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vue d'ensemble du temple

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source : flickr - ryanlegarrec

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vue d'ensemble du temple dans la Chaussée de Hannut

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le village de Saint-Vaast vers 1830

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VAAST (SAINT), commune du canton et à 1 lieue 3/4 S. de Rœulx de l'arrondissement et à 5 lieues 1/2 E. de Mons.

Elle est bornée au N. par la commune de Bois-d'Haine à l'E. par celle de Haine-Saint-Paul, au S. par le territoire de Péronnes et à l'О par ceux de Trivières et Honding-Gœgnies.
Cette commune se compose de son chef-lieu des hameaux de Haies-du-Rœux, les Bois, Beaume, Foud-Gaillard, Hocquet et de plusieurs autres fermes et maisons isolées.

Hydrographie : Le chef-lieu est arrosé par la Haine ; le ruisseau de Tiriau coule de l'E. à l'O. et forme ensuite la limite avec Houdeng-Gœgnies ; il traverse les hameaux des Bois et de Hocquet. La Haine imprime le mouvement à quatre moulins et sert à l'irrigation des prés. Il y a un étang.

Sol : Le terrain de cette commune présente plusieurs plateaux terminés en pentes abruptes sur divers points, principalement aux environs du chef-lieu ; il se rattache en grande partie au bassin houiller de l'Е. de Mons ; les exploitations désignées sous les noms de la Paix et de la Louvière fournissent au commerce une houille très-estimée et préférable à celle que l'on extrait des fosses de Sars-Longchamps qui se trouvent sur le même territoire. Le sol est très-varié à sa superficie ; la partie méridionale comprend les meilleures terres. Au N., on trouve un terrain froid, humide et peu productif. La couche végétale y atteint une profondeur qui varie de six à neuf pouces.

Agriculture : On récolte toutes espèces de céréales, du trèfle, du foin, des pommes de terre, des plantes potagères et légumineuses. La culture du colza n'y est guère en usage. Il y a plusieurs houblonnières. Les prairies et les pâturages sont en assez grand nombre. On y trouve d'assez beaux vergers et deux petites parcelles de bois, de la contenance d'un bonnier environ ; elles offrent un taillis de coudriers et d'aunes, surmonté de quelques frênes et chênes sur futaie. Le terrain est exploité en grande, moyenne et petite tenue. — Seize fermes. On comptait, en 1830, cent soixante-six chevaux, quarante poulains, deux cent quatorze bêtes à cornes, cinquante veaux, quatre-vingts porcs, cinq cents moulons et trente ânes.

Population : Mille neuf cent quatre-vingt-deux habitans.

Habitations : Elles sont au nombre de deux cent soixante-dix-huit, parmi lesquelles on distingue plusieurs grandes fermes. Il y a une église et une école primaire.

Commerce et Industrie : L'exploitation de la houille occupe la majeure partie de la classe ouvrière. Les houillères de la Paix et de la Louvière sont renommées pour la bonne qualité du combustible qu'on y exploite : elles offrent six fosses d'extraction, dont trois sont activées par des manèges, et les trois autres par des machines à vapeur. L'établissement de Sars-Long-Champs, se compose de six puits d'extraction : on exploite le combustible à l'aide de chevaux dans cinq bures ; le sixième est muni de mécaniques qui marchent par la vapeur. Deux pompes à feu sont employées à l'épuisement des eaux dans les houillères de la Paix et la Louvière ; on n'en compte qu'une à Sars-Long-Champs. L'exploitation de toutes ces houillères donne lieu à un commerce considérable. La commune renferme en outre deux fours à chaux, deux moulins à blé, dont un est mû par vent et moud de la drêche en même temps, un moulin à aiguiser, un moulin à tan, on pressoir à huile, un moulin à chicorée mû à bras, deux brasseries ; il y a aussi un coutelier, un fabricant de mécaniques, un potier en terre, un vitrier, un charron, quatre tonneliers, un fabricant de vinaigre et cinq maréchaux ferrans.

Routes et Chemins : La commune est traversée par la roule de Soignies à Marimont ; la route de Nivelle à Binche forme la limite avec Péronnes. Il existe en outre cinq chemins vicinaux pour communiquer avec les environs. Il y a un pont dans le village sur la Haine et deux autres sur le Tiriau, au harneau de Hocquet.

Dictionnaire géographique de la province de Hainaut (Philippe Vandermaelen) - 1833


Sous la poussée vigoureuse des nombreuses industries qui s 'y sont développées en très peu de temps, La Louvière s'est rapidement élevée dans la voie du progrès... On assiste alors à un phénomène curieux: La Louvière, toujours hameau de Saint-Vaast, est devenue de plus en plus florissante et a dépassé en importance et en activités le village dont elle dépendait. Elle était même l'objet d'intérêts municipaux plus importants que ceux prêtés à Saint-Vaast. Le morcellement est donc devenu nécessaire. Le 27 février 1869, une loi spéciale décrétant l'érection de La Louvière comme commune distincte a été votée et sanctionnée par arrêté royal du 10 avril 1869.

Alors qu'au début du XIXe siècle, La Louvière n'était pas même un hameau mais un simple et obscur « lieu-dit », elle prenait rang, un demi-siècle plus tard, parmi les communes les plus importantes du pays.

source : Wikipedia

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le village de Jupille vers 1830

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JUPILLE , commune du canton de Liège-Est ; bornée au N. par Herstal, N.E. par Wandre, E. par Bellaire et la Queue-du-Bois, S.E. par Fléron et Beyne-Heusay, S.O. et O. par Grivegnée, N.O. par Liège.
A 3/4 de 1. de Bellaire, 1 1/4 de Fléron , 1 1/2 de Grivegnée, et 1 E. de Liège.

Ses dépendances sont : les Bruyères, à 1/4 de l. du chef-lieu; le château de Fayenhois, à 3/4 de l.; la Ruelle-des-Juifs, à 1/2 l.; les Pietresses, à 1/2 l.

Une partie du terroir est située dans le bassin de la Meuse ; le reste est entrecoupé de collines. Le terrain est argileux, caillouteux, schisteux. L'épaisseur de la couche végétale varie de 10 à 60 centim. On y trouve de la chaux carbonatée dodécaèdre, raccourcie et magnesifère primitive. La Meuse longe le territoire de cette commune au N.; un ruisseau venant de Fléron le traverse dans sa plus grande longueur. De Rickman, dans une satyre qu'il composa vers 1700, parle d'une Fontaine minérale de Jupille, qu'il tourne en ridicule.

La commune compte 320 maisons, la plupart construites en briques ; couvertes en paille et en ardoises ; en partie agglomérées. L'intérieur du village est pavé. On y remarque quelques belles maisons de campagne, et l'ancien château de Jupille, situé à gauche sur la route de Liège. Quoique ce château ne soit pas celui que le séjour de Pépin a illustré, sa construction fait connaître qu'il est ancien. — l'église dédièe à St.-Amand.

L'agriculture et l'exploitation des Usines et des houillères, forment les principales branches d'industrie. On y cultive le froment, le seigle, l'épeautre, l'avoine, l'orge, le trèfle, les fourrages, le houblon. Légumes et fruits. Quelques bois taillis. — 6 moulins à farine mus par eau, 2 fouleries de serges, 2 papeteries, 2 filatures de laine, 1 fabrique de chaudières de machines à vapeur, 1 fabrique de colle-forte en non activité, 1 distillerie. — On y trouve aussi un grand nombre de cloutiers. — Foire : le 28 octobre; celles des 15 avril et 24 juin ne sont plus suivies. Ces foires ont été établies en 1818. — La route de Liège à Aix-la-Chapelle touche le territoire au S. Celle de Jupille à Liège a été construite en 1773, et reconstruite en 1823.

Population : 2124 habitans.

Superficie : 675 h. 87 a. 93 c.

Ci-devant : pays de Liège. Il y avait une haute cour de justice, dont ressortissaient Chênée, Beaufays et Grivegnée.

Histoire : On prétend que Jupille fut une maison de plaisance, ou la demeure ordinaire du fameux Pépin de Herstal, qui y mourut le 16 décembre 714. Foullon et Bouille avancent que le roi Pépin-le-Bref y a tenu sa cour. Il y célébra les Pâques de l'an 700. Plusieurs croient que Charlemagne y a pris naissance.
Le village de Jupille, l'un des plus anciens du pays de Liège, a été aussi un des plus vastes fiefs qui y fussent compris. Il tenait un rang distingué entre les biens de ces braves et fameux ducs d'Austrasie, qui formèrent la seconde race des rois de France. Le partage qui se fit de l'Austrasie, en 870, mit Jupille entre les mains de Louis-le-Germanique, dont les descendans formèrent en Allemagne une branche séparée, qui par son extinction donna lieu à l'établissement d'un empire électif à qui tous ses biens furent adjugés. Jupille suivit le sort commun, et passa d'empereur à empereur jusqu'à Henri II, surnommé le Saint, qui en gratifia l'église de Verdun, qui se maintint dans cette possession jusqu'à l'an 1206, époque où l'église de Liège reçut la terre de Jupille à titre d'emphitéose sous la redevance annuelle de cent marcs liégeois. Le diplôme de cette concession se trouve dans Fisen et dans le Recueil diplomatique de Miré.

On voyait dans le village , les ruines d'une tour, qui passent pour les restes du palais de Pépin ; mais depuis 2 ou 3 ans, ces ruines sont entièrement disparues.

Il y avait aussi à Jupille un couvent de Minimes et un autre de Sépulchrines, qui ont été supprimés par le gouvernement français.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835
source : GoogleBooks

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Camille Lemonnier, Pays noir (La Belgique)

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"PAYS NOIR" (EXTRAIT DE LA BELGIQUE)

Il faut voir du haut des "terris" de Monceau ou de Couillet le fourmillant panorama des usines qui, de toutes parts et sans interruption, se succèdent jusqu'au fond des horizons, pour saisir la prodigieuse vitalité de ce coin de la Belgique. Si pendant le jour la variété et l'originalité du tableau s'émoussent un peu dans la monotonie d'un incessant nuage de fumées, brouillant les perspectives sous un pâle crépuscule de suies où les formes s'atténuent, l'âme de cette immense forge se fait, en revanche, clairement sentir aux ténèbres embrasées de la nuit. Comme des chapelles, les hautes façades des charbonnages allument leurs fenêtres en rouge: échancrures sur les noires tentures de l'espace. Les fours à coke disséminés çà et là ressemblent à des escadres vomissant la mort et le feu par leurs sabords. Et, pareils à des torchères, les gueulards des hauts fourneaux échevèlent des crinières ardentes que le vent tord à pleins poings. Un cercle de flammes ceinture l'horizon où, comme un firmament de soleils écarlates, fulgurent partout des cratères, élançant leurs gerbes jusqu'au scintillement effacé des étoiles. Chaque fois qu'une de ces énormes langues de feu darde des profondeurs de l'usine, le ciel s'éclabousse d'une traînée de pourpre, comme si le sang d'un monstre immolé rejaillissait jusqu'à lui. Couillet, Châtelineau, Montigny, Monceau, Marchiennes, Lodelinsart, Marcinelle sont autant de soupiraux de fournaises ouverts sur l'espace, et leurs réverbérations font passer à travers l'amas oscillant des fumées comme le frisson et la phosphorescence d'un éclair. En tous sens la nuit s'attise de rougeurs, revêt une illumination d'aurore boréale, s'embrase de furtifs incendies qui suspendent dans l'air des gloires d'apothéoses; et, par grandes pluies, des vols de flammèches tournoient et s'abattent sur le sol, accrochant comme des clous de rubis aux pans de l'étendue, après avoir décrit des orbes, des moulinets et des astragales qui, sur le noir plafond d'azur, étincellent en un prodigieux Mané, Thécel, Pharès (*).

(*) Mané, Thécel, Pharès: il s'agit d'une prophétie de ruine imminente. Dans la Bible (Livre de Daniel), un doigt mystérieux écrit sur le mur, à la fin d'un festin chez le roi chaldéen Balthazar, ces trois mots qui signifieraient "pesé, compté, divisé". Daniel l'interprète comme la menace de la fin du royaume de ce roi, ce qui fut le cas. L'expression a été utilisée assez souvent en littérature, notamment chez Verlaine et Proust.

Camille Lemonnier, La Belgique
source : http://www.restode.cfwb.be/francais/_ARTS/Divers/HAINAUT/08Lemonnier.htm

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le village de Jumet vers 1830

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JUMETZ, commune du canton et à 1 lieue 1/4 S. S.O. de Gosselies, de l'arrondissement et à 1 lieue 1/3 N. O. de Charleroy, et à 8 lieues E. du chef-lieu de la province.

Elle est bornée au N. par Gosselies, à l'Е. par Ransart, au S. par Lodelinsart, et à l'О. par le Roux.

Cette commune se compose de son chef-lieu situé à l'extrémité septentrionale du territoire, sur la gauche de la chaussée de Charleroy à Bruxelles, et des hameaux de Trieu-Charlier, Sart-le-Moine, Spinoy, Saint-Rochi, Pont-Bergerond, Quareille, Guasiette, Montagnard, Pavé, Notre-Dame-au-Bois, Notre-dame-de-Tongres, Carrosse, Traux, Mallaver, Marine (la), Bois-d'Elville, Houblois, Lagasse, Heigne, Garde-de-Dieu, Fond-Bourguignon, Goysaux, Coupe, Bayement, Altrée, Trien-Monchon, Amendes, Bruante et Bruyère-de-Haine.

Hydrographie : Les ruisseaux qui circulent sur ce territoire sont formés par les eaux que l'on extrait des houillères ou qui descendent des coteaux ; ils sont peu importans et se trouvent à sec pendant l'été.

Sol : Le terrain, assez uni vers l'Е., est très-montueux sur tous les autres points. Il est argileux, sablonneux et humide ; la couche végétale varie de 5 à 10 pouces de profondeur. On y trouve la houille feuilletée, le psammitemicacé, schistoïde et calcaire, et le poudingue psammitique.

Agriculture : Le froment, le seigle, l'escourgeon, l'épeautre, l'avoine, les féveroles, le trèfle, le foin, les pommes de terre et les légumes sont les principales productions de cette commune. On y cultive très-peu de plantes oléagineuses. Les bois occupent un cinquième de la surface ; leur essence consiste en chênes, charmes, bouleaux, aunes et noisetiers ; on les coupe à dix-huit ans. — On élève des chevaux, des bêtes à cornes et des moutons. — Fréquentation du marché de Charleroy.

Population : Six mille cinq cent vingt huit habitans.

Habitations : Il y a mille vingt-cinq maisons. On y remarque un ancien prieuré et plusieurs maisons bien bâties. Trois écoles primaires dont une, pour les filles, est tenue par les sœurs de Notre-Dame.

Commerce et Industrie : On trouve à Jumetz plusieurs verreries très-importantes où l'on fabrique du verre blanc, du verre commun et des bouteilles ; huit brasseries, des distilleries, une tannerie et quatre moulins à farine dont trois sont mus par le vent. L'extraction et le transport de la houille, la verrerie et la clouterie sont les principales branches d'industrie. Tous les ans, pendant l'été, un assez grand nombre de briquetiers émigrent avec leurs familles et vont exercer leur profession dans l'intérieur du pays.

Routes et Chemins : Elle est traversée dans son plus grand diamètre par la route de Charleroy à Bruxelles, et dans la partie occidentale par une chaussée qui conduit aux houillères de la société d'Amercœur.


Dictionnaire géographique de la province de Hainaut (Philippe Vandermaelen) - 1833

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Paul Verlaine - Charleroi

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Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.

Quoi donc se sent ?
L'avoine siffle.
Un buisson gifle
L'oeil au passant.

Plutôt des bouges
Que des maisons.
Quels horizons
De forges rouges !

On sent donc quoi ?
Des gares tonnent,
Les yeux s'étonnent,
Où Charleroi ?

Parfums sinistres !
Qu'est-ce que c'est ?
Quoi bruissait
Comme des sistres ?

Sites brutaux !
Oh ! votre haleine,
Sueur humaine
Cris des métaux !

Dans l'herbe noire
Les Kobolds vont.
Le vent profond
Pleure, on veut croire.


Paul Verlaine, Romances sans paroles
Paysages belges, Charleroi (1874)
source : http://www.restode.cfwb.be/francais/_ARTS/Divers/HAINAUT/10Verlaine.htm

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Jemeppe vers 1900

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   Jemeppe. Com. de Belgique, prov. et arr. de Liège, sur la Meuse ; 9,000 hab. Stat. du chem. de fer de Liège à Paris. Exploitations de charbonnages et de carrières ; fabriques de cuivre, de chaudière ; forges. Jemeppe est le lieu de naissance de Renkin-Sualem (1644-1708), créateur de la marchine de Marly.


La Grande encyclopédie : inventaire raisonné des sciences, des lettres et des arts / par une société de savants et de gens de lettres (1886-1902), p.108
source : quod.lib.umich.edu

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Emile Verhaeren - Hélas ! La Plaine !

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Mais aujourd'hui, la plaine, elle est finie ;
La plaine, est morne et ne se défend plus :
Le flux des ruines et leurs reflux
L'ont submergée, avec monotonie.

On ne rencontre, au loin, qu'enclos rapiécés
Et chemins noirs de houille et de scories
Et squelettes de métairies
Et trains coupant soudain des villages en deux.

Les Madones ont tu leurs voix d'oracle
Au coin du bois, parmi les arbres ;
Et les vieux saints et leur socle de marbre
Ont chu dans les fontaines à miracles.

Et tout est là, comme des cercueils vides
Et détraqués et dispersés par l'étendue.
Et tout se plaint ainsi que les défunts perdus
Qui sanglotent le soir dans la bruyère humide.

Hélas ! la plaine, hélas ! elle est finie !
Et ses clochers sont morts et ses moulins perclus.
La plaine, hélas ! elle a toussé son agonie
Dans les derniers hoquets d'un angélus.

Emile Verhaeren, La Plaine, p.108
Les Villes tentaculaires (1895)
source : archive.org

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