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medecine

Éric Volant, La commercialisation de la santé

Publié le par antoiniste

    Le nombre des médicaments approuvés par le Conseil canadien des médicaments est considérable, tandis que le degré d'efficacité de plus d'un produit est sérieusement mis en doute. S'il y a un rôle de l'État, c'est celui de sévir vigoureusement contre une industrie pharmaceutique qui exploite la population par les prix trop élevés de ses produits qui engendrent des profits énormes dont seulement une partie est réinvestie dans la recherche. La formation continue des médecins est subventionnée par firmes qui recrutent, par agglomération, les médecins participant à des séances d'information et en désignent les animateurs. Des représentants font irruption dans les cliniques privées et assaillent les médecins qui reçoivent régulièrement la visite de plusieurs de ces représentants et y consacrent beaucoup de temps. C'est dans le domaine pharmaceutique que le négoce de la santé se pratique à grande échelle. En vertu de son rôle de protecteur des citoyens, on est en droit d'attendre de l'Etat des politiques de «démonétisation» de la santé et l'avènement d'une éthique de non-commercialisation du corps.

Éric Volant, La commercialisation de la santé
Source: «Questions fondamentales sur l'intervention de l'État dans les modèles de la vie bonne», Éthique publique vol. 5, n° 2, 2003, p.173-185 (extrait)

source : http://agora.qc.ca/thematiques/mort.nsf/Documents/Economie--La_commercialisation_de_la_sante_par_Eric_Volant

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César Danneels - Mythes & légendes (1913)

Publié le par antoiniste

Auteur :    Edouard Daanson, pseud. pour César Danneels
TItre :     Mythes et Légendes, Etude sur l'origine & l'évolution des croyances religieuses par la comparaison des textes originaux
Editions :    Bruxelles : Chez les principaux libraires. [Bruges, l'Imprimerie Sainte Catherine], 1913, 412 pages (source : archive.org)

Recension :

César Danneels - Mythes & légendes (1913)(Revue archéologique 01 1914)

    Edouard Daanson. Mythes et légendes. Etude sur l’origine et l’évolution des croyances religieuses par la comparaison des textes originaux. Bruxelles, chez l’auteur et les principaux libraires, 1913. Gr. in-8, 417p., avec nombreuses gravure(1). « Ce livre d’histoire et de critique religieuse n’est pas, comme on pourrait le croire, l’œuvre d’un sectaire : c’est l’anthologie… d’une foule de textes éparpillés en un grand nombre d’autres. » II n’est pas donné à tout le monde de bien compiler. L’auteur a raison de faire cas de Saintyves (pseudonyme d’un savant libraire), mais il a tort de ne pas s’inspirer de sa méthode prudente. M. Daanson prend de toutes mains et, comme il arrive en pareil cas, chez les mauvais auteurs plus que chez les bons. Nous assistons là à une sarabande effrénée de fiches qui ne sont pas toujours exactement copiées. P. 171 : « Voici, d’après M. Bouché-Leclerc (sic), une partie du texte qu’on peut encore lire sur les inscriptions de Priène, d’Apamée, d’Eumeneia, d’Harlicarnasse » (sic). M. Bouché-Leclercq n’a jamais rien dit de pareil. Cà et là, il est question de saint Victor évèque de Tumonès (p. 220), d’Apollonius de Rhodès (p. 43), de l’indianiste Holdenberg (p. 46), du dieu Athys (p. 41). P. 159 « On a beaucoup discuté, on discute encore, on fait des phrases et des phrases et l’on entreprend régulièrement des polémiques avec des théologiens de tous degrés et de toutes sortes. » — P. 279 : « De la comparaison des différents textes entre eux, il n’est pas impossible qu’on ne trouve, un certain jour, un rayon de lumière ». Forme et fond, tout cela laisse à désirer.

                                                                                       X.

(1) 1. Comment se forment les légendes. — Il. Comment évoluent les mythes. — III. Jésus de Nazareth. IV. Le paradis des légendes. V. Origines et évolution de la légende de Jésus.

 

Revue archéologique, janvier 1914


    Evoque Antoine le Guérisseur aux pages 304-306 :
   Notre esprit moderne n'admet pas facilement pourtant que des légendes aussi bien échafaudées que celle du Christ aient pu être acceptées comme historiques par tout un peuple et plusieurs nations civilisées. C'est une erreur pourtant, car il naît encore tous les jours de nouvelles religions. La Russie, l'Angleterre et l'Amérique en foisonnent. Je citerai celle d'Antoine le Guérisseur, en Belgique, à peine née de quelques années, et qui dans le pays de Liège compte déjà plusieurs milliers d'adeptes. Il y en a même déjà à Paris où l'on vient d'ériger un temple antoiniste, rue Vergniaud. Antoine le Guérisseur était un thaumaturge comme le Christ. Il alla chercher sa doctrine en Russie. C'était un parfait ignorant qui, de même que Jacob Boehme en Allemagne, se crut, un jour, inspiré et se mit tout à coup à donner son opinion sur des questions théologiques. (Le vulgaire qui ne comprend rien à ce que raconte le théomane, est impressionné par la profondeur — c'est-à-dire l'incohérence — de sa parole — ou de son charabia, et croit facilement qu'il a affaire à un être supérieur, c'est-à-dire à un inspiré par Dieu). Il se trouve même des intellectuels pour gober les paroles d'Antoine. Ils croient et cela suffit pour déraisonner. Des gens atteints d'hystérose se présentèrent, et par auto-suggestion, purent comme à Lourdes, comme à Bénarès, et comme, jadis, à l'Asklépion d'Athènes, être guéris des maladies suivantes :
TROUBLES DE LA PEAU :     Anesthésie et hiperesthésie.
            Analgésie et hiperalgie.
            Autres troubles de la peau,
TROUBLES DES TISSUS PROFONDS : Fausse arthrite, Fausse tumeur blanche, Fausse coxalgie, Fausse arthralgie du genou, Sacrodynie.
TROUBLES DES ORGANES INTERNES : Anorexie, Gastralgie, Vomissement incoercible. Hématémèse, Fausse péritonite, Ovarie ou ovaralgie, Angine de poitrine, Fausse phtisie, Hémophtisie, Sein irritable, Mammite, Testicules douloureux. Fausse orchite, Priapisme et Frigidité.
TROUBLES DE LA VUE : Amaurose. Trouble de la perception des couleurs.
Modification du champ visuel.
TROUBLES DE L'OUIE : La surdité.
TROUBLES dE L'ODORAT : Anesthésie et analgésie olfactives.
TROUBLES DU GOÛT : Perte de la sensibilité gustative.
TROUBLES DU SYSTÈME NERVEUX :
    DU CERVEAU : Fausse méningite ; attaque convulsive. Folie hystérique ; attaque de délire, attaque de sommeil.
    DE LA MOELLE ÉPINIÈRE : Paralysie monoplégique. Paralysie hémiplégique. Paralysie paraplégique. Paralysie avec atrophie musculaire.
Bégaiement.
Aphasie.
Mutisme.
Dr. Rouby, "La Vérité sur Lourdes".

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Maxence van der Meersch - Invasion 14 - Maladie de l'âme

Publié le par antoiniste

    Et la haine est une maladie de l'âme qui l'empoisonne.

Maxence van der Meersch, Invasion 14, p.333
Editions Albin Michel, Paris, 1946

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Le secret médical

Publié le par antoiniste

    La notion de secret [médical] est rendue complexe à cause de deux obligations contradictoires. D'après le Code de  déontologie, le secret médical n'est pas opposable au patient lui-même : l'article 35 stipule en effet que le médecin doit donner au patient "une information loyale, claire et appropriée". Malheureusement, ce même article, dans l'alinéa suivant, dit aussi que "dans l'intérêt du malade et pour des raisons légitimes que la praticien apprécie en conscience, [le médecin peut tenir celui-ci] dans l'ignorance d'un diagnostique ou d'un pronostic graves"... Il énonce donc explicitement qu'un médecin est a priori mieux à même de juger de l'intérêt d'un citoyen que ce citoyen lui-même - donc de décider ou non de lui révéler ce qu'il sait - dès lors que ce citoyen s'est confié à lui. Cette latitude laissée au médecin d'apprécier "en conscience" ce qu'il va dire ou on dénature profondément la notion de secret médical, puisque le médecin est ainsi présenté comme ayant une autorité morale supérieure à celle du premier intéressé.
[...]
    L'obligation d'informer la famille et les proches n'est en principe prévue par le Code de déontologie médicale que dans les cas suivants : malade hors d'état d'exprimer sa volonté (article 36), mineur ou incapable majeur (article 42), acte portant atteinte à 'intégrité corporelle (article 41). En dehors de ces cas précis, le médecin est cependant autorisé à taire "en conscience" au patient la vérité sur son état et, simultanément, à enfreindre le secret médical en révélant cet état à la famille. L'article 35, par ses deux alinéas contradictoire, autorise finalement le médecin à faire... ce qu'il veut ! Cette liberté exorbitante présuppose que le médecin sache toujours ce qu'il convient de faire. Or, rien n'est moins sûr. A mon sens, un praticien qui tait l'existence d'une maladie mortelle à un patient et l'annonce à son conjoint commet dans tous les cas une grave erreur. En cachant la vérité au malade, il empêche toute communication franche et directe de celui-ci avec son entourage.
[...]
    Même si aujourd'hui la règle consiste à donner au patient tous les éléments sur son état, à l'accompagner moralement et à le faire participer aux décisions le concernant, cette attitude de franchise et de partage n'est pas - il s'en faut de beaucoup - une généralité dans la profession médicale française.

Martin Winckler, C'est grave docteur ?,
Ce que disent les patients, ce qu'entendent les médecins, p.50-51, p.55, p.49
Editions de La Martinière, Paris, 2002

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Jean Delay - L'écarté de la grille - Les antoinistes de la Glacière

Publié le par antoiniste

    - Pendant ce temps, continua Loustau, Mme Loustau s'était mise à la religion, mais là pour de vrai, comme on se met à la boisson. Je la reconnaissais plus ma femme. Elle me cousait des reliques dans la doublure de mon gilet, un genre d'osselets, et elle voulait que je mange plus que des légumes, mais là j'me suis pas laissé faire ! Elle était devenue antoiniste.
    - Antoiniste ? interrogea Seznec.
    - C'est l'église du père Antoine, répondit vivement M. Jules, dans le quartier de la Glacière. C'est une religion à part, mais il y en a beaucoup qui y croit, surtout dans le treizième. Il paraît qu'ils ont fait beaucoup pour le quartier, les antoinistes.
    - Je disais donc, reprit Loustau, que la bourgeoise était devenue antoiniste et elle croyait dur comme fer que c'étaient ss prières qui m'avaient guéri. "Mon homme est un miraculé", qu'elle disait à tout le monde dans le quartier et quand on se promenait ensemble, on me regardait comme un phénomène. Moi, je continuais à aller à Laribo [Lariboisière] pour mes piqûre, à la consulte externe, et tous les trois mois je revenais me faire voir chez les oculistes. Les infirmières me reconnaissaient : "Bonjour, m'sieu Loustau." Toutes m'appelaient par mon nom et Papa-la-brioche rigolait en me voyant : "Sacré Loustau, qu'il disait toujours, ça se maintient ? - Mais oui, chef, ça se maintient." Il me montrait aux petits jeune qui me regardaient avec des yeux ronds. Et puis j'en ai eu marre d'être piqué, j'ai laché la consulte... Mme Loustau me répétait : "Je n'y crois pas à leurs piqûres" ; elle me conseillait l'eau antoiniste et des onguents de curé. (1) "Fiche-moi la paix, que je lui ai dit un jour, tu m'emmerdes avec tes antoinistes..." Et on s'est plus parlé pendant un mois jusqu'à ce qu'un soir...
[...]
    - Ils m'ont injecté dans le sang le paludisme... la fièvre de Sibérie, qu'ils appellent ça là-bas. (2) Ça vous donne très froid d'abord, tu claques des dents, puis très chaud, tu sues sang et eau et tu montes à quarante et même quarante-deux... Maintenant, c'est tassé. J'deviens chronique, qu'ils disent. C'est pour ça qu'ils m'ont envoyé à Pépète [la Salpêtrière]. Le mal a perdu de sa force. Je n'y vois pas encore bien et, tien, en ce moment, Lalouette, il me semble que t'as deux têtes.
    - Quoi ?
    - Je dis que quand je ferme un peu les yeux, il me semble que d'as deux têtes.
    Lalouette porta la main à son long cou et la remonta jusqu'à son visage comme pour s'assurer qu'il restait unique.
    - Enfin, je les ai quand même un peu mes yeux, je marche mal, c'est entendu, je lance mes guibolles en avant, mais je marche. C'est supportable maintenant. Et ils ne me piquent plus. C'est tassé dans l'ensemble. Mais quand je pense que tout ça c'est la suite d'un quart d'heure avec une grande morue que j'avais rencontrée près des Halles, la jupe au-dessus de genou, et qui m'avait emmené à l'hôtel, l'hôtel Rhamsès, tiens, rue Coquillière, à côté du marchand de fromages, j'me dis qu'y a pas de bon Dieu et que les catholiques et les antoinistes c'est du pareil au même. A cause de cette putain de putain, de cette garce de garce, de cette traînée, de cette roulure, je n'ai plus de cheveux, je n'ai plus d'yeux, je n'ai plus de jambes. C'est pas justes.

Jean Delay, L'écarté de la grille (3), p.169-170 et p.174
in Hommes sans nom, nouvelles, Gallimard, Paris, 1948


(1) Invention de l'auteur ou pratique courante à l'époque ? Impossible de le savoir. Ce qui est sûr, c'est que le Père lui-même réprouvé ces méthodes, puisqu'il fit préciser que la fontaine qu'on trouve à l'intérieur du temple ne sert qu'à désaltérer les adeptes venant parfois de très loin (cf. l'article consacré à la fontaine du temple dans le thème Dévotions au Père).
(2) Au début du XXe siècle, avant les antibiotiques, les patients atteints de syphilis étaient volontairement « traités » en les infectant avec le paludisme, pour leur donner de la fièvre. Dans les années 1920, Julius Wagner-Jauregg commence à traiter les neurosyphilitiques avec le paludisme induit par P. vivax. Trois ou quatre accès de fièvre se révèlent assez pour tuer les bactéries de syphilis, tandis que l'infection de paludisme est arrêtée avec la quinine. En contrôlant précisément la fièvre avec la quinine, les effets des deux maladies peuvent alors être maitrisés. Bien que certains patients soient morts de la malaria, le traitement valait mieux qu'une mort certaine de la syphilis. Le traitement thérapeutique par le paludisme ouvrit la voie aux recherches en chimiothérapie et resta pratiqué jusque vers 1950. (article paludisme de Wikipedia)
(3) L'écarté est le nom d'un jeu joué à l'aide de carte. Le groupe qui discute et joue à ce jeu se trouve toujours près de la grille de la Salpêtrière, d'où le nom de cette nouvelle.

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Swâmi Vivekânanda - Guérison par la foi, spiritisme et Prâna

Publié le par antoiniste

    Arriver à la domination du Prâna, tel est le but unique que se propose le Prânâyâma. C'est à cela que tendent tous ses exercices et tous ses entraînements. Chaque homme doit regarder, d'abord autour de lui et commencer par apprendre à dominer ce qui l'entoure. Notre corps est ce qui nous est le plus proche; rien ne ne nous est plus proche au monde, et notre pensée est la pensée qui nous louche de plus près. Le Prâna, qui donne la vie à notre pensée et à notre corps, est celui de tous les Prânas qui est le plus près de nous. La petite vague du Prâna qui représente nos propres énergies, mentales et physiques, est celle qui nous approche le plus ; nous arrivons à maîtriser cette petite vague et alors seulement nous pouvons espérer dominer le Prâna tout entier. Le Yogi qui a pu faire cela, atteint à la perfection ; il n'est plus alors l'esclave d'aucun pouvoir. Le voilà devenu presque tout puissant, presque omniscient. Nous trouvons dans tous les pays des sectes qui ont tenté de dominer ainsi le Prâna. Il y a dons ce pays des « mind healers » des « faith healers » (Guérisseurs par l'esprit, guérisseurs par la foi) des spirites, des adeptes de la « Christian science », des hypnotiseurs etc.; si nous examinons ces sciences diverses, nous constaterons qu'elles ont une base commune, et que cette base est — qu'elles le sachent ou
non — la domination du Prâna. S'il vous plaisait de fondre en un creuset toutes leurs théories, vous verriez que le résidu en serait le même. C'est par la même force qu'ils opèrent tous, mais sans le savoir. Ils ont découvert une force, ont butté contre elle, et ils ignorent de quelle nature elle est, mais ils usent inconsciemment des mêmes pouvoirs que le Yogî, pouvoirs qui découlent du Prâna.
[...]
    Voici un médecin allopathe, qui proscrit sa médication ; en voici un autre, homéopathe, qui, à son tour, donne ses conseils et guérit peut-être plus de malades parce qu'il n'a pas troublé leur économie et qu'il a laissé la nature faire son oeuvre; le guérisseur par la foi réussira mieux encore parce qu'il apportera la force de sa pensée pour aider à supporter le mal ; il stimulera, par la foi, le Prâna engourdi du patient.
    Mais les guérisseurs par la foi commettent constamment uno erreur : ils croient que c'est la foi elle-même qui guérit directement le malade. Elle ne suffit pas à elle seule. Il y a certaines maladies, dont la pire manifestation consiste en ce que le malade ne s'en croit pas atteint. Cette profonde croyance du malade est, en soi, un des symptômes de son mal, et indique en général qu'il mourra promptement. Le principe de la guérison par la foi n'est pas applicable aides cas pareils. Si ta foi pouvait guérir tous les cas, elle guérirait bien ceux-là aussi. Mais c'est le Prâna qui est la source de la véritable guérison. L'homme pur, qui a dominé ce Prâna, peut provoquer chez ce dernier un certain état de vibration, transmissible à d'autres, et qui éveille en eux des vibrations similaires. L'on constate cela dans les événements de tous les jours.
[...]
    Quel rapport y a-t-il entre le Prânâyâma et le spiritisme ? Le spiritisme est aussi une manifestation du Prânâyâma. S'il est vrai que les esprits des morts existent, sans que nous puissions les voir, il est tout à fait probable que des centaines et des millions d'entre eux vivent ici même et que nous ne pouvons ni les voir, ni les sentir, ni les loucher. Peut-être ne cessons-nous pas de passer et de repasser par leurs corps, et peut-être aussi ne nous sentent-ils et ne nous voient-ils pas. C'est un cercle dans un cercle, un univers dans un univers. Seuls peuvent se voir ceux qui sont sur le même plan. Nous avons cinq sens et chacun de nous représente le Prâna dans un état déterminé de vibration. Tous les êtres
dont l'état de vibration sera semblable se verront entre eux, mais ceux dont le Prâna vibrera à un degré plus élevé échapperont à la vue des premiers. Nous pouvons accroître l'intensité de la lumière jusqu'à ce qu'il nous devienne impossible de voir, mais il peut y avoir des êtres au regard assez puissant pour supporter l'éclat sont très faibles, y a-t-il certaine lumière que nous n'arrivons pas à discerner, tandis qu'il est des animaux, comme les chats ou les hiboux qui le peuvent; notre limite de vision correspond à un niveau différent du Prâna.
[...]
    Nous voyons ainsi que le Prânâyâma renferme tout ce qui est vrai, même dans le spiritisme. De môme vous remarquerez que toujours, là où une secte ou une association cherche à découvrir quelque chose d'occulte, de mystique ou de caché, c'est toujours ce Yoga, cette tentative de dominer le Prâna qui s'exerce. Vous verrez que chaque fois qu'il se produit une manifestation de pouvoir extraordinaire, c'est ce Prâna qui est enjeu. Les sciences physiques elles-mêmes peuvent être comprises aussi dans le Prânâyâma.

Râja-yoga (ou Conquête de la nature intérieure),
conférences faites en 1895-1896 à New York par le Swâmi Vivekânanda. (1910),
CHAPITRE III, PRÂNA, p.42-43 et p.58-59 et p.61
source : gallica

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La maison du guérisseur Joseph Rouzée (Dixmude)

Publié le par antoiniste

De Inventaris van het Bouwkundig Erfgoed
Herenhuis "'T OUD DUINKERKE" (ID: 78153)

Wilgendijk nr. 55/ Generaal Baron Jacquesstraat. Herenhuis, zogenaamd "'T OUD DUINKERKE" (cf. naamsteen), ook wel "Huize Rouzée" genoemd. Beschermd als monument bij M.B. van 27.05.2005. Wederopbouwpand van 1922 ter vervanging van een 19de-eeuws herenhuis. De naamsteen refereert aan het vooroorlogse pand, voor het eerst vermeld in 1532 onder de naam "Duynkercke".
Eigenaar E. Devos-Quatannens, een belangrijke nijveraar, opteert in 1922 voor wederopbouw met een subsidie van de Dienst der Verwoeste Gewesten. Het vroeg 19de-eeuwse, neoclassicistische herenhuis wordt niet in zijn vooroorlogse stijl herbouwd, maar in een verzorgde eclectische architectuur die teruggrijpt naar de historische lokale baksteenarchitectuur. Zoals een aantal andere hoekpanden wordt het pand uitgewerkt als een visueel baken in het stadsweefsel d.m.v. een erker uitlopend in een torentje met lantaarn en peerspits.
In 1925 wordt het pand verkocht aan de geneesheer Jozef Karel Rouzéé, die er blijft wonen tot 1978 en het huis zijn tweede naam geeft. Het pand blijft gespaard bij het Duitse vliegtuigbombardement van 27 mei 1940 waarbij talrijke panden in de onmiddellijke omgeving werden vernield. In 1978 koopt het stadsbestuur het huis om er het Stedelijk Museum in onder te brengen (opening in 1983). Ter nagedachtenis van de vorige eigenaar wordt in een cartouche het opschrift "HIER WOONDE JOSEPHUS ROUZEE GENEESHEER 1894-1978" aangebracht.

source : http://inventaris.vioe.be/dibe/relict/78153

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Swâmi Vivekânanda - La santé n'est qu'un moyen d'atteindre le but

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    N'oublions pas, en effet, que la santé n'est qu'un moyen d'atteindre le but et non pas le but lui-même. Car s'il on était ainsi, nous serions pareils aux animaux, et les animaux sont rarement malades.

Râja-yoga (ou Conquête de la nature intérieure),
conférences faites en 1895-1896 à New York par le Swâmi Vivekânanda. (1910), p.26
source : gallica

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H.P.Blavatsky - la médecine

Publié le par antoiniste

    Si nous mettons de côté les enseignements purement métaphysiques de la Cabale, si nous voulons nous occuper seulement de l'occultisme physique et nous consacrer à la branche, dite thérapeutique, les résultats d'une telle étude pourraient être profitables à quelques-unes de nos sciences modernes, entre autres, à la chimie et à la médecine. Le professeur Draper dit : « Parfois, non sans surprise, nous nous trouvons en présence d'idées que nous nous flattons d'avoir vu naître à notre époque. » Cette remarque, faite à propos d'écrits scientifiques des Sarrasins, s'appliquerait encore mieux aux Traités plus secrets des Anciens. La médecine moderne, tout en gagnant beaucoup du côté de l'anatomie, de la physiologie, de la pathologie et même de la thérapeutique a immensément perdu par son étroitesse d'esprit, son rigide matérialisme et son dogmatisme de sectaire. Une école, dans sa myopie obstinée, ignore absolument ce qui est enseigné dans d'autres et toutes sont d'accord pour ne pas connaître les grandes conceptions sur l'homme ou sur la nature issues du Mesmérisme et les expériences faites sur le cerveau en Amérique. Toutes sont fermées aux principes qui ne cadrent pas avec le matérialisme le plus grossier. Il faudrait convoquer les médecins rivaux des diverses écoles pour réunir les notions actuellement acquises par la Science médicale. Encore arrive-t-il trop souvent que, lorsque les meilleurs praticiens ont épuisé leur science et leurs talents sur un malade, survienne un magnétiseur ou un « médium guérisseur » qui opère la cure ! Ceux qui étudient les anciens livres de médecine, depuis, Hippocrate jusqu'à Paracelse et Van Helmont, trouveront une grande quantité de faits physiologiques et psychologiques parfaitement établis, des moyens curatifs et des remèdes que les médecins modernes méprisent et refusent.

H.-P. Blavatsky, Isis dévoilée T. 1 (1915), p.99-100
source : gallica

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Jean Vernette - Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui (1995 & 2001)

Publié le par antoiniste

Titre :     Dictionnaire des groupes religieux aujourd'hui : Religions, églises, sectes, nouveaux mouvements religieux, mouvement spiritualistes
Auteurs :     de Jean Vernette, Claire Moncelon
Broché :     360 pages
Editeur :     Presses Universitaires de France - PUF (23 octobre 2001), réédition en format poche de l'édition de 1995
Collection :     Quadrige

    "avec un souci d'information scientifique et objective, sans porter de jugement de valeur sur les croyances", nous promet la 4e de couverture :

 Antoinisme (p.18-19)

    Eglise guérisseuse fondée par Louis Antoine (1846-1912) dit "le Père Antoine". Mineur en Belgique, puis ouvrier métallurgiste, il voyage en Allemagne, en Pologne, avant de se fixer à Jemmepe-sur-Meuse en 1888. Catholique, il s'initie au spiritisme dans l'espoir de communiquer avec son fils décédé à l'âge de 20 ans. Il se découvre des dons de médium et devient guérisseur mystique, pensant avoir reçu des révélations. Avec sa femme Jeanne-Catherine Collon - "la Mère" - il fonde une sorte de religion nouvelle à partir du groupe de ses premiers disciples, "les Vignerons du Seigneur", ayant rompu avec le spiritisme en 1906. (1)

DOCTRINE - Mélange de spiritisme, de théosophie et de christianisme, résumé en dix Principes (2). Jésus n'était qu'un médium guérisseur. Le Père Antoine révèle son enseignement. Croyance à la réincarnation. L'homme est naturellement bon. Le seul péché est de croire au mal. Nous sommes les seuls auteurs de nos souffrances. Tout est Dieu et Dieu est en tout. Il existe au sein de l'homme : "Ne croyons pas en Dieu, n'espérons jamais rien de lui, mais croyons en nous et agissons naturellement". La vie du corps est illusion. Le Père Antoine veut avant tout "soulager l'humanité souffrante". Son but n'est pas de convertir mais de consoler et de guérir par la foi. Il a écrit La révélation de l'auréole de la conscience, résumé de son enseignement. (3)

FONCTIONNEMENT - Le culte est ouvert à tous : pour consoler et guérir par la foi, car la guérison est la conséquence de celle de l'âme. La couleur des temples et des ornements est le vert, symbole d'une nouvelle vie sur cette terre, meilleure, après la réincarnation (4). L'emblème de l'Eglise est un arbre de la Science, composé de sept branches représentant les sept péchés capitaux ; de deux yeux dans les branches symbolisant la vue de la matière et du mal ; d'un tronc représentant le Moi intelligent, et de racines rappelant ce qui nous relie à la matière, l'intelligence. L'ensemble de l'arbre symbolise ce dont l'homme doit se libérer peu à peu pour retrouver Dieu (5). Le culte n'empiète pas sur le terrain de la médecine, et se limite à l'enseignement et à la prière. Il veut respecter toutes les croyances et ne lie personne à l'Antoinisme. On célèbre cependant baptême, mariage et enterrement, mais pas l'eucharistie (6). Les cinq premiers matins de la semaine se déroule "l'Opération" au nom du Père, pour couper les fluides qui valent l'épreuve, accompagnée de prière silencieuse et de la lecture des Dix Principes. La lecture de l'Enseignement du Père est faite tous les soirs à dix neuve heures sauf le samedi. Le dimanche dans les temples a lieu à nouveau l'Enseignement du Père et l'Opération générale (7). Imposition des mains parfois, mais en privé le plus souvent (8). Fêtes principales : le 25 juin, anniversaire de la "désincarnation du Père", le 15 août, souvenir de l'inauguration du premier temple, le 3 novembre, jour de la désincarnation de la Mère Antoine ; et les principales fêtes chrétiennes.

DIFFUSION - Le culte antoiniste est répandu dans une quinzaine de pays, surtout en Europe et plus particulièrement en Belgique (27 temples, 100 salles de lecture) et en France (32 temples, 93 salles de lecture)(9). Les 2 500 desservants des temples (titre bénévole et gratuit) acceuillent quelques 200 000 personnes qui passent occasionnellement (les chiffres sont imprécis et contestés)(10). Un journal : L'Unitif (11). Principal temple à Paris. Siège mondial à Jemmepe-sur-Meuse. Le développement du mouvement s'est ralenti.

(1) On voit donc ici qu'elle a été la source principale de Paul Ariès pour écrire sa description dans Les sectes à l'assaut de la santé. Voir ce qu'en dit pour ce livre. Sauf, que chez Paul Ariès, l'erreur dans le nom de Jemmepe-sur-Meuse est corrigé. Il n'a donc pas fait qu'un simple copier-coller, cependant il ne cite pas ce livre dans sa bibliographie, mais uniquement Régis Dericquebourg, Religions de guérison, et d'autres, tous critiques, sur les sectes.
(2) Cela explique donc pourquoi Paul Ariès ne se donnera pas la peine de lire les ouvrages du Père, en se contentant d'extrapoler à partir uniquement des Dix Principes. Je me permet une question ici à Mgr Jean Vernette : peut-on dire que le Décalogue est le résumé de la Bible ?
(3) A croire Mgr Jean Vernette, il n'y a dans l'Antoinisme que des résumés de résumés.
(4) Je ne le savais pas moi-même. Mais quand on ne donne pas assez de matière à un auteur et qu'il faut quand même remplir une page d'un livre, on finit par chercher des détails et généraliser ce qu'une personne a pu dire pour en faire un dogme.
(5) Là encore cette idée n'est pas générale à tous les adeptes, en tout cas en Belgique, cette idée est inconnue. Elle est déjà présente chez Paul Lesourd, en 1973. Peut-être cela vient d'une interprétation de frère Pestalozzi, dont Régis Dericquebourg nous dit que ces commentaires de la Révélation, sans être institutionnaliser, furent bien suivis ?
(6) Ce sont des adeptes qui avait demandés à Mère ce qu'on pouvait faire pour célébrer les moments de la vie. Sa réponse avait été, pour ceux qui le souhaitent, d'essayer d'assister aux 4 Opérations dans la semaine, et de faire une pensée avec le desservant. La encore ce n'est pas institutionnalisé. Par contre on voit bien les croyances de l'auteur qui voudrait à tout pris qu'on célèbre l'eucharistie, "célébration ou le mémorial de la mort et de la résurrection de Jésus". La encore si un adepte veut le faire, il peut le demander en privée à un desservant qui lui concédera cette demande.
(7) A lire ce passage, on dirait que cela est une obligation à suivre pour tous les adeptes. Ce n'est pas le cas.
(8) On se rend compte ici que les sources de Mgr Jean Vernette sont son confrère le Père Chéry, et son Offensive des sectes, car on y lit la même erreur. Voir ce que j'en dis également.
(9) Je ne sais pas quelle est ici la source. D'accord pour les 27 temples (en déduisant ceux qui sont vendus (2) et ceux en attente de desservant), mais il n'y a plus de salles de lecture en Belgique depuis 1932. Pour la France, 32 temples est correct, mais le nombre des salles de lecture est largement surestimé. Régis Dericquebourg en comptait 44 en 1993.
(10) Il n'y a pas 2 500 desservants, mais il y aurait 2 500 adeptes costumés, qui peuvent avoir a remplir un rôle dans le temple. De plus, de dire "à titre bénévole et gratuit", n'est pas à mon sens objectif : on en déduit qu'ils fournissent un travail pour lequel ils ne sont pas payer, le travail moral doit être un désintéressement. J'aurais préféré "de façon désintéressé", ce qui aurait prouvé que l'auteur avait lu la Révélation, ce qui ne doit pas être le cas. De même "imprécis et contesté" est subjectif. Le Père Chéry disait : "Évaluation numérique globale impossible, les chiffres donnés à la source semblant fantaisistes". De quelle source parlait le Père Chéry, je ne sais pas, peut-être la brochure "Aperçu sur l'antoinisme" qui dit : "il semble que l'on puisse évaluer à 150.000 le nombre des pratiquants et à plusieurs millions le nombre de sympathisants". C'est certainement fantaisiste pour des prêtres qui considère qu'il faut un baptême pour être membre d'un groupe religieux. Par pratiquant, il ne faut donc pas comprendre le nombre de costumés, mais le nombre de personnes venant régulièrement. Les sympathisants sont toutes les personnes qui ont pu être soulagées un moment donné et dire simplement du bien de l'antoinisme.
(11) Le Journal a disparu. Il n'est plus édité depuis 1914 ! Le Père Chéry en parle comme un instrument de propagande, sans périodicité fixe (plutôt un tract), format journal. C'est ce que l'on peut acheter à Paris, rue du Pré-Saint-Gervais, pour (de mémoire) 50 centimes d'euro. Je tiens encore à corriger le nom de Jemeppe (1 m et 2 p, pas de s à la fin).

    Donc en effet, pas de jugement de valeur sur les croyances. Mais je ne dirais pas que l'information est scientifique et objective.

    Ce livre a fait l'objet de recensions :
http://www.religiologiques.uqam.ca/recen/vern.html
    Celui-ci note : plusieurs références sont vagues et imprécises ; absence de références bibliographiques aux différentes notices ; plusieurs erreurs, allant de la simple coquille à la publication d'informations inexactes.
et http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/assr_0335-5985_1995_num_92_1_1011_t1_0170_0000_6
    On y lit : Riche, informé, généralement sûr, parfois flou ou insuffisamment précis ; ne permet pas de vérifier quand on a un doute ; information vérifiée ou une rumeur, un on-dit ? ; on s'interroge sur le sens du projet.

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