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antoinisme francais

La Semaine de Paris, 24 mars 1933

Publié le par antoiniste

L'Action Bonne (8, r. Jean-Goujon) 20 h 45 : 
« L'Antoinisme et la doctrine du P. Antoine »,
par H. Bodin (gratuit).

source : gallica

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Maurice Colinon - Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui (1953)

Publié le par antoiniste

Titre        Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui
Auteur        Maurice Colinon
Éditeur        Plon, Paris, 1953, 280 pages

    Après des années de recherche, il publie en 1953 son premier « vrai » livre, comme il l'appelait : « Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui », chez Plon. Lui succèdent ensuite : « L'Eglise en face de la Franc-Maçonnerie » (1955, Fayard), « Esprit es-tu là ? », un essai sur le. spiritisme, en 1956, « Les Guérisseurs » (1957, Grasset), « Le phénomène des sectes au XXe siècle » (chez Fayard, en 1959, traduit en six langues) et « Pionniers en Soutane » (1960) qui fut couronné par le prix Juteau-Duvigneau de l'Académie Française.
Nécrologie par Marie-Christine Colinon,
Monde Gitan, 1979, p.4

 

Recension dans Etudes d’octobre 1953 :

Maurice Colinon - Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui (1953)(Études oct.1953)

    Maurice COLINON. — Faux prophètes et Sectes d’aujourd’hui. Plon (Collection Présence), 1953, in-12, 280 pages.

    Voici un livre d’inspiration Catholique dont la nécessité se faisait sentir : Il présente une série d’études rapides et bien informées sur les sectes diverses, qui se propagent actuellement en France et, qu’on confond trop souvent avec le protestantisme auquel, en fait, elles sont étrangères ou dont elles sont une excroissance pathologique : Antoinisme, Christian Science, Adventisms (avec ses rejetons : Amis de l’Homme et Témoins de Jéhovah), etc... De ces sectes M. Colinon rapproche, avec raison, des phénomènes sociologiques analogues : le spiritisme qui est une véritable religion, la théosophie, et aussi l’inquiétante armée des voyantes, des fakirs, des industriels de l’horoscope qui pullulent aujourd’hui. 
    Toutes les sectes ont des traits communs. Elles naissent des fabulations extravagantes, sincères sans doute, de mythomanes. Ces élucubrations, qui prétendent généralement être des interprétations pu des prolongements de la révélation biblique, sont, à proprement parler, insensées ; il est humiliant de constater que, dans notre époque de pensée grégaire, elles séduisent des millions d’hommes. Elles consistent essentiellement en rêves de paradis sur terre, de triomphe immédiat du mal physique. Ces rêves sont une réaction contre le rationalisme mortel de notre temps, une réaction contre le désespoir que fait naître notre civilisation ; ils traduisent, de manière folle et aveugle, le refus de l’humanité au néant. Le succès des sectes est dû, enfin, comme le note Daniel-Rops dans une excellente préface, à ce que leurs assemblées de culte constituent de petits groupes à taille humaine où se pratique une réelle charité fraternelle.
    Le volume se termine par une utile bibliographie à laquelle on ajoutera le cahier de novembre 1952 de la Chronique Sociale et l'article du P. Chéry, Les Sectes, dans Lumière et Vie d'octobre 1952
                                          Robert ROUQUETTE. 

 

Table des matières :
Préface, par Daniel-Rops

Première partie : Les sorciers et leurs pratiques
I. - Les superstitions
II. - Les voyantes
III. - Les fakirs
IV. - L'horoscope

Deuxième partie : Les prophètes et leurs sectes
I. - Allan Kardec et le spiritisme
II. - Lê-Van-Trung et le Caodaïsme
III. - « H. P. B., » Annie Besant et la théosophie
IV. - Le « Père Antoine » et l'Antoinisme
V. - Mary Baker-Eddy et la Science chrétienne
VI. - William Miller et l'Adventisme
VII. - Alexandre Freytag et les Amis de l'Homme
VIII. - Charles Russell et les Témoins de Jéhovah
IX. - Joseph Smith et les Mormons
X. - George Fox et les Quakers

Troisième partie : Documents annexes
I. - Lexique des sectes et petites religions de France
II. - Les superstitions les plus répandues
III. - Quelques exemples de clairvoyance contrôlée
IV. - Une séance d'hypnotisme décisive
V. - L'Eglise catholique et le spiritisme
VI. - Un exemple d'illusion spirite : Interim
VII. - L'Eglise catholique et la théosophie
VIII. - Les « Dix Principes » de l'Antoinisme
IX. - « Articles de foi » de l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours (Mormons)
X. - Bibliographie sommaire


    Dans la préface de Daniel-Rops, on peut lire :
    " Maurice Colinon, qui a pris la peine d'aller lui-même rendre visite à toutes les sectes dont il parle, ne cache pas qu'il a été impressionné par la sincérité évidente des adeptes de toutes ces « petites religions », et tout autant par leur touchante fraternité. Alors que les athées matérialistes ne nous proposent qu'un monde terrible, administratif et rigide, où le contact d'homme à homme est presque nul, alors que, il faut oser le dire, trop de chrétiens ont perdu le sens de la charité du Christ et vivent dans l'égoïsme de leur foi comme un bastion, des croyants « antoinistes », ou des « quakers » donnent l'exemple d'une vie religieuse infiniment fraternelle, et humaine. Cette aspiration de tant d'hommes à se fondre dans une âme collective, qui, détournée de son élan spirituel, aboutit à la néantisation de l'homme dans les systèmes totalitaires, cette aspiration que trop de chrétiens ne savent pas satisfaire dans le cœur de leurs frères, c'est à elle que répondent les « petites religions » et les sectes nouvelles. Cela n'est pas sans signification. " (p.III-IV)
    Un petit feuillé de propagande (appelons-le comme ça, car il promet à la fin de sa description que "nous avons là un livre extrêmement intéressant, auquel on peut prédire le plus grand succès"), nous rappelle encore que "l'ouvrage [est] parfaitement documenté".

    Étonnons-nous tout d'abord de voir le livre commencer par Les Sorciers et leurs pratiques. La réponse peut peut-être se trouver à la page 11 où on lit : il y a "un fait que nous devons avoir à l'esprit si nous voulons comprendre quelque chose au mysticisme élémentaire qui anime nos contemporains : il y a, en France, plus de 50 000 devins de toute espèce".  Nous voilà bien dans le ton du livre : hors Jésus-Christ et son Église, point de salut. Page 21 on lit par exemple : "il n'est pas sûr que l'auréole scientifique dont les devins modernes pourront bientôt se parer n'augmente pas encore leur emprise sur des millions d'êtres qui, après avoir quitté la foi de leurs pères, cherchent désespérément une mystique de remplacement qu'ils s'efforcent de concilier avec les progrès de la science."
    En effet, dans cette première partie, l'auteur déclare : "notre grand espoir est donc que la science, en en déterminant prochainement les lois, ôte l'attrait du merveilleux à des phénomènes parfaitement naturels" (p.18). Cependant Maurice Colinon ne pense pas à demander le même fondement scientifique afin de déterminer les lois régissant le prophétisme.
    Le chapitre concernant le « Père Antoine » et l'Antoinisme commence avec un extrait du huitième principe : "Ne vous laissez pas maîtriser par votre intelligence...". Bien sûr l'auteur ne citera pas la suite, notamment "elle foule aux pieds la conscience". Ce sont ces deux éléments (et uniquement ces deux l'un avec l'autre) qui constituent une partie de la morale antoiniste, mais l'auteur n'en a cure.
    Sa biographie n'est pas des plus neutres : "instable et perpétuellement insatisfait ; un fils (malheureusement anormal) ; de plus en plus inquiet, insatisfait et rêveur ; révélation qui va transformer sa vie : il se découvre médium. Sous ses doigts, les tables valsent éperdument ; vie obscure et terriblement quotidienne ; on nomme un conseil d'administration, on se distribue des titres honorifiques...". Ensuite signalons que l'auteur appelle Louis Antoine, "Antoine Louis" (p.112 et p.113). L'erreur vient certainement du fait que l'auteur "a pris la peine d'aller lui-même rendre visite à toutes les sectes dont il parle" et que l'ouvrage est "parfaitement documenté", ou plus sérieusement, selon l'habitude des moines de prendre un prénom de saint et de le faire précéder de Frère ou Père.

    Un point est intéressant : "il est difficile de savoir si c'est Antoine qui va lancer l'Antoinisme, ou l'inverse" (p.114). Mais ce n'est pas pour durer, on lit qu'à la mort de Mère, "des difficultés ont surgi. D'abord entre les temples qui prétendaient à peu près diviniser le Père et ceux qui s'y refusaient. Ensuite entre le propre neveu d'Antoine (le Père Dor), qui s'installa à son compte - si l'on ose dire - dans le Hainaut, et un nommé Jousselin, établi à Verviers. Enfin, entre les antoinistes belges, qui professent que les guérisons doivent se pratiquer collectivement lors du culte dominical et leurs collègues français, qui tiennent pour les « Opérations » strictement individuelles" (p.115).
    On sait donc maintenant d'où vient l'erreur du Père Chéry dans son Offensive des sectes qui sera publié l'année suivante en 1954. Signalons d'autres erreurs : la dissidence du neveu ne pouvait faire de l'ombre à l'antoinisme, car elle avait disparu pratiquement à la mort du Père Dor en 1947. Et concernant Jousselin, le fait qu'on ne sache rien de lui, semble indiquer clairement, qu'il ne réussit pas à faire école. Enfin, les dissensions entre la Belgique et la France ne sont pas si "graves". De plus, la compréhension du culte n'est pas le fort de Maurice Colinon, puisque, encore une fois, c'est pendant l'Opération que "ceux qui ont la foi seront guéris ou soulagés", la consultation est une intercession plus personnelle pour y parvenir.

    La doctrine est également écorchée : "la maladie n'existe pas, seul le péché rend infirme" (p.114) : hors, la maladie n'est pas imputée au péché, mais à la vue du mal.. De plus Régis Dericquebourg et Jacques Cécius précise que la notion de péché n'existe pas dans l'Antoinisme.
    "C'est la « foi qui sauve ». Mais la foi en qui ? En Antoine, dont l'enseignement est la seule, l'unique véritable Révélation. Ce qui justifierait, en bonne logique, les antoinistes « extrémistes » qui divinisèrent le concierge et portèrent son image sur leurs autels" (p.116). On peut dire que c'est la foi qui guérit, et non qui sauve. Ensuite, les choses ne sont plus aussi tranchées maintenant (et peut-être déjà en 1953), puisque le libre arbitre est laissé à chacun. Pour la même raison, la Révélation du Père n'est pas 'la seule', puisque "la vérité n'est que relative et ce qui est aujourd'hui la lumière sera demain l'obscurité".
    On continue dans la dentelle : "Les antoinistes professent ouvertement le plus souverain mépris pour l'intelligence [René Guénon dit presque mot pour mot la même chose, on sait donc maintenant qu'elle a été la source de Maurice Colinon]. (Comme on les comprend !). Parce que, selon Antoine, ce n'est jamais l'intelligence, mais l'intuition qui porte en elle la vérité". Encore une fois, c'est mal comprendre l'Enseignement, et même simplement ne pas l'avoir lu : "C'est la preuve que l'intelligence nous rend un grand service ; elle nous est donc indispensable dans notre incarnation, mais efforçons-nous de lui faire respecter la conscience au lieu de la dominer, car elle est si envieuse qu'elle voudrait empêcher les autres de faire le bien naturellement ; elle nous égarerait tout en croyant nous ramener dans le bon chemin." (p.192) et "J'ai révélé qu'on fat erreur en accusant Adam d'être la cause de nos souffrances, qu'il nous a montré plutôt le véritable chemin du bonheur, que nous devions au contraire lui rendre hommage et bénir sa défaillance. Nous devons considérer l'intelligence de la même façon et autant la revendiquer que j'ai paru l'incriminer dans mes révélations." (p.LIV). Maurice Colinon continue : "Et pour mieux communiquer avec le monde astral, vous magnétiserez vos organes, afin de « leur donner la même longueur d'ondes que celle d'un Esprit-guide »". On ne sait pas où l'auteur a été chercher cette phrase, mais elle n'est pas dans l'Enseignement. Puisqu'il parle du spiritisme kardéciste qui a été "revu par Antoine et les siens, et adapté convenablement à la pratique des guérisons", on peut penser que l'auteur est allé chercher des réponses à ses questions dans les œuvres de spirites. Comme si j'allais chercher des réponses à mes questions sur le christianisme en lisant les œuvres des Hassidiques.
     Et on continue d'écorcher l'Enseignement, en racontant n'importe quoi, histoire de bien faire rire le lecteur (et parfois ça fonctionne) : "Adam était une un grand spirite, doué de l'universelle connaissance par un fluide extraordinairement puissant. Séduit par Eve, il y perdit ses « dons » de médium et dut se contenter, en échange, de l'intelligence, source de tant de maux ! C'est depuis lors que l'homme s'imagine que le mal existe. Mais l'antoinisme, heureusement, vient lui prouver le contraire". Inutile de corriger quoi que ce soit : tout est faux !
    La suite est plus dans le vrai : "L'homme est donc bon naturellement". C'est presque ça : un homme ne peut être plus mauvais qu'il ne l'ait.

    L'auteur, "qui a pris la peine d'aller lui-même rendre visite à toutes les sectes dont il parle", rappelons-le (c'est la préface qui le dit) a du se tromper dans ses fiches, car d'après lui pendant l'Opération, "l'officiant commence par lever les bras vers le ciel en silence, et cette méditation collective dure quelques minutes" (p.119). Je n'ai jamais entendu cette façon de faire. Mère pendant les années 30 procédé de façon similaire. Mais il ne me semble pas que cela fut reproduit par les autres desservants de temple, ni en France, ni en Belgique. Cela dit, même si l'auteur a remarqué que "le rite de guérison avait déjà été l'occasion d'une scission entre antoinistes belges et français, les premiers ne tenant l'opération pour valable que si elle s'effectue au cours d'un culte collectif, les seconds s'étant spécialisés dans les guérisons individuelles", il avoue qu'il n'a "pas eu de contacts avec les adeptes étrangers" (p.120). Voilà qui est honnête. En même temps, vu que la plupart des choses qu'il raconte sur ce qu'il croit être l'antoiniste français est faux, il aurait été juste de raconter aussi n'importe quoi sur la pratique de l'antoinisme en Belgique.
    Pour l'auteur, "l'antoinisme n'existe et ne se propage que comme une vaste entreprise de guérison mystique, largement aidée dans son essor par la propagande extraordinaire faite actuellement par la presse et le livre à la gloire des guérisseurs de toute espèce" (p.120). L'auteur évoque-t-il Les Guérisons miraculeuses modernes de Noël Bayon édité en l'année précédente ? En tout cas, il pensait peut-être que la propagande s'était épuisé en 1957, car lui-même publiera chez Grasset Les Guérisseurs.
    Mais peut-être l'auteur pourrait nous apprendre quelques chose : "Il y a quelque années encore, il y avait des heures fixes pour la réception des malades et des jours entiers où le temple était rigoureusement fermé. Ces moments étaient en principe, ceux réservés aux « frères » et aux « sœurs » pour recharger leurs accus en fluides. Actuellement, toutes ces règles ont été abolies chez nous. On reçoit à toute heure et n'importe quel jour quiconque désire se faire soigner car (nous écrit une personne qui appartient à l'Antoinisme depuis vingt années) : « On s'agrandit ; il faut bien évoluer... »" (p.120). Est-ce encore une extrapolation de l'auteur, où vraiment un changement dans les horaires d'ouverture des temples ? Cela concerne-t-il tous les temples ou seulement celui de la personnes adeptes depuis vingt ans ?
    Concernant le nombre d'Antoinistes, l'auteur accorde le chiffre de 450 000 "comme proche de la réalité. En Belgique, ils possèdent 28 tempes, dont 2 à Bruxelles ; en France, 18, dont 2 à Paris (rue Vergniaud et rue des Grands-Augustins)." Hors, d'après les dates de consécrations, en 1953, il y avait, en Belgique 29 temples, et en France 22 temples. Mais on comprend, pourquoi maintenant il peut y avoir tant d'erreurs chez cet auteur, et mon hypothèse se vérifie : s'il s'est rendue dans la rue des Grands-Augustins (dans le 6e arrondissement), il n'a pas du assister à une Opération ou rencontrer des Antoinistes, le deuxième temple parisien étant dans la rue du Pré-Saint-Gervais. Le 3e temple ouvrira au Passage Roux dans le 17e arrondissement (ces deux temples sont distants de 5 kilomètres de la rue des Grands-Augustins). Est-ce à dire qu'il y avait une salle de lecture dans cette rue ? Possible ? Mais alors là, il ne pouvait y avoir d'Opération. A quoi à donc assisté l'auteur dans la rue des Grands-Augustins : Mystère !
    En tout s'il dit honnêtement ne pas avoir été en contact avec les adeptes étrangers (Belgique, mais d'après lui bon nombre de fidèles serait en Allemagne et dans les pays anglo-saxons), il n'a pas du aller ailleurs qu'à Paris, car d'après lui "la plupart des temples de provinces sont de simples maisons particulières" (p.121). Or, si ce ne sont pas des églises avec clocher, les temples de provinces sont bien des temples, et non de simples maisons.

    Mais laissons conclure l'auteur lui-même, et adoptons sa façon d'étudier le mouvement, à force de 'sic' et de remarques amusantes (j'utilise les crochets pour les signaler) :
    "Partout, ce sont les plus humbles, les plus déshérités [sic], les plus crédules [re-sic] qui se tournent vers cette religion sans fastes et « si utiles quand on a quelque chose qui ne va pas » (comme nous disait l'un d'eux) dont les formules grandiloquentes [on n'a pas peur de se contredire dans la même phrase : 'religion sans fastes avec des formules grandiloquentes'] leur paraissent merveilleuses, et qui leur impose aussi peu d'obligations que possible [notamment pas de quête, d'aumône, ou de récolte de fonds]. L'Antoinisme peut être considéré comme la religion qui, proportionnellement au nombre de fidèles, compte le plus grand nombre d'ouvriers, notamment métallurgistes et mineurs [et donc ? Qu'est-ce que c'est que ça pour une remarque]. Il n'est que juste de faire la part - dans ce succès - du dévouement des « frères » et des « sœurs » dont la sincérité ne paraît pas contestable, quelque jugement qu'on puisse porter sur les mobiles et les aspects douteux de leur action" (p.121-122).
    Nous voilà rassuré : ils sont bizarres, mais ils ne sont pas comme nous, faisons-nous une raison, en attendons qu'ils veuillent bien retourner dans la Vérité du Christ né d'une Vierge et d'un Charpentier, mort et ressuscité, etc., etc., etc.

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HEALING CHURCH IN PARIS (The New York Times 11/09/1913)

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HEALING CHURCH IN PARIS (The New York Times 11/09/1913)HEALING CHURCH IN PARIS
Disciples of Antoine of Belgium
Consacrate a Temple.
Special Cable to Te New York Times.

PARIS, Nov. 8. -  The Antoinians now have a church in Paris, it being consecrated last Sunday by the widow of Antoine, the Belgian workman, who called himself "the Great Health of the Faithful".
    There are already five temples in Belgium in which the widow continues her husband's work of healing the sick by will power. The members of the cult, however, declare that Antoine is not dead, but only disintegrated.

The New York Times
November 9, 1913
(source : New York Times)

 

Traduction :

ÉGLISE DE GUÉRISON À PARIS
Disciples d'Antoine de Belgique
Consacrent un temple.
Câble spécial pour le New York Times.

PARIS, 8 novembre. - Les Antoiniens ont maintenant une église à Paris, elle a été consacrée dimanche dernier par la veuve d'Antoine, l'ouvrier belge, qui se faisait appeler " le Grand Guérisseur pour celui qui a la Foi ".
    Il existe déjà cinq temples en Belgique dans lesquels la veuve poursuit l'œuvre de son mari qui guérit les malades par la volonté. Les membres du culte déclarent cependant qu'Antoine n'est pas mort, mais seulement désincarné.

Le New York Times
9 novembre 1913

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Michelis di Rienzi - Les petites églises (1930)

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Auteur :     Michelis di Rienzi
Titre :     Les petites églises
Editions :    Paris, Librairie Universelle, 1930, 196 pages

    Pierre Debouxhtay nous renseigne que les pages 17 à 20 sont consacrées à l'Antoinisme.
    L'auteur écrit également plus tard : Les Religions ignorées (1939).

    A lire un extrait du livre sur les Gnotiques : http://www.gnostique.net/documents/gnostiques.pdf

Recension :

Michelis di Rienzi - Les petites églises (1930)

Michelis di Rienzi, Les petites Eglises, Paris, 84, boulevard Saint-Michel, 194 p. in-8°, 15 francs.
    Sous vingt-cinq rubriques différentes, sont mélangés des gens dont les uns forment vraiment des Eglises (et non de petites Eglises toujours : catholiques grecs, vieux-catholiques), tandis que tels autres seraient fort surpris qu'on les assimile aux membres d'une Eglise, c'est-à-dire d'une société chrétienne : ainsi les Mithraïstes. D'autres, au contraire, ont des attaches certaines avec le protestantisme : Salutistes, Quakers, Vaudois. On ne saurait reprocher à l'auteur une documentation insuffisante, car dès la première page, il avertit qu'il a tracé ses « esquisses » avec « bienveillance et respect ».

Bulletin de la société de l'histoire du protestantisme français (1928 (A77 = SER6,A1))

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Jean Delay - L'écarté de la grille - Les antoinistes de la Glacière

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    - Pendant ce temps, continua Loustau, Mme Loustau s'était mise à la religion, mais là pour de vrai, comme on se met à la boisson. Je la reconnaissais plus ma femme. Elle me cousait des reliques dans la doublure de mon gilet, un genre d'osselets, et elle voulait que je mange plus que des légumes, mais là j'me suis pas laissé faire ! Elle était devenue antoiniste.
    - Antoiniste ? interrogea Seznec.
    - C'est l'église du père Antoine, répondit vivement M. Jules, dans le quartier de la Glacière. C'est une religion à part, mais il y en a beaucoup qui y croit, surtout dans le treizième. Il paraît qu'ils ont fait beaucoup pour le quartier, les antoinistes.
    - Je disais donc, reprit Loustau, que la bourgeoise était devenue antoiniste et elle croyait dur comme fer que c'étaient ss prières qui m'avaient guéri. "Mon homme est un miraculé", qu'elle disait à tout le monde dans le quartier et quand on se promenait ensemble, on me regardait comme un phénomène. Moi, je continuais à aller à Laribo [Lariboisière] pour mes piqûre, à la consulte externe, et tous les trois mois je revenais me faire voir chez les oculistes. Les infirmières me reconnaissaient : "Bonjour, m'sieu Loustau." Toutes m'appelaient par mon nom et Papa-la-brioche rigolait en me voyant : "Sacré Loustau, qu'il disait toujours, ça se maintient ? - Mais oui, chef, ça se maintient." Il me montrait aux petits jeune qui me regardaient avec des yeux ronds. Et puis j'en ai eu marre d'être piqué, j'ai laché la consulte... Mme Loustau me répétait : "Je n'y crois pas à leurs piqûres" ; elle me conseillait l'eau antoiniste et des onguents de curé. (1) "Fiche-moi la paix, que je lui ai dit un jour, tu m'emmerdes avec tes antoinistes..." Et on s'est plus parlé pendant un mois jusqu'à ce qu'un soir...
[...]
    - Ils m'ont injecté dans le sang le paludisme... la fièvre de Sibérie, qu'ils appellent ça là-bas. (2) Ça vous donne très froid d'abord, tu claques des dents, puis très chaud, tu sues sang et eau et tu montes à quarante et même quarante-deux... Maintenant, c'est tassé. J'deviens chronique, qu'ils disent. C'est pour ça qu'ils m'ont envoyé à Pépète [la Salpêtrière]. Le mal a perdu de sa force. Je n'y vois pas encore bien et, tien, en ce moment, Lalouette, il me semble que t'as deux têtes.
    - Quoi ?
    - Je dis que quand je ferme un peu les yeux, il me semble que d'as deux têtes.
    Lalouette porta la main à son long cou et la remonta jusqu'à son visage comme pour s'assurer qu'il restait unique.
    - Enfin, je les ai quand même un peu mes yeux, je marche mal, c'est entendu, je lance mes guibolles en avant, mais je marche. C'est supportable maintenant. Et ils ne me piquent plus. C'est tassé dans l'ensemble. Mais quand je pense que tout ça c'est la suite d'un quart d'heure avec une grande morue que j'avais rencontrée près des Halles, la jupe au-dessus de genou, et qui m'avait emmené à l'hôtel, l'hôtel Rhamsès, tiens, rue Coquillière, à côté du marchand de fromages, j'me dis qu'y a pas de bon Dieu et que les catholiques et les antoinistes c'est du pareil au même. A cause de cette putain de putain, de cette garce de garce, de cette traînée, de cette roulure, je n'ai plus de cheveux, je n'ai plus d'yeux, je n'ai plus de jambes. C'est pas justes.

Jean Delay, L'écarté de la grille (3), p.169-170 et p.174
in Hommes sans nom, nouvelles, Gallimard, Paris, 1948


(1) Invention de l'auteur ou pratique courante à l'époque ? Impossible de le savoir. Ce qui est sûr, c'est que le Père lui-même réprouvé ces méthodes, puisqu'il fit préciser que la fontaine qu'on trouve à l'intérieur du temple ne sert qu'à désaltérer les adeptes venant parfois de très loin (cf. l'article consacré à la fontaine du temple dans le thème Dévotions au Père).
(2) Au début du XXe siècle, avant les antibiotiques, les patients atteints de syphilis étaient volontairement « traités » en les infectant avec le paludisme, pour leur donner de la fièvre. Dans les années 1920, Julius Wagner-Jauregg commence à traiter les neurosyphilitiques avec le paludisme induit par P. vivax. Trois ou quatre accès de fièvre se révèlent assez pour tuer les bactéries de syphilis, tandis que l'infection de paludisme est arrêtée avec la quinine. En contrôlant précisément la fièvre avec la quinine, les effets des deux maladies peuvent alors être maitrisés. Bien que certains patients soient morts de la malaria, le traitement valait mieux qu'une mort certaine de la syphilis. Le traitement thérapeutique par le paludisme ouvrit la voie aux recherches en chimiothérapie et resta pratiqué jusque vers 1950. (article paludisme de Wikipedia)
(3) L'écarté est le nom d'un jeu joué à l'aide de carte. Le groupe qui discute et joue à ce jeu se trouve toujours près de la grille de la Salpêtrière, d'où le nom de cette nouvelle.

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Jean-Pierre Van Geirt - La France aux cent sectes (1997)

Publié le par antoiniste

Titre :     La France aux cent sectes
Auteur :     Jean-Pierre Van Geirt
Édition :     Vauvenargues, 1997
Format :     384 pages

Résumé :
    A l'heure où vous lisez ces lignes, un homme, une femme, un enfant sont en danger de secte .
    La vie difficile, le chômage, la foi perdue, la famille éclatée... Une triste fin de siècle, un sale tunnel pour les enfants du troisième millénaire...
    Désemparés par un monde qui leur échappe, des milliers de nos compatriotes sont tombés dans le piège des sectes et de leur quincaillerie ésotérico-philosophico-religieux. En France, elles sont plus d'une centaine à régner sur des êtres en voie de perdition.
    Qui et que sont-elles ? C'est la question à laquelle ce livre s'efforce d'apporter une réponse.

Critiques :
    La France aux cent sectes, J.P.Van Geirt, Vauvenargues (une simple liste sans développements)
source : http://www.antisectes.net/biblio.htm
    Mais il est dommage de voir apparaître des encadrés " humoristiques " qui nuisent à la crédibilité de l'auteur. D'autre part, l'ADFI a précisé dans une note interne qu'elle ne cautionne pas ce livre.
source : http://www.prevensectes.com/cent.htm

    Les petits encadrés "humoristiques" sont critiqués. Il y a de quoi en effet : non seulement ils n'apportent rien (cela ne vole d'ailleurs pas très haut, p.59 : "Les gens de chez Subud n'ont pas la foi ni de morale, je veux dire que Subud ne propose rien de tout cela. Les gens de chez Subud ne connaissent qu'un chose : "la force", la force qui est en toi. Luke Skywalker et son pote le Jedi auraient-il fait un séjour dans la secte avant de s'embarquer pour la guerre des étoiles ?"). Mais en plus il critique ce que même les Rapports ministériels sur les sectes se défendaient de faire : critiquer la pensée des groupes (ces encadrés sont même parfois de très mauvais goûts, p.82 : "Le 19 juillet 1999 : l'Apocalypse. Les "surhommes" embarqueront dans leur Arche de Noé-Ovni, probablement pour rejoindre leurs modèles extraterrestres. Et dire qu'il nous faudra attendre l'été 1999 pour les voir partir ! Que les années passent lentement...". Quand on sait que le suicide de Heaven's Gate ou les Portes du Paradis/du Ciel en 1997 a justement pour origine la croyance en l'espoir que leur âme rejoigne un vaisseau spatial supposé caché derrière la comète Hale-Bopp et convoyer Jésus, on s'inquiète du professionnalisme du journaliste. Ce fait, l'auteur doit le connaître puisqu'il en parle dans son introduction, nous le verrons).
    L'auteur pensait certainement une petite critique humoristique manquée au débat. Il a pu donc trouvé un éditeur pour combler ce "manque". Certaines Maisons d'édition ne seraient-elles pas également sectaires dans leur avidité à publier des livres dont le sujet provoquera la ruée ?

    Dans son avertissement, l'auteur nous précise pourquoi 100 sectes, alors même que le rapport (décidé caduque par le rapport de 2003) établi une liste de 200. 100 sectes car :
- une secte peut avoir plusieurs noms,
- telle ou telle sectes passe son temps en procès (!),
- certaines sectes ne durent pas assez longtemps pour être recensées,
- pour ne pas leur faire de publicité.
    Or l'auteur ne signale jamais les différents noms des sectes (Les Amis de l'Homme, Ecoovie), de même il retient des mouvements qu'il ne considère pas lui-même comme étant des sectes (Amway, Herbalife, Foi Baha'ie, Reiyukai). Il relate aussi des mouvements ne regroupant que quelques personnes (l'Arbre au Milieu, Ecole de l'essentialisme-Sundari), ou étant à peine présent en France (Ghagwan / Osho, Eglise catholique apostolique, Eglise universelle et triomphante), ou même n'existant plus (Château de Magnet, Ordre du Temple Solaire).
    Dans l'introduction une phrase choque : "Tous [les adhérents de sectes] sont à la recherche d'un mieux être qu'ils ne trouveront pas. Sinon pourquoi le "suicide" collectif de Jonestown en Guyane faisant 923 morts en 1978 ou tout près de nous, en mars 1997, les 39 "suicides" de la Porte du Ciel, à Rancho Santa Fé ? Entre ces deux chiffres de désespoir, les sectes sont responsables d'au moins 214 autres suicides recensés." (p.10). L'auteur parle de 200.000 personnes faisant partie d'une secte. A cela il compare (sans aucune réserve) les 923+39+214 = 1176 suicides. Sur 200.000 adeptes cela donne = 0,00588% de mortalité. C'est peu, et même si c'est trop, cela reste peu.
    Remarquons encore quelques chose, notamment pour l'antoinisme : quand ce mouvement guérit, ce ne peut être grâce au Père ou au guérisseur antoiniste : c'est la suggestion, ce n'était pas un "vrai" malade, c'est psychosomatique, c'était neurologique... Bref la guérison n'est pas possible dans ce mouvement. Mais ce même mouvement est accusé de faire des morts (sans qu'aucun tribunal n'ai prononcé de sanction pour dérive sectaire contre ce mouvement).

    Voyons maintenant la fiche que consacre Jean-Pierre Van Geirt à l'antoinisme (p.43-46). On verra qu'il n'y a pas que les encadrés qui nuisent à la crédibilité de l'auteur. Des corrections sont encore et toujours nécessaires. "Rapidité, Rigueur et Recoupement de l'information" nous dit sa biographie wikipedia. Je ne vois là aucun de ces adjectifs à caractériser ce livre.
L'HISTOIRE
    Après avoir exercé une kyriele de professions (1) en Belgique, en Pologne et en Prusse, le Belge Louis Antoine (1846-1912) se trouve un jour confronté à un drame dont il sortira profondément perturbé : la mort de son fils décédé à l'âge de vingt ans (2). Bien que né dans une famille très catholique, Louis Antoine ne trouve plus de réconfort dans l'Eglise traditionnelle. Il se lance alors dans le spiritisme pour tenter de communiquer avec son défunt fils (3).
    Soudain, c'est la révélation. Louis Antoine se découvre des dons de guérisseur et de médium d'origine divine. Rapidement, il crée donc un groupe spirite, Les Vignerons du Seigneur, et se détache définitivement du catholicisme (4). Parallèlement à ses pratiques d'exorciste, son travail de guérisseur et ses exercices de communications avec les morts, Louis Antoine publie son seul et unique ouvrage intitulé La Révélation de l'auréole de la conscience (5).
    Après son installation à Jemeppe-sur-Meuse en 1888, Louis Antoine se consacre quasi-essentiellement à ses activités de guérison à l'aide de potions magiques, d'impositions des mains, de régimes alimentaires. Mais, en 1901, il est condamné pour "exercice illégal de l'acte de guérir" (6). Loin de se décourager, il s'oriente alors vers la guérison magnétique qui ne repose que sur la bonne foi du guérisseur et des esprits qui l'accompagnent (7).
    1906 marque une rupture pour Louis Antoine qui abandonne le spiritisme et érige un temple dans sa propriété de Jemeppe-sur-Meuse. C'est à cette période qu'il s'autoproclame le "Père" (8), prophétise et guérit ses adeptes baptisés "antoinistes". En toute logique, c'est en 1910 que Louis Antoine institue le culte antoiniste. A sa mort en 1912, c'est sa femme, Catherine Collon, la "Mère", qui prend la tête du mouvement (9). Sous son impulsion, l'antoinisme va connaître un certain essor.
    En 1922, l'antoinisme trouve sa consécration en Belgique grâce au décret royal qui lui confère le statut d'association reconnue d'utilité publique. C'est le point de départ du développement des structures du mouvement aussi bien en Belgique qu'en France. Les salles de lecture antoinistes se multiplient tout comme les temples (10). En 1940, à la mort de Catherine Collon, on ne recense pas moins de vingt-cinq temples en Belgique (11).
    A ce jour, on compte encore un soixantaine de temples antoinistes, répartis entre France et Belgique. A cela, il faut rajouter les nombreuses salles de lectures au nombre de quatre-vingt-dix en France et d'une centaine en Belgique (12). Le mouvement revendique cinquante mille adeptes (13) à travers le monde, notamment au Congo, en Australie, au Brésil et bien sûr, en Europe. En France, on en recense environ deux mille cinq cents sans compter les consultants. La direction du mouvement est assurée de façon collégiale, sans qu'aucun des dirigeants ne soit investi du rôle de représentant du "Père" (14). Il est à noter que le développement de l'antoinisme s'est nettement ralenti ces dernières années.

LA DOCTRINE
    Pour l'antoinisme, le mal, la matière et la mort n'existent pas, tout comme Dieu qui est en tout. La vie corporelle est considérée comme une illusion. Toute désincarnation appelle une réincarnation. Douleurs et souffrances ne sont dues qu'à l'avidité de notre intelligence. Il ne faut donc que compter sur la foi en soi-même. Cependant, malgré la contradiction, les malades antoinistes se regroupent dans des séances collectives, les "opérations", pour combattre les forces néfastes. Le thaumaturges guérit avec l'aide d'un représentant de l'au-delà. (15)
    Dix principes (16) :
    - Jésus était un médium guérisseur. (17)
    - La père Antoine révèle son enseignement. (18)
    - La réincarnation existe. (19)
    - L'homme est naturellement bon.
    - L'unique péché est la croyance dans le mal. (20)
    - L'homme est le seul responsable de ses souffrances.
    - Tout est Dieu et Dieu est en tout.
    - La vie du corps n'est qu'illusion.
    - Le père Antoine ne veut que soulager les souffrances de l'humanité.
    - Le but du père Antoine est de consoler et de guérir par la foi. (21)

Le CULTE
    Ouvert à tous, le culte antoiniste est des plus rudimentaires. Le dimanche, on ne s'y adonne à aucun sacrement ; en revanche, on pratique "l'opération" pour combattre les fluides négatifs. Au cours de ces réunions, les adeptes lisent les écrits du "Père", Louis Antoine, prient et sollicitent les témoignages de guérison. (22)

LA PROPAGANDE ET LE RECRUTEMENT
    L'objectif des antoinistes n'est pas directement de convertir. Il s'agit avant tout de guérir et de consoler par la foi. A ce titre, jamais les antoinistes ne font appel aux médecins ou à la pharmacologie, à une exception près, les décoctions de plantes (23). Il est d'ailleurs nécessaire d'être végétarien pour espérer accéder à la guérison. (24) Toutes les croyances sont respectées et on ne cherche pas à embrigader de nouvelles personnes.

STATUT ET ORGANISATION
    En France, "L'Association culturelle antoiniste du Collège des Desservants de France" (25) est une association déclarée conformément à la loi de 1901. (26) Le siège mondial du mouvement se situe à Jemeppe-sur-Meuse.
    Les desservants des temples et des salles de lecture ne sont pas rémunérés et ils publient un journal, L'Unitif.

 

   Insolites, ces antoiniste, qui nient en bloc   l'existence de Dieu, du mal, de la matière.   Bah, le père Antoine peut bien l'affirmer,  personne n'est obligé de le croire. (27) Mais   quand il veut nous persuader que les dou-   leurs physiques viennent de l'intelligence, là,  on est en droit de se demander : il nous   prend pour des c... le père Antoine! (28) "Point du tout", me murmure un antoiniste, "c'est    un test, comme un examen médical : si vous   croyez ce qu'il dit, le père Antoine, vous êtes  en bonne santé, sinon il faut vous faire soi-   gner" (29).


(1) Cela a été le sujet d'un de mes billets : il aura exercé 6 métiers. Quand on connaît l'époque bouleversée durant laquelle Louis Antoine vécu, cela n'est pas étonnant. Il ne connaître cependant que 4 employeurs.
(2) Plutôt que la mort de son fils (la biographie de Soeur Desart et Frère Deregnaucourt dit "mais grâce à leur grande foi, aucun des deux époux n'en fut découragé ; au contraire, ils se dévouèrent davantage."), c'est surtout l'accident dont il est la cause provoquant la mort d'une camarade de régiment.
(3) Encore la même erreur : Louis Antoine devient spirite en 1884, et son fils meurt en 1893.
(4) Le temps entre lequel Louis Antoine découvre le spiritisme et que se fonde les Vignerons du Seigneur dure environ 6 ans.
(5) Ce n'est pas le seul et unique ouvrage publié par Louis Antoine, hormis le PETIT CATÉCHISME SPIRITE, LE DEVOIR et L'ENSEIGNEMENT D'ANTOINE LE GUÉRISSEUR, l'Enseignement se compose de la Révélation par le Père Antoine, Le Couronnement de l’Oeuvre Révélée et le Développement de l’Enseignement du Père. L'AURÉOLE DE LA CONSCIENCE, parut pendant deux ans est la Revue mensuelle du Nouveau Spiritualisme.
(6) Louis Antoine revient en Belgique et s'installe à Jemeppe-sur-Meuse en 1884. En 1901, il est condamné à  60 francs d'amende, avec sursis de deux ans, et aux dépenses du procès 78,25 francs pour exercice illégal de l'art de guérir.
(7) Le magnétisme animal, aussi appelé mesmérisme, est un ensemble d'anciennes théories et pratiques thérapeutiques qui se développèrent de la fin du XVIIIe siècle à la fin du XIXe siècle en Occident  et qui eurent un impact important sur le développement de la médecine, de la psychologie et de la parapsychologie (source : wikipedia). Il postule l'existence d'un fluide magnétique. Certains spiritualistes prétendent agir directement sur le patient, sans l'influence d'un fluide, par la volonté et la prière. D'autres considèrent que les magnétisés entrent en contact avec des entités supra-humaines. Louis Antoine passa par les deux phases.
(8) C'est n'est pas Louis Antoine qui se nomma lui-même le Père, mais il avait l'habitude de nommé les gens proches de lui, mes enfants (rappelons qu'on ne nomme frère et soeur dans le spiritisme). De là vient certainement la dénomination de Père et Mère.
(9) Elle prend la tête du mouvement, par la dénomination de Père. Régis Dericquebourg rappelle que Mère disait : "Quand le Père est parti, il ne m'avait fait aucune recommandation que celle de suivre ses inspirations et j'ai eu beaucoup de tourments après son départ". Dans ce cas, je ne parlerais pas de son impulsion. C'est plutôt sous l'impulsion des adeptes dirigés spirituellement par Mère que l'antoinisme va connaître un certain essor.
(10) Pour la France, on peut le dire pour les temples (2 temples en 1913, puis il faut attendre 1920 (Vichy), 1921 (Tours) puis 1922 (Villeurbanne et Caudry)). Par contre, en Belgique, il y a eu une voir deux ou trois ouverture de temples chaque année de 1910 à 1919. Il n'y en eu plus en 1920, 1921, et 1922. La plupart des ouvertures de salles de lecture eurent cependant lieu en 1912, 1913 et 1914.
(11) Je compte pour ma part 29 temples en Belgique en 1940.
(12) En 1993, Régis Dericquebourg n'en compte plus en France que 44 salles de lecture. En Belgique, Mère décide qu'il n'y aura plus de salle de lecture, à partir de 1932.
(13) Le mouvement ne revendique aucun nombre d'adepte. Il n'y a pas de baptême ou de registre, donc impossible de revendiquer quoi que ce soit.
(14) Le rôle de Représentant du Père a réapparu en France en 1988. En Belgique, il y en eu un à partir de 1985.
(15) Bon, je ne vais pas m'évertuer à expliquer à quelqu'un qui ne veut pas comprendre la doctrine antoiniste. Mais pour l'antoinisme Dieu existe puisqu'il est en tout (le transcendantalisme ne prétend pas le contraire). Toute désincarnation appelle une réincarnation jusqu'à atteindre l'Unité de l'ensemble par son travail moral. Pour vaincre douleurs et souffrances, il ne faut que compter sur la foi en soi-même, par l'intermédiaire d'un guérisseur (c'est ce que les psychanalystes appellent le transfer). Les antoinistes se regroupent dans des séances collectives, les "opérations" dans un temple pour méditer et se régénérer. Le thaumaturge guérit avec l'aide d'un seul représentant de l'au-delà, le Père Antoine (qu'en tant qu'antoiniste, on ne dit pas être dans l'au-delà).
(16) Euh, je ne sais pas d'où Jean-Pierre Van Geirt a pris ses dix principes... Cela ne correspond en rien aux dis principes révélés par le Père et encore moins à voir avec la doctrine antoiniste.
(17) Ce n'est même pas complètement vrai pour les antoinistes français, une partie des adeptes peut-être (c'est le libre-arbitre de pouvoir le penser), mais cela ne fait pas partie de la doctrine. La seule référence au Christ, présente uniquement dans les temples en France, dit que l'Enseignement du Christ et celui du Père sont les mêmes.
(18) Qu'est-ce que c'est que ça pour un principe ?
(19) La doctrine antoiniste est basée sur un principe de réincarnation. Le Père le démontre. Donc elle existe. Si on est pas d'accord avec ça, alors elle n'existe pas. Je suis antoiniste et je ne suis pas sûr de croire en la réincarnation.
(20) La croyance que le mal existe est une illusion. Mais il n'y a pas de notion de péché dans l'antoinisme.
(21) C'est deux derniers "principes" (qui n'en sont pas rappelons-le) semble être tiré de "Un adepte du Père Antoine", au début de la Révélation.
(22) Il n'y a qu'un adepte qui puissent lire les écrits du Père, c'est le lecteur, qui doit être costumé (il peut être différent d'un jour à l'autre selon l'organisation du temple, mais cela ne sera pas n'importe quel adepte, comme l'auteur semble le laisse croire). Et on ne sollicitent aucun témoignage de guérison dans l'antoinisme (au contraire de la Science chrétienne). Ensuite la prière sera intérieure, et nullement imposée par le culte. Par exemple, je ne prie personnellement pas dans un temple.
(23) Encore une fois la même idée subjectif et partial. Il n'y a que le Père qui soigna pendant un temps en distribuant entre autre des décoctions de plantes. Il abandonna lui-même tout remède matériel. Et il avérait maintenant (et depuis au moins 1949, on le lit dans Antoine, l'Antoinisme, les Antoiniste de Jacques Michel). D'après le sondage sur mon site (au 14 mai 2010), on voit que la grande majorité des antoinistes n'ont rien changés à leur position vis-à-vis de la médecine : 71% (17 votes) n'ont rien changé par rapport à la médecine et les médicaments. Et 25% (6 votes) évitent les médicaments mais consultent toujours leur médecin. 4% (1 vote) évitent de consulter un médecin et se soigne par médicaments homéopathiques. On est loin du "jamais" de l'auteur.
(24) Autre préjugé, qui fera l'objet d'un prochain sondage sur mon site. Il n'est pas nécessaire d'être végétarien pour être antoiniste. Le Père l'était parce que cela lui convenait, Mère ne le fut pas à ma connaissance.
(25) Il s'agit de l'Association Cultuelle Antoiniste du Collège des Desservants de France" (en abrégé "Cultuelle Antoiniste de France") datant de 1962. En 1988, la Cultuelle Antoiniste de France change de titre par modification de ses statuts, et devient Culte Antoiniste.
(26) En France, le Culte Antoiniste est une association Cultuelle, régie par la Loi de 1905 sur les cultes.
(27) En effet, personne n'est obligé de le croire, mais il y a cependant des gens pour le croire. C'est leur liberté, n'en déplaise à l'auteur, de partager les vues d'un des plus grand philosophe du XVIIIe siècle, George Berkeley, et avec lui de tout les immatérialistes.
(28) Comme Mary Baker Eddy prend pour des c... ses quelques centaines de milliers de croyants. La Science chrétienne n'est pas retenu par l'auteur pour sa liste de la France aux cent sectes. Ensuite, on sait qu'en matière de croyance, la c..erie est légion : que penser d'une femme qui enfante en étant vierge et de quelqu'un qui ressuscite 3 jours après sa mort ?
(29) Je ne commenterai pas cette phrase sortie de son contexte. De plus si c'est le même antoiniste qui lui a donné ces renseignements qui m'ont valu la peine de faire une trentaine de correction, je ne donne pas cher de cet antoiniste.

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Au hit-parade de la richesse (L'Express, 19-09-1996) et bilan au Moniteur belge

Publié le par antoiniste

Au hit-parade de la richesse
Par L'Express, publié le 19/09/1996


1. Témoins de Jéhovah: 345 millions de francs
2. Soka Gakkaï: 122 millions
3. Association Lucien J. Engelmajer, dit «le Patriarche»: 41 millions
4. Association de l'esprit saint pour l'unification du christianisme mondial (Moon): 39 millions
5. Fraternité blanche universelle (FBU): 33 millions
6. Anthroposophie (méthodes d'enseignement Steiner): 29 millions
7. Ancien et mystique ordre de la Rose-Croix (Amorc): 20 millions
8. Eglise évangélique la Mission: 11,4 millions
9. Centre zen du Taillé: 10,5 millions
10. Les Amis de Kerizinen (Finistère): 8,5 millions
11. Association du vajra triomphant (Mandarom): 8,4 millions
12. Culte antoiniste: 8,3 millions
13. Ordre du temple solaire (OTS): 8,1 millions
14. Krishna: 7,1 millions
15. Ogyen Kunzang Choling: 7 millions
16. Rose-Croix d'or: 6,9 millions
17. Les Cordées: 5,5 millions
18. Ecole des trois ponts (Roanne): 5,4 millions
19. Mission chrétienne évangélique (Reims): 5 millions
20. Société internationale de trilogie analytique: 4,7 millions
21. Fédération internationale pour le développement de l'alimentation instinctive: 4,2 millions
22. Association Nouvelle Acropole France: 4 millions

source : www.lexpress.fr


Bilan exercice 2002 du culte antoiniste en Belgique
Actif :
Immobilisations financières : 197 829, 12
Actifs circulants : 222 741, 50
Total : 420 741, 62

Passif :
Patrimoine : 18 625, 36
Rés. Ind. Réal. immo : 197 829, 12
Bénéfice reporté : 202 832, 93
Dettes (fournisseurs) : 1 283, 21
Total : 420 570, 62

Compte de résultat :
Dons et autres produits : + 531 235, 31
Produits financiers : + 429, 27
Total : + 531 664, 58
Frais généraux : - 296 590, 09
Reduc. val. s/créance
taxes et précomptes : - 11 193, 48
Charges financières : - 316, 78
Total : - 308 100, 35
Totaux : + 223 564, 23

source : Moniteur belge



    En comparaison, citons les fonds du gouvernement pour l'ADFI puis MIVILUDS :
    "Entre 1996 et 2006, 95,75 % des ressources de l’association  proviennent de fonds publics. En 2006, l ‘UNADFI est subventionnée à 97,14 % . Moins de 3 % de ses ressources proviennent des cotisations et donations : 11 078 euros  pour  398 019 euros de subventions  ! Et on ne voit pas pourquoi cela aurait changé en 2009…
    "En 2006, les organismes subventionnaires qui ont généreusement nourri l’UNADFI à la sébile du contribuable sont :
    "Les ministères de la Jeunesse et des sports (33 000 euros), des Affaires sociales (125 000 euros), de la Défense nationale (7 000 euros), de l’Éducation nationale ( 55 800 euros), de la Justice (110 000 euros) et « le Premier ministre / Droits de l’homme » (110 000 euros).
    "Auxquels il convient d’ajouter le FONJEP (Fonds de coopération de la Jeunesse et l’Éducation Populaire), 21 783 euros, le CNASEA (Centre National pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles), 30 436 euros."
source : http://www.lepost.fr/article/2009/06/27/1596144_voila-encore-une-derive-du-gouvernement-et-on-veut-faire-sauter-la-securite-sociale.html

voir également : http://www.come4news.com/lunadfi-pleure-largent-des-sectes-766921

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ANTOINISME, UN PRODUIT WALLON BASE SUR UNE FOI EXCLUSIVE (lesoir)

Publié le par antoiniste

FONSNY,MARIE-PIERRE

Mardi 26 octobre 1993

ANTOINISME: UN PRODUIT WALLON
BASÉ SUR UNE FOI EXCLUSIVE

L'antoinisme représente un des très rares mouvements purement belges, ne partageant cette particularité qu'avec les «Trois Saint Coeurs» (p. 23). Quelques repères historiques: le «Père», Louis-Joseph Antoine, voit le jour en 1846 dans le hameau de Mons-Crotteux, près de Flémalle. Cadet d'une famille de onze enfants, il débute dans la mine à l'âge de 12 ans et épouse en 1873 celle qui deviendra «La Mère», Jeanne Catherine Collon. Autodidacte, il est successivement ouvrier métallurgiste et marteleur (en Pologne, notamment). Fortune faite à Varsovie, il rentre à Jemeppe pour devenir portier-encaisseur jusqu'en 1900, date à laquelle il se voue totalement au spiritisme. Alors que ses consultations de magnétiseur attirent une foule de plus en plus nombreuse, il est poursuivi en 1901 pour exercice illégal de la médecine. Il délaisse alors la prescription de remèdes et d'eau magnétisée pour la seule imposition des mains et l'utilisation de «fluides» spirites. Tour à tour guérisseur et prophète, le père Antoine enfièvre l'âme de houilleurs et ouvriers du pays de Liège dont il est originaire.

En 1906, année charnière: le guérisseur prend ses distances par rapport au spiritisme et fonde une religion, le Nouveau Spiritualisme. Il décède en 1912.

Un seul remède peut guérir l'humanité: la foi; c'est de la foi que naît l'amour: l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu; car c'est de l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. Ce texte, inscrit sur tous les temples antoinistes, est la base de l'enseignement d'Antoine.

Réminiscence de son passé de guérisseur, Antoine affirme que la foi exclut toute autre forme de remède. Ceux qui ont foi en la médecine ne peuvent avoir foi dans le Père. Et vice versa.... (1)

L'antoinisme proclame la souveraineté du libre arbitre et de la conscience (pas de prise de position sur le divorce, l'avortement, etc.) et croit fermement en la réincarnation.

La pensée d'Antoine tient dans une trilogie sacrée: La Révélation par le Père, Le Couronnement et Le Développement de l'enseignement du Père. Lors des cultes, le desservant (ministre du temple) procède à l'Opération du haut de la tribune en répandant de la main droite sur la foule, le fluide éthéré du Père. Après l'imposition des mains, il rappelle à voix haute les dix principes révélés (sorte de dix commandements). C'est ensuite au tour d'un lecteur de transmettre la pensée du Père extraite de la trilogie sacrée. (2) Le rite du culte (de 15 à 30 minutes) est dispensé tous les dimanches et les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures, invariablement.

La liturgie de l'antoinisme comporte deux grandes fêtes. Le 25 juin, anniversaire de la désincarnation du père Antoine, les fidèles se rendent en pèlerinage au temple de Nandrin, là où eut lieu son dernier voyage. Le 15 août, les fidèles fêtent La Mère. Ils célèbrent également la Toussaint, le lundi de Pâques, le jeudi de l'Ascension et le lundi de Pentecôte. (3)

Dans son édition du 26 juin 1925, «Le Soir» dénombrait près de 300.000 adeptes en Belgique et en France. Mais l'enseignement du culte s'essouffle dès les années trente pour devenir aujourd'hui confidentiel.

Le temple de la rue Hors-Château à Liège, qui est pourtant le plus actif, accueille environ trois cents personnes par semaine. On compte trente temples en Belgique dont 20 pour la seule province de Liège, quatre dans le Hainaut, deux à Bruxelles (Schaerbeek et Forest), deux dans le Luxembourg, un en province de Namur et un en Flandre. Le culte de Stembert est pour l'instant fermé, faute de fonds, tout comme celui de Schoten-Deuzeld (faute de fidèles, cette fois).

La croyance est restée semble-t-il plus vivace en France (une trentaine de temples). Il y a également des salles de lecture au Zaïre, en Allemagne, en Italie et au Canada.

Pour toute la Belgique, il y aurait 500 adeptes «costumés» (les plus assidus), dont une majorité de femmes. Les Frères sont vêtus d'une sorte de lévite noire descendant jusqu'aux mollets ou aux genoux. Les Soeurs portent une robe noire et un bonnet surmonté d'un diadème composé en son centre de deux ruchettes simples en tulle de soie. (4)

MARIE-PIERRE FONSNY

source : http://archives.lesoir.be/antoinisme-un-produit-wallon-base-sur-une-foi-exclusive_t-19931026-Z07DU9.html

 

On pourrait croire les médias belges mieux renseignés, mais non, alors voilà encore les petites notes :
(1) Cela est vrai pour tous les guérisseurs à cette époque. Le culte antoiniste n'est plus aussi catégorique.
(2) On voit que les sources proviennent de France, puisque la Lecture des Dix principes n'est plus faite en Belgique après l'Opération. Et on peut certainement dire que la source est un des nombreux livres qui traitent des sectes, puisque l'imposition des mains n'est pas faite par le desservant : ils croisent les mains à hauteur de la poitrine.
(3) La encore, le journaliste est très mal renseigné, puisque la seule fête antoiniste officielle en Belgique est le jour de la consécration du du temple et du culte, le 15 août.
(4) Encore une fois, le journaliste ne s'est pas donné la peine d'aller dans un temple pour constater, il s'est contenté de lire des livres ; ce n'est pas ce qu'on appèle du journalisme d'investigation. En Belgique, en 1993, le voile n'est plus porté par les soeurs.

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Les dix principes en portugais

Publié le par antoiniste

REVELAÇÃO DOS DEZ PRINCÍPIOS DE DEUS PELO PAI

FALA DEUS:

Primeiro Princípio:
Se me amais,
Não o ensinareis a ninguém,
Pois sabeis que não resido
Senão no seio do homem.
Não podeis testemunhar que existe
Uma suprema bondade
Se do próximo me isolais.

Segundo Princípio:
Não creias naquele que vos fale de mim
E cuja intenção seria de vos converter.
Se respeitais toda crença,
E aquele que não a tem,
Sabeis, apesar da vossa ignorância,
Mais do que ele vos poderia dizer.

Terceiro Princípio:
Não podeis pregar a moral a ninguém,
Isso seria provar
Que não procedeis bem,
Pois não se ensina a moral pela palavra,
Mas, pelo exemplo.
E não vendo o mal em nada.

Quarto Princípio:
Não digais jamais que fazeis a caridade
A alguém que vos parece na miséria,
Isso seria dar a entender
Que sou descuidado, que não sou bom,
Que sou um mau pai,
Um avaro,
Que deixa o seu rebento ter fome.
Se agis para com vosso semelhante
Como um verdadeiro irmão,
Não fazei a caridade senão a vós mesmos,
Deveis sabe-lo
Pois, nada está bem se não é solidário
Não fazeis para com ele
Mais do que cumprir o vosso dever.

Quinto Princípio:
Esforçai-vos por amar aquele que credes ser
Vosso inimigo;
Não é senão para que aprendais a conhecer-vos
Que eu o coloco no vosso caminho,
Mas, vede o mal antes em vós que nele:
Disso ele será o remédio soberano.

Sexto Princípio:
Quando quiserdes conhecer as causas
Dos vossos sofrimentos,
Que suportais sempre com razão,
Vós a encontrareis na incompatibilidade
Da inteligência com a consciência,
Porque elas são à base dos termos de comparação.
Não podeis experimentar o menor sofrimento
Que nos seja para vos fazer notar
Que a inteligência é oposta à consciência,
Eis o que é preciso não ignorar.

Sétimo Princípio:
Esforçai-vos por vos compenetrar
De que o menor sofrimento é devido à vossa
Inteligência que quer sempre possuir mais;
Ela se faz um pedestal da clemência,
Querendo que tudo lhe seja subordinado.

Oitavo Princípio:
Não vos deixeis dominar pela vossa inteligência
Que não procura senão elevar-seCada vez mais;
Ela calca aos pés a consciência,
Sustentando que é a matéria que dá
As virtudes,
Enquanto que ela não encerra senão a miséria
Das almas que dizeisAbandonadas,
Que agiram somente para agradar
À própria inteligência
Que as extraviou.

Nono Princípio:
Tudo que vos é útil, para o presente
Como para o futuro,
Se não duvidais de nada,
Vos será dado por acréscimo.
Cultivai-vos, lembrar-vos-eis do passado;
Tereis a recordação
Do que vos foi dito:
Batei, eu vos abrirei;
Eu estou no próprio conhecimento de vós mesmo.

Décimo Princípio:
Não penseis que fazeis sempre um bem
Quando a um irmão levais assistência;
Podereis fazer o contrário,
Entravar o seu progresso.
Sabeis que uma grande provação
Será a vossa recompensa,
Se o humilhais, impondo-lhe o respeito.
Quando quiserdes agir,
Não vos apoieis jamais na crença
Porque ela vos poderia extraviar;
Reportai-vos somente à vossa consciência,
Que vos deve dirigir, ela não pode enganar-se.

source : http://antoinismo.blogspot.com/

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Les héritières dans les groupes religieux minoritaires

Publié le par antoiniste

Les héritières dans les groupes religieux minoritaires

  Inspiratrices et héritières
    Catherine Collon a vécu toute sa vie dans l’ombre de son époux, Louis Antoine, un ouvrier belge fondateur d’une petite religion de guérison. Bien qu’elle fût toujours restée à l’arrière-plan du mouvement, connue simplement sous le nom de «Mère», elle fut proclamée héritière de « tout » par le prophète le 24 juin 1912, la veille de sa mort. Jusqu’au 3 novembre 1940, elle a dirigé le mouvement. Sa domination a consisté à routiniser le charisme. Elle a transformé le cercle des disciples réunis autour de la personne de son mari en un « culte centralisé », gouverné par un conseil d’administration. Elle a donné son visage à l’antoinisme actuel.

  La spécificité féministe des prophétesses
  La question du statut des femmes dans la société et dans la vie religieuse
    L’épouse de Louis Antoine a revendiqué la place de la femme dans l’antoinisme. Dans les Tomes (où sont recueillies ses paroles), on peut lire: « La Révélation est venue rendre à la femme ses droits matériels, s’il y a un homme à la tribune, il faut aussi une femme; c’est l’unité». Par cette formule, la «Mère » a justifié la présence de sa photographie à côté de celle de Louis Antoine à la tribune des temples.

  Les interprétations féministes et antiféministes
    Dans le cas des trois prophétesses comme dans celui du fondateur de l’antoinisme, on remarque une opposition à une innovation dans le domaine spirituel qui réussit — les guérisseurs contemporains de Louis Antoine qui ne développèrent pas un enseignement et qui restèrent discrets n’eurent pas d’ennuis.

Prophétesses, inspiratrices de prophètes… figures de femmes dans les groupes religieux minoritaires, in Ni Eve, Ni Marie (sous la direction de F. Lautman),  Genève, Labor et Fides, 1998. pp. 65-85.
source : http://www.regis-dericquebourg.com/2009/07/13/prophetesses-inspiratrices-roles-et-images-des-femmes-dans-les-religions-minoritaires/

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