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antoinisme francais

Philippe Delorme - Les Aventuriers de Dieu (critique du livre)

Publié le par antoiniste

    Les Aventuriers de Dieu, le titre est bien choisi. En effet, pas d'hagiographie, pas d'Evangiles, on est ici dans le registre biographique simplement, "loin de tout esprit polémique" comme le souligne la 4e de couverture.
    Et on suit donc les aventures de ces héros : aventure prestigieuse, saga familiale, histoire célèbre, mais toujours évènement spirituel.

    Le biographe est un professionnel (spécialiste des familles royales et journaliste à Point de Vue, il est l'auteur d'une vingtaine de livres traitant des grands destins et des « têtes couronnées ») : c'est intéressant à chaque chapitre, on se passionne pour ces vies hors du commun, pourtant l'auteur sait aussi parfois nous faire redescendre sur terre par un mot ou un phrase qui remet en contextes historique et actuel (il faut s'en remettre à la bonne foi de Joseph Smith concernant ses révélations, un chapitre de Science et Santé de Mary Baker-Eddy censuré depuis lors pour raisons doctrinales, Ramakrishna qui chemine aux périlleux confins de la folie...). Bref une sorte de suite de l'ouvrage de Paul Lesourd sur les Solutions religieuses, sans prosélytisme, mais juste pour découvrir l'origine de la croyance des autres.
    Sans prosélytisme, car l'auteur met en garde dans sa bibliographie : "Avec toutes les réserves, mises en garde d'usage, et l'ardent conseil au lecteur d'exercer son discernement à l'encontre de certains groupes dont le fonctionnement sectaire voire dangereux a pu être dénoncé ici ou là...".
    En effet, outre de présenter les portraits de sept fondateurs de religion, aux XIXe et XXe siècles, comme l'annonce le site de l'auteur (http://phidelorme.free.fr/phid/), le livre se termine par quelques autres Aventuriers de Dieu, dont Gilbert Bourdin qui dirigea la communauté du Mandarom à Castellane, Lafayette Ron Hubbard, fondateur de la Scientologie, Alexandre Freytag, fondateur des Témoins de Jéhovah, Sun Myung Moon, fondateur de la célèbre secte Moon (en janvier 1975, Ouest France est le premier organe de presse du monde à utiliser l'expression « la secte Moon »), Claude Vorilhon, alias Raël, et Gabriele Wittek, fondatrice de Universelles Leben, la Vie Universelle.
    Mais aussi Sri Aurobindo, Auguste Comte, Jiddu Krishnamurti, Ngo Minh Chieu, Maharishi Mahesh Yogi, Mirza Ghulam Ahmad, Yoshikazu "Kotama" Okada, Sathya Sai Baba, Rajneesh Chandra Mohar (Bhagwan Shree Rajnesh ou Osho), ou Menahem Mendel Schneersohn, qui sont des personnages plus difficiles d'accès et qui, jusqu'à maintenant du moins, n'ont pas donnés lieu à des 'dérives sectaires".
    Si les baha'is croient que les prophéties se sont arrêtés avec le Bab et Baha'u'llah, d'autres croient que de nouvelles révélations ont et auront lieu, comme les Mormons, Gabriele Witteck, qui est quant à elle en communication transcendantale avec Jésus-Christ. Profitons alors de ces liens entre les dieux et nous pour en apprendre plus sur nous-mêmes, mais sachons aussi qu'un lien entre la divinité et l'homme est possible sans intercesseur, comme nous l'apprend le Père et le Védanta, selon lequel, "chaque école spirituelle indique un itinéraire vers l'Absolu, une chance supplémentaire donnée aux hommes de s'immerger dans l'Atman, l'Âme universelle (p.144).

    L'auteur nous présente donc un point de vue neutre, et sans erreur (un détail, ça ne sera pas à la frontière néerlandaise que Louis sera cantonné, ça sera la seule erreur notée pour Louis Antoine), aussi les élans de poésies que l'on peut trouver dans ces textes fondateurs de nouvelles religions.
    Ainsi chez Joseph Smith pour l'Eglise de Jésus-Christ des Saints des derniers jours : "Notre religion est entre notre Dieu et nous. Leur religion est entre leur Dieu et eux".
    Pour Mary Baker-Eddy, pour la Science chrétienne : "La prière, la vigilance et le travail, unis à l'immolation de soi, sont les moyens accordés par la grâce de Dieu pour l'accomplissement de tout ce qui a été fait avec succès pour la christianisation et la santé du genre humain".
    Pour le baha'isme, "O fils de poussière ! Rends-toi aveugle, afin que tu puisses contempler ma beauté ; bouche-toi les oreilles, afin que tu puisses entendre la douce mélodie de ma voix ; vide-toi de toute science pour que tu puisses partager mon savoir, et purifie-toi des richesses, afin que tu puisses obtenir une part durable de l'océan de ma richesse éternelle".
    Pour Ramakrishna, "La connaissance conduit à l'unité, comme l'ignorance à la diversité, se plaira-t-il à répéter. En fait, jnana et bhakti ressemblent à deux droites parallèles qui convergeraient à l'infini. Si l'une plonge dans la matérialité - Maya -, alors que l'autre lui nie tout degré d'existence, elles sont toutes deux en quête du Divin, quelque forme - ou non-forme - qu'on lui assigne : Maya est à Brahman ce que le serpent en mouvement est au serpent en repos. Maya est la force active, Brahman la force potentielle. Brahman et Maya sont comme l'eau de l'océan, parfois calme et parfois soulevée par les vagues. L'océan calme est Brahman, et l'océan tumultueux Maya".
    Pour Simon Kimbangu, "Ils [les protestants] me dirent que je devais être catéchiste ; mais chez moi on me dit que je n'avais pas d'esprit. Je me cachai dans ma maison. Je me jetai la face contre terre et je priai. Alors j'eus un songe et Dieu me dit : 'J'ai entendu votre prière : les gens pensent qu'il faut de l'esprit pour faire mon oeuvre, mais je vous donnerai ce qui surpasse'."
    Pour Michel Potay : "Dieu a fondu Jésus en Lui, en a fait un Dieu, au sens du retour de l'homme à 'l'image et ressemblance' divine, à quoi tout croyant est appelé".

    On est donc loin des livres sur, ou plutôt contre les "sectes" qui sont en ventes partout encore actuellement. Comparons les méthodes de Philippe Delorme avec Paul Ariès, "spécialiste des sectes, de la pédophilie et de la mal-bouffe", auteur de Les sectes à l'assaut de la santé, 2000. Le premier commence chaque récit de "prophète" par un passage de l'Apocalypse (pour Louis Antoine, chapitre 10-1 : "Puis je vis descendre du ciel un autre ange plein de force, enveloppé d'une nuée. Au-dessus de sa tête était l'arc-en-ciel"). Le second commence chaque chapitre par un bout des écrits, hors-contexte, contexte qu'il ne cherche pas à comprendre, qu'il ne remet absolument pas dans l'époque, et qui ne veut donc plus rien dire. On reviendra à ce livre. La bibliographie de Philippe Delorme montre que les sources pour son livre ont été premièrement les textes des "prophètes" même, ce qui est un point important quand on veut comprendre une spiritualité.

    Chaque chapitre des Aventuriers de Dieux évoque également la communauté actuellement : pour l'antoinisme, p.224 : "Sous l'impulsion de Catherine Antoine - la "Mère" - la nouvelle religion connaîtra un essor considérable durant l'Entre-deux-guerres. Si depuis lors, un certain reflux s'est fait sentir, cent cinquante mille fidèles vénèrent encore l'ancien mineur de Jemeppe, et lui demande la guérison physique ou spirituelle. Les plus convaincus arborent un costume noir, à l'image du Père et de la Mère Antoine : lévite pour les "frères", robe plissée, bonnet et voile pour les "soeurs". Ainsi, selon la belle expression de Robert Vivier, biographe du prophète wallon : "les antoinistes passent dans un monde frivole ainsi qu'une procession sévère". On compte aujourd'hui une soixantaine de temples, essentiellement en Belgique et en France. Et dans chacun de ses lieux de culte, chaque matin à dis heures sauf le vendredi et le samedi, le "desservant" procède silencieusement à l'"opération", au nom du Père...".

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L'Unitif, format journal

Publié le par antoiniste

    Un tract imprimé format journal, L'Unitif, publie de temps à autre des extraits de la "Révélation".

    Un journal, sans date, L'Unitif, avec sous-titre : Nous sommmes arrivés à nous améliorer (L'Unitif).
Jacques Michel, Antoine, l'Antoinisme, les Antoinistes, 1949

    Comme instruments de propagande, les Antoinistes ont une petit journal sans périodicité fixe (plutôt un tract) intitulé L'Unitif.
H.Ch. Chéry, o.p., L'Offensive des sectes, p.97 & p.265
Les éditions du Cerf, Paris, 1954

    En illustration, un exemplaire dernièrement acheté au temple de la rue du Pré Saint-Gervais, au prix (si ma mémoire est bonne) de 50 centimes d'euro. En médaillon, le format de l'Unitif original, encore en vente à Jemeppe.

    Il porte en sous-titre : nous sommes arrivés à nous améliorer. Et comporte les textes suivants :

- Comment le Père a commencé à guérir par la foi.
    - La croyance en Dieu résulte de l'intelligence ; la foi qui en est l'opposé, le rend palpable dans le connais-toi.
    - La prière.
    - Réponse du Père à un adepte.

- Biographie du Père (de Frère F. Deregnaucourt et soeur M. Desart).
- Révélation par le Père, le grand guérisseur de l'humanité pour celui qui a la foi.
- Mes frères (par soeur M. Desart).

- Les dates de fêtes du culte : 25 juin, fête du Père ; 3 novembre, fête de Mère.
- Du travail dans les temples antoinistes : Dans tous les temples antoinistes, le Père fait l'Opération suivie d'une lecture dans l'Enseignement, le dimanche et les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures. Lecture de l'Enseigement du Père tous les soirs à 7 heures excepté le samedi. Tous les temples sont ouverts aux personnes souffrantes du matin au soir. Tout le monde est reçu gratuitement.

- Révélation des dix principes de Dieu par le Père.
- Adresses des temples de Belgique et de France.

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Les Représentants du Père

Publié le par antoiniste

    En 1923, la Mère demande que soit constitué en France un organisme central propriétaire des 7 temples français. Mais selon la loi, il fallait 25 membres pour constituer une association cultuelle nationale. Chaque temple devient donc une association. En 1929, la création d'une Caisse centrale à Paris donna aux Antoinistes français une autonomie matérielle par rapport à la direction belge. En 1931, la Mère se retire complètement des affaires françaises. En 1945, les associations locales vendirent leur temple à l'Union nationale des cultes antoinistes, et en 1958, le nombre de lieux de culte ayant atteint le chiffre fatidique de 25, les associations cultuelles locales furent dissoutes. L'union se transforma en une Association cultuelle antoiniste du collège des desservants de France.


Les Représentants du Père
    Le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988 (donc c'est la charge du collège des desservants), date à laquelle les statuts sociaux du Culte Antoiniste change, et de Association cultuelle antoiniste du collège des desservants de France, ou Cultuelle antoiniste de France (avec le frère Albert Jeannin comme Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France), il devient Culte antoiniste. L'élection du Représentant s'effectue à la majorité des deux tiers des desservants en exercice. Le temple où le Secrétaire moral (ou Représentant du Père) officie devient le 'centre moral' (Régis Dericquebourg, p.150-156).
    Le représentant du PÈRE en France a seul l'initiative de la préparation des questions touchant l'intérêt général du culte, les décisions finales étant prises par le Collège, notamment pour la nomination des Desservants et aussi pour le lieu où sera construit le prochain Temple.

Les Représentants du Père   Les Représentants du Père

    Parmi les représentants français du père, nous notons Frère Jeannin (1962-1970), Sœur Jeannin (sa femme, 1970-1974), Frère Mouchet de 1974 à 1982, Frère Dambax (1982-1988), Soeur Dambax (sa fille, 1988-2013), Frère Norbert Madelaine (2013-2022) ; en Belgique, le représentant était Joseph Nihoul (1940), et après comme Secrétaire moral, M. D. Dumont (décédé à 36 ans d'une crise cardiaque), puis sa femme Mme Denise Dumont, et leur fille Mme Ghislaine Dumont (fille de ces derniers, 1985-2009).
source : https://wrldrels.org/2018/08/06/antoinism/


    En Belgique, ce n'est pas le Desservant (ou l'occupant) du temple qui peut être Représentant du Père.
    A la désincarnation de Mère, le Frère Joseph Nihoul devient Représentant du Père ad intérim, en 1940. On procéda à un vote à la simple majorité, après la guerre. (Debouxhtay, 1945, p.5). Il passa la suite au père de sœur Ghislaine Dumont (après 1943, d'après un article du Centre, le Premier représentant du Père est M. J. Nihoul, le Président du Conseil d'administration est M. D. Dumont).
    A la désincarnation du frère D. Dumont, n'ayant pas de desservant à Jemeppe, il ne pouvait y avoir de Représentant du Père. Puis sœur Marie-Thérère fut desservant du temple de Jemeppe, et sœur Ghislaine Dumont devint Représentante du Père pour la Belgique en 1985.

Les Représentants du Père  Les Représentants du Père

    La situation actuelle est identique : sœur Marie-Thérèse, pressentie pour être Représentante, déclina cette charge pour rester desservante du temple de Jemeppe. Il n'y a donc pour l'instant plus de desservant. Un vote se déroulera le moment venu pour en choisir un. La désincarnation de Sœur Marie-Thérèse en 2017 laisse le Temple de Jemeppe sans desservant. Dans les statuts en Belgique, seul le Président assume la fonction de représentation externe de la Fondation et peut, avec l'aval du Conseil, déléguer un représentant.

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Les salles de lectures au cours du temps

Publié le par antoiniste

    Pierre Debouxhtay cite les maisons de lecture qui s'ouvrent en Belgique et en France :
    Dans l'Unitif du 1er septembre 1912, il est cité 2 temples, en Belgique, et 55 maisons de lecture, dont 29 en Belgique (celle de Farciennes disparaît déjà en novembre 1912).
    L'Unitif du 1er août 1914 citait pour la Belgique, 7 temples et 61 maisons de lecture. En France, il y avait 70 maisons de lecture, plus une à Strasbourg (au 7 Anckergässchen [Imp. de l'ancre], près de la place du Corbeau), alors sous domination allemande.
    En 1920, l'antoinisme comptait 66 temples et maisons de lecture.

    Dans Pierre Debouxhtay, on apprend que des maisons de lecture s'étaient ouvertes à l'étranger : en Egypte, à Alexandrie, rue St-Athanase (Unitif, II, 3) ; au Brésil, à Sao Paulo, rua Visconde dorio Branco n°98, chez Mme Germain (Unitif, II, 12).
    L'Antoinisme passait même l'Atlantique et prenait pied au Brésil, à Sao Paulo (août 1913), aux Etats-Unis, à Saint-Louis (janvier 1914, 916 North Newstead Avenue), au Canada, à Birch-Grove (mars 1914, Glace Bay, Cap Breton, chez M. Carabin). Si, en Afrique, la nouvelle religion voyait se fermer sa maison d'Alexandrie (novembre 1913), elle obtenait une compensation au Congo-Belge, où un adepte, qui dirigeait une factoterie, avait réussi à convertir quelques Congolais (renseignement donné par M. A.Brixteux, professeur à l'Universté de Liège).
    Le 22 mars 1922, le secrétaire du culte dans sa lettre au Ministre de la Justice cite encore la maison de lecture du Canada, à Birch-Grove.
    Mère décide de fermer les salles de lectures en Belgique en 1932 de peur de voir les guérisseurs prêcher autre chose que la Révélation du Père. S'étant retirée en 1931 des affaires françaises, la France continua a ouvrir des salles de lectures. En Belgique, on connait l'existence d'un groupe antoiniste ayant pignon sur rue, à Ans (au nord-ouest de Liège).

    Un article signale la présence d'une salle de lecture antoiniste à Casablanca (Maroc). En 1952, C.Ch. Chéry o.p., dans Les Sectes (Lumière et Vie, n°6, 1952, p.103), note la présence d'Antoinistes à Oran (Algérie).
    En 1954, le même Père Chéry, comptait tantôt 150 tantôt 130 salles de lectures. Et parle d'une diffusion en Belgique, puis en France, en Allemagne, en Angleterre. Les salles de lecture se trouvent pour l'auteur en France, en Belgique, Luxembourg, Hollande, Afrique du Nord, Etats-Unis et Brésil (pays où l'on s'apprête à construire un temple).
    L'auteur citant un Aperçu sur l'Antoinisme écrit par le frère Albert Jeannin (1953), précise comment s'ouvre une salle de lecture : Quand la foi d'un adepte se précise, il lui est libre de prendre la robe révélée - que cette foi se précise encore, il aborde le travail moral. Dans une étape supérieure entreprise librement, il ouvre une salle de Lecture et dans une dernière étape il se présente au collège des Desservants de France pour entrer dans un temple. Une personne qui veut ouvrir une salle de Lecture donne le local, se charge de tous les frais d'entretien et donne en outre son temps (p.259-60).

Les salles de lectures au cours du temps

Grâce à cette carte postale (non datée malheureusement),
on apprend l'existence d'une salle de lecture à Levallois-Perret, tenue par Sœur Guttman.


    En 1973, Paul Lesourd signale l'existence de 150 salles de lecture qu'il situe en France, Belgique, Hollande, Suisse, Italie, Algérie, Brésil, Etats-Unis, Angleterre, Luxembourg.

        Au Mans, un adepte propriétaire d'une petite maison a abattu les cloisons pour en faire un petit temple qu'il légua au Culte (Régis Dericquebourg, les Antoinistes, p.135).

    Chez Régis Dericquebourg, on peut lire qu'il existe encore (en 1993), une salle de lecture dépendant du Centre moral belge, République démocratique du Congo (ex-Zaïre, ex-Congo-Belge), Kinshasa, 2 bis, rue Maseki.
    Les salles de lectures dépendant du Centre moral français était en 1993 (information chez Regis Dericquebourg) :
 - En Autralie : Katoumba, 2780 New South Wales, 'Chez Nous', 311, Great Western, Highway.
 - Au Brésil : 22 280, Rio de Janeiro, Botofago, rue du Général Polidari, 123,
               22 210, Rio de Janeiro, Jacarepagua, rue José Silva, 162 casa 9.
 - En Italie, Milan, et Postua.
 - au Luxembourg : alors à Hespérange.
 - au Congo-Brazzaville, dont l'adresse était inconnu.

    Maintenant, on sait quelles sont les salles de lecture en France par le site http://culteantoiniste.com/adresses.html :
- Archamps - près de Saint Julien en Genevois - 74160 (3° samedi de chaque mois de 14 à 17 heures, Frère et Soeur Dessaint)
- Bourbourg - 47, rue de la République - 59630 (1° et 3° samedi de chaque mois à 15 heures, Frère Martin)
- Bois-Colombes - 22 bis, rue Armand Lépine - 92270 (2°, 4° et 5° dimanche de chaque mois à 15 heures, Soeur Dagnet)
- Buxerolles - 31, voie romaine - 86180 (1°, 2°, 4°et 5° dimanche de chaque mois à 10 heures ; 3° dimanche de chaque mois à 15 heures ; ainsi que tous les jours de fêtes antoinistes, Soeur Juste)
- Clermont-Ferrand - 53 ter, boulevard Lafayette - 63000 (3° dimanche de chaque mois à 15 heures ; tous les vendredis soir à 19 heures, Soeur Faverdin)
- Creil - 37, rue César Franck - 60100 (1° dimanche de chaque mois à 15 heures 30, Frère et Soeur Quillent)
- Ile d'Yeu - 29, rue Jean Yole - 85350 (1er et 3ème samedi 15h30, Soeur Dany Taraud)
- Meaux - 76, rue Jean Jaurès - 77100 (2° et 4° dimanche de chaque mois à 15 heures, Frère Octavien)
- Ile de la Réunion - Le Moufia, Ste-Clotilde (Tous les mardis et les jours de fêtes antoinistes à 15 heures, Soeur Aho)
- Pointe à Pitre - Morne Bernus - 97110 (GUADELOUPE)(1° et 3° dimanche de chaque mois à 15 heures, Soeur Clotilde)

- AUSTRALIE - 311, Great Western Highway - 2780 N.S.W. Katoumba (dimanche à 13h, lundi, mercredi, vendredi à 17h, Soeur Rouffiat)
- BRESIL - Rua Général Polidoro, 141 - R.J. (Botafogo) -22280 Rio de Janeiro (dimanche à 10h et jeudi à 15h, les jours de fête à 10h et à 15h)

    On signale aussi un Culte Antoiniste au Luxembourg, Association sans but lucratif : 15 An der Retsch - 6980 Niederanven (Rameldange), Luxembourg, au nord-est de la capitale (1er et 3ème samedi à 15h, Soeur Feiereisen). Frère Robert Pierrefeu indique qu'"au Grand-Duché du Luxembourg, le Culte existe pratiquement depuis l'origine et il y est reconnu officiellement."

    Cela fait donc 12 salles de lecture. Il y en avait une vingtaine il y a quelques temps.

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Nombre de consécrations de temple par année

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Nombre de consécrations de temple par année

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H.Ch. Chéry, o.p. - L'offensive des sectes (1954)

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Titre :        L' offensive des sectes
Auteur :     H.-Ch. Chery.
Séries :     Rencontres, 44
Édition :     1954, 3e éd. revue et augmentée, 1959
nombre de pages : 503 p. et 520 p. pour l'édition augmentée

    Cette troisième édition revue et augmentée de la désormais classique Offensive des Sectes conserve la division primitive de l'ouvrage. Cependant les pages relatives à l'implantation des sectes région par région ont été supprimées. Par contre des fiches nouvelles ont été ajoutées concernant des 'groupements dont quelques-uns ont un caractère occultiste ou syncrétiste, tout en se réclament du christianisme" (p.14). Autre addition : un document nouveau sur Georges de Montfavet, une liste des prétendus "Christs" contemporains, une note sur l'implantation du Pentecôtisme chez les Tziganes, etc. Enfin les statistiques ont été modifiées et une place à part réservée à une étude neuve et fortement documentée sur les petites Eglises catholiques non romaines.
    AU début de cette troisième édition, le Père Chéry s'interroge (p.28-34), comme il le faisait déjà dans les deux premières, sur la typologie de son sujet et donne son adhésion à la classification de Léopold von Wiese et Howard Becker dans leur Systematic Sociology. Malheureusement il n'est plus question de cette division dans le reste de l'ouvrage. Toutes les dissidences nous sont présentées comme sectes, sauf les Eglises catholiques non romaines judicieusement rapportées en appendice dans l'ouvrage actuel. En réponse à certaines critiques déjà faites contre ce procédé, l'auteur insiste sur le caractère pastoral de son travail. Il veut simplement "fournir une documentation sur les dissidences chrétiennes à propos desquelles on peut s'interroger" (p.15). Cette fin est légitime. Mais pourquoi dès lors ne pas intituler ce livre : le non conformisme ou les dissidences religieuses en France ? Il ne resterait plus qu'à classer les différenciations en question suivant une typologie. Le point de vue pastoral lui-même gagnerait à ces clarifications.
    Cette réserve ne doit pas empêcher de reconnaître les qualités de ce bon travail. Le sociologue y trouvera un abondant matériau. S'il y a des rectifications à faire, elles sont de détail. La fiche sur l'Anabaptisme contient ainsi une erreur notable : le mouvement anabaptiste militant ne sort pas de celui, essentiellement pacifique, de Grebel et de Hutter, contrairement à l'affirmation de l'auteur (p.50-51).
    Reste à parler des statistiques. On sait les divergences qui ont opposé les différents auteurs traitant de ces questions pour notre pays. Le Père Chéry a revu ses statistiques précédentes et surtout ses principes de comptabilité. S'agissant de groupements de convertis, il adopte cette fois le nombre des membres baptisés connu officiellement comme seul normatif. Il faut se réjouir de ce progrès dans la méthode. Pour les groupements dont les statistiques ne sont pas communiquées au vulgaire, nécessairement des divergences subsistent suivant les appréciations d'un chacun. Au total, c'est-à-dire en tenant compte de la demi-douzaine de groupements nouveaux étudiés dans réédition et des progrès réalisés par certaines sectes depuis 1951 date de la première enquête du Père Chéry, on arrive à 125.000 dissidents en France. Cela représente une estimation en recul de plus de 25.000 membres sur la première. On voit donc se réduire le fossé séparant les auteurs. Ainsi l'effectif des "sectes protestantes" atteint actuellement d'après le P. C. 89.000 individus au lieu des 120.000 avancés par la précédente édition. Si l'ont tient compte de l'importante augmentation survenue ces dernières années dans les rangs des Témoins de Jéhovah et des Pentecôtistes (peut-être 25.000 en tout entre 1954 et 1959), il semble que les statistiques fournies dans la présente édition puissent être acceptées comme valables. Elles représentent vraisemblablement un maximum mais qui ne semble pas indûment gonflé.
    On le voit, l'ouvrage du Père Chéry est tout recommendable. M. Desroche le qualifiait lors de sa première édition "l'un des travaux les plus intelligents sur la question" ; la mise au point actuelle mérite au moins les mêmes compliments.
Séguy Jean, in Archives des sciences sociales des religions, Année 1960, Volume 9, pp. 176-177
source : persee.fr


    Pour notre part, on ne voit pas qu'à critiquer la typologie, on y trouve concernant l'antoinisme beaucoup d'erreur. Concernant la typologie, d'un côté dans l'introduction on aurait envie de classer l'Antoinisme parmi les Confessions, de l'autre il se retrouvera dans le corps de l'ouvrage parmi les sectes guérisseuses (avec la Christian Science, la "Soeur Gaillard" et les Disciples de Georges "Christ"). En effet, l'auteur signale que dans l'ouvrage, il utilise "le terme "Secte" comme vocable commode et court, mais sans ignorer qu'il recouvre des réalités fort diverses".
    Pour l'auteur (reprenant le travail de Léopold von Wiese et Hovard Becker, également repris par Jean Labbens) qu'est-ce qu'une confession ? :
    "La Confession ne prétend nullement rassembler en elle tous les citoyens d'un même pays, encore moins tous les hommes. Elle accepte qu'il y ait plusieurs vois d'accès auprès de Dieu, plusieurs organes chargés d'assurer la transmission de la grâce et du salut. C'est ainsi que les confessions protestantes évitent généralement d'ouvrir entre elles des controverses, préférant polémiquer contre Rome, justement parce que celle-ci ne renonce point à ses prétentions universalistes. Mais, comme l'Eglise, - et même plus que l'Eglise - la Confession admet l'ordre établi et la culture ambiante dont elle ratifie les normes."

    Régis Dericquebourg reprend le mot de Weber "cult" comme équivalent de "confession".

    La fiche signalétique signale succinctement entre autre la doctrine : mélange de spiritisme, de théosophie, de métempsychose et de christianisme (le Christ étant réduit à un rôle de médium guérisseur), - le tout orienté vers le "soulagement de l'humanité souffrante".
    Puis il parle, dans les culte et pratique, du fait qu'on "impose les mains aux malades, en public en Belgique, en privé en France". Dans la 2e partie on comprend que l'auteur déduit cela par une erreur de jugement : pour lui, les Belges ne guérissent qu'en séance publiques, au cours d'une "Opération générale" ; les Français ne guérissent que par des opérations individuelles en rencontrant le guérisseur dans la sacristie (sic). Erreur car il n'existe pas d'imposition des mains.
    Un rite important est l'enterrement, c'est en effet, le seul rite existant, les baptêmes, communions, mariages n'étant pas "célébrés".

    La deuxième partie, les Principales sectes au travail en France, nous offre un grand chapitre : p.251 à 266.
- Une "Opération" au Pré-Saint-Gervais
- Qui fut "le Père Antoine" ?
- La "doctrine" antoiniste
- Les Antoinistes en France
    Les 5 dernières pages consacrées à la carte géographique de l'Antoinisme en France. Elles nous serons utiles pour montrer l'origine des temples.
    Cette partie commence en déclarant : "Évidemment, on froisserait singulièrement les disciples de Mme Mary Baker-Eddy si on leur disait que la Christian Science est un Antoinisme pour dames distinguées, et l'Antoinisme une Christian Science pour milieu populaire. Et pourtant."
    On suit avec le Père Chéry (truffé d'erreur d'appréciations) une Opération au temple de la rue du Pré-Saint-Gervais (voir dans le thème correspondant).
    L'auteur signale que "presque tous les Antoinistes" sont des anciens catholiques qui n'ont rien trouvé dans les Eglises qui correspondît à ses aspirations. Un frère lui disant que certains fidèles iront vraisemblablement faire brûler un cierge à l'Eglise catholique. Mais les fidèles, continu le frère, viennent de toutes les religions, catholiques, mais même mahométans, etc.
    Suivent trois chapitres prenant leur source dans le livre de Pierre Debouxhtay et surtout un tract de M. l'abbé Desmettre, "Nos quartiers", Lille, 1949 : Un chrétien devant l'Antoinisme ; et le chapitre consacré à l'Antoinisme par M. Maurice Colinon dans son livre d'ensemble Faux prophètes et sectes d'aujourd'hui (Plon, 1953), pp.112-122. Signalons que Jean Séguy disait à propos d'un autre ouvrage de cet auteur, Guide de la France religieuse et mystique, où il évoque également Louis Antoine que "l'à-peu-près semble avoir présidé à la rédaction de certaines notices." L'auteur s'est aussi inspiré d'un Aperçu sur l'Antoinisme (de 1953) écrit selon l'auteur par le frère Albert Jeannin, desservant du temple du Pré-Saint-Gervais. Selon d'autres sources, le fascicule est de Yves Montreuil. 

    Entre autre erreur, on apprend que le fils des Antoine, qui travaillait comme chef de gare à Jemeppe était "anormal", qu'ensuite Louis Antoine prêchera un "nouveau spiritisme". L'auteur compare sa physionomie à Karl Marx, Jemeppe est rebaptisée Jemeppes, et que le 25 juin est devenu la Pâque des Antoinistes. Pour l'auteur, nous l'avons déjà relevé, les Belges ne guérissent qu'en séance publiques, au cours d'une "Opération générale" ; les Français ne guérissent que par des opérations individuelles en rencontrant le guérisseur dans la sacristie (sic) le tout en imposant les mains (contrairement à ce qu'affirme Paul Lesourd). La Révélation aurait été sténographiée par M. E. Deregnaucourt et Mme Desart. Le frère Florian Deregnaucourt se voit donc ici rebaptiser (un prêtre en à bien le droit dans son ministère, mais dans un ouvrage pour le public) par un E., et il prend le rôle de plus du frère Ferdinand Delcroix.
    On se demande comment ce prêtre qui prétend impossible de résumer clairement les théories de l'antoinisme, s'en tire si bien dans son chapitre sur la "doctrine" antoiniste. Hormis son parti pris péjoratif, on ne découvre qu'une erreur à propos de l'éther où le corps s'évade après plusieurs incarnations, et que l'on peut "capter les messages lancés dans l'éther par un Esprit, quand on a la même longueur d'ondes que lui. Pour l'avoir, il faut magnétiser ses organes, renoncer à son intelligence pour retrouver son instinct primitif, qui est naturellement bon et altruiste, etc.".
    L'Auréole de la Conscience, livre unique pour le Père Chéry, est un indescriptible fatras, et il conseille d'avoir du temps et du courage pour le comprendre.
    Puis il plagie Pierre Debouxhtay (on comprend pourquoi il s'en tire à si bon compte) concluant que la doctrine antoiniste est "un mélange de spiritisme, de théosophie, d'occultisme, mal assimilé, mal digéré, attribué à des "révélations" d'En-Haut [...] aboutissant à une sorte de matérialisme spiritualiste - voilà l'Antoinisme".
    On apprend dans le chapitre suivant l'organisation des Antoinistes en France qu'on s'occupait de faire des traductions en quelques langues étrangères. Peut-être cela a été abandonné, ou cela est encore en court, cependant on ne trouve nul part de traduction des oeuvres de Louis Antoine.
    Les dons anonymes (ou le travail non rémunéré des adeptes) ont permis la construction des temples, par exemple celui d'Evreux en 1948 (5.500.000), celui de Rouen en 1950 (3.900.000), celui de Bernay (un peu plus de 4 millions), etc.
    Suit la carte géographique de l'Antoinisme en France qui nous servira pour recouper les informations de 1934 de Pierre Debouxhtay.

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Paul Lesourd - Solutions Religieuses autres que les grandes religions pour les âmes à la recherche de Dieu (1973)

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    Auteur : Paul Lesourd
    Titre : Solutions Religieuses Autres Que Les Grandes Religions Pour Les Âmes À La Recherche De Dieu
        Les religions minoritaires et les mouvements philosophico-spiritualistes.
    Editeur : Presses De La Cité - Coll. Coup d’œil, 1973 - 332 pages
    cf. https://books.google.de/books?id=PNv5DwAAQBAJ&pg

    L'Académie des sciences morales et politiques a décerné le prix du baron Stassart à M. Paul Lesourd pour son ouvrage Solutions religieuses autres que les grandes religions pour les âmes à la recherche de Dieu.
Prix académiques et littéraires, Bibliothèque de l'école des chartes, 1973, Volume 131, pp. 705-706
source : persee.fr

    Le prix Stassart, que décerne l'Académie des sciences morales et politiques, a été fondé par un écrivain belge, Goswin baron de Stassart, mort en 1854, de son vivant membre correspondant de cette Académie. Par son testament, en date du 19 mai 1854, il a légué une rente de 500 francs pour faire l'objet d'un prix à décerner tous les six ans par l'Académie (section de morale), alternativement au meilleur éloge d'un moraliste désigné par l'Académie, ou au meilleur mémoire sur une question de morale. L'Académie a plusieurs fois proposé pour ce prix des sujets relatifs à la pédagogie, notamment une étude sur Channing (concours de 1871), et la question des devoirs et des droits de l'Etat et de la famille en matière d'enseignement et d'éducation (concours de 1882).
source : http://www.inrp.fr/edition-electronique/lodel/dictionnaire-ferdinand-buisson/document.php?id=3670
http://www.hiram.be/Goswin,-baron-de-Stassart-1780-1854_a1550.html

4e de couverture :
    Innombrables sont ce qu'on appelle "les petites religions" que le professeur Lesourd préfère nommer les Religions minoritaires. Mais généralement, si on connaît leur nom ou leur réputation, on ignore tout de leur doctrine, de leur théologie, de leurs rites.
    Le présent livre donne, pour les principales, tous les détails tous les renseignements historiques et liturgiques. Il montre leur importance en rappelant les grands traits de leur histoire, de la vie de leurs fondateurs et de leur évolution. Il indique comment ces religions minoritaires bénéficient ou tentent de bénéficier de la crise que traversent l'Eglise catholique et certaines branches de l'Eglise protestante. De plus, par l'exposé qu'il fait des doctrines de ces religions, il ouvre pour les âmes inquiètes ou désorientées, une fenêtre vers l'au-delà à travers des croyances ou des rites qui leur apporteront le calme, la sérénité et peut-être la foi qu'elles étaient en train de perdre.

    Le professeur Lesourd traîte ces religions minoritires très objectivement, sans parti pris, sans porter de jugeent de valeur, sans discuter leur théologie. C'est une oeuvre d'historien, d'archiviste. Il a joint à ces religions minoritaires quelques-uns des mouvements philocophico-spiritualistes qui ne sont pas des religions proprement dites mais qui parfois en tiennent lieu. Tout cela forme un ensemble de grande valeur historique et psychologique.


    Chapitre III - Les Antoinistes (p.79-88)
    Une page d'illustration représentant le Père, la Mère et l'Arbre de la Science de la Vue du Mal.
    Introduction présentant le Père, et signalant que les dix principes (cités in extenso) sont "la base de ce culte".
    L'auteur est renseigné et cite souvent les Tomes ou les propos des adeptes : "la fortune n'est qu'un dépôt qui nous est confié et dont nous devons rendre compte à notre entrée dans le monde des âmes. Si on nous retire la lutte matérielle, c'est pour nous permettre d'élever notre âme et de servir Dieu".

Extraits :     
    L'auteur précise que "le culte n'établit aucun diagnostic, ne conseille ni ne déconseille un médicament ni une opération chirurgicale, ne fait ni passe, ni imposition des mains, ni prédiction d'avenir".
    Par rapport aux autres mouvements religieux, le Culte Antoiniste se borne à faire son travail spirituel pour l'humanité souffrante. Il s'efforce de répandre, dans ses temples et salles de lecture, l'amour et la loi morale pour celui qui veut les connaître. Il ne voit en tous les hommes que des frères, en toutes les religions que des individualités travaillant à un idéal commun.
    L'opération est plus importante qu'une bénédiction car "par la bonne préparation de cette prière en commun faite au nom du Père, on coupe les fluides contraires qui valent l'épreuve à ceux qui viennent demander assistance, on les opères de ces fluides. L'opération s'étend sur l'humanité entière. Celui dont la foi est encore incertaine trouve au cabinet de consultation, l'aide spirituelle pour se relier au Père et les conseils nécessaires pour sortir de ses épreuves. Aucun constat médical n'est établi. Chacun se rend compte par lui-même de ce qu'il a obtenu..."
    Le culte est légalement une religion à l'égal de toutes les autres, dont il a les caractéristiques extérieurs essentiels, ses livres sacrés contenant la Révélation du Père, ses temples, ses ministres, son emblème religieux, ses exercices rituels ; ceux-ci sont réduits au minimum, car le Culte étant tout intérieur ne s'harmonise qu'avec la plus grande simplicité de forme. C'est dans le recueillement et le silence que naissent et se développent les plus nobles aspirations de la pensée.
    L'Antoinisme est le pacificateur des esprits, puisqu'il travaille à se dégager de tout ce qui divise les êtres. Nous ne sommes divisés que par l'intérêt, dit le Père. Le culte est étranger à toute préoccupation politique et dénué de toute ambition d'aucune sorte ; il supprime toute distinction honorifique dans son sein (il n'y a que des frères et des soeurs et un desservant dans chaque temple) ; il écarte toute idée de salaire quelconque pour les adeptes, refuse tout testament s'il y a de la famille, toute forme de subside ou de cotisation, il n'accepte que des dons anonymes.
    "Le Père était un prophète. Il s'est tourné vers Dieu pour puiser en Lui la Révélation de notre temps.
    "La mission de la Mère fut de mettre le travail moral à la portée de ces forces humaines. Elle mit le culte au point pour permettre aux enfants du Père de se rapprocher de Lui. Elle s'est tournée vers les masses pour les amener à la pratique de la parole de Dieu et au travail moral.
    "Père et Mère sont les fondateurs du Culte Antoiniste. Ils constituent l'unité. Nous n'étions pas trop de deux, disait la Mère, pour soulever la grosse pierre."
    L'auteur fini par dire que le nombre d'adeptes du Culte Antoiniste est impossible à déterminer étant donné la liberté complète laissée par le culte à chacun, vis-à-vis de la pratique religieuse. Néanmoins on estime à 150 000 le nombre des pratiquants et à plusieurs millions le nombre des sympathisants. Le principal centre à Paris est : 49, rue du Pré-Saint-Gervais, Paris (XIXe).

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Françoise d'Eaubonne - Dossier S comme sectes (1982)

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Auteur      Eaubonne, Françoise d’ (1920-2005)
Titre         Dossier S comme sectes [Texte imprimé]  / Françoise d’Eaubonne
Publication     Paris : A. Moreau, 1982
Description mat.     313 p. ; 22 cm
Collection     Collection Confrontations
ISBN         2-85209-002-3 (Br.)  : 79 F
Note générale     Bibliogr. p. 307-308
    La couv. porte en plus : "voyage chez les marchands d’absolu et d’alternatives, gourous et gouroufiés"
Mat-Collectivité
    Association internationale pour la conscience de Krishna
    Association pour l’unification du christianisme mondial
    Mission de la Lumière divine
Mat-Nom commun     Sectes -- 20e siècle
        Antoinisme
        Ecoovie (Mouvement)
        Enfants de Dieu (Mouvement)
        Longo Maï (Mouvement)
        Pentecôtistes
        Rose-croix
        Scientologie
        Sectes
        Témoins de Jéhovah
        Trois Saints Coeurs (Mouvement)

source : opac.prov-liege.be

    L'auteure semble honnête et elle l'est dans la plupart des cas. Chose rare, elle alla même enquêter sur le terrain pour diverses sectes, comme les Témoins de Jéhovah.
    Cependant elle tombe, pour l'antoinisme, dans le même travers que beaucoup d'autres qui se contente de promesse sur la 4e de couverture. Ainsi, on ne sait pas quelles sont ses sources pour la secte belge, mais les erreurs sont légions.

    4e de couverture : Après le lointain massacre de la Guyana, la cascade de procès intentés à l'Eglise de Scientologie, les scandales Moon, la mort du fils de l'écrivain Roger Ikor, le public s'est passionné et inquiété.
    Le phénomène "secte", en passe de devenir un véritable fléau social, nécessite d'autant plus une enquête approfondie que beaucoup de celles-ci ne disent pas leur nom et se cachent derrière l'apparence de communautés et de coopératives, profitant du légitime besoin d'"alternative" des jeunes pour les mystifier et les exploiter. Quand Dieu ne fait plus recette, on recourt à la vie associative et à l'écologie.
    Que ce soit la prostitution institutionnalisée des "Enfants de Dieu", la mystique de pacotille des "Hare Krishna" au prétendu orientalisme, les captations d'énormes capitaux par Moon, le néo-nazisme de la "Nouvelle Acropole" ou les électromères science-fiction des Scientologues, que ce soit la famine et la danse à la plaine lune d'Ecoovie, l'exploitation sexuelle des femmes et du travail des fugitives du Nicaragua par telle secte "guyanesque" de Provence, chacun de ses groupes est ici étudié dans son histoire, son idéologie, ses avatars, sa finance et souvent ses morts suspectes. Religieux ou non, il range sous le joug les plus divers de la grande déception gauchiste.
    Françoise d'Eaubonne fait preuve dans ce compte rendu des qualités d'analyse et de dénonciation, d'humour et d'érudition qu'on lui connaît depuis "Le féminisme, histoire et actualité" aux mêmes éditions.

    Citations générales (p.162) : Mystifiés par des gourous : voilà leur trait commun. Mais la définition est plus importante que le nom. Continuons donc à placer sous celui, désuet à notre sens, de "secte" ces groupuscules qui se caractérisent par une vie communautaire fermé, rompant les ponts entre l'adepte et tout son passé, prétendant plus ou moins à l'autarcie et se signalant par le fanatisme commun pour une idée centrale, de moins en moins religieuse - en générale un aspiration "à la mode", écologique, alternative, voire parapsychologique, néo-fasciste, ou néo-révolutionnaire émise par un gourou (qui ne dit pas son nom) et régenté par une chefferie (groupée autour de lui et, en général, s'enrichissant du travail et des dons communs.)
    Cette définition a l'avantage de réunir tous les traits qui prédisposent un groupe à devenir mystificateur, dangereux et antisocial. Cependant, nous verrons par la suite que des sectes authentiques n'y correspondent pas dans la mesure où elles se contentent de diffuser un "enseignement" (infaillblement : une idéologie, religieuse ou non, à dormir debout) sans exiger une vie communautaire rompant les liens avec l'extérieur. Ce sont, en général, les plus vieilles sectes, et les moins néfastes car moins susceptibles d'attenter à la liberté individuelle.
    L'auteure précise sa pensée à la page 243 : Les sectes déjà anciennes comme les Antoinistes, les Rose-Croix, etc., ne montrent pas ce type d'avidité. Peut-être parce qu'elles sont en perte de vitesse ?
    Remarque injustifiée car se sentant en perte de vitesse, une vraie secte, comme l'explique Jean-Yves Roy dans Le Syndrome du Berger, s'enferme dans sa croyance de détenir la vérité et va jusqu'au bout de ses moyens, même si c'est la mort qui garantira la solution et de sauver la face.

    A la page 201, l'auteure se demande si le régime giscardien était-il si favorable aux sectes, et pour quelles raisons ? En retour, on se demander si le rapport n'était pas une réponde expéditive au laxisme des gouvernements précédents ? En effet, le rapport ne sort qu'après le double mandant de Mitterand alors qu'un rapport avait déjà été réalisé sur cette question en 1983 par Alain Vivien (qui commence son travail en 1978, donc sous Giscard d'Estaing, travail qui sera interrompu par la dissolution de l’Assemblée Nationale de 1981), à la demande du premier ministre Mauroy durant lequel la France voit l'abolition de la peine de mort, l'autorisation des radios locales privées, la loi d'amnistie, qui inclut les délits homosexuels, la régularisation des immigrés sans papiers qui exercent un travail et peuvent le prouver, la création de l'impôt sur les grandes fortunes, la loi-cadre Defferre sur la décentralisation, le passage de la majorité sexuelle à 15 ans pour tous, homos et hétéros, le durcissement du contrôle des changes, la loi Roudy sur l'égalité salariale entre hommes et femmes dans les entreprises...
    Alain Vivien reviendra plus tard semble-t-il sur l'idée de légiférer contre les sectes comme en témoigne cet extrait d’interview publiée dans le Figaro le 29 avril 1992 : « Il ne faut pas créer de législation particulière au risque de faire apparaître les sectes pour des martyrs. L'arsenal dont nous disposons est tout à fait suffisant, il suffit de l'appliquer ! ». (source : wikipedia).

    Françoise d'Eaubonne donne, elle, comme moyen d'action contre les sectes, un peu les mêmes que Alain Woodrow à savoir :
- application des lois existantes (p.282);
- information (j'ajouterai information des faits avérés allant contre les lois existantes)(p.278), sinon "après avoir voulu protéger l'individu contre les sectes, il serait déplorable de livrer toute association d'individus marginalisés à l'Etat" (p.282)(c'est ce que font actuellement les rapports ministériels);
- un changement de société proposant une alternative, notamment de la société d'abondance actuelle (pp.283 & 272).
    Bref, on voit que le gouvernement de droite de Chirac n'a pas suivi l'avis de la journaliste, et ne s'est pas donner la peine de consulter des chercheurs sur la question, mais se basent sur des informations fournies par les Renseignements généraux et par des associations spécialisées, telles l'UNADFI. Le premier rapport officiel datant de 1995 a établi une liste de sectes, désormais considérée comme caduque par le rapport de 2003, nous renseigne Wikipedia (cf. http://www.prevensectes.com/mivi3.pdf). Ce dernier parle des dérives sectaires concernant les atteintes à la santé, en remontant aux années précédentes, mais on n'y lit aucune condamnation contre l'antoinisme.
    Le problème est en fait que le rapport avec la liste reste diffusé sur internet. Et on ne lit plus rien dans les précédents et suivants rapports sur l'antoinisme, même par une atténuation du rapport caduque, comme pour les Témoins de Jéhovah, qui refusent la transfusion sanguine, mais dont il est dit qu'ils restent un mouvement qui " ne peut être assimilé à une secte absolue, mais dont certains aspects du comportement sont inacceptables dans la mesure où ils remettent en cause des droits fondamentaux de la personne humaine " (source : http://www.prevensectes.com/rev0202.htm#21a) ou la Science Chrétienne, qui pour la sociologue Anne-Cécile Bégot, est proche de la secte, pointant la « rupture avec le monde environnant (...) [et la] reconnaissance et soumission à une autorité », bien qu'elle considère qu’il faille nuancer ces éléments en France car le mouvement a dû s'accommoder de la laïcité environnante. En définitive, elle estime que le groupe tendrait « vers un type d'organisation religieuse intermédiaire entre la secte et l'Église : la dénomination ». Elle considère également que le mouvement est peu prosélyte en privilégiant « la qualité de ses recrues plutôt que la quantité ». (source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Science_chr%C3%A9tienne#Point_de_vue_sociologique)
   Il n'y a que le rapport belge qui dénonce : "L'établissement d'un répertoire des mouvements sectaires (cf. le rapport de la commission d’enquête française) lui [M.Nefontaine] paraît dangereux, parce que cela donnerait également une mauvaise image d’organisations tout à fait honorables (par exemple l’Ecole de la Rose-Croix d’or, l’antoinisme, les Hommes d’affaires du plein évangile)" (source : http://www.ciaosn.be/49K0313007.pdf).

    Maintenant voyons le chapitre que consacre l'auteure au mouvement religieux qui nous intéresse. Il fait partie de la Deuxième partie, sur les Petites déviations ou les Bourgeonnements du délire, avec les Pentecôtistes, les Trois Sains Coeurs (ou Les adeptes de Jason), la Mission de la lumière divine, les Rose-Croix (ou L'ésotérisme séculaire) et les Témoins de Lucifer (ou L'humour noir ?).
    Le chapitre 5 sur l'antoinisme ou la foi du guérisseur comporte pas plus de 3 pages (pp.149-151), et on s'étonne de trouver autant d'erreurs en si peu de pages. Nous consacrerons donc une petite note pour chaque phrase qui appelle un commentaire.

    Trois adresses à Paris ; vingt-cinq en provinces ; trente-deux en Belgique ; n'est-ce pas beaucoup pour une secte de vingt mille membres ? (1)
    Le fondateur, né en 1846, est un pauvre mineur, puis ouvrier métallurgiste qui n'a de remarquable, outre sa beauté physique, qu'un extraordinaire piété. Comme il est de culte catholique, ses parents pensent l'envoyer au séminaire. Mais il préfère se marier (2) ; il épouse Jeanne-Catherine Collon après avoir voyagé en Allemagne et en Pologne où il a peut-être rencontré des initiés. Le spiritisme le passionne après la quarantaine ; il sera l'auteur d'un greffon étrange du spiritisme sur le catholicisme, et fondera ainsi "Le Nouveau Spiritisme" en 1906 (3).
    Sa réputation de guérisseur s'étend si rapidement qu'on fait bientôt de lui "l'égal d'Adam, de Moïse et de Jésus". Il est le Père, et son épouse la Mère. Il mourra en 1912, et Jeanne-Catherine huit ans plus tard (4).
    Une célèbre photo du culte antoiniste le représente, majestueux, impressionnant. Déjà âgé, il rayonne, barbe fleuve et cheveux torrentiels. Leur blancheur contraste avec le noir profond du regard. Le nez est droit comme une colonne grecque. Il élève la main d'un geste emphatique. "Le Régénérateur de l'Humanité" sait tirer parti de son apparence (5).
    Ses fidèles le fêteront le 25 juin, et sa femme aura le 3 novembre. On récite des prières et on chante en leur honneur dans tous les temples antoinistes français et belges (6).
    L'enseignement de cet apôtre de l'imposition des mains (7) est surtout contenu dans une dizaine de petits poèmes libres qui s'intitulent "principes". Ses disciples les diffusent ; ils tiennent des réunions et des conférences auxquelles tous sont conviés par prospectus (8) car le culte est ouvert à tout venant. Là on recommence à prier et on tente de guérir, les mains posées sur le mal. Les guérisseurs sont vêtus de noir (9).
    Les "principes" montrent une tolérance fort estimable ; on ne doit pas prêcher, on doit respecter toutes les croyances, et aussi l'incroyance ; faire la charité n'est jamais que la faire à soi-même ; toute souffrance est due au besoin de posséder ; imposer le respect aux autres est agir selon l'intelligence, mais contre la conscience. Âme profondément charitable, Antoine niait l'existence du mal ; il avait une conception "fluidique" du monde et du fonctionnement de notre mental qui correspondait à cette époque spiritiste où tout l'inconnu était placé sous le nom fourre-tout de "fluide". Et c'est bien un fluide lumineux qui semble émaner de lui, sur la photo du culte antoiniste.
    Sans entrer dans les détails, Didier Deplaige, producteur à Antenne 2 et J.-M. Leduc, journaliste et musicien, qui respectent cet insolite mystique, affirment qu'aujourd'hui "autour des Antoinistes gravitent d'autres groupes certes moins recommandables". On peut en effet supposer qu'une secte si fort axée sur la guérison en dehors de la médecine peut s'ouvrir à toutes sortes de charlatans qui abusent de la crédulité et vivent de la pathologie des naïfs (10).
    Tel est en effet l'écueil réservé à tout ce qui, sous forme de secte, voit le jour ; y compris à celles animées des meilleures intentions. Alors que les Partis et les Eglises ont donné l'exemple d'une telle détérioration de la foi ou de l'idéologie qui leur a donné naissance, en dépit d'un si grand nombre de personnes à surveiller leur évolution et à leur rafraîchir la mémoire, comment voudrait-on que des minorités fragiles et circonscrites par un milieu global indifférent ou hostile puissent maintenir, au-delà de leurs premiers fondateurs, l'excellence de leurs objectifs ? (11)
    De nombreux exemples peuvent être produits à l'appui de cette remarque. L'antoinisme ne fait pas exception. Après l'apostolat d'un illettré qui semble avoir montré toute sa vie une vertu naïve mais solide et sincère, ce serait "miraculeux" (12) si ceux qui se réclament du "nouveau spiritisme" avaient été capables de se montrer aussi honnêtes qui lui, aussi dévoués à "régénérer l'humanité", surtout dans un domaine où abondent les marchands d'élixir et d'orviétan de toute sorte.


(1) C'est d'autant beaucoup de temples quand on en compte plus qu'il n'y en a : en Belgique il n'y a jamais eu plus de 31 temples. Par contre, en 1982, il y avait 28 temples en France. On ne sait pas quelle est la source de l'auteur pour donner le chiffre de 20.000 membres.
(2) C'est la première fois que je lis cette histoire de séminaire. En tout les cas, il a 27 ans, c'est déjà un homme quand il se mari, et n'a donc pas à demander l'autorisation de ses parents pour cela. Il se mari d'autant plus que Catherine Collon est alors enceinte.
(3) En 1906, c'est le Nouveau Spiritualisme qu'il fonde, et non le Nouveau Spiritisme. Il s'en était séparé officiellement en 1905.
(4) Ce n'est pas 8 ans, mais bien 28 ans plus tard.
(5) L'auteure insiste sur la beauté de Louis Antoine. C'est une femme. Jules Bois, cependant (certes c'est un homme) en fera un autre portrait : "C'est un microcéphale, les cheveux coupés très ras, une barbe de l'avant-veille, et je ne sais quelle teinte grisâtre sur tout sa personne, provenant sans doute de l'âge, qui a décoloré ses cheveux et ses regards, de cette fumée aussi qui remplit tout Jemeppe, habille les êtres et les choses. Il parle avec une certaine difficulté, soit que le français ne lui serve pas de langage habituel, soit que sa nervosité, toujours en éveil, donne un tremblement à ses paroles."
(6) On ne récite pas de prières et on ne chante pas dans les temples antoinistes où le silence est de rigueur, sauf pour le lecteur. L'auteure n'a donc pas pris la peine d'aller dans un temple pour vérifier ses sources, alors qu'elle le fit pour d'autres sectes bien plus dangereuses.
(7) Louis Antoine n'imposera plus les mains à partir de 1901.
(8) Je n'ai jamais eu connaissance de prospectus. Mais admettons.
(9) Il n'est pas nécessaire de prier, mais on peut le faire. Ensuite on ne tente pas de guérir dans les salles de lectures, mais uniquement dans les temples où les adeptes assistent à l'Opération Générale pour obtenir selon sa foi. De plus, on ne pose pas les mains sur le mal, ni dans les temples ni dans les cabinets de consultation, ni dans les salles de lecture. Pour finir, il faut porter le costume pour être guérisseur, mais ce n'est pas parce qu'on est guérisseur qu'on porte le costume. C'est donc par un flot d'erreur que l'auteur fini son plaidoyer contre le culte pour ensuite pendre presque la défense de Louis Antoine.
(10) C'est encore cependant mal connaître le fonctionnement du mouvement : tous dons revient au centre, Paris pour la France, Jemeppe pour la Belgique. Un charlatan ne pourrait donc pas vivre de la pathologie des naïfs, car il ne peut rien en garder pour lui. De plus, en cas de manquement au pratique du culte (qui ne va pas sur le terrain de la science, rappelons-le), l'exclusion est possible.
(11) Je trouve justement que l'Antoinisme a très bien réussi à se maintenant dans la même foi, le même amour et le même désintéressement. Même si bien sûr, il n'est pas exclu que certains adeptes aient agi contre la loi. Comme le dit le Père, les lois humaines sont alors là pour servir pour punir le contrevenant, mais pas pour autant tout le groupe.
(12) Pour les adeptes du "nouveau spiritisme", je ne sais pas, mais pour les adeptes du "nouveau spiritualisme", je témoigne encore une fois, de leur bonne foi. C'est d'ailleur la raison pour laquelle le groupe ne va pas sur le terrain de la science, et laisse le libre-arbitre à chacun de se soigner selon leur foi, en ayant recourt au médecin, au culte, ou au deux. Signalons d'ailleurs que pour l'antoinisme, il n'y a pas de miracle, il n'y a que la foi et la conscience qui compte.

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Marius Boisson - Coins et recoins de Paris (1927)

Publié le par antoiniste

Titre        Coins et recoins de Paris
    Nombreuses illustrations ; couverture illustrée.
    Les filles du Topol. Les maisons de rendez-vous à Montmartre. Phénomènes de Montparnasse. Adieux à la place Maubert. Chronique de la Villette. Monjol.
Auteur        Marius Boisson
Éditeur        Éditions Bossard, 1927
Longueur    362 pages

    Evoque à la page 314 l'antoinisme.

source : Google Books

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Paris, 13e (Histoire des arrondissements de Paris), 1978

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Paris, 13e (Histoire des arrondissements de Paris), 1978

Titre    Paris 13e
Histoire des arrondissements de Paris
Auteurs        Michel Dansel, Alexandra d' Arnoux, Evelyne Wilhelm
Rédacteur    Evelyne Wilhelm
Éditeur        J.-C. Simoën, 1978
Nombre de pages 238 pages

    Evoque à la page 184, le temple antoiniste de la rue Vergniaud.

source : Google Books

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