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antoinisme belge

Histoire de la reconnaissance des cultes en Belgique

Publié le par antoiniste

L’Islam et les musulmans en Belgique - Aspects historiques
    Les migrations de travail de l’après-guerre et les nouvelles migrations1 vont interpeller, de manière directe et indirecte, le mode d’organisation de l’Etat belge par rapport aux cultes. C’est ainsi que le culte orthodoxe fut reconnu en 1985 et l’islam en 1974. Cette reconnaissance n’a pas suscité de nombreux débats. Si la reconnaissance du culte musulman n’a initialement pas soulevé davantage de controverses, il en va tout autrement en ce qui concerne le processus de son institutionnalisation.
    Il faut rappeler que la Belgique s’est très tôt distinguée dans la gestion de l’Islam. La religion islamique s’est vu reconnaître officiellement au même titre que la libre pensée et les religions catholique, protestante, anglicane, orthodoxe et juive. Si cette reconnaissance n’est pas le fruit d’une mobilisation sociale mais bien de rapports interétatiques au centre desquels se trouve l’enjeu de l’approvisionnement pétrolier de la Belgique, c’est que l’immigration musulmane est à l’époque encore très peu nombreuse et très peu structurée sur le plan collectif. La reconnaissance du culte islamique par la loi du 19 juillet 1974 va tarder à produire ses effets à cause de l’extrême difficulté qu’ont éprouvé les musulmans et les autorités belges à faire émerger pour les premiers, à reconnaître pour les seconds, un interlocuteur représentatif.
    Malgré les progrès importants accomplis depuis l’élection d’un Exécutif des musulmans de Belgique en 1998, le dossier de l’institutionnalisation du culte islamique reste à ce jour un chantier inachevé.

Le cadre constitutionnel et législatif : neutralité de l’état et laïcité
    La Belgique développe une approche originale par rapport aux confessions religieuses. Pour comprendre la logique qui préside à ces relations, il importe de se reporter aux règles fondamentales mises en place dès 1830 (articles 19, 20, 21 et 181 de la Constitution). Ces dispositions instituent le principe de la liberté des cultes (art. 19), l’interdiction de contraindre autrui à la pratique d’un culte, et le principe de la séparation de l’Etat et des cultes entendu comme non-immixion dans l’organisation interne de ces derniers (art. 21). Il y a donc neutralité de l’Etat en matière religieuse. L’article 181 dispose cependant que les traitements et pensions des ministres des cultes, ainsi que ceux des délégués des organisations reconnues qui offrent une assistance morale selon une conception philosophique non confessionnelle, sont à la charge de l’Etat. La traduction juridique de ces règles constitutionnelles est régie par un texte de loi d’une grande importance, la loi du 4 mars 1870.
    Par conséquent, le principe de la laïcité en Belgique est subtil car il ne signifie pas une séparation radicale entre l’Etat et les cultes. Ces relations ne sont toutefois pas dénuées d’ambiguïté dans la mesure où la loi du 4 mars 1870, relative au financement des bâtiments et du personnel religieux (i.e. le temporel du culte), prévoit un système de reconnaissance formelle des religions. Cette loi de 1870 donne compétence au Roi, politiquement au gouvernement fédéral et à son Ministre de la Justice, pour octroyer une reconnaissance publique et une subsidiation aux cultes qui en font la demande. A ce jour, six cultes ont reçu cette reconnaissance officielle : Culte catholique (1830), Laïcité organisée (1985), Culte islamique (1974), Culte protestant (1830), Culte israélite (1832), Culte orthodoxe (1985).
    Le 26 août 2005, l'Église syriaque orthodoxe d'Antioche, a introduit une telle demande de reconnaissance. L'Union bouddhique belge a également pris des contacts avec le cabinet de Laurette Onkelinx et une délégation a été reçue pour la première fois le 10 février 2006. L'UBB a introduit le 20 mars 2006 une demande de reconnaissance officielle du bouddhisme, en vertu de la loi du 4 mars 1870 sur le temporel des cultes, comme philosophie non confessionnelle. Le Gouvernement fédéral a entamé le processus de reconnaissance le 30 mars 2007.

source :
www.icampus.ucl.ac.be
http://fr.wikipedia.org/wiki/Religion_en_Belgique

    Les autres religions sont reconnues comme ASBL (Association sans but lucratif) : Les Témoins de Jéhovah (1932), la Scientologie, les Mormons (Église des Saints du Dernier Jour)(1928), la Société Théosophique belge (1924), Antoinisme (1922), Vie et Conscience (1988)...

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Michèle Mat-Hasquin - Les sectes contemporaines (1983)

Publié le par antoiniste

Auteur      Mat-Hasquin, Michèle
Titre         Les sectes contemporaines
Édition     2e éd. rev. et augm
Publication     Bruxelles : Ed. de l'Université de Bruxelles, 1983
Description mat.     119 p. ; 24 cm
Collection     Laïcité. Série "Documents" ; 1
ISBN         2-8004-0806-5
Note générale     Bibliogr. p. 114-115. Indexographique
    Index
Mat-Collectivité     Association pour l'unification du christianisme mondial
Mat-Nom commun     Antoinisme
        Sectes -- Belgique -- 20e siècle
        Sectes -- Occident -- 20e siècle

source : opac.prov-liege.be

    Il s'agit ici d'une thèse, et non d'un ouvrage à sensation d'un journaliste (même si on doit avouer sur les ouvrages d'Alain Woodrow et Françoise d'Eaubonne n'étaient pas si mauvais). Cet ouvrage sur les sectes est édité par les Editions de l'Université de Bruxelles, et fait partie de la collection Laïcité, éditée par le Centre d'Action Laïque qui comprend quatre séries : Recherches, Pédagogie, Documents, Manuels de morale. L'ouvrage est dans la série Documents.
    Nous voilà donc endin devant un ouvrage général sur les sectes (et évoquant l'antoinisme) qui ne soient pas un brûlot anti-secte, mais une étude du phénomène qui prend soin de comparer aussi ces mouvements religieux avec les Eglises établies.
    "Ni historique, ni catalogue exhaustif, cette étude tentera de mettre en évidence des structures dogmatiques et des mécanismes institutionnels, des fonctions et des formes essentielles du phénomène sectaire à partir d'exemples choisis parmi les groupes actifs aujourd'hui en Belgique et en France" (p.15). On peut dit que c'est un pari réussi.
    On comprend donc finalement que l'auteure n'a pas grand chose à dire à propos de l'antoinisme. Relevons les occurences :
- "Lieu commun dans l'histoire des religions, l'origine divine du message est souvent attesté dans le corpus doctrinal des sectes. Le nouvel Evangile de la secte des Trois Saints Coeurs rassemble les messages dactylographiés par le pape Jean, alias Roger Melchior, sous la dictée de Dieu le Père. Louis Antoine, prophète de l'Antoinisme, et Ellen White, qui a organisé le mouvement des Adventistes du Septième Jour, bénéficièrent de révélations divines" (p.22).
- "Même discrédit jeté sur la matière dans les textes doctrinaux de l'Antoinisme, assez diffus eux aussi mais tout aussi catégoriques que les écrits de la Christian Science. "La matière n'est que de l'imagination de l'esprit, lit-on dans le Développement de l'Enseignement du Père (s.l.n.d., p.109), l'obstacle qu'on doit surmonter pour arriver au vrai bonheur". Le mal, la souffrance, la mort n'ont donc pas d'existence réelle. Ils sont l'effet de notre appréciation des choses, de l'incompatibilité radicale entre la conscience et l'intelligence qui ne nous rend compte que des effets, sans nous éclairer en rien sur les causes, puisqu'elle perçoit par l'intermédiaire de la matière. Quand aux plaies du corps, "vêtement de l'âme", elles sont toujours la cause des plaies de l'âme, de ses imperfections (voir infra, pp.99-100)" (p.31-32). [les pages 99-100 citent quatre des Dix principes (le 6e, le 7e, 8e, et le 10e) et un extrait du Développement, pp.364-367].
- "De la canonisation à la divinisation, il n'y a qu'un pas et les marques de respect dont les dévots entourent la personne du leader charismatique ou son souvenir montrent qu'il est souvent franchi. Les Antoinistes et les Amis de l'Homme vénèrent avec dévotion la mémoire de leurs prophètes, Louis Antoine, le "Père", et Lydie Sartre, la "chère maman". Dans le temple de Boston, un sanctuaire, éclairé par l'étoile de Bethléem, est réservé à Mary Baker-Eddy." (p.75).

    Comme nous le disions, l'auteure inclue une critique de phénomène sectaire dans les Eglises établies. On peut lire notamment : "Il procède, comme le remarquait Jacques Ellul à propos de Harvey Cox, un des théologiens de la sécularisation, de cette assimilation entre christianisme et religion que nous avons évoqué, de la 'certitude implicite que le christianisme étant la meilleure religion, tout renouveau religieux doit forcément aboutir à un renouveau chrétien', qu''il vaut mieux un homme religieux qu'irreligieux : sa demande religieuse prépare à la foi au Christ'." (p.73). C'est un phénomène sectaire que ne connaît pas l'antoinisme qui demande de "[respecter] toute croyance & celui qui n'en a pas". La conclusion de l'ouvrage abouti à ce constat : "Légalement, la ligne de démarcation est difficile à tracer entre conversion et lavage de cerveau". Et comprenant qu'il n'est pas aisé à l'homme "d'assumer sa difficile condition dans cette société-ci", Michèle Mat-Hasquin en arrive à la conclusion que "ce n'est point par perversion que l'homme s'est fabriqué de nouveau cette gangue mythique et cette topographie sacrée. Ce n'est point par stupidité mais par l'impossibilité de vivre dans cette tension, dans ces affrontements." Et si l'on veut que cette 'gangue mythique' disparaissent, il faut, citant Jacques Ellul que "l'on apporte une réponse qui soit satisfaisante et qui en même temps éclaire. Réponse et raison de vivre qui doivent être conjugués. (p.94-95). Cela était vu et étudié par Jean-Yves Roy dans le Syndrôme du berger.

    Donc comme je le disais, l'auteure n'a pas grand chose à dire ou à critiquer à propos de l'antoinisme : le terme apparaît ) propos de l'origine divine de la Révélation (ce qui vaut pour la plupart des religions), sur les textes diffus condamnant la matière (ce qui est un point de la doctrine qui est "à prendre ou a laisser", comme le caractère divin de Jésus, Dieu s'étant fait chair ou le caractère tout aussi diffus de la Trinité), et enfin la vénération ou dévotions des adeptes envers le Père (encore une fois ce qui vaut pour le christianisme et Jésus ou l'islam et Mahomet, et le bouddhisme et Bouddha, etc., etc., etc.).

    Cependant quelque chose me gène quand même dans cette étude. On dirait que l'auteure semble prendre comme un fait établi que l'Antoinisme est une secte. En effet, les Textes en fin cite la Révélation comme des textes de l'A.U.C.M., des Enfants de Dieu, de la Mission de la lumière divine, ou des Trois Saints Coeurs. Mais pas d'extraits là de la Bible (même si on en trouve dans le corps de l'ouvrage). Le but de l'auteure, comme le prouve sa conclusion, est de comparer les Eglises établies avec les sectes. Et l'antoinisme, pour l'auteure, fait partie des sectes. Mais on ne sait pas quel moyen l'auteure est arrivé à cette conclusion, hormis le fait de suivre l'avis de H.-Ch. Chéry ou Maurice Colinon dont les compétences en ce domaine ne sont pas des plus fondées. 

    L'auteure semble donc de parti-pris, et l'antoinisme se retrouve étudié à côté de mouvements religieux dont le caractère sectaire ne fait aucun doute. C'est donc de la diffamation. On lit en effet l'expression "les textes doctrinaux de l'Antoinisme", l'expression mal choisie, car connaissant l'antoinisme, on sait que le Père dit qu'il faut en comprendre en en appliquer ce qu'on veut selon son degré de compréhension. Ensuite, parlant de la contestation de la doctrine (p.76) comme étant interdite dans la secte ou l'Eglise, on sait que le cas ne se présente pas dans l'antoinisme, puisque des temples suivent le travail moral de Mère, alors que d'autres l'on contestés et ont décidés de retirer les photos. Finalement, l'auteure ne critique même pas le fait que l'antoinisme pratique la guérison spirituelle, car elle n'a aucun procès sur lequel s'appuyer pour le condamner.
    On peut donc finalement se demander pourquoi l'antoinisme figure dans cette étude, hormis le fait qu'il soit, par parti-pris, considérer comme une secte, sans en avoir les traits caractéristiques. Et il est dommage que cela n'ait pas été spécifié, car c'est ce qu'on aurait pu attendre de ce genre d'ouvrage.

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Jean Deharveng - Histoire de la Belgique contemporaine, 1830-1914, Volume 2 (1930)

Publié le par antoiniste

Jean Deharveng - Histoire de la Belgique contemporaine, 1830-1914, Volume 2 (1930)

Titre        Histoire de la Belgique contemporaine, 1830-1914, Volume 2
Auteur        Jean Deharveng
Éditeur        A. Dewit, 1930

    Evoque l'antoinisme à la page 581. Peut-être le seul livre d'histoire de la Belgique qui en parle. L'auteur a également participé à Circonscriptions ecclésiastiques, Chapitres, abbayes, couvents en Belgique avant 1559, Cartes des diocèses, archidiaconés et paroisses par J. DEHARVENG, des chapitres, abbayes, prieurés et couvent par Edouard de MOREAU, Bruxelles (Edition universelle), 1948.

source : Google Books

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Jean Deharveng - Histoire de la Belgique contemporaine, 1830-1914, Volume 2 (1930)

Publié le par antoiniste

Jean Deharveng - Histoire de la Belgique contemporaine, 1830-1914, Volume 2 (1930)

Titre        Histoire de la Belgique contemporaine, 1830-1914, Volume 2
Auteur        Jean Deharveng
Éditeur        A. Dewit, 1930

    Evoque l'antoinisme à la page 581. Peut-être le seul livre d'histoire de la Belgique qui en parle. L'auteur a également participé à Circonscriptions ecclésiastiques, Chapitres, abbayes, couvents en Belgique avant 1559, Cartes des diocèses, archidiaconés et paroisses par J. DEHARVENG, des chapitres, abbayes, prieurés et couvent par Edouard de MOREAU, Bruxelles (Edition universelle), 1948.

source : Google Books

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La Belgique et ses dieux (1985)

Publié le par antoiniste

La Belgique et ses dieux (1985)La Belgique et ses dieux (1985)

Auteur : Michel Voisin et Karel Dobbelaere
Titre : Sectes et nouveaux mouvements religieux en Belgique (p.359-362)

in

Titre        La Belgique et ses dieux: églises, mouvements religieux et laïques (with English introduction and summaries)
Auteur        Liliane Voyé, Karel Dobbelaere, Jean Rémy, Jaak Billier
Éditeur        Cabay, 1985 - Recherches Sociologiques, Volume XVI, numéro 3 (spécial), 1985, quatrième partie (religions non catholiques et sectes) - Université Catholique de Louvain (Belgique). Cf. https://sharepoint.uclouvain.be/sites/rsa/Revues/1985-XVI-3.pdf
ISBN        2870773196, 9782870773192
Longueur    430 pages


    Cet ensemble de dix huit exposés, introduit et conclu par les quatre éditeurs, se présente comme la contribution belge à la 18e Conférence internationale de sociologie religieuse (C.I.S.R., Leuven-Louvain-la-Neuve, août 1985) et sous le patronage de la revue Recherches sociologiques : "bilan de la recherche en sociologie des religions" telle qu'elle est conduite en Belgique et sur la Belgique. Quatre parties : religion et modernité, catholicisme et politique, évolutions récentes du catholicisme, religions non catholiques et sectes. Flandres et Wallonie sont équitablement représentées (ont eût aimé au moins une étude sur Bruxelles et son agglomération), même si l'auditoire international semble parfois un peu oublié : on y donne des chiffres et des pourcentages sans indication (sauf erreur) de la population totale : on y emploie des mots néerlandais non traduits (vrijzinningheid, etc.), ou traduits mais non commentés (verzuiling : pilarisation). Tout ne va pas de soi pour tous les lecteurs, même si les plus anciens habitués des Archives savent pouvoir se reporter au N°8 (Actes du Ier Colloque européen de sociologie du protestantisme, mai 1959) pour y trouver chez J.P. Kruijt l'explication de cet important phénomène, le Zuil (p.106).
    L'ouvrage comble un vide. Tout n'y est pas d'égale qualité. J.Rémy et L?Voyé, aidés par A.Tihon, ouvrent le feu avec un chapitre rapide, anecdotique, parfois approximatif, sur "L'Eglise catholique de Belgique et la transaction avec la modernité", mais se rattrapent avec une excellente analyse, "Perdurance des clivages traditionnels et différences d'enjeux prioritaires". Le catholicisme s't taille la part du lion, avec son originalité, sa vitalité, ses difficultés : c'était inévitable en ce "pays de monolithisme religieux". Deux chapitres sont consacrés à la religion des jeunes, un aux pèlerinages en Wallonie. P.Delooz fait le point démographique des prêtres diocésains, séminaristes, religieux et religieuses. Une attention particulière est donnée aux minorités religieuses, véritablement minoritaires : protestantisme (entre 50 et 100 000), judaïsme (35 000, essentiellement Anvers et Bruxelles), islam (reconnu depuis 1974, environ 200 000), antoinisme (seul mouvement d'origine belge, fondé en 1970, 150 000 au début du siècle, en déclin sans chiffres connus à ce jour), Témoins de Jéhovah (20 000 proclamateurs), Eglise de scientologie (6 à 7 000), entre une et quelques centaines pour les "sectes de type nouveau" ; minorité spécifique, la franc-maçonnerie (14 000) et ses liens avec la pensée laïque.
    Les deux chapitres consacrés à cette pensée laïque auraient pu être la grande nouveauté du volume. Celui d'Hubert Dethier (Flandres) est d'un acteur impliqué plus que d'un sociologue ; celui de Claude Javeau (Wallonie), qui semble lui donner la réplique (n'est-ce qu'une apparence ou le signe du débat en cours ?), est d'un sociologue impliqué et distancié, mais trop cursif. On apprend beaucoup à lire H.Dethier et d'abord sur le "contentieux laïque" dont il est le témoin : mais comment s'étonner qu'entre une libre pensée militante et une Eglise confessante, le heurt soit frontal ? En revanche, apparaissent deux problèmes qui auraient mérité plus de développement. H.Dethier revendique de l'Etat belge une "reconnaissance légale de la philosophie laïque" et que "l'absence de pratique de tout culte" soit subventionnée au même titre que les cultes reconnus. A quoi Cl.Javeau objecte : "Ne va-t-on pas, à côté des Eglises avec Dieu, vers la constitution d'une Eglise sans Dieu" et à donner des allures ecclésiales à une laïcité institutionnalisée qui engendrera "ses propres effets d'orthodoxie" au détriment du principe de libre-examen individuel dont elle se réclame ?
    Le second problème tient à la réalité même de ce "pilier laïque" face au "pilier catholique", c'est-à-dire à l'unité postulée de cette laïcité qui s'évanouit dès qu'on cherche à la cerner, mais dont l'affirmation masque la véritable réalité : le conflit de classes entre bourgeoisie libérale et travailleurs socialistes. H.Dethier doit bien le reconnaître. Les efforts pour jeter une passerelle entre ces deux p$oles ont échoué : "Il faut croire que les clivages sociaux empêchèrent toute entente" (p.37). La libre pensée libérale "se trouvait à des lieux des idéologies prolétariennes" (p.40). Les maçons socialistes un court moment réunis aux maçons libéraux, vers 1870, étaient "issus de la bourgeoisie libérale" (p.42). En vérité, le grand absent de cet ensemble, c'est le socialisme dont l'idéologie et les adhérents méritaient d'être étudiés par une sociologie religieuse.
      Emile Poulat

Archives des sciences sociales des religions, 1986, Volume 62, pp. 336-337
source : persee.fr

 

Auteur : Michel Voisin et Karel Dobbelaere
Titre : Sectes et nouveaux mouvements religieux en Belgique (p.359-362)
in La Belgique et ses dieux
CABAY - Recherches Sociologiques, Volume XVI, numéro 3 (spécial), 1985, quatrième partie (religions non catholiques et sectes) - Université Catholique de Louvain (Belgique). Cf. https://sharepoint.uclouvain.be/sites/rsa/Revues/1985-XVI-3.pdf

 

    Dans ce papier les auteurs étudient huit mouvements religieux en Belgique, dont l'Antoinisme est le seul d'origine belge. La foi mondiale Baha'ie, le Mormonisme et les Témoins de Jéhovah ont émergé au siècle dernier ; l'Eglise de l'Unification, la Scientologie, le Rasjneeshisme et l'Association Internationale pour la Conscience de Krishna sont de nouveaux mouvements religieux. Ces groupes, les Témoins de Jéhovah excepté, ont un succès très relatif en Belgique. Il semble aussi que les particularités belges n'ont presqu'aucune incidence sur le recrutement et la structuration de ces mouvements. Les nouveaux mouvements religieux et les Baha'ie recrutent surtout auprès des cadres moyens du secteur des services, les autres auprès des ouvriers et employés du secteur productif. L'article analyse entre autres les différentes fonctions sociales qu'ont ces groupes religieux pour ces diverses catégories sociales.

 

Introduction

    On ne trouvera pas ici une information exhaustive sur les sectes et les mouvements religieux en Belgique, pas davantage qu'une typologie de ces mouvements, dont la littérature rapporte un grand nombre d'essais. Notre sélection est volontairement arbitraire : elle a été dictée par les informations déjà disponibles. Seules quelques investigations complémentaires ont été effectuées, pour actualiser nos données. Nous avons cependant veillé à ce que les nouvelles sectes n'éclipsent pas complètement les anciennes. C'est délibérément que nous avons ignoré le problème de l'appellation exacte qu'il convient de donner à ces différents mouvements, réservant cette discussion pour un autre moment. Le fil conducteur de notre analyse a été de voir ce que l'existence même de ces mouvements pouvait nous apprendre sur la société belge et son évolution.

    Les huit mouvements religieux que nous allons présenter ici sont apparus à différentes époques sur des fonds culturels divers. Nous parlerons tout d'abord de l'Antoinisme, fondé en Belgique au début du XXème siècle. Nous poursuivrons en évoquant trois sectes datant du siècle passé : le Baha'ie, originaire de Perse, le Mormonisme et les Témoins de Jéhovah, deux sectes chrétiennes d'origine américaine. Les quatre autres mouvements dont nous parlerons sont apparus après la Deuxième Guerre Mondiale, et s'apparentent, à des degrés divers, à la religiosité asiatique.

 

I. Le culte Antoiniste

    L'Antoinisme, ou culte antoiniste, est sans doute la seule secte d'origine belge dont la notoriété et le succès ont largement débordé nos frontières, tout particulièrement en France. Son fondateur est Antoine Louis (1846-1912), ouvrier métallurgique d'origine liégeoise, qui abandonne le catholicisme à l'âge de 42 ans pour s'intéresser aux associations spirites, alors florissantes. S'étant découvert des dons de guérisseur, qu'il exploite sans se faire payer, il transforme sa maison en cabinet de consultation où il reçoit journellement 50 à 60 personnes en 1900, de 500 à 1200 en 1910. Les moyens utilisés sont d'abord la prière, l'imposition des mains, la liqueur Koene, le papier et le linge magnétisés, etc. A la suite d'un procès pour exercice illégal de la médecine, il abandonne ces pratiques pour ne conserver que la prière et l'imposition des mains. En 1906, il se sépare du mouvement spirite dont il désapprouvait, sans doute sous l'influence de la théosophie, "l'expérimentation scientifique", c'est-à-dire les séances d'entretien avec les disparus. Son groupe, d'abord appelé les Vignerons du Seigneur, devient alors le Nouveau Spiritualisme. Antoine développe son œuvre de Révélateur pendant trois ans. Son enseignement est recueilli par des adeptes dont les notes, revues par le Père, constitueront bientôt les livres sacrés : La Révélation par le Père Antoine (en deux parties : L'Enseignement et Le Couronnement) et Le Développement de l'Enseignement du Père. Sera également révélée la robe caractéristique des antoinistes que portent les adeptes qui le souhaitent : lévite noire et chapeau haut-de-forme pour les hommes ; jupe plissée, corsage, châle et bonnet noirs pour les femmes.

    Le culte est officiellement constitué en 1910 avec la consécration du premier temple à Jemeppe-sur-Meuse. Lors de la "désincarnation" du Père, le culte fut dirigé par Mère, son épouse, jusqu'à son propre décès en 1940. Cette date marque le déclin de l'Antoinisme, accentué par une guerre de succession entre le neveu d'Antoine, le Père Dor, et son concurrent. Le succès de l'Antoinisme fut grand au début du siècle : environ 150.000 adeptes, dont 50.000 en France selon Woodrow (1977:53). Il s'est particulièrement bien implanté dans les milieux ouvriers du bassin liégeois et dans un certain nombre de villes françaises (cf. liste in Debouxhtay, 1945:25-26). Le dernier temple belge fut consacré en 1968, à Retinne (ancienne cité charbonnière comptant une forte population immigrée) et un nouveau temple doit être prochainement ouvert dans la région parisienne. Ces dernières créations ne doivent cependant pas faire illusion ; le culte est en forte régression, ses adeptes sont âgés. Selon son desservant, le temple de Retinne accueille environ 50 personnes chaque semaine mais il ne précise pas si ces "adeptes" participent au culte (avec ou sans la robe) ou viennent seulement "consulter" (les guérisons par la Foi se pratiquent dans un petit bureau annexé à la salle du culte). Il y aurait aujourd'hui 31 temples en Belgique, 28 en France et environ 150 Salles de Lecture (souvent des habitations particulières) où l'on procède seulement à la lecture de l'Enseignement. En dépit d'un déclin qui est sans doute lié à celui de l'activité charbonnière, les brochures (jaunies) parlent de progrès constant et signalent des implantations au Brésil, aux Etats-Unis et dans divers pays d'Europe. Aujourd'hui, l'activité principale des desservants est de prodiguer des conseils spirituels pour résoudre des problèmes de toute nature.

    La doctrine, le culte et les temples où ils se pratiquent sont d'une grande simplicité. Faisant face à la tribune, l'emblème (portant l'inscription : Culte antoiniste. L'Arbre de la Science de la vue du Mal") et aux portraits géants de Père et Mère, les fidèles peuvent se réunir les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures, pour "l'opération générale". C'est une brève cérémonie durant laquelle le desservant reproduit les gestes des fondateurs : élévation spirituelle, distribution des "fluides" et imposition des mains. En soirée, on procède également à la lecture de l'Enseignement.

    Tout en se défendant de pratiquer des "sacrements", les Antoinistes ont des rites de baptême, de mariage et, les plus connus, d'enterrement. La bière est recouverte d'un drapeau vert, couleur de la secte, et est portée, si possible, par des adeptes revêtus de la robe. On procède à la lecture des "Dix Principes" à la maison mortuaire et à celle de la "Réincarnation" sur la tombe.

    Les ministres du culte sont bénévoles. Des panneaux indiquent que tous ces services sont rendus gratuitement. L'Antoinisme refuse toute aide extérieure : ses ressources ne proviennent que des dons anonymes des membres. On ne vend rien, sinon les livres sacrés, et on ne fait pas de prosélytisme.

    L'enseignement d'Antoine, plus moral que religieux, bien que révélé, est basé sur la croyance en la réincarnation, le mépris de l'intelligence (opposée à la "conscience") et du monde matériel, l'inexistence du mal, la divinité de tout être, l'amour du prochain, etc. L'ascèse doit consister à briser la domination de l'intelligence, qui "nous a détournés du vrai chemin", à nous dégager de la matière, pour suivre les inspirations de la conscience qui "ne peut nous tromper". L'enseignement ne s'accompagne d'aucune obligation explicite mais recommande à tous égards l'humilité, la réduction des besoins factices, l'éloignement des plaisirs qui écartent de Dieu – message qui ne devait logiquement trouver un écho qu'auprès des plus démunis.

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Les mains ouvertes pour recevoir les fluides

Publié le par antoiniste

 Les mains ouvertes pour recevoir les fluides

  Il m’est arrivé, dans certains temples, de voir des antoinistes âgés procéder ainsi à leur arrivée dans le temple : rester debout, parfois au milieu de l’allée centrale, mains ouvertes. C’est une attitude qui signifie que l’adepte se montre disponible pour recevoir les fluides du Père. Depuis des années ( +/- 15 ans ! ), je n’ai plus jamais observé cette attitude. Je n’ai vu cela que dans les Temples dits « avec photos ».
    On a pu aussi dire que c’était une dévotion excessive à l’égard du Père ANTOINE. Certains ont même parlé d’une « quasi-divinisation ». Cette attitude était découragée par les desservants.
source : http://antoinisme.20six.fr/antoinisme/cat/12645/0/Rites

    Signalons que l'on voit Mère procéder de cette façon pendant une Opération vers les années 1920. On peut penser que certains adeptes ont simplement pris exemples sur elle.

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Jean Delville et le Chevalier Georges Le Clément de St-Marcq

Publié le par antoiniste

Illustration : Jean Delville - God-Man (Homme-Dieu, oeuvre monumentale 5X5m), 1895

    Jean Delville (1867-1953), artiste peintre très connu, grand interprète du symbolisme belge, ainsi qu'ancien disciple du Sâr Péladan. Il était alors secrétaire de la branche belge de la Société Théosophique, charge qu'il occupa pendant les années 1909-1913. Le Clément et Delville s'étaient certainement connus vers le milieu des années 1890, alors qu'ils étaient tous les deux membres de la mouvance occultiste d'inspiration péladano-papusienne qui se rassembla à Bruxelles autour du groupe "Kymris". Mais depuis cette époque leurs chemins avaient pris deux directions différents. Alors que Le Clément avait abandonné le camp occultiste pour se consacrer entièrement au spiritisme, jusqu'à devenir le président de la Fédération Spirite Belge, Delville s'était éloigné de son maître Péladan et avait rejoint les rangs de la Société Théosophique, qui commençait alors à s'implanter de manière stable sur le sol belge. Des polémiques avaient déjà éclaté entre les deux. Elles recoupaient largement celles qui avaient souvent caractérisé, dans d'autres pays aussi, les rapports entre théosophes (ou plus généralement occultistes) et spirites. En gros, si les spirites revendiquaient le caractère "scientifique" de leurs théories et accusaient les occultistes de prêter trop de foi aux superstitions du passé, les occultistes soutenaient en revanche que les spirites, ne connaissant pas la valeur des enseignements spirituels traditionnels, n'avaient pas la moindre idée des forces avec lesquelles ils entraient en contact lors de leurs séances, et ne savaient absolument pas comment les contrôler. Au début la polémique entre Delville et Le Clément suivit cette direction, mais lors de la diffusion de L'Eucharistie, elle prit évidemment un ton différent. Le Clément fut accusé de propager des idées scandaleuses et malsaines. C'est donc pour se défendre que Le Clément commença a publier les extraits du libre de Lady Chaithness [L'ouverture des Sceaux]. Manifestement, son idée était que ce livre aurait renvoyé à l'expéditeur l'accusation d'avoir interprété le texte sacré de manière tendancieuse pour trouver des aspects sexuels qui n'y étaient pas. Mais que contenait ce livre pour offrir un point d'appui à cette stratégie défensive ? Pourquoi aurait-il dû être désavoué par la Société Théosophique ? Pourquoi son contenu était-il si troublant ?
L'ésotérisme au féminin, p.74
Marco Pasi, Exégèse et séxualité : l'occultisme oublié de Lady Caithness
source : Google Books

    Vous pouvez lire la suite du conflit entre Le Clément et Delville sur Google Books. Arrêtons-nous quant à nous à ces deux personnalités de la théosophie belge.
    Le Chevalier Le Clément de Saint-Marcq est évoqué par Pierre Debouxhtay :
    A son tour le président de la Fédération spirite belge, le chevalier Le Clément de Saint-Marcq, condamna vigoureusement l'Antoinisme et la Théosophie dans la Revue Spirite Belge, le 1 avril 1912, donc certainement après son différent avec son ami d'antan, il écrit alors :
    La Théosophie comme l'Antoinisme sont deux tiges parasitaires venues sur l'arbre sain et fort du spiritisme. Mme Blavatsky, comme M. Antoine, ont tous deux été instruits, développés, élevés par la pratique de la médiumnité ; à un moment donné, pour devenir chefs personnels d'un mouvement de croyances, ils ont tous deux abandonné l'expérimentation et se sont mis à endoctriner leur entourage, en parlant de leur propre autorité, selon ce que leur petit jugement personnel leur permettait d'imaginer. Ils n'ont compris ni l'un ni l'autre que ce qu'il y avait de puissant, de grandiose, de fécond dans le spiritisme, c'était précisément et exclusivement le fait médianimique, fait nouveau pour l'humanité, permettant de créer une science nouvelle et même de renouveler toute la science. Ils se sont montrés impatients ; ils ont voulu immédiatement avoir l'air de tout savoir ; ils se sont mis en tête de répondre à toutes les questions qui pourraient leur être posées et, ainsi, ils ont fini par inventer l'un et l'autre une doctrine.
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.31
    L'auteur précise que la brochure de M. Le Clément de St-Marcq provoquant "des démissions, des désaffiliations, des luttes intestines", bref la désorganisation de la Fédération Belge, celle-ci "menacée dans son existence même" (J. Fraikin dans Le Courrier Spirite Belge, sept. 1913), réclama, en vain, la démission de son président, qui vit sa thèse condamnée par le Congrès spirite universel, organisé à Genève en mai 1913.

    Concernant Jean Delville, disons déjà qu'il n'a certainement aucun rapport avec Antonin Delville, médecin et bourgmestre de Jemeppe du temps de Louis Antoine. Jean Delville peintre symboliste belge né en 1867 à Louvain et décédé en 1953 à Forest-Lez-Bruxelles. Il fit partie dès la fin des années 1890 de la Société Théosophique Adyar, et en fut secrétaire en 1910 puis premier siégeant de 1911 à 1913.
    Son œuvre est marquée par l’ésotérisme et un certain idéalisme philosophique et s’inscrit clairement dans la mouvance symboliste. Adepte de la Kabbale, disciple de Joséphin Péladan, il expose aux Salons de la Rose-Croix esthétique à partir de 1892. Platonicien convaincu, il manifeste une croyance déterminée dans la fusion du masculin et du féminin à travers l'amour absolu, et conçoit l'Art comme une forme de rédemption religieuse.
    Il est l'auteur de : Le Mystère de l'Evolution, Problèmes de la Vie Moderne, Dieu en Nous, Le Christ Reviendra - le Christ futur en face de l'église et de la science, La Grande Hiérarchie Occulte...
sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Delville & http://www.jeandelville.org/

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L'Union spirite belge et Radio Kardec

Publié le par antoiniste

    Voila deux liens pour découvrir les textes d'Allan Kardec, qui sont une des sources de la doctrine de Louis Antoine :

- Union spirite belge - http://www.spirites.be/

- Radio Kardec - http://radiokardec.lmsf.org/

    "Radio Kardec" a été ouverte le lundi 30 janvier 2006. Cette Radio diffusera des extraits de livres, des cours, des conférences.

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Emblème des temples

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Emblème des temples    Lors du cortèges pour la fête de Père, le 25 juin, en tête, venait l'emblème du culte, l'Arbre de la science de la vue du mal, et jadis l'emblème de Jemeppe était accompagné des emblèmes d'autres temples.

    Lors d'un enterrement, on garde l'emblème haut jusqu'à la sortie du cimetière. Des emblèmes en fonte, de différentes grandeurs, sont en vente dans le commerce.
    Il y a aussi des médailles antoinistes. "Sur une face, elles portent gravée, la façade d'un temple, avec cette inscription : Culte Antoiniste - Temple Antoiniste. "Sur l'autre face, nous voyons le buste du Père Antoine émergeant de derrière l'emblème... Nous y lisons : Aimer, parce qu'il est pur. Jemeppe-Belgique - Père Antoine le Guérisseur (Abbé Brabant, l'Antoinisme ou la religion bizarre d'un faux prophète, 1931).

    Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.219 et 239

 

Ici à gauche, l'emblème lors d'un cortège à Paris, rue Wurtz

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Emblème - L'arbre de la science de la vue du mal

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Illustration : tombe antoiniste du Frère André Even (cimetière de Garches, région parisienne - photo Philippe Landru)(d'autres photos ici)

 

 

    Lors du cortèges pour la fête de Père, le 25 juin, en tête, venait l'emblème du culte, l'Arbre de la science de la vue du mal, et jadis l'emblème de Jemeppe était accompagné des emblèmes d'autres temples.
    Lors d'un enterrement, on garde l'emblème haut jusqu'à la sortie du cimetière. Des emblèmes en fonte, de différentes grandeurs, sont en vente dans le commerce.
    Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.219 et 239



    Un arbre avec le texte "l'arbre de la Science, de la connaissance du Mal" sera représenté sur la tombe d'un adepte du culte antoiniste.
source : http://www.vivat.be/

    La visite commentée du cimetière primitif d’Antoing permettra de découvrir des sépultures en petit granit de belle qualité tant par leur architecture que par leur ornementation. Le talent et l’originalité des marbriers locaux et extérieurs sont pérennisés dans la pierre. La ville d’Antoing a confié à Jacky Legge et Thérèse Van Den Noortgaete le soin de repérer 130 monuments participant à la mémoire collective de ce bassin calcaire et d’en faire un ouvrage qui sortira de presse en novembre prochain. Des sépultures de personnalités ont été sélectionnées, mais aussi des tombes plus modestes qui laissent apparaître un chaland ou l’ancre du marinier, l’arbre de la science, de la vision du mal des Antoinistes, les pensées traitées un peu naïvement des libres penseurs, le maillet et le ciseau du sculpteur… Côte à côte, une Notre-Dame de Lourdes s’avance délicatement dans une belle structure Art Déco, tandis qu’une Jeanne d’Arc revêtue de son armure surmontée d’un tissu fleurdelisé, rappelle le sacrifice du jeune militaire. La visite intégrera la lecture d’épitaphes, l’observation de photos porcelaine…
source : http://mrw.wallonie.be/DGATLP/DGATLP/Pages/Patrimoine/CE/RW/JP/RWJP2002/Hainaut/Hai002.html

    C'est aussi l'arbre de la science qu'on retrouve sur la tombe des Antoine dans le cimetière des Housseux, à Jemeppe.

    En principe, rien n'est prévu dans la "liturgie" antoiniste. Avant la guerre de 14/18, au début du Culte Antoiniste, il arrivait de placer sur les cercueils une reproduction métallique de l'emblème.
    Mais, Mère ANTOINE fit annoncer, via l' UNITIF qu'elle avait jugé "après analyse qu'il vaut mieux ne pas le faire". Donc, un conseil mais pas de contrainte ni d'interdiction.
    Il en est de même pour les monuments et les tombes dans les cimetières. Cependant, on trouve quelquefois, sur les tombes antoinistes, les deux mains serrées qui sont le symboles de la solidarité. J'en ai trouvé deux dans le cimetière de BIERSET (Commune de GRACE-HOLLOGNE).
    Ce qui est assez curieux pour être souligné, c'est que le symbole des deux mains serrées est aussi, plus fréquemment, utilisé sur les tombes des défunts libres-penseurs, enterrés civilement.
source : http://antoinisme-documentation.skynetblogs.be/post/6580392/bierset--gracehollogne--cimetiere-tombe-dune-

    Jacques Cécius précisait encore : Les deux mains croisées sont souvent le signe de l'inhumation d'un libre-penseur. Lors d'un enterrement antoiniste à Retinne, dans les années 1970, le cercueil portait cet emblème.
    Et je faisait remarquer : Ces mains en train de se serrer est aussi un emblème que l'on retrouve sur certaines tombes juives, ainsi que sur certaines portes de cimetières juifs (comme à Quatzenheim en Alsace). Ils représentent en général le fait d'appartenir à la confrérie chargée des enterrements.

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