J'ai dit que l'esprit est le vaccin, le virus qui nous inocule l'amour, la réalité, qu'il nous y rend assimilables mais qu'il en est l'obstacle quand nous voulons nous en pénétrer. Le jour où nous comprendrons que la matière n'est que de l'imagination de l'esprit, l'obstacle que l'on doit surmonter pour arriver au vrai bonheur, nous serons convaincus que le connais-toi est indispensable à celui qui veut se rendre compte de la réalité des choses.
Le Développement de l'Enseignement du Père, De quelle façon pouvons-nous interpréter l'esprit, p.108
Si on parvenait à être conscient des organes, de tous les organes, on aurait une expérience et une vision absolue de son propre corps, lequel serait se présent à la conscience qu'il ne pourrait plus exécuter les obligations auxquelles il est astreint : il deviendrait lui-même conscience, et cesserait ainsi de jouer son rôle de corps...
Nous voyons dans cette histoire que Adam pose la première pierre à la science qui a la vue du mal, vue de la matière, qui raisonne tous les phénomènes de la pensée par le nombre, la qualité, la disposition des cellules cérébrales. Il n'y a rien d'étonnant à ce qu'elle en vienne à nier l'âme, le principe spirituel, puisqu'elle ne se base que sur cette matière il lui serait impossible d'admettre sérieusement rien qui soit en dehors d'elle. L'intelligence est le siège de toutes nos sensations, nos sens lui servent d'intermédiaire, c'est par eux qu'elle nous dirige matériellement, qu'elle fait ses découvertes scientifiques. Disons qu'ils sont les attributs de l'intelligence, de notre âme imparfaite, âme de la matière, opposée à la réalité. Cependant le progrès démontre que nous devons surmonter la matière pour atteindre au bonheur. Lorsque nous sommes arrivés à ce point, celle-ci n'existe plus pour nous et les sens n'ont plus de raison d'être. A quoi pourrait alors servir l'intelligence, si ce n'est à nous diriger matériellement ? Par conséquent, dire que nous devons surmonter la matière, c'est dire que nous devons surmonter les sens et par suite la faculté par laquelle nous y correspondons, l'intelligence.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, L'arbre de la science de la vue du bien, p.351
Nous avons parfois de nobles intentions, dont il pourrait résulter un grand bien, et nous les falsifions en en effectuant les actes à travers la matière, en nous appuyant sur notre intelligence qui y met toujours l'obstacle ; c'est elle qui nous fait dévier du vrai bonheur en nous en montrant un autre qui n'excite qu'en apparence et ne sera pour nous que déception car elle ne nous encourage à travailler à l'avancement de notre semblable que parce que nous y croyons le nôtre.
Le Développement de l'Enseignement du Père, L'incompatibilité de l'amour du monde et de l'amour de dieu, p.74
2.Emploi pronom. passif.Prendre une apparence matérielle. Une sylphide à qui l'envie aura pris de se matérialiser (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.242). Votre sourire me fait penser au fantôme du chat qui ne se matérialisait jamais, et dont on ne voyait qu'un ravissant sourire de chat, flottant dans l'air (Malraux, Cond. hum., 1933, p.266).
− PHYS.[En parlant d'une forme d'énergie] Se transformer en matière. Anton. se dématérialiser.V. dématérialiser ex., électron ex.
Si on peut matérialiser, c'est qu'il existe bien quelque chose qui ne l'est pas, mais qui peut l'être : la conscience et l'intelligence...
Car le "Moi" qu'on est en rêve n'est qu'en apparence le même qu'à l'état de veille. Comme le temps n'existe pas alors (ce n'est pas par hasard que nous disons qu'une chose s'est "passé comme un rêve") nous sommes au moment du rêve simultanément ce que nous étions jadis et ce que nous somme maintenant, l'enfant et l'adolescent, l'homme d'hier et celui d'aujourd'hui, le Moi total, la somme non seulement de notre vie, mais de tout ce que nous avons vécu, tandis qu'éveillés nous ne percevons que notre Moi présent. Toute vie est donc double. En bas, dans l'inconscient, nous sommes notre totalité, le Jadis et l'Aujourd'hui, l'homme primitif et le civilisé, mélange confus de sentiments, restes archaïques d'un Moi plus vaste lié à la nature - en haut, à la lumière claire et tranchante, rien que le Moi conscient qui existe dans le temps. Cette vie universelle, mais plus sourde, communique avec notre existence temporelle presque uniquement pendant la nuit par ce mystérieux messager des ténèbres : le rêve ; ce que nous devinons sur nous de plus essentiel ; c'est lui qui nous le suggère. L'écouter, pénétrer son message, c'est donc apprendre notre essence la plus intime.
Stefan Zweig - La guérison par l'esprit, p.234-25 Le Livre de Poche, n°9524, 1931 (1982 & 1991 pour la traduction française)
Quand le mal ne sera plus en nous, nous ne donnerons plus prise sur nous. Nous le ressentons dans la mesure où nous le voyons et nous le commettons en proportion, si ce n'est extérieurement c'est intérieurement car il suscite la haine qui contrebalance notre amour.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.325
Quand le mal ne sera plus en nous, nous ne donnerons plus prise sur nous. Nous le ressentons dans la mesure où nous le voyons et nous le commettons en proportion, si ce n'est extérieurement c'est intérieurement car il suscite la haine qui contrebalance notre amour.
Le Développement de l'Œuvre Révélée, Arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.325