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le village de Jemeppe vers 1830

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JEMEPPE, commune du canton de Hollogne-aux-Pierres ; bornée au N. par Grâce-Montegnée, E. par St.-Nicolas et Tilleur, S.E. par Seraing, S.O. par Flémalle-Grande, N.O. par Mons.

A 1/4 de l. de Tilleur, 1/2 de Saint-Nicolas et Flémalle-Grande, 3/4 de Mons et Montegnée, 1 de Hollogne, et 1 1/4 O.S.O. de Liège.

Ses dépendances sont : Bois-de-Mont, Boutor, Jace, Haut-Laveux, Bas-Laveux, Mabotte, Pairay , Quatre-Ruelles, Rieux, le Tilleul, Toutes-Voyes, et Puits-en-Melvelle,
Une partie du terroir est située dans le bassin de la Meuse, et offre une surface assez unie ; le reste présente des terrains montueux. Le terrain est argileux, glaiseux et schisteux. La profondeur de la couche végétale des meilleures terres a 60 centim. La Meuse longe le village et la commune qu'elle sépare de celle de Seraing. Un ruisseau, qui prend sa source à Hollogne-aux-Pierres, traverse le village de Jemeppe, et se jette dans la Meuse, Beaucoup de fontaines.

La commune comprend 324 maisons, la plupart construites en briques, et couvertes en ardoises et en paille, quelques-unes en tuiles ; agglomérées dans le village, dont l'intérieur est pavé. — On y remarque 3 anciens châteaux, savoir : celui de la Meuse, celui de Royer, et celui dit Vieux-Château. Ils étaient autrefois occupés par des chevaliers, qui dans les guerres couvraient ce pays contre les incursions des troupes voisines et étrangères. On n'a qu'une tradition fort obscure de plusieurs faits qui les concernent, et que les historiens n'ont pas éclaircis. — 1 église, dédiée à St.-Lambert ; réparée en 1743.

L'agriculture et l'exploitation de la houille forment les principales branches d'industrie. On y cultive le froment, le seigle, l'avoine, l'orge, l'épeautre, les féveroles, trèfles , chardons, houblon, et quelques plantes oléagineuses. Fourrages, légumes et fruits. Buis taillis d'essence de chênes, hêtres, bouleau et charmilles, aménagés à 11 ou 12 ans. Au sud s'élève un coteau où l'on cultive la vigne. — Quelques briqueteries ; 2 moulins à farine, à vapeur, et 4 mus par eau ; 2 brasseries. — Foires : le mardi de Pâques et le 17 septembre. — Le village est traversé par la grande route de Liège à Huy.

Population : 1948 habitans,

Superficie : 441 h. 77 a. 63 c.

Ci-devant : pays de Liége, banlieue Cismosane.

Cet ancien et célèbre village, qui semble sortir du sein des rochers, et s'étend jusqu'au rivage de la Meuse, fait connaître par son étendue et le nombre de ses habitans, les avantages qu'il retire du commerce de cette rivière. Son terrain, fortifié par la nature qui l'a placé entre des défilés inaccessibles, a donné occasion à la construction de plusieurs châteaux. — On remarque aussi en cette commune un ancien couvent des pères Carmes déchaussés, bâti depuis 1617, et supprimé par le gouvernement français. L'église de ce couvent a été démolie. Un autre petit couvent, dit l'hôpital, sert maintenant de maison commune, et sa petite chapelle est convertie en salle d'école.

Bouille, dans son Histoire du pays de Liège, parle d'un pont de bois sur la Meuse entre Jemeppe et Seraing, construit en 1381, du consentement de l'évêque et du chapitre, pour la commodité des Coudrosiens et l'utilité de la ville.

Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835
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la ville de Huy vers 1830

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HUY, ancienne ville, commune, chef-lieu d'arrondissement, de district communal et de canton ; siège d'un tribunal de première instance. Son territoire est borné au N. par Antheit, E. par Tihange, S.E. par Vierset-Barse, S. par Marchin, O. par Ben-Ahin, N.O. par Wanze.

A 6 lieues S.O. de Liège, 5 3/4 E.N.E. de Namur, et 18 de Bruxelles. Une vallée, arrosée par la Meuse et le Hoyoux, et entourée de charmantes collines, donne l'assiette à la ville. Ces hauteurs dont les plus douces pentes sont garnies de vignobles, de vergers, de bocages, et remplies de quantité de maisons de campagne, contribuant à son ornement, semblent n'y être placées par la nature que pour lui former la plus agréable perspective. Le fond, composé d'une terre d'alluvion, renferme des terres excellentes, et quelques prairies le long des rivières ; les coteaux sont revêtus d'une faible couche végétale, de nature schisteuse et calcaire. Ce terrain appartient à la formation calcaire anthracifère qui possède tout le bassin de la Meuse, conjointement avec les roches subordonnées, telles que le schiste alunifère, le schiste bitumineux, le phtanite, le fer carbonaté, la houille. Les rochers qui hérissent le cours de la Meuse, présentent un système de couches de schistes, de psammites et de poudingues qui prennent une couleur rougeâtre. On y trouve encore le quartz calaminaire, le plomb sulfuré, la dolomie, le tuf calcaire. On y distingue, parmi diverses substances minérales, la chaux carbonatée transposée, la chaux sulfatée aciculaire, le zinc, le plomb carbonaté bacillaire, le plomb carbonaté terreux, le cuivre carbonaté vert aciculaire radié. La houille s'y trouve en couches moins puissantes que dans le bassin de Liège ; elle est maigre et d'un aspect brillant, quelquefois en fragmens laminaires qui ressemblent au fer oligiste écailleux. Le terrain houiller et le schiste alumineux renferment beaucoup de fossiles, et l'on remarque au-delà de Huy la grotte du Trou-Manteau, dans laquelle on en a découvert aussi un grand nombre. — La Meuse sous le pont de Huy, à l'embouchure du Hoyoux, a une élévation de 62 mètres 118 au-dessus du niveau de la mer.

La Meuse divise la ville en deux quartiers. Elle reçoit par sa rive droite, au bout du pont, dans l'enceinte de la ville, la rivière de Hoyoux, qui alimente un grand nombre d'usines importantes. La Méhaigne vient se jeter dans la Meuse au faubourg de Statte. Parmi plusieurs sources d'eau, on en remarque deux principales au faubourg de Ste.-Catherine ; l'une située dans un jardin au-delà de l'ancienne église de Sainte-Catherine, vient par le moyen de tuyaux alimenter la fontaine qui se trouve sur la place : cette eau dont la majeure partie de la ville se sert, est excellente ; l'autre est située dans la prairie à la Fontaine : l'eau de celle-ci jouit d'une plus grande réputation de salubrité que celle de la fontaine de St.-Domitian, qui a été connue depuis long-temps, comme le prouve la description de la vie de ce saint évêque de Tongres, dans le 6e siècle. Fisen parle de la fontaine de Saint-Domitian dans ses Flores Ecclesiœ Leodiensis, et l'auteur du livre, intitulé : Diva Virgo Sartensis, imprimé en 1659, nous apprend que les fiévreux, dans le 17e siècle, y avaient souvent recours : ce que confirme le père Foullon dans son Histoire de Liège. Materne de Loye, Nicolas Barbaix et Guillaume de Paire, trois médecins de Huy, ont composé, au commencement du 18e siècle, différons petits écrits en faveur des eaux de la fontaine de Ste.-Catherine. Bresmal, dans son Parallèle des Eaux minérales du diocèse et pays de Liège, dit que les expériences qu'on fit sur les eaux de cette dernière fontaine, vers 1718, ont été si efficaces et si merveilleuses dans la guérison de plusieurs maladies très-opiniâtres, qu'elles étaient devenues célèbres par l'usage que les étrangers en faisaient. Elles contiennent, selon lui, entre toutes les autres, l'esprit le plus volatil, le plus subtil et le plus pénétrant, tellement uni avec le souffre et la matière physique de Mars, qu'en se divisant, il les entraîne avec lui. [...]
La ville compte 2 faubourgs proprement dits ; savoir : Ste,-Catherine et Statte, et la commune comprend 1254 maisons plus ou moins bien construites ; la plupart bâties en pierres et briques, et couvertes en ardoises. On y remarque l'hôtel-de-ville, qui est vaste et régulièrement construit ; le château-fort, et une très-belle église [...]. L'hospice aux vieillards des deux sexes, aux orphelins et aux femmes en couche, peut recevoir un grand nombre de malades, et contient plus de cent salles. L'hospice d'Oultremont, situé près de la grande église et du château, contient 24 salles destinées à recevoir des vieillards des deux sexes, et des orphelins, lesquels doivent être nés dans les communes de Warnant, St.-Georges ou Hucorgne. Il y a en outre 1 mont-de-pièté, 1 école moyenne et industrielle, 4 écoles primaires publiques, 1 salle de spectacle, 1 maison d'arrêt, 1 comité de secours, 1 caisse d'épargne, et 1 société d'harmonie [...] ; 2 bureaux d'enregistrement ; 1 direction des postes aux lettres. — La ville reçoit journellement des améliorations et embellissemens.

L'origine de l'église primaire, dédièe à Notre-Dame, ci-devant collégiale et archidiaconale, située à la rive droite de la Meuse, remonte jusqu'au 2e siècle, selon quelques historiens, et doit ses fondemens à St.-Materne, 1er évêque de Tongres; cependant Wazon,52e évêque, fut le premier qui fonda 15 prébendes dans cette église, et Théoduin, son successeur, les augmenta de 15. On jeta le 15 mars 1311, les fondemens de cette église telle qu'elle se voit aujourd'hui. Ce magnifique temple est non-seulement le plus beau de la ville, mais aussi un des plus considérables du pays. Son antiquité et sa structure le rendent très-remarquable. Sa beauté est un peu altérée par sa désavantageuse situation, qui est au pied d'un rocher aride et escarpé qui le gène d'un côté, tandis que de l'autre il est resserré par la Meuse qui ne laisse qu'une place d'une petite largeur. Cette église consiste en un majestueux vaisseau d'architecture gothique, formé en croix et très-solidement bâti. Elle a 4l mètres de hauteur sur 05 mètres de circonférence. Ce vaisseau n'est ni moins beau en dedans qu'il est en dehors : il a 70 mètres de longueur sur 23 1/2 mètres de largeur. — 1 église succursale, dédiée à St.-Pierre, à la rive gauche de la Meuse.

Il ne se trouvait point de ville dans les Pays-Bas, où il y eut autrefois tant d'églises et de monastères que dans celle-ci, proportionnellement à sa grandeur. Il y avait 14 églises paroissiales, 1 collégiale, 1 abbaye de chanoines réguliers de l'ordre de St.-Augustin, nommée Neuf-Moutier, et les couvens dont la dénomination suit, savoir ceux d'hommes : les Croisiers (où le général de l'ordre faisait sa résidence), les Augustins, les Cannes, les Capucins, les Récolets et les frères Mineurs. Les Trinitaires y avaient aussi un monastère sur la Sarte, dans les dépendances de cette ville, et les Jésuites un collége. Les couvens de filles étaient : l'abbaye de St.-Victor, les prieurés de Ste.-Aldegonde et de St.-Quirin, les Sépulcrines, les Carmélites mitigées, les Thérésiennes, les Clarisses, les Célestines, les Orselines, les Sœurs Grises avec un béguinage, et plusieurs autres maisons pieuses et hôpitaux.

Les principaux objets du commerce consistent dans l'exploitation des mines qui se trouvent aux alentours, tels que le fer, l'alun, le soufre et le charbon de terre. Au moyen de son port sur la Meuse, la ville fait aussi un grand commerce de blé. Celui de vin devient de jour en jour plus important. On y trouve 16 distilleries, 10 brasseries, 3 fabriques de colle-forte, 11 moulins à farine, 3 moulins à tan sur le Hoyoux, 25 tanneries, 5 moulins à broyer des cailloux pour les fabriques de faïence, 2 pressoirs à huile, 4 batteries à chanvre, 1 foulerie, 1 fabrique de fer blanc, 2 laminoirs, 2 forges ou martinets, 1 fourneau à réverbère destiné à couler des ouvrages et vases en fer, 1 haut fourneau, 1 moulin à scier le bois, 5 papeteries où l'on emploie le chlore ou le chlorure de chaux pour le blanchiment de papier, 2 raffineries de sel, 1 savonnerie, 2 fabriques de zinc, 1 fabrique de vases en fer laminé de formes différentes, 1 abattoir public ; des mines de calamine et de zinc en exploitation. — Les productions agricoles consistent en seigle, orge ou escourgeon, épeautre, avoine, féveroles, trèfles, peu de froment. Il y a de belles plantations d'arbres fruitiers, tels que pruniers et cerisiers. Le fond du vallon est en grande partie consacré à la culture des lègumes, qui approvisionnent non-seulement la ville, mais encore tout le Condroz. Les coteaux schisteux et calcaires, orientés S.S.E., N. et N.O., sont plantés de vignes. Bois taillis d'essence mêlée de chênes, charmes, bouleaux et aunes. — Marché : le mercredi de chaque semaine. Foires : les trois 1ers mercredis de carême, les 1ers mercredis des mois de mai et de juin, les 1er après les 15 août, 9 octobre, 11 et 25 novembre. — Une partie de la ville et de son territoire est traversée par la route de Liège à Namur. Il y a sur la Meuse un beau pont de pierre de taille, qui réunit les deux quartiers de la ville. Il est composé de 7 arches en arc de cercle de 9m 90 à 18m 40 cent, d'ouverture, à 11m 30 cent, de largeur ; son débouché est de 627 mètres. Il a 58 mètres de longueur sur 10 mètres 20 cent. de largeur. Ce pont fut construit en 1294, détruit en 1693, par les français, et rebâti en 1714. L'intérieur de la ville est pavé.

Population : 7290 habitans.

Superficie : 799 h. 96 a. 29 c.

Huy dépendait ci-devant du pays de Liège, comté de Huy. Le Bourgmestre-règent de cette ville était membre du corps de l'état tiers du pays, et le gouvernement était le même que celui de Liège.
[...]


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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le village d'Evelette vers 1830

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ÉVELETTE. commune du canton et à 2 lieues S.S.E. d'Andenne, de l'arrondissement et à 5 lieues 1/2 E.S.E. de Namur.

Bornée au N. par Haillot, Jallet et Gosne, à l'E. par Vyle (Liège), au S. par Flostoy, Havelange, et par la commune de Pailhe (Liège), et à l'O. par Sorée et Haillot.

Ses dépendances sont : Libois, Tahier, Ève, Bouchaille et Résimont.

La superficie totale est de mille trois cent quatre-vingts bonniers.

Hydrographie : Un petit ruisseau prend sa source au hameau d'Ève, et passe par Libois et Tahier ; il arrose quelques prés sur le territoire.

Sol : Le terrain, dont l'aspect est inégal, offre quelques plaines inclinées et des coteaux très-rapides. Le terroir est en partie rocailleux et peu productif.

Agriculture : Les productions consistent en épeautre, seigle, méteil, avoine, pois, féveroles. Les fourrages ne sont pas abondans. On cultive en grand les pommes de terre et les carottes. Peu de fruits. Les taillis, peuplés de chines et de bouleaux , sont exploités de douze à quinze ans. Culture en grande et petite tenue. Quatre fermes ; assolement triennal : fumier pour engrais : on emploie peu de chaux. Le labourage d'un bonnier de terre est évalué à quinze florins. — Élèves de chevaux, de bêtes à cornes et de montons. Quelques ruches. — Un petit nombre de lièvres et perdrix. — Laine et beurre.

Population : Trois cent soixante-quatorze hommes, quatre cent sept femmes ; total : sept cent quatre-vingt-un habitans.
Habitations : Cent dix maisons rurales, vingt cabanes et quatre fermes ; elles sont construites en pierre, en bois et argile, couvertes en chaume, et disséminées. Il y a une église, deux chapelles et une maison communale. M. Jamar possède à Libois une jolie maison de campagne, entourée de jardins d'agrément. Le château de Résimont appartient à M. Waremme.

Commerce et Industrie : L'agriculture. Il y a une tuilerie, un four à chaux et quatre à cinq métiers à tisser des toiles de ménage.

Routes et Chemins : L'intérieur de la commune est empierré. Deux chemins vicinaux d'une exploitation facile.

Dictionnaire géographique de la province de Namur (Philippe Vandermaelen) - 1833
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le village d'Ecaussinnes vers 1830

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ECAUSSINNES-D'ENGHIEN, commune du canton et à 2 lieues E. de Soignies , de l'arrondissement et à 5 lieues 1/2 N.E. de Mons.

Elle est bornée au N. par les communes de Braine-le-Comte, Henripont et Ronquières, à l'E., parcelles de Ronquières et Ecaussinnes-Lalaing ; elle touche au S., aux limites des territoires de Marche-lez-Écaussinnes, Mignault et Naast, et à l'?. à celui de Braine-le-Comte.

Cette commune se compose de son chef-lieu, et des hameaux d'Affedelles, Belle-Tête ou Belle-Cotte, Mayeuremont, Restaumont, Thiarmont, Triboureau, Tirherée et Waugenée. Le chef-lieu, situé sur la rive gauche de la Senne, qui le sépare d'Ecaussinnes-Lalaing , est tellement rapproche de ce dernier village, que ces deux localités, au premier coup-d'œil, n'en semblent former qu'une seule.

Hydrographie : Plusieurs cours d'eau sillonnent la surface de ce territoire ; la Senne coule dans un lit encaissé le long du chef-lieu ; le ruisseau de Mignault parcourt une partie de la commune et flue dans la Senne. On y rencontre quelques petits étants.

Sol : Surface déprimée, d'un aspect montueux dans certains endroits, sillonnée de coteaux et de ravins. On y remarque cependant plusieurs belles plaines dont l'inclinaison n'est que peu prononcée. Cette commune forme la limite du terrain houiller compris dans le bassin de l'E. de Mons. On y trouve de la chaux carbonatée fétide, laminaire, compacte et coquillière ; du fer oxidé rouge-brun. Les calcaires fétide et compacte donnent lieu à des exploitations considérables ; quelques masses de calcaire fétide ont un grain assez fin et assez serré pour être débitées en tablettes et soumises au poli comme le marbre ; telle est la pierre connue vulgairement sous le nom de petit-granite, nom qui lui a été donné à cause de la grande quantité de débris de petites coquilles qu'elle renferme, et dont le tissu cristallin forme dans la pierre une foule de petites taches blanches qui lui donnent un faux aspect de granité. Sur la limite du terrain houiller, on rencontre une carrière de psammite micacé ; ce psammite, d'un grain fin et serré, à parcelles de mica extrêmement tenues, jouit d'un degré de dureté considérable et prend facilement toutes les formes qu'on veut lui donner. La pierre est blanchâtre, très-agréable à l'œil et résiste fort bien aux alternatives de la température ; on l'emploie avec avantage dans la bâtisse. Le calcaire fétide et compacte offre un grand nombre de fossiles parmi lesquels on distingue : l'ammonite crénelé (Bourg.), la nummulite lisse (discolithe de Fortis), le scalite dépouillé, le turritelite perforé et sillonné, le trochite, le volvarite bulloïde, le phasianellite demi-strié, le buccinite-vis , le strombite fissurelle , le strombite à canal, le cérite échidnoïde, le cérite des pierres, le cérite ombiliqué, le cérite-clou , le trochite sub-caréné, le trochite sillonné, le balauite, l'encrinite rond, l'encrinite pentagone, le tubiporite, le milléporite agaricite, le milléporite tronqué et l'astroïte. A l'exception de quelques plaines assez productives, principalement aux alentours du village, le terrain est en général froid et humide. Il y a beaucoup de terrains presqu'incultes qui ne consistent qu'en rochers ou en amas de rocailles qui proviennent d'anciennes carrières épuisées. Les meilleures terres arables ont de sept à huit pouces de profondeur.

Agriculture : Les productions du sol consistent en froment, seigle, méteil, escourgeon, orge d'été, avoine, féveroles, lin, trèfle, foin, luzerne, pommes de terre, légumes et fruits. On n'y cultive guère les plantes oléagineuses. Quelques houblonnières. Prairies et pâturages d'assez bonne qualité. — Quinze bonniers de bois taillis et futaie ; celle-ci te compose de chênes, bois blancs et bouleaux ; les taillis sont peuplés de coudriers, aunes et charmilles et s'exploitent tous les douze ans. On y trouve aussi quelques faibles sapinières. — Culture à grande, moyenne et petite tenue. — Assolement sexennal, quinquennal et triennal. — Elèves de chevaux pour l'agriculture et le transport ; le bétail y est assez considérable ; il y a sept troupeaux de moutons.

Population : Deux mille six cent quatre-vingt-quatre hahitans.

Habitations : Le chef-lieu forme un groupe de cent trente-neuf à cent cinquante maisons dont plusieurs offrent une construction régulière. Le hameau de Belle-Tête, formé par l'agglomération d'une quarantaine de maisons, présente l'aspect d'un village; les autres ne comprennent que des fermes et des maisons isolées. Il y a une église et deux écoles primaires. On remarque dans cette commune un vaste château, d'une construction antique, flanqué de quatre tours ; ce château, qui est embelli de terrains d'agrément et qui offre un charmant séjour pendant la belle saison, appartient à M. le baron Delabare.

Commerce et Industrie : L'exploitation des carrières emploie un nombre considérable d'ouvriers. Une machine à vapeur de la force de vingt-quatre chevaux active un système de mécaniques destiné à l'extraction de la pierre et une scierie composée de quatre armures. Une autre machine à vapeur de la force de sept chevaux fait agir alternativement une paire de meules pour la mouture du blé et une scierie de pierres de deux armures. Il y a en outre quatre moulins à scier la pierre activés par l'eau. La taille de la pierre occupe également un grand nombre de bras. On expédie cette pierre pour les principales villes du royaume où on l'emploie à la construction des édifices, des monumens, et à toute espèce de bâtisse. Le petit-granite est l'objet d'une exploitation importante ; on en fait des tablettes, ou le polit et on s'en sert pour le recouvrement des meubles et pour le décor des appartemens. Ce n'est que depuis trente-quatre à quarante ans qu'on a songé à donner le poli à cette pierre : d'abord cette espèce de marbre fut très recherchée ; le pouvoir de la mode le fit acheter à des prix excessifs comparativement à ceux auxquels les mêmes objets sont tombés peu de temps après. Lorsque les circonstances sont favorables à ce genre d'industrie, les carrières des Ecaussinnes offrent une source de prospérité pour cette commune, à cause de la grande activité des travaux d'exploitation et de transport qui font régner une certaine aisance parmi la classe ouvrière ; mais celle-ci , au contraire, est réduite à un état déplorable, lorsque ce commerce languit ou éprouve des interruptions. — Un four à chaux, cinq moulins à farine dont un est mû par vent, et trois forges de maréchal.

Routes et Chemins : Aucune grande route ne traverse le territoire. Une chaussée se dirige du hameau de Belle-Tête vers la grande route de Braine-le-Comte ; ce bout de pavé favorise beaucoup le transport des produits des carrières de cette commune. Les chemins vicinaux, en grand nombre, sont bien entretenus et praticables en toutes saisons.

Dictionnaire géographique de la province de Hainaut (Philippe Vandermaelen) - 1833
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le village de Schaerbeek vers 1800

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SCHAEREBEKE, village, départ. de la Dyle, joignant les remparts de Bruxelles. Sa population est de 11 à 1200 habitans. C'est dans cet endroit que se termine la longue suite d'étangs qui se trouvent sur les territoires d'Ixelles, Etterbeke et St.-Josse-Ten-Noode.


Dictionnaire géographique et topographique des treize départements de la Belgique et de la rive gauche du Rhin (Charles Oudiette) - 1804

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Camille Lemonnier, La Vie belge - Bruxelles en 1905

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    La poussée des maisons avait crevé es antérieures délimitations. L'humus fermenté des glèbes maraîchères s'était reculé derrière des horizons de maçonneries. De l'humide terre à choux et à navets, on avait cuit les briques qui servaient à bâtir les faubourgs. Ceux-ci, à travers les banlieues refoulées, étaient devenus à leur tour d'importantes cellules pour la grande ruche bruxelloise. La bâtisse sans trêve empiétant sur la campagne, le mortier, les plâtras et les moellons eurent raison de la séveuse rusticité qu'engraissait le labeur du paysan. Il fallait maintenant arpenter des kilomètres de pavé entre des tétragones compacts de quartiers, pour se saturer des bromes végétaux et atteindre les champs. La zone verte alors s'apercevait : c'était le déroulement de cet agricole territoire brabançon, ourlé de mamelons, vallonneux, bucolique, avec ses damiers de céréales, ses lignes de peupliers, ses boquillons, ses herbages, ses hameaux lavés au lait de chaux et capuchonnés de toits rouges, comme une cueillette de fraises dans un bol de crème.

    La transition, du reste, n'était pas attristée par l'ennui d'un cheminement à travers les voiries dévastées, les latitudes lépreuses et putrides, les gravats et les caillasses des saharas pétrés qui ailleurs amertument les abords des villes. L'habituelle ignominie suburbaine aux terrains faméliques et raclés, aux mont d'escarbilles et de grésils, les sinistres cimetières des détritus, les patibulaires arènes obstruées de décombres et battues d'errance d'escarpes et de galvats, épargnèrent le citadin qui s'évade vers les champs. Tout de suite, les dernières maisons franchies, on foulait les sentes rurales, on aspirait les arômes des foins et des purots, on intégrait des paysages d'arbres et d'eaux.

    On eut dans la banlieue, pour des loyers médiocres, le confort relatif d'une maison où une famille pouvait habiter à l'aise. Avec six à huit chambres s'échelonnant aux paliers, une pousse de gazon s'étiolant entre quatre murs et l'inévitable véranda prolongeant le rez-de-chaussée, c'était le chacun chez soi, les marmailles débridées et juteusement mûrissantes, la femme joyeusement vaquant à ses charges ménagères, le mari bêchant ses liserés de pensées, de pétunias et de résédas, gorgeant ses lapins, dressant ses canaris. Un bonheur matériel en résultat, une somme de petites joies satisfaites qui aida au renom bienveillant de la Capoue brabançonne.
    Actuellement ce type de la maison bruxelloise, plus ou moins festonnée, aux plâtras diversement somptueux, s'est développé au point que, même avec un budget précaire, toute famille occupe sa case, monte son escalier, vit entre ses papiers à quatre sous le rouleau, et ineffablement hume les arômes d'un jardinet sans partage. C'est une des particularité de la vie bruxelloise. Des étages, la vue plonge sur des géométries d'exigus rectangles arborés et verdoyants, des tulipages bariolés de floriculture, de découpages de petits clos où, un sécateur à la main, perambule le maître en vareuse de nankin. Une senteur de feuillées, un guilleri de moinailles, une fraîcheur tonique et apaisante sous des pans de ciel à découvert, vivifient l'existence. Des afflux croissants allèrent combler les faubourgs et les banlieues ; on se dépêchait de fuir ce Bruxelles qui intronisait le concierge, bâtissait des vieilles maisons comme des casernes substituait à la vieille coutume de la maison libre un agglomérat de ménages dans une vie d'appartement.

Camille Lemonnier, La Vie belge, 1905 (p.93)
La Belgique fin de siècle
Romans - Nouvelles - Théâtre

Editions Complexe, Bruxelles, 1997

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le village de Forest vers 1800

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FORÊT, village départem. de la Dyle, arrond. de Bruxelles, ci-dev. duché de Brabant. Pop. env. 500 habitans. Il y avait une abbaye de dames nobles de l'ordre de St.-Benoît, fondée l'an 1090, à trois quarts de lieue de Bruxelles.

Dictionnaire géographique et topographique des treize départements de la Belgique et de la rive gauche du Rhin (Charles Oudiette) - 1804

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le village de Herstal vers 1830

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HERSTAL, commune du canton de Liège-Nord ; bornée au N. par Hermée et Vivegnis, E. par Wandre, S. par Jupille, S.0. par Liége, O. par Vottem, N.O. par Milmort.

A 1/2 de Hermée et Vivegnis, 1 de Hermalle, Milmort et Liège.

Une partie de la commune est dans le bassin de la rive gauche de la Meuse, et l'autre est élevée et entrecoupée de coteaux. Le terrain est argileux et schisteux. La Laye prend sa source près de l'ancienne ferme de Monsin, et se jette dans la Meuse au cœur de l'isle de Monsin. Un autre ruisseau prend naissance au bois de Pontisse, et se jette dans la Meuse au Jonkai. Un 3e ruisseau prend sa source à Vottem et à la Buse du Patard , et se jette dans la Laye. La commune est baignée à l'E. par la Meuse. Il y a 3 fontaines.

La commune comprend 1500 maisons, dont 44 à Hareng, 120 à Préalle, 60 à Rheis, 50 à Partisse, 46 à Chertalle , 40 à l'isle de Monsin, et 1140 à Herstal (chef-lieu). Elles sont construites en pierres, en briques, en bois et argile, et couvertes en ardoises, tuiles et chaume. A peu près de la moitiè est agglomérée. L'intérieur de ce beau village est pavé. Une maison communale, située près de l'église, et restaurée en 1833. — l'église, dédiée a la Ste.-Vierge et à St.-Charlemagne, et 1 chapelle auxiliaire, dédiée a St.-Lambert. Les historiens rapportent que Pépin ayant fait ruiner le pont de Cheratte sur Meuse qui aboutissait de ce lieu à Pontisse, Charlemagne, son fils, employa les débris de ce pont à bâtir une église à Herstal, en l'honneur de la Sainte-Vierge. Cette église, détruite par le feu du ciel, a été rebâtie en 1677, par le chapitre de N.-D. d'Aix-la-Chapelle, qui percevait la dîme. La chapelle de St.-Lambert, qu'on prétend avoir été bâtie par St.-Hubert, dépend de l'église de St.-Barthélémy à Liège. Les hameaux de Hareng et d'Arcis sont compris dans la paroisse de Milmort, et le quartier de Coronmeuse dans celle de Ste.-Foi lez-Liège.

Les productions du sol sont le froment, l'épeautre, le seigle, l'orge, l'avoine. Fourrages assez abondans. Beaucoup de légumes. Les vergers sont plantés d'arbres fruitiers de différentes espèces. La vigne est cultivée sur les coteaux. — 136 chevaux, 249 bêtes à cornes, 600 bêtes à laine. On y élève des abeilles. — Le commerce consiste dans les objets de fer, de quincaillerie en tout genre, armes de guerre et de luxe. Il y a des briqueteries, des mines de houille, 1 moulin à farine mu par la vapeur, et 3 autres mus par eau ; 1 fabrique d'armes de guerre ; 1 distillerie ; 2 brasseries. — Foires : le lundi avant le 19 septembre, et le mardi de Pâques ; établies en 1835. — La route de Liège à Maestricht, et l'ancienne route de poste de Liège à Aix-la-Chapelle, traversent le chef-lieu.

Population : 7000 habitans.

Superficie : 1568 h. 26 a. 43 c. ; la majeure partie en terres labourables.

Histoibe: Herstal, en latin Herstalium ou Heristallum, qui signifie résidence du seigneur, a été fort célèbre dans l'histoire de France, sous les rois de la seconde race. On y remarque une ancienne citadelle, ou palais, qui était la résidence ordinaire de Pépin-le-Gros, maire du palais, qui en prit le nom de Herstal, c'est ce qui a fait conjecturer par les uns que c'était le lieu de sa naissance, et par les autres, qu'il en est le fondateur. Charlemagne y célébra les fêtes de Pâques en 771, 772 et 773, et cela en la manière que Pépin, son père, l'avait pratiqué. Charles-le-Chauve vint y conclure l'important partage du royaume de Lorraine, en 870. Charles-le-Simple y était en 919 ; car il y signa un diplôme de cette date.
Herstal devint dans la suite un domaine du duché de Lothier, et le duc Godefroid III l'engagea en 1171 à Radulphe, évêque de Liège, pour 300 marcs ; mais il en conserva le domaine direct ou la souveraineté. Cet engagement ne fut pas de longue durée ; car Henri Ier, fils et successeur de Godefroid , donna Herstal en fief à son fils puîné Godefroid de Louvain, qui le transmit à son fils Henri, et Herstal devint ainsi l'apanage des puinés des ducs de Brabant. Béatrix, sœur de Jean de Louvain, mort en 1324, fut investie de la terre de Herstal, qu'elle laissa à sa mort à son cousin Guillaume, sire de Horn. On ne sait pas comment cette terre passa à la maison de Heinsberg. Marie de Heinsberg la donna à son époux Jean, comte de Nassau qui en prit possession en 1444. Herstal fut cédé par la reine Marie, douairière d'Hongrie, à l'évêque de Liège, en échange de Marienbourg, avec consentement des états de Brabant et du prince d'Orange comme vassal, et ayant en fief le dit Herstal. On avait tenu des conférences pendant un siècle, au sujet de la compensation promise par les Espagnols, sans avoir vu les effets de leurs promesses, tant de fois réitérées depuis le traité de Binche du 6 mai 1546 ; mais enfin l'évêque Maximilien-Henri de Bavière eut le bonheur d'en voir l'exécution par un acte fait à Bruxelles le 15 juillet 1655.

Nous avons dit que dès l'an 1444, la maison de Nassau était en possession da la seigneurie de Herstal, subordonnée cependant, quant aux droits de souverain, à l'église de Liège, qui en avait acquis une partie. Les choses demeurèrent en cet état jusqu'en 1702 que Guillaume-Henri de Nassau, roi d'Angleterre, étant mort sans enfans, sa succession, dont Herstal faisait partie, fut contestée entre Frédéric Ier, roi de Prusse, et le prince Jean-Guillaume Frison de Nassau Dietz. Le sort demeura indécis jusqu'en 1732, que les fils des deux prétendons partagèrent la succession à l'amiable : Herstal fut adjugé à Fréderic-Guillaume, roi de Prusse. Ce prince étant mort en 1740, le roi, son fils, vendit peu de temps après son droit à l'église de Liège pour une somme de 150,000 écus. C'est à dater de cette époque, que les évêques de Liège prirent le titre de barons de Herstal.

Les sentimens des historiens est que Herstal et Jupille étaient également le nom de ces deux domaines pris ensemble ; mais que dans la séparation qu'en firent les empereurs, ce qui fut donné à l'évêque de Verdun conserva le nom de Jupille, et le reste fut annexé au duché de Brabant sous le nom de Herstal, c'est ce qui a donné lieu à quelques-uns de croire que le palais ou la résidence de Pépin ait été à Jupille, et non pas à Herstal, où il aurait seulement eu ses écuries, et que le nom de Herstal dérive du flamand : Heeren Stal, qui veut dire : écurie du seigneur.

Non loin du gros bâtiment qu'on dit avoir été le palais de Pépin, et qui est situé aux environs de l'église de Herstal, on remarque encore un ancien édifice, appelé le Refuge des chanoines d'Aix, situé au bord de la Meuse, et bâti par Charlemagne.

Herstal est la patrie de Lambert de Vlierden, qui a fait en vers latins les éloges des évêques Ernest et Ferdinand de Bavière, et qui s'est aussi occupé de l'histoire de son pays. Il y est né en 1564.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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Herstal - Chabonnage Petite Bacnure (par Laflotte)

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source : kikirpa.be

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le village de Bierset vers 1830

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BIERSET, commune du canton de Hollogne-aux-Pierres ; bornée au N. O. par Fooz, N. E. par Awans, S. par Hollogne-aux-Pierres et Velroux, O. par Voroux-Goreux.

A 1/4 de l. d'Awans, 1/2 de Hollogne, Velroux et Voroux, 3/4 de Fooz, et 2 1/4 O. de Liège.

Le territoire de cette commune est assez élevé. Le terrain est argileux. La profondeur de la couche végétale varie de 15 à 35 centim.

La commune contient 53 maisons ; construites partie en briques et partie en pans de bois plâtré ; couvertes en chaume, en exceptant quelques-unes en tuiles et en ardoises. — 1 chapelle auxiliaire, dédiée à St-.Jean, et dépendante de l'église d'Awans. — On remarque dans une prairie, située près de la dite chapelle, les restes de l'ancien château de Bierset.

L'agriculture forme la principale branche d'industrie. On y récolte le seigle, le froment, l'épeautre, l'avoine, l'orge, etc. Fourrages, légumes et fruits. — 106 chevaux, 132 bêtes à cornes, 280 bêtes à laine. — Il y a une chaussée de Liège à Bierset, construite dans le 17e siècle, et reconstruite de 1814 à 1823, et qui est sur le point d'être continuée sur Hannut et Tirlemont.

Population : 380 habitans.

Superficie : 360 h. 04 a. 34 c.

Ci-devant : pays de Liège ; banlieue Cismosane. Cette terre fut anciennement le titre d'une famille puissante qui en jouissait dans le 14e siècle.

Histoire : Les Liègeois s'étant révoltés contre leur évêque Henri de Gueldre, ce prince vint camper à Vottem, et y fit venir les échevins de Liège pour faire le procès à Henri de Dînant, qui fut condamné au bannissement avec douze de ses adhérens, comme perturbateurs et séditieux. Quand cette nouvelle arriva à Liège, elle y fit une terrible impression. Les abbés de St.-Laurent, de St.-Jacques et de St. Gilles, animés d'un sincère amour de la paix, se rendirent à Vottem, et après quelques conférences, la paix fut enfin conclue à Bierset, le 13 octobre 1255. Il y fut stipulé que les bourgeois de Liège prêteraient de nouveau le serment à l'élu ; que les vingt capitaines créés par Henri seraient cassés ; que la ville paierait à l'élu 300 livres d'argent ; que la sentence du bannissement portée contre Henri et ses adhérens aurait tout son effet ; qu'on livrerait mille bourgeois en étages comme garans de la paix, etc.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège
(Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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