 Lille
    Croix (1867) - Rue Isaac Holden ‎59163 Croix ("Temple Anglais" financé comme celui de Reims par l'Anglais Isaac Holden qui y possédait une usine de peignage, aujourd'hui détruit)
    Roubaix (1871) - 29 Rue des Arts 59100 Roubaix (par les architectes Jean-Jacques Schulthers et Auguste Dupire, inscrit aux Monuments historiques en 2011, rénové en 2020, temple pour les protestants de Roubaix, Tourcoing, Croix, Hem, Wattrelos, Villeneuve-d'Ascq et d'autres communes environnantes)
    Tourcoing (1907) -  21 Rue de la Malcense 59200 Tourcoing (cédé à la ville en 2002)
    Dunkerque (1867) - 16 bis Quai au Bois 59640 Dunkerque (des concerts y ont lieu en plus du culte)
    Illies (1877) - Chemin Louisette, Hameau de Ligny le Grand 59480 Illies (ré-inauguré en 2010)
    Sin-le-Noble (avant 1924) - 280 rue Henri Lemette 59450 Sin le Noble (ancien temple de l'Église réformée de France, devenu Église protestante évangéliste baptiste du Douaisis en 1978 et rénové)
    Aniche (détruit)
    Fourmies (détruit vers 1960)
    Le Saulzoir (vendu entre 1960 et 1970)
    source : http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep59.htm

    dans le Pas de Calais :
    Guînes (1598) - Rue du temple (mtn Rue Joffre) 62340 Guînes (Lorsque le Calaisis redevint français au départ des Anglais, de nombreuses familles huguenotes vinrent s’y installer, sachant trouver dans le Pays Reconquis un havre de paix où ils pourraient librement exercer leur religion. Temple construit de 1598 à 1602, avant un second édifice bien plus important en 1619 ; il pouvait accueillir, dit-on, jusqu’à 3000 personnes)
    Verdrel (1824) - 11 Rue Roger Salengro 62450 Fresnicourt-le-Dolmen (communauté protégé à l'époque par les Seigneurs d'Olhain Pierre de Berghes et son petit fils Jean de Berghes)
    Wanquetin (1822) - 4 Rue de Wetz 62123 Wanquetin (au début du siècle, la communauté de Wanquetin comptait près de trois cents membres soit la plus importante du département, pourtant l'idée des paroissiens d'ajouter en 1822 un clocher n'est pas du gout du maire du village qui cherche à contrevenir au projet, premier temple édifié dans le Pas-de-Calais, restauré au début du XXe siècle et 1983)
    Barly (1840) - 10 Rue de Sombrin 62810 Barly (proche du centre, mais à l'opposé de l'église du village)
    Achicourt (1829) - Achicourt (de style gothique, une école est ouverte en 1839 pour les enfants pauvres et les orphelins, transformé en bain douche)
    Arras (1863) - 15 Rue Victor-Hugo 62 Arras (par l'architecte arrageois Alcide Carré, reconstruit en 1923 inscrit aux Monuments historiques en 2010)
    Berck-sur-Mer (????) - 112 Rue de l'Impératrice 62600 Berck sur Mer
    Calais (1934) - 11 Rue du Temple 62100 Calais (ancien temple de 1868 Rue du Pont Lottin)
    Boulogne-sur-Mer (1852) - Rue Basse des Tintellerie 62200 Boulogne (premier temple Upper Town Church ouvert en 1819)
    Desvres (1903) - Rue Jean Jaurès 62240 Desvres
    Hénin-Beaumont (1952) - 301 Boulevard Gabriel Péri 62110 Hénin-Beaumont (premier temple construit en 1891 Rue Parmentier, détruit en 1940, terrain pour le nouveau temple acheté dès 1922)
    Lens (1898) - 82 Rue Victor Hugo 62300 Lens (détruit par deux fois pendant les deux Guerres mondiales
    Bruay-la-Buissière (avant 1948) - 125 Rue Henri Hermant 62700 Bruay-la-Buissière (vendu en 2000, devient salle de spectacle, avec bureaux d'accueil et un ensemble de studios permettant des résidences de création d'artistes, récompensée par « les Rubans du Patrimoine »)
    Bruay-la-Buissière (1886) - ​115 Rue Louis Dussart 62700 Bruay-la-Buissière (Temple baptiste, agrandi en 1925, rénové en 1985)
    Divion (1926) - cité « résidence Croix de Grés » 62460 Divion (chapelle en bois construite par l'église baptiste de Lens, repris quelques années plus tard par les Charbonnages de France)
    Liévin (1925) - 189 Rue Jean-Baptiste Defermez 62800 Liévin (par l'architecte suisse Georges Laude, premier temple de 1893 Rue du Temple, détruit pendant 14-18, cédé à la ville en 1994)
    Famechon (1852) - 12 Rue Principale (Place Notre Dame de Lorette) 62760 Famechon (désaffecté, vendu après 1927, transformé par la ville en en salle des fêtes vers 1990)
    Le Touquet (1964) - 163 Avenue du Général de Gaulle 62520 Le Touquet (ancien temple anglican de 1910 de la "Forêt du Touquet" devenue Avenue du Touquet, situé près de l'école hôtelière, Pavillon Witney, devenu réformé, désaffecté, actuellement salle de musculation de la ville ; premier temple de 1908 construit près de l'hôtel des Anglais)
    Auchel (1891) - 64 Rue Séraphin Cordier (anc. Rue du Temple, anc. Rue Cohet)/Rue du Général de Gaulle 62260 Auchel (désaffecté pendant un temps, fête ses 130 en 2019 avec une exposition photographique Le temple d'hier à aujourd'hui)
    Saint-Omer
    Annay (1865)
    Ohlain (????)
    source : http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep62.htm


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