MÈRE ANTOINE (les généreux)
issu d'une carte postale Les Généreux
issu d'une carte postale Les Généreux
MERE avec un bonnet blanc, symbôle de la pureté, ELLE écoute la lecture un 25 juin. Au centre en-dessous d'ELLE, l'image du PERE surélevé, à Sa Gauche MERE, formant l'unité et partageant en tout Sa Mission. Du côté opposé, "L'Arbre de la Science de la vue du mal", symbôle de notre infériorité.
Dans l'Historique de Frère Boffy, on lit :
1934-1935 : Désormais, pour les cérémonies exceptionnelles (consécrations, fêtes), Mère revêtira un bonnet blanc, pour symboliser qu'elle avait atteint le fluide du Couronnement.
Dans la revue A-Z Hebdomadaire illustré (n°11-3 Juin 1934), on dit que MÈRE a paru en public le 25 juin 1933 et à la Noël de la même année, "avec le bonnet b l a n c et non noir. Cette coiffure indique que son esprit a déjà en partie quitter la terre."
On la voit le porter comme ici lors de la Fête du Père en 1935 à Paris ainsi que pour une opération sur le seuil du Temple de Jemeppe, pour la consécration du Temple de Saint-Étienne le 12 mai 1935 ou encore un défilé dans les rues de Jemeppe. Étonnamment un article de 1913 dit que Mère était apparu pour la consécration du temple de Paris "vêtue de noir, pâle sous ses bandeaux blancs" (Le Voltaire, 27 octobre 1913). On possède des photographies prises à l'époque et d'autres description parlent du "voile des veuves". Un article pour la consécration du Temple d'Écaussinnes dit comment "la mère Antoine, en costume noir, la tête coiffée d'un bonnet noir auquel tient un voile noir rejeté en arrière, entre les mains jointes" (Journal de Charleroi, 21 avril 1914).
MÈRE a été imitée par Sœur Deregnaucourt qui porte un bonnet blanc pour la consécration du Temple d'Angleur le 9 juin 1935 (on n'en possède pas de photo). D'après les archives du Temple de Rétinne, cela lui causa une telle épreuve, qu'elle a dit : "Plus jamais !". Après 8 jours on a reconsacré le Temple avec Mère. Avec Mère, il y avait foule.
Pour l'histoire de la robe, cf. le billet suivant ainsi que celui consacré à Mlle Marie Camus.
Mme. Antoine, "the good mother."
Mme Antoine, "la bonne mère."
Photo issue de l'article Belgian Miner Founds a New Religion dans le Daily Mirror, Wednesday 14 December 1910.
Il semble s'agir de la même photo publiée dans The Illustrated London News.
issu de l'article Antoine le Guérisseur et ses disciples, in Excelsior, 16 décembre 1910
issu de l'article Antoine le Guérisseur et ses disciples, in Excelsior, 16 décembre 1910
L'ANTOINISME
PENDANT ET APRES
LA GUERRE 14/18
Je puise toujours mes sources chez Pierre DEBOUXHTAY (ANTOINE LE GUERISSEUR ET L'ANTOINISME) :
« Survint la guerre. L'Antoinisme profita du réveil des sentiments religieux qui marqua cette période, pour enfoncer ses racines dans la terre wallonne.
"Pendant que la guerre accumulait les ruines et semait partout l'épreuve, le Culte Antoiniste se développait au milieu des obstacles, attirant la foule des coeurs meurtris que la révélation appropriée aux temps nouveaux éclairait et réconfortait. A la lecture du soir, dans la communion fraternelle si profonde que réalise l'Enseignement du Père, les adeptes anciens et nouveaux puisaient les forces morales nécessaires pour supporter les rigueurs de l'existence matérielle et les souffrances de tous genres : maladies,, silencieuses et cruelles séparations ou mort d'êtres aimés. La guerre n'arrêta pas la construction de temples. En 1915, alors que la vie sociale était comme paralysée et que le doute angoissait les âmes, il s'élevait à MOMALLE et à SERAING des sanctuaires antoinistes, symboles de foi et d'espoir. L'année suivante, Mère ANTOINE allait en consacrer d'autres à VISE et à BRUXELLES au milieu d'une population recueillie. Puis la sainte cérémonie se renouvelait en 1917 à HERSTAL et à LIEGE, en 1918 à JUPILLE et en avril dernier à JUMET." (Tiré du livre « LE PERE ANTOINE ET SON OEUVRE », paru en 1919)
Ainsi, (continue DEBOUXHTAY), au moment où, après l'Armistice, les Antoinistes publiaient la brochure « LE PERE ANTOINE ET SON OEUVRE », en vue d'obtenir la reconnaissance légale du Culte, celui-ci comptait quinze temples en BELGIQUE et deux à l'étranger.
A peine rentré victorieux à BRUXELLES, le Roi des Belges recevait une lettre de Mère ANTOINE pour solliciter sa bienveillante intervention.
"Jemeppe-sur-Meuse, le 16 décembre 1918.
Sire,
Sachant votre profond amour de la justice, je prends la respectueuse liberté d'attirer l'attention de Votre Majesté sur les démarches du Culte antoiniste tendant à obtenir la reconnaissance légale. Le 2 décembre 1910, il a été adressé aux Chambres une requête appuyée de plus de 160000 signatures. En 1914, Messieurs les Sénateurs Comte Goblet d'Alviella et Magnette devaient prendre l'initiative d'un projet de loi qui donnât satisfaction à notre Culte grandissant. Nous possédions alors en Belgique sept temples. Pendant la guerre nous en avons édifié sept nouveaux et d'autres sont en construction. Si nous demandons d'être reconnus par l'Etat c'est uniquement pour que nos temples soient exonérés des charges fiscales au même titre qu'en France. Notre Culte a pour base le plus grand désintéressement et ne vise qu'à l'amélioration morale des hommes. Sire, nous faisons appel à votre bienveillante intervention au moment où vous rentrez avec vos armées victorieuses pour lesquelles ainsi que pour Vos Majestés tous les adeptes unis dans la même pensée de foi et d'amour n'ont jamais cessé de faire les voeux les plus ardents. Que Votre Majesté daigne recevoir les meilleures pensées de tous nos coeurs dévoués.
(s.) Mère ANTOINE. Directrice du Culte »
Cela étant, le Culte Antoiniste n'était pas encore au bout de ses peines... et bien des lettres durent encore être écrites :
Le 22 septembre 1919, à Emile VANDERVELDE, Ministre de la Justice ;
Le 1° décembre 1919, à nouveau à Emile VANDERVELDE ;
En mars 1920, à la Reine des Belges ;
Le 22 mars 1920, à nouveau à Emile VANDERVELDE ;
Le 20 mars 1921, à nouveau à la Reine des Belges.
Finalement, les Antoinistes obtinrent satisfaction. Ils purent bénéficier d'une nouvelle loi accordant la personnalité civile aux associations sans but lucratif et aux établissements d'utilité publique. La loi votée, le Culte antoiniste put enfin se faire reconnaître comme établissement d'utilité publique.
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/
LES CULTES NOUVEAUX
M. André Arnyvelde écrit dans l'Avenir :
J'assistai à l'inauguration du temple Antoiniste de Paris, rue Vergniaud, dans le XIIIe, il y a quelques années. Une foule énorme était là. Il y avait des malades, et des gens qui marchaient avec des béquilles, comme à Lourdes. La Mère était venue. Elle monta dans une chaire, joignit les mains et pria en silence. Tandis qu'elle priait, je voyais la foule des fidèles, les yeux étaient tendus vers elle avec une expression d'amour et de ferveur indicibles. Quand elle eut fini de prier, elle s'en alla. Elle n'avait pas dit un mot. La foule s'écoula. Des malades affirmèrent qu'ils étaient guéris. Un porteur de béquilles se redressa et envoya promener ses béquilles.
Ces jours-ci, j'écrivis à un Antoiniste pour lui demander où en était le culte. Cet Antoiniste est un fort brave homme, coiffeur de son état, et dont j'avais fait la connaissance le jour de l'inauguration du temple de la rue Vergniaud. Il me répondit une lettre de quatre pages, m'enseignant que le culte n'avait fait que croitre, qu'un temple nouveau avait été élevé et « consacré » l'automne dernier à Vichy ; qu'un autre se construisait actuellement à Tours. Il terminait sa lettre :
« Frère – ou monsieur, comme vous préférerez, je me tiens à votre disposition pour vous répondre sur chaque point que vous désirerez, etc... »
Frère, ou monsieur, je ne désire aucun point. Je reste éperdu, pantelant, éberlué, du nombre des Dieux qu'on adore en 1921, de Swedenborg en qui, dans le XVe, on adore le Second Avènement de Jésus, au Père Antoine du XIIIe, de Martinis de Pasqually, dont le culte se pratique avenue de Suffren, dans le VIIe, du Christ hétérodoxe de Sédir, dans le VIe, au Christ bouddhique de la Société de l'avenue Rapp !
Paris-midi, 11 mars 1921