Eklablog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

antoinisme belge

Richard Seiwerath, Le culte Antoiniste entre les deux guerres (Organisations et évolution)

Publié le par antoiniste

Richard SEIWERATH, Le culte Antoiniste entre les deux guerres (Organisations et évolution)

2004 - 4
Mémoires

ULG

Richard SEIWERATH, Le culte Antoiniste entre les deux guerres (Organisations et évolution),
Liège, lic., ULG, 2004 (Francis Balace).

 

Voir les commentaires

L'Abbé Mouls, précuseur de Louis Antoine

Publié le par antoiniste

Bruxelles - Couvent de Berlaimont, rue de la Régence (source : delcampe.net)
L'abbé Mouls agé d'una quarantaine d'années (source : gallican.org)

    Peu après la guerre franco-allemande de 1870, l'Abbé Xavier Mouls, ordonné prêtre en 1846 à l'âge de 24 ans à La Teste, Cazaux près d'Arcachon, puis Montigaud près de Bordeaux pour finir à Arcachon en 1854 (dont il est considéré comme un des fondateur), à qui Rome refusait l'évêché, et l'avait même destitué chanoine à Bordeaux en 1869 par le cardinal Ferdinand Donnet, archevêque de Bordeaux, rompt avec l'église catholique, avec le soutien des abbés Pierre Des Pilliers, Jean-Hippolyte Michon, et Pierre-François Junqua (habitant Bordeaux), tous déçus de l'ultramontanisme.
    Il étali alors en Belgique, avec des Pilliers, l'Eglise vieille catholique par la consécration de la Chapelle des Dames de Berlaimont le 28 avril 1872 (la chapelle a aujourd'hui disparu avec la rue du Manège, près de la rue de la Régence). Cette chapelle ia jusqu'à accueillir 1500 auditeurs.
    L'abbé Mouls stoppe les relations avec des Pilliers et publie à partir du 1er juin, La Rénovation religieuse. Junqua se fait arrêté, pour un ouvrage et pour port illégale de la soutane. Il sera accueilli en héro par Mouls et sa congrégation en 1875. Mais étant marié, l'abbé Mouls l'évinça également, préférant une prêtrise sans aucune vie privée. le Père Chéry, dans son Offensive des sectes (1972), remarquera que cela sera des raisons semblables (mariages, divorces et remariages) qui amèneront certaines sectes à se faire des adeptes. François Junqua deviendra par la suite panthéiste et socialiste. On retrouve alors les idées de l'époque et le passage de l'une à l'autre.
    Entre 1872 et 1874, l'abbé Mouls se sépare de l'Eglise vieille catholique et proclame l'Eglise chrétienne des vrais catholiques. Il attaqua alors plusieurs fois les prélats vieux catholiques comme "sentinelles utiles, mais un peu arriérées de la religion de l'avenir". On y retrouvera dans ses rangs Pierre des Pilliers qui fit une tournée de propagande dans la région de Verviers en 1875.
    Mouls garde alors du christianisme que la morale de l'évangile. Il en était arrivé ainsi à une religion, selon lui "naturelle" car il la prétendait innée, et qui résumait dans le théisme et la croyance à l'immortalité de l'âme. S'il maintenant un culte etérieur, c'était uniquement pour répondre aux besoins qu'éprouvent les hommes à s'unir à leurs frères dans l'adoration divine et à marquer par des rites les étapes importantes de leur vie.
    Il décide plutôt de se rappocher des unitariens anglais et prêcha aussi dans les milieux protestants libéraux de Hollande. Finalement il s'allia avec Charles Fauvety qui avait fondait à Paris l'"église laïque rationnelle" qui ne gardait Dieu que dans un sens panthéiste et l'immortalité de l'âme que "comme une probabilité".
    Peu à peu la feuille La Rénovation religieuse devient La Rénovation Universelle et porte en manchette : Liberté de conscience, Liberté religieuse, Fusion des cultes, Fraternité universelle. Elle comprend des articles avant-gardistes, en faveur de la crémation ou de l'émancipation des femmes.
    Pour l'office l'abbé Mouls revêt un manteau blanc oriental aux parements bleu de ciel se rapprochant de la toge des juges.
    L'abbé voyage ensuite dans toute la Belgique pour prêcher, visitant plusieurs fois Chênée ou Seraing, mais le Hainaut reste sa terre de prédilection : il se rendit 80 fois à Jumet. A Mouscron, beaucoup de Français viennent l'écouter.
    Une assemblée générale des fidèles avait désigné Mouls comme chef et avait élu un comité de 32 membres. Autour se greffe la rédaction du journal, mais aussi une société de secours mutuel, un bureau de charité, un cercle scientifique, une chorale et une bibliothèque. Des comités locaux se crée petit à petit à Anvers (un prêtre de Bruges, Léon Opsomer, et un pasteur, Bekking avait déjà depuis longtemps commençaient les prêches en flamand, avant de quitter le mouvement de Mouls), puis Jumet, Charleroi, Jemappes, Liège, Chênée, Seraing et Mouscron. Celui d'Anvers s'arrête vite, mais les autres continus au moins jusqu'en 1875. Seul Charleroi essaya de créer une église succursale avec ministère, un notable fut prêt à donner 2000 francs pour ériger un tempte. En 1875, il n'y a plus qu'une vingtaine de personnes qui assiste à l'office, dont encore beaucoup de curieux. La chapelle de Berlaimont est abandonnée pour une salle plus petite dans la rue de la Régence. Il abandonne alors les offices dominicales. A Jumet et Mouscron (où les catholiques feront un autodafé de ses écrits et où la Sûreté suivra ses faits et gestes), une vingtaine de personne assiste également à ses discours. Mouls compte alors en 1876 plus que 1245 membres pour toute la Belgique. Parfois on fait encore appel à lui, quand un prêtre catholique refuse de venir, pour un baptême, un mariage ou une cérémonie funéraire. En 1877, le journal, dont Mouls était devenu le seul rédacteur, s'arrête. Dans sa nécrologie pour Eugène Vintras (1807-1875), il écrit : "Ses nombreux sectateurs, belges, français, russes etc., etc. se nourrissent de la lecture de ses écrits, vénèrent le prophète comme un précurseur du nouveau Messie. Il est mort, mais doit bientôt se réincarner pour être le Jean-Baptiste du Christ qui doit renaître pour régénérer la face de la terre. Attendons les événements."
    Pierre Dor aurait été au courant, lui qui avait aussi été en contact avec des Russes, et aurait essayé de faire passer son oncle Louis Antoine comme la réincarnation de Vintras, pour se prétendre le Messie ? D'autant plus que l'abbé Mouls avait suffisemment frappé les esprits pour faire toujours des apparitions dans les séances spirites à Jumet encore à la fin du siècle.
    Mouls aurait rencontré Vintras, réincarnation du prophète Élie, à Bruxelles. Mais il noua plus de contact avec les spirites de la capitale. Leur influence se marque dans le Journal dès octobre 1874. Mouls y défend plusieurs fois le spiritisme ainsi que dans ses conférences. D'abord réticents par rapport au magnétisme et mesmérisme, il s'en fait l'apôtre dans la Rénovation, et devient le Docteur Conrad exerçant ses talents dans des bourgades du Hainaut, notamment à Roux et Jumet.
    Ayant stoppé la rédaction de son journal, il se consacre entièrement au magnétisme à Chapelle-les-Herlaimont, chez son médium, la femme Cambier dite "la grande Térau". Il exerça cet art de guérir jusqu'à sa mort le 5 juillet 1878, ce qui ne lui laissa pas assez de temps pour reformer un culte à partir des fidèles de Mouls thaumaturge. Il fut le premier enterré civilement à Chapelle-les-Herlaimont. L'Eglise Gallicane de Bordeaux "pour qui le souvenir de l'abbé Mouls ne s'est pas effacé", fut fondé par le Révérend Père Hyacinthe Loyson en 1883, qui tenta vainement d'établir un culte en Belgique malgrè la propagande de des Pilliers (l'abbé Mouls attaqua vertement le père Hyacinthe dans son journal après son mariage). L'Eglise gallicane eut le soutien de l'Eglise vieille-catholique, et existe maintenant en Belgique, dirigé par l'évêque Monseigneur Pierre-Henri Dubois depuis 1982 (par ailleurs prêtre de l’Eglise Catholique Gallicane depuis 1970). Il subsiste aujourd'hui plusieurs autres églises gallicanes ne s'interférant pas les unes les autres comme : l'Église gallicane, tradition apostolique de Gazinet, proche de l'Église Catholique Gallicane de France, et la paroisse Sainte Rita à Paris XVème. Leurs principales activités sont l'exorcisme et le désenvoutement et la bénédiction en tout genre. L'antoinisme s'est peu à peu séparé de ces exercices, mais pratique la même tolérance que cette église.

source : http://www.gallican.org/mouls.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gallicanisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89glise_gallicane,_tradition_apostolique_de_Gazinet
http://leonc.free.fr/histoire/mouls/index.htm
John Bartier, Les ''vrais'' catholiques en Belgique : 1872-1878, in Jean PRÉAUX, Problèmes d'histoire du Christianisme (digistore.bib.ulb.ac.be)


    John Bartier termine son article par : "Trente ans plus tard, un autre guérisseur, sorti de ce prolétariat wallon qui avait cru au Docteur Conrad, et était passé par ces milieux spirites qu’il avait fréquentés, réussissait là où Mouls avait échoué. Aussi, bien qu’il n’y ait pas eu contact direct entre les deux hommes, on peut voir en Mouls le précurseur de Louis-Joseph Antoine, le fondateur de l’Antoinisme."
    En effet, pas de contact direct entre les deux hommes, mais bien une même aspiration de la population qui, l'abbé Mouls disparu, se tourna vers Louis Antoine.

Voir les commentaires

Exemple d'habitations ouvrières dans la région liégeoise

Publié le par antoiniste

Exemple d'habitations ouvrières dans la région liégeoise

Cliquez sur l'image pour agrandir

Voici un exemple de maisons ouvrières de la région de Liège, particulièrement dans la ville de Seraing par la Société John Cockerill.  
Groupe de deux maisons pour une famille
Prix de revient d'une maison              4.800 f.
Surface de la maison                       45m² 12
Surface dela cour et des dépendces    33m² 25
Prix de location d'un maison              180 f. pr an

Les 20 maisons ont coûté ensemble, tout compris, Chaussées, Palissades, Egouts, Puits, Fours de Boulangers, etc. 112.067 f.

Émile Muller et Émile Cacheux, Les habitations ouvrières en tous pays
Seraing, maisons de Cockerill (1879)
source : Gallica

Louis Antoine en a fait construire de semblables à côté du temple, dans la rue Rousseau. Elles existent toujours.

Voir les commentaires

Au hit-parade de la richesse (L'Express, 19-09-1996) et bilan au Moniteur belge

Publié le par antoiniste

Au hit-parade de la richesse
Par L'Express, publié le 19/09/1996


1. Témoins de Jéhovah: 345 millions de francs
2. Soka Gakkaï: 122 millions
3. Association Lucien J. Engelmajer, dit «le Patriarche»: 41 millions
4. Association de l'esprit saint pour l'unification du christianisme mondial (Moon): 39 millions
5. Fraternité blanche universelle (FBU): 33 millions
6. Anthroposophie (méthodes d'enseignement Steiner): 29 millions
7. Ancien et mystique ordre de la Rose-Croix (Amorc): 20 millions
8. Eglise évangélique la Mission: 11,4 millions
9. Centre zen du Taillé: 10,5 millions
10. Les Amis de Kerizinen (Finistère): 8,5 millions
11. Association du vajra triomphant (Mandarom): 8,4 millions
12. Culte antoiniste: 8,3 millions
13. Ordre du temple solaire (OTS): 8,1 millions
14. Krishna: 7,1 millions
15. Ogyen Kunzang Choling: 7 millions
16. Rose-Croix d'or: 6,9 millions
17. Les Cordées: 5,5 millions
18. Ecole des trois ponts (Roanne): 5,4 millions
19. Mission chrétienne évangélique (Reims): 5 millions
20. Société internationale de trilogie analytique: 4,7 millions
21. Fédération internationale pour le développement de l'alimentation instinctive: 4,2 millions
22. Association Nouvelle Acropole France: 4 millions

source : www.lexpress.fr


Bilan exercice 2002 du culte antoiniste en Belgique
Actif :
Immobilisations financières : 197 829, 12
Actifs circulants : 222 741, 50
Total : 420 741, 62

Passif :
Patrimoine : 18 625, 36
Rés. Ind. Réal. immo : 197 829, 12
Bénéfice reporté : 202 832, 93
Dettes (fournisseurs) : 1 283, 21
Total : 420 570, 62

Compte de résultat :
Dons et autres produits : + 531 235, 31
Produits financiers : + 429, 27
Total : + 531 664, 58
Frais généraux : - 296 590, 09
Reduc. val. s/créance
taxes et précomptes : - 11 193, 48
Charges financières : - 316, 78
Total : - 308 100, 35
Totaux : + 223 564, 23

source : Moniteur belge



    En comparaison, citons les fonds du gouvernement pour l'ADFI puis MIVILUDS :
    "Entre 1996 et 2006, 95,75 % des ressources de l’association  proviennent de fonds publics. En 2006, l ‘UNADFI est subventionnée à 97,14 % . Moins de 3 % de ses ressources proviennent des cotisations et donations : 11 078 euros  pour  398 019 euros de subventions  ! Et on ne voit pas pourquoi cela aurait changé en 2009…
    "En 2006, les organismes subventionnaires qui ont généreusement nourri l’UNADFI à la sébile du contribuable sont :
    "Les ministères de la Jeunesse et des sports (33 000 euros), des Affaires sociales (125 000 euros), de la Défense nationale (7 000 euros), de l’Éducation nationale ( 55 800 euros), de la Justice (110 000 euros) et « le Premier ministre / Droits de l’homme » (110 000 euros).
    "Auxquels il convient d’ajouter le FONJEP (Fonds de coopération de la Jeunesse et l’Éducation Populaire), 21 783 euros, le CNASEA (Centre National pour l’Aménagement des Structures des Exploitations Agricoles), 30 436 euros."
source : http://www.lepost.fr/article/2009/06/27/1596144_voila-encore-une-derive-du-gouvernement-et-on-veut-faire-sauter-la-securite-sociale.html

voir également : http://www.come4news.com/lunadfi-pleure-largent-des-sectes-766921

Voir les commentaires

ANTOINISME, UN PRODUIT WALLON BASE SUR UNE FOI EXCLUSIVE (lesoir)

Publié le par antoiniste

FONSNY,MARIE-PIERRE

Mardi 26 octobre 1993

ANTOINISME: UN PRODUIT WALLON
BASÉ SUR UNE FOI EXCLUSIVE

L'antoinisme représente un des très rares mouvements purement belges, ne partageant cette particularité qu'avec les «Trois Saint Coeurs» (p. 23). Quelques repères historiques: le «Père», Louis-Joseph Antoine, voit le jour en 1846 dans le hameau de Mons-Crotteux, près de Flémalle. Cadet d'une famille de onze enfants, il débute dans la mine à l'âge de 12 ans et épouse en 1873 celle qui deviendra «La Mère», Jeanne Catherine Collon. Autodidacte, il est successivement ouvrier métallurgiste et marteleur (en Pologne, notamment). Fortune faite à Varsovie, il rentre à Jemeppe pour devenir portier-encaisseur jusqu'en 1900, date à laquelle il se voue totalement au spiritisme. Alors que ses consultations de magnétiseur attirent une foule de plus en plus nombreuse, il est poursuivi en 1901 pour exercice illégal de la médecine. Il délaisse alors la prescription de remèdes et d'eau magnétisée pour la seule imposition des mains et l'utilisation de «fluides» spirites. Tour à tour guérisseur et prophète, le père Antoine enfièvre l'âme de houilleurs et ouvriers du pays de Liège dont il est originaire.

En 1906, année charnière: le guérisseur prend ses distances par rapport au spiritisme et fonde une religion, le Nouveau Spiritualisme. Il décède en 1912.

Un seul remède peut guérir l'humanité: la foi; c'est de la foi que naît l'amour: l'amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même; ne pas aimer ses ennemis, c'est ne pas aimer Dieu; car c'est de l'amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. Ce texte, inscrit sur tous les temples antoinistes, est la base de l'enseignement d'Antoine.

Réminiscence de son passé de guérisseur, Antoine affirme que la foi exclut toute autre forme de remède. Ceux qui ont foi en la médecine ne peuvent avoir foi dans le Père. Et vice versa.... (1)

L'antoinisme proclame la souveraineté du libre arbitre et de la conscience (pas de prise de position sur le divorce, l'avortement, etc.) et croit fermement en la réincarnation.

La pensée d'Antoine tient dans une trilogie sacrée: La Révélation par le Père, Le Couronnement et Le Développement de l'enseignement du Père. Lors des cultes, le desservant (ministre du temple) procède à l'Opération du haut de la tribune en répandant de la main droite sur la foule, le fluide éthéré du Père. Après l'imposition des mains, il rappelle à voix haute les dix principes révélés (sorte de dix commandements). C'est ensuite au tour d'un lecteur de transmettre la pensée du Père extraite de la trilogie sacrée. (2) Le rite du culte (de 15 à 30 minutes) est dispensé tous les dimanches et les quatre premiers jours de la semaine à 10 heures, invariablement.

La liturgie de l'antoinisme comporte deux grandes fêtes. Le 25 juin, anniversaire de la désincarnation du père Antoine, les fidèles se rendent en pèlerinage au temple de Nandrin, là où eut lieu son dernier voyage. Le 15 août, les fidèles fêtent La Mère. Ils célèbrent également la Toussaint, le lundi de Pâques, le jeudi de l'Ascension et le lundi de Pentecôte. (3)

Dans son édition du 26 juin 1925, «Le Soir» dénombrait près de 300.000 adeptes en Belgique et en France. Mais l'enseignement du culte s'essouffle dès les années trente pour devenir aujourd'hui confidentiel.

Le temple de la rue Hors-Château à Liège, qui est pourtant le plus actif, accueille environ trois cents personnes par semaine. On compte trente temples en Belgique dont 20 pour la seule province de Liège, quatre dans le Hainaut, deux à Bruxelles (Schaerbeek et Forest), deux dans le Luxembourg, un en province de Namur et un en Flandre. Le culte de Stembert est pour l'instant fermé, faute de fonds, tout comme celui de Schoten-Deuzeld (faute de fidèles, cette fois).

La croyance est restée semble-t-il plus vivace en France (une trentaine de temples). Il y a également des salles de lecture au Zaïre, en Allemagne, en Italie et au Canada.

Pour toute la Belgique, il y aurait 500 adeptes «costumés» (les plus assidus), dont une majorité de femmes. Les Frères sont vêtus d'une sorte de lévite noire descendant jusqu'aux mollets ou aux genoux. Les Soeurs portent une robe noire et un bonnet surmonté d'un diadème composé en son centre de deux ruchettes simples en tulle de soie. (4)

MARIE-PIERRE FONSNY

source : http://archives.lesoir.be/antoinisme-un-produit-wallon-base-sur-une-foi-exclusive_t-19931026-Z07DU9.html

 

On pourrait croire les médias belges mieux renseignés, mais non, alors voilà encore les petites notes :
(1) Cela est vrai pour tous les guérisseurs à cette époque. Le culte antoiniste n'est plus aussi catégorique.
(2) On voit que les sources proviennent de France, puisque la Lecture des Dix principes n'est plus faite en Belgique après l'Opération. Et on peut certainement dire que la source est un des nombreux livres qui traitent des sectes, puisque l'imposition des mains n'est pas faite par le desservant : ils croisent les mains à hauteur de la poitrine.
(3) La encore, le journaliste est très mal renseigné, puisque la seule fête antoiniste officielle en Belgique est le jour de la consécration du du temple et du culte, le 15 août.
(4) Encore une fois, le journaliste ne s'est pas donné la peine d'aller dans un temple pour constater, il s'est contenté de lire des livres ; ce n'est pas ce qu'on appèle du journalisme d'investigation. En Belgique, en 1993, le voile n'est plus porté par les soeurs.

Voir les commentaires

Hubert Nyssen, Les déchirements - temple de Schoten

Publié le par antoiniste

    Colette est veuve de Victor. Depuis peu, elle rappelle à Valentin, le frère de Victor, les évènements de leur vie commune, et de la famille des trois V : Victor, Vincent et Valentin. Colette arrive ici au moment où Victor se rappelle d'un moment de la vie de anversoise entre la mère, le père et les enfants :

    Parce qu'il s'appelait Antoine, a rajouté Victor, elle se moquait de lui devant nous en insinuant qu'il était sans doute antoiniste.
    Les antoinistes, ai-je soufflé à Colette à ce moment-là, c'est une secte de cagots qui, venue de Liège, s'est implantée à Anvers où ils avaient un petit temple près de chez nous. Oui, Colette le savait, Victor le lui avait dit, et elle n'aimait pas être interrompue. Tiens, comme mon frère, me suis-je dit, mais je n'ai pas relevé.   

Hubert Nyssen, Les déchirements, p.150-151
Actes Sud, Paris, 2008

Voir les commentaires

Société Mutualiste Le Devoir Jemeppe-sur-Meuse rapport des années 1899-1900

Publié le par antoiniste

    Dans le rapport des années 1899-1900 de la Société Mutualiste Le Devoir, fondée le 6 septembre 1896, et établie Rue du Progrès, 55 à Jemeppe-sur-Meuse, on retrouve plusieurs personnes de la ville qui vécurent en même temps que Louis Antoine :
- G. Pastor, rentier, rédidant à Jemeppe, est membre d'honneur.
- Eustache Bougnet, bourgmestre, résidant à Jemeppe, est membre protecteur, il porte l'écharpe mayorale de 1882, après Albert de la Saulx (un F.Kraft de la Saulx, ingénieur en chef à la Société Anonyme John Cockerill est également membre d'honneur) et Arnold de Lexy, et jusqu'en 1912, avant Antonin Delville.
- Antonin Delville, docteur, résidant à Jemeppe, est membre honoraire.
- Desart A., avocat, résidant à Jemeppe est membre honoraire. Est-il de la famille avec Marie Desart ?
- Dor, Nicolas, négociant, résidant à Jemeppe, rue du Pont, est membre honoraire. Il tient un magasin où Louis Antoine achètera une paire de souliers pour 7 francs 50.
- Joseph Massillon, imprimeur à Jemeppe qui imprimera divers livres, revues, brochures ou cartes postales concernant l'antoinisme.
- Nizet O., pharmacien, Nizet V., industriel et Nizet S., brasseur sont membres honoraires.
- Antoine J.-J. et Ernest, habitants Grâce sont membres effectifs. Un frère de Louis Antoine s'appelait Jean-Joseph, né à Flémalle-Grande le 15 octobre 1827. Il travailla comme son père à la mine.
- Dor Jean, habitant Jemeppe est membre effectif. Est-il de la famille du neveu de Louis Antoine, Pierre Dor ? Un parent de Nicolas Dor ? Les deux ?
- Gaye Arthur, habitant Jemeppe est membre effectif. Un Gaye, de Tilleur recevra Louis Antoine pour quelques séances spirites chez lui en 1884-86.
- Goffin Fernand de Grâce-Berleur et Goffin Jean, Sclessin, sont membres effectifs. Soeur Goffin sera la première desservante du temple de Caudry dans le Nord de la France (près de Cambrai). Sont-ils de la même famille ?
- Jeanfils Joseph habitant Grâce-Berleur et Jeanfils Walthère, habitant Cahottes sont membres effectifs. Sont-ils parentés avec Martin Jeanfils, le guérisseur qui fut en procès avec Louis Antoine en 1907 et que le Père appela à son lit avant sa désincarnation ?
- Léopold Monet, habitant Jemeppe est-il le Léopold-Joseph Monet, 61 ans, tourneur, habitant rue Alfred Smeets, 18 à Jemeppe, et membre du conseil d'administration du culte antoiniste en 1934 ?
- Joseph Nihoul, habitant Jemeppe est membre effectif comme ce Léopold Monet. Est-il le même Joseph Nihoul, trésorier, 70 ans, sans profession, habitant rue Alfred Smeets, 2, à Jemeppe (c'était l'adresse du temple) et qui deviendra Représentant du Père en 1940 à la désincarnation de Mère ?
source : Société Mutualiste Le Devoir, Jemeppe-sur-Meuse, rapport des années 1899-1900 (kbr.be)

    Rappelons également qu'en 1896, les VIGNERONS du SEIGNEUR dont Louis ANTOINE était le président fit paraître deux ouvrages:
- Le PETIT CATÉCHISME SPIRITE "pour servir à l'instruction des enfants et des personnes ne connaissant pas le spiritisme". Ce petit ouvrage eut un certain succès dans les milieux spirites de l'époque, il y en eu même une édition espagnole (Belgique : Impr. Donnay frères et soeurs, rue de la Casquette, 17, Liège, 1896, 1 vol. (40 p.) ; 17,5 cm).
- LE DEVOIR ,composé d'extraits du Recueil de Prières Spirites et de l'Évangile selon le Spiritisme, deux ouvrages d'Alan Kardec (Belgique : Impr. à vapeur, Jos. Massillon, 1900 à 1904, 1 vol. (46 p.) ; 17 cm).
     La société spirite se réunissaient en séances publiques, le dimanche matin à 10 h, soit chez M. ANTOINE, soit chez M. Pierre DEBROUX, menuisier à Mons-Crotteux.
source : http://culteantoiniste.com/historique.htm

Voir les commentaires

Les Représentants du Père

Publié le par antoiniste

    En 1923, la Mère demande que soit constitué en France un organisme central propriétaire des 7 temples français. Mais selon la loi, il fallait 25 membres pour constituer une association cultuelle nationale. Chaque temple devient donc une association. En 1929, la création d'une Caisse centrale à Paris donna aux Antoinistes français une autonomie matérielle par rapport à la direction belge. En 1931, la Mère se retire complètement des affaires françaises. En 1945, les associations locales vendirent leur temple à l'Union nationale des cultes antoinistes, et en 1958, le nombre de lieux de culte ayant atteint le chiffre fatidique de 25, les associations cultuelles locales furent dissoutes. L'union se transforma en une Association cultuelle antoiniste du collège des desservants de France.


Les Représentants du Père
    Le titre de Représentant du Père ne sera porté en France qu'à partir de 1988 (donc c'est la charge du collège des desservants), date à laquelle les statuts sociaux du Culte Antoiniste change, et de Association cultuelle antoiniste du collège des desservants de France, ou Cultuelle antoiniste de France (avec le frère Albert Jeannin comme Secrétaire Moral du Collège des Desservants de France), il devient Culte antoiniste. L'élection du Représentant s'effectue à la majorité des deux tiers des desservants en exercice. Le temple où le Secrétaire moral (ou Représentant du Père) officie devient le 'centre moral' (Régis Dericquebourg, p.150-156).
    Le représentant du PÈRE en France a seul l'initiative de la préparation des questions touchant l'intérêt général du culte, les décisions finales étant prises par le Collège, notamment pour la nomination des Desservants et aussi pour le lieu où sera construit le prochain Temple.

Les Représentants du Père   Les Représentants du Père

    Parmi les représentants français du père, nous notons Frère Jeannin (1962-1970), Sœur Jeannin (sa femme, 1970-1974), Frère Mouchet de 1974 à 1982, Frère Dambax (1982-1988), Soeur Dambax (sa fille, 1988-2013), Frère Norbert Madelaine (2013-2022) ; en Belgique, le représentant était Joseph Nihoul (1940), et après comme Secrétaire moral, M. D. Dumont (décédé à 36 ans d'une crise cardiaque), puis sa femme Mme Denise Dumont, et leur fille Mme Ghislaine Dumont (fille de ces derniers, 1985-2009).
source : https://wrldrels.org/2018/08/06/antoinism/


    En Belgique, ce n'est pas le Desservant (ou l'occupant) du temple qui peut être Représentant du Père.
    A la désincarnation de Mère, le Frère Joseph Nihoul devient Représentant du Père ad intérim, en 1940. On procéda à un vote à la simple majorité, après la guerre. (Debouxhtay, 1945, p.5). Il passa la suite au père de sœur Ghislaine Dumont (après 1943, d'après un article du Centre, le Premier représentant du Père est M. J. Nihoul, le Président du Conseil d'administration est M. D. Dumont).
    A la désincarnation du frère D. Dumont, n'ayant pas de desservant à Jemeppe, il ne pouvait y avoir de Représentant du Père. Puis sœur Marie-Thérère fut desservant du temple de Jemeppe, et sœur Ghislaine Dumont devint Représentante du Père pour la Belgique en 1985.

Les Représentants du Père  Les Représentants du Père

    La situation actuelle est identique : sœur Marie-Thérèse, pressentie pour être Représentante, déclina cette charge pour rester desservante du temple de Jemeppe. Il n'y a donc pour l'instant plus de desservant. Un vote se déroulera le moment venu pour en choisir un. La désincarnation de Sœur Marie-Thérèse en 2017 laisse le Temple de Jemeppe sans desservant. Dans les statuts en Belgique, seul le Président assume la fonction de représentation externe de la Fondation et peut, avec l'aval du Conseil, déléguer un représentant.

Voir les commentaires

Les salles de lectures au cours du temps

Publié le par antoiniste

    Pierre Debouxhtay cite les maisons de lecture qui s'ouvrent en Belgique et en France :
    Dans l'Unitif du 1er septembre 1912, il est cité 2 temples, en Belgique, et 55 maisons de lecture, dont 29 en Belgique (celle de Farciennes disparaît déjà en novembre 1912).
    L'Unitif du 1er août 1914 citait pour la Belgique, 7 temples et 61 maisons de lecture. En France, il y avait 70 maisons de lecture, plus une à Strasbourg (au 7 Anckergässchen [Imp. de l'ancre], près de la place du Corbeau), alors sous domination allemande.
    En 1920, l'antoinisme comptait 66 temples et maisons de lecture.

    Dans Pierre Debouxhtay, on apprend que des maisons de lecture s'étaient ouvertes à l'étranger : en Egypte, à Alexandrie, rue St-Athanase (Unitif, II, 3) ; au Brésil, à Sao Paulo, rua Visconde dorio Branco n°98, chez Mme Germain (Unitif, II, 12).
    L'Antoinisme passait même l'Atlantique et prenait pied au Brésil, à Sao Paulo (août 1913), aux Etats-Unis, à Saint-Louis (janvier 1914, 916 North Newstead Avenue), au Canada, à Birch-Grove (mars 1914, Glace Bay, Cap Breton, chez M. Carabin). Si, en Afrique, la nouvelle religion voyait se fermer sa maison d'Alexandrie (novembre 1913), elle obtenait une compensation au Congo-Belge, où un adepte, qui dirigeait une factoterie, avait réussi à convertir quelques Congolais (renseignement donné par M. A.Brixteux, professeur à l'Universté de Liège).
    Le 22 mars 1922, le secrétaire du culte dans sa lettre au Ministre de la Justice cite encore la maison de lecture du Canada, à Birch-Grove.
    Mère décide de fermer les salles de lectures en Belgique en 1932 de peur de voir les guérisseurs prêcher autre chose que la Révélation du Père. S'étant retirée en 1931 des affaires françaises, la France continua a ouvrir des salles de lectures. En Belgique, on connait l'existence d'un groupe antoiniste ayant pignon sur rue, à Ans (au nord-ouest de Liège).

    Un article signale la présence d'une salle de lecture antoiniste à Casablanca (Maroc). En 1952, C.Ch. Chéry o.p., dans Les Sectes (Lumière et Vie, n°6, 1952, p.103), note la présence d'Antoinistes à Oran (Algérie).
    En 1954, le même Père Chéry, comptait tantôt 150 tantôt 130 salles de lectures. Et parle d'une diffusion en Belgique, puis en France, en Allemagne, en Angleterre. Les salles de lecture se trouvent pour l'auteur en France, en Belgique, Luxembourg, Hollande, Afrique du Nord, Etats-Unis et Brésil (pays où l'on s'apprête à construire un temple).
    L'auteur citant un Aperçu sur l'Antoinisme écrit par le frère Albert Jeannin (1953), précise comment s'ouvre une salle de lecture : Quand la foi d'un adepte se précise, il lui est libre de prendre la robe révélée - que cette foi se précise encore, il aborde le travail moral. Dans une étape supérieure entreprise librement, il ouvre une salle de Lecture et dans une dernière étape il se présente au collège des Desservants de France pour entrer dans un temple. Une personne qui veut ouvrir une salle de Lecture donne le local, se charge de tous les frais d'entretien et donne en outre son temps (p.259-60).

Les salles de lectures au cours du temps

Grâce à cette carte postale (non datée malheureusement),
on apprend l'existence d'une salle de lecture à Levallois-Perret, tenue par Sœur Guttman.


    En 1973, Paul Lesourd signale l'existence de 150 salles de lecture qu'il situe en France, Belgique, Hollande, Suisse, Italie, Algérie, Brésil, Etats-Unis, Angleterre, Luxembourg.

        Au Mans, un adepte propriétaire d'une petite maison a abattu les cloisons pour en faire un petit temple qu'il légua au Culte (Régis Dericquebourg, les Antoinistes, p.135).

    Chez Régis Dericquebourg, on peut lire qu'il existe encore (en 1993), une salle de lecture dépendant du Centre moral belge, République démocratique du Congo (ex-Zaïre, ex-Congo-Belge), Kinshasa, 2 bis, rue Maseki.
    Les salles de lectures dépendant du Centre moral français était en 1993 (information chez Regis Dericquebourg) :
 - En Autralie : Katoumba, 2780 New South Wales, 'Chez Nous', 311, Great Western, Highway.
 - Au Brésil : 22 280, Rio de Janeiro, Botofago, rue du Général Polidari, 123,
               22 210, Rio de Janeiro, Jacarepagua, rue José Silva, 162 casa 9.
 - En Italie, Milan, et Postua.
 - au Luxembourg : alors à Hespérange.
 - au Congo-Brazzaville, dont l'adresse était inconnu.

    Maintenant, on sait quelles sont les salles de lecture en France par le site http://culteantoiniste.com/adresses.html :
- Archamps - près de Saint Julien en Genevois - 74160 (3° samedi de chaque mois de 14 à 17 heures, Frère et Soeur Dessaint)
- Bourbourg - 47, rue de la République - 59630 (1° et 3° samedi de chaque mois à 15 heures, Frère Martin)
- Bois-Colombes - 22 bis, rue Armand Lépine - 92270 (2°, 4° et 5° dimanche de chaque mois à 15 heures, Soeur Dagnet)
- Buxerolles - 31, voie romaine - 86180 (1°, 2°, 4°et 5° dimanche de chaque mois à 10 heures ; 3° dimanche de chaque mois à 15 heures ; ainsi que tous les jours de fêtes antoinistes, Soeur Juste)
- Clermont-Ferrand - 53 ter, boulevard Lafayette - 63000 (3° dimanche de chaque mois à 15 heures ; tous les vendredis soir à 19 heures, Soeur Faverdin)
- Creil - 37, rue César Franck - 60100 (1° dimanche de chaque mois à 15 heures 30, Frère et Soeur Quillent)
- Ile d'Yeu - 29, rue Jean Yole - 85350 (1er et 3ème samedi 15h30, Soeur Dany Taraud)
- Meaux - 76, rue Jean Jaurès - 77100 (2° et 4° dimanche de chaque mois à 15 heures, Frère Octavien)
- Ile de la Réunion - Le Moufia, Ste-Clotilde (Tous les mardis et les jours de fêtes antoinistes à 15 heures, Soeur Aho)
- Pointe à Pitre - Morne Bernus - 97110 (GUADELOUPE)(1° et 3° dimanche de chaque mois à 15 heures, Soeur Clotilde)

- AUSTRALIE - 311, Great Western Highway - 2780 N.S.W. Katoumba (dimanche à 13h, lundi, mercredi, vendredi à 17h, Soeur Rouffiat)
- BRESIL - Rua Général Polidoro, 141 - R.J. (Botafogo) -22280 Rio de Janeiro (dimanche à 10h et jeudi à 15h, les jours de fête à 10h et à 15h)

    On signale aussi un Culte Antoiniste au Luxembourg, Association sans but lucratif : 15 An der Retsch - 6980 Niederanven (Rameldange), Luxembourg, au nord-est de la capitale (1er et 3ème samedi à 15h, Soeur Feiereisen). Frère Robert Pierrefeu indique qu'"au Grand-Duché du Luxembourg, le Culte existe pratiquement depuis l'origine et il y est reconnu officiellement."

    Cela fait donc 12 salles de lecture. Il y en avait une vingtaine il y a quelques temps.

Voir les commentaires

Nombre de consécrations de temple par année

Publié le par antoiniste

Nombre de consécrations de temple par année

Cliquez sur l'image pour agrandir

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>