biollay
Ernest Blanc-Talon, Grand Prêtre (Excelsior 30 août 1912)
Les disciples d'Antoine le Guérisseur en Savoie (Excelsior, 30 août 1912)
L'Antoinisme s'est développé d'une façon incroyable non seulement en Belgique, mais en France. Les adeptes du guérisseur, dont le cercueil fut accompagné au cimetière de Jemmepes-les-Liége par quinze mille disciples, ont même fondé trois groupes dans nos régions alpestres, et c'est près de Chambéry qu'opère dans son temple campagnard le grand prêtre de ces groupements. Nous publions ici plusieurs photographies d'Ernest Blanc-Talon, grand prêtre pour la Savoie, dans ses différents emplois.
Excelsior, 30 août 1912
Maison des Blanc-Talon à Aix, Plaine de Marlioz (patrimoine.auvergnerhonealpes.fr).jpg
Maison des Blanc-Talon à Aix, Plaine de Marlioz (patrimoine.auvergnerhonealpes.fr)
Villa de Mme Blanc-Talon, rue Isaline. Surélévation d'un étage. 1er étage. Combles. Façade sur rue / S.n. Aix-les-Bains : [1932]. Ech. 1 : 50. 1 dessin sur calque ; 45 x 50 cm (AC Aix-les-Bains. 1 O 245, n° 844)
Aix-les-Bains - Plaine de Marlioz - 10 rue François-Ponsard - en ville - Cadastre : 1879 E 138 p., 139 p. 2006 CE 419
Liste des propriétaires :
1927 : Mme veuve Blanc-Talon Ernest
1959 : Blanc-Talon Ernest Marius, époux Brunet Alice Eugènie, électricien SNCF
1968 : Mme veuve Blanc-Talon Ernest, née Brunet Alice, et ses enfants : Maurice et Monique, épouse Dunoyer Michel
2006 : copropriétaires
source : https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/maison/0f552762-9c9f-49ce-ae66-f4194f9da956
Le Temple, construit vers 1923-24, est situé également dans le Lieu-dit "Plaine de Marlioz" (3 chemin Saint-Exupéry).
Maison des Blanc-Talon à Aix, Les Hauts de Marlioz (patrimoine.auvergnerhonealpes.fr)
Commune : Aix-les-Bains
Lieu-dit : Les Hauts de Marlioz
Adresse : 33 chemin des Burnet
Cadastre : 1879 E 871 p. ; 2004 AV 113
Paul Yvroud fait bâtir une maison en 1903, agrandie dès 1904. En 1924, celle-ci est signalée comme villa dans les matrices cadastrales. L'architecture extérieure du bâtiment a depuis fait l'objet de modifications.
Liste des propriétaires :
1903 : Yvroud Paul, à Chambéry
1911 : Blanc-Talon Ernest, cultivateur
1912 : Yvroud Paul
1918 : Yvroud Louise, la veuve
1921 : Perillat François
...
source : https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/maison/9ca07149-1ff2-4448-acd4-a5b7c610c7d2
S'agit-il de cette maison dont parle Henri Cossira dans Sciences et Voyages en 1919 :
Convertissant la plus grande pièce de sa maison en temple, il y plaça l'Arbre de la Science de la Vue du Mal, et le tableau sur lequel on lit le précepte fondamental de l'antoinisme :
« Un seul remède peut guérir l'humanité : la Foi ; c'est de la Foi que nait l'Amour : l'Amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même ; ne pas aimer ces ennemis c'est ne pas aimer Dieu, car c'est l'Amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. »
Et revêtu de la lévite noire de l'antoiniste, Ernest Blanc-Talon, se croyant nanti d'une procuration de la Mère, se mit à opérer.
Ou encore cette article de L'Abeille de la Nouvelle-Orléans de 1912 :
Autour d'une grange, qui leur sert de temple, les fidèles de la religion belge viennent écouter la parole de leur prêtre improvisé.
"Seulement, comme la grange de Marlioz était trop peu pratique, je fis parqueter un local qui étai libre chez moi ; j'y fis disposer des bans et des chaises. C'est là que tous les dimanches à 3 heures, une trentaine de prosélytes ayant sous les yeux "l'arbre de la Science de la Vue du Mal" viennent écouter la lecture que je leur fais."
Origine du temple d'Aix, à Biollay
En France, bien avant la construction du temple de Paris, le culte du Guérisseur était célébré.
Dans les montagnes de Savoie, à Biollay, près de Chambéry, un frotteur de la Villa des Fleurs d'Aix-les-Bains, Ernest Blanc-Talon, dont la mère souffrait d'un cancer de la face, avait écrit à Jemeppe, conseillé par une voisine. Sitôt sa lettre mise à la poste, le frotteur avait cru constater une amélioration ; dès lors il fut antoiniste convaincu, s'imposa des privations pour faire avec tous les siens le voyage de Jemeppe, et un beau jour s'investit lui-même des fonctions de légat du Père en Savoie. Convertissant la plus grande pièce de sa maison en temple, il y plaça l'Arbre de la Science de la Vue du Mal, et le tableau sur lequel on lit le précepte fondamental de l'antoinisme :
« Un seul remède peut guérir l'humanité : la Foi ; c'est de la Foi que nait l'Amour : l'Amour qui nous montre dans nos ennemis Dieu lui-même ; ne pas aimer ces ennemis c'est ne pas aimer Dieu, car c'est l'Amour que nous avons pour nos ennemis qui nous rend dignes de le servir ; c'est le seul amour qui nous fait vraiment aimer, parce qu'il est pur et de vérité. »
Et revêtu de la lévite noire de l'antoiniste, Ernest Blanc-Talon, se croyant nanti d'une procuration de la Mère, se mit à opérer.
A Grenoble et au Touvet (Isère), il existe également un centre antoiniste. A Monte-Carlo, un temple merveilleusement situé au bord de la Méditerranée fut solennellement inauguré par la Mère qu'accompagnaient un millier d'antoinistes venus de Belgique et d'ailleurs.
Henry COSSIRA.
Vital Coutin, desservant du temple de Saint-Etienne en 1937 - La Grande Pyramide
On apprend qu'en 1916, à 42 ans (il est donc né vers 1874), Vital Coutin se met au service de l'oeuvre du Père (p.53 du Maître de la Grande Pyramide).
Un certain Vital Coutin demande un permis de construire une maison individuelle en 1925, dans le Chemin du Biolley, à Aix-les-Bains. Il semble bien que cela soit le même que nous connaissons, puisqu'il évoque dans son livre son acquittement par le tribunal de Chambéry.
Le temple antoiniste sera construit dans cette ville l'année précédente. Le Chemin du Biollay à Aix est devenu la Rue Isaline. Le temple se trouvait alors dans la rue Isaline, puis chaque portion de la rue fut nommé différemment. Le temple se trouva alors dans la rue des Antoinistes. La rue se nomme maintenant le Chemin Saint-Exupéry.
source : http://www.patrimoine-aixlesbains.fr/?page=fiches&p=IA73001509
Dans son livre Le Sauveur de la race humaine, Annoncé par la grande pyramide, les textes égyptiens et les Évangiles avec preuves à l'appui, il donne l'année de son acquittement par le tribunal de Chambéry. Il était donc bien dans la région à l'époque.
En 1937, il est le desservant du temple de Saint-Etienne et écrit un écrit mystique à partir du Secret de la Grande Pyramide de Georges Barbarin écrit 1936 : Le maître de grande pyramide annoncé par le langage des pierres. Cent-cinquante trois clés de l'énigme, démonstration scientifique et morale des deux passages du sauveur de la race humaine (Éditeur : Paul Leymarie).
Une version plus complète de 1940, intitulée Le Sauveur de la race humaine, Annoncé par la grande pyramide, les textes égyptiens et les Évangiles avec preuves à l'appui a été distribuée à certains desservants.
Ce livre annonce le retour du Père, étant le deuxième messie pour l'année 1945, mêlant dans ces calculs divers livres saints, ainsi que des dates de la vie de Louis Antoine et de la propre vie de l'auteur (l'année de sa conversion à l'antoinisme, celle de son acquittement par le tribunal de Chambéry, celle de la publication de son livre, le chiffre 44, puisque le temple de Saint-Etienne était le 44e temple antoiniste).
Ces deux écrits sont succinctement décrits par Régis Dericquebourg, dans Les Antoinistes, au chapitre Vers un retour du Père ? (p.52-56) montrant l'importance que cette idée a pu avoir sur une partie des adeptes.
Signalons encore qu'un certain Vital est l'auteur de Connaître ce n'est pas savoir, dans l'Unitif n°7, p.11-14. Il s'y décrit comme aimant les lettres et ayant étudié les différents philosophies et morales avant de rencontrer le Père.
Dans les archives de Tours, un document reprend la liste des desservants des temples en 1945. On y retrouve un Frère Coutin.
Ernest et Marie Blanc-Talon, adeptes de Chambéry et Aix-les-Bains
Grâce à diverses sources internet, on peut suivre l'arrivé de l'antoinisme en Savoie.
Le 12 novembre 1881, Ernest Lucien Blanc-Talon né à Aillon-le-Vieux dans les Bauges, massif montagneux des préalpes françaises du nord, se situent à cheval sur les départements de la Savoie et de la Haute-Savoie et culminent à plus de 2 200 mètres.
En 1910, une adepte antoiniste parle à Ernest Blanc-Talon des guérisons du Père. Sa mère étant atteinte de démangeaisons, que les médecin disait être un cancer incurable, il envoya une lettre au Père. La lettre ne fut pas arrivée au Père, que sa mère était mieux. Ils allèrent ensuite à Jemeppe : "Moi-même, je souffrais de maux d'oreilles provoqués par une grande peur que m'avait fait un gros rat : je n'avais pas franchi le seuil du temple de Jemeppes que je me sentais guéri !", dit-il au journaliste qui 'linterroge.
"De retour à Biollay, j'étais tout transformé, j'avais la foi, je ne songeai qu'à la faire partager à tous ceux qu'il me serait possible de convertir.
"Seulement, comme la grange de Marlioz était trop peu pratique, je fis parqueter un local qui était libre chez moi ; j'y fis disposer des bans et des chaises. C'est là que tous les dimanches à 3 heures, une trentaine de prosélytes ayant sous les yeux "l'arbre de la Science de la Vue du Mal" viennent écouter la lecture que je leur fais.""
En 1912, Ernest Blanc-Talon habite donc à Biollay, sur la Plaine de Marlioz à Aix-les-Bains. "Autour d'une grange, qui leur sert de temple, les fidèles de la religion belge viennent écouter la parole de leur prêtre improvisé".
En 1913, à Aix-les-Bains, la rue Victor Hugo s'appelle Rue des Granges, le sentier des Granges menait au village de Marlioz. La rue Isaline s'appelle chemin dit Derrière-la-Tour en 1873, puis chemin du Biollay en 1885. En 1891, elle prend son nom actel.
Sa femme, Marie, d'abord réticente, devient guérisseuse. Lui cultive son lopin de terre et est cireur de parquet. Son fils deviendra cheminot.
En 1914, il y a déjà une salle de lecture à Chambéry, dans la rue Basse du Château. Elle existera plus de 6 ans. D'autres salles de lectures s'ouvrent entre 1914 et 1920.
Le 15 juin 1915, Ernest décède sur le champ de bataille d'Ablain-Saint-Nazaire dans le Pas-de-Calais. Il avait le grade de caporal, et appartenait au 97RI.
A l'emplacement du quartier du temple, Paul Bonna possède, depuis 1877, une ferme avec vaste terrain planté de vignes en hautins. En 1924, ses héritiers divisent la parcelle en deux lots vendus séparément.
A partir de là, les disciples du culte antoiniste construisent le temple d'Aix-les-Bains. En 1923, les travaux commence. Le 24 août 1924 la Mère s'y rend pour le consacrer. Sa façade antérieure, orientée à l'ouest, donne sur une cour que prolonge, au sud, un jardin potager, sur une lettre, on apprend que c'est un frère qui l'entretien pour la desservante.
Le 28 avril 1927, Mme Veuve Blanc-Talon Ernest, avec madame Dufourd, fait construire une maison au 10, rue François Ponsard. Puis madame Dufourd se désiste, et il est décidé de construire que le premier niveau. Cependant, en 1932, l'ensemble est surélevé et la travée de fausse-fenêtres, prévue à l'origine en façade, a été remplacée par de vraies fenêtres. La maison est appelée alors Villa, comme beaucoup de maisons du quartier.
En 1959, Ernest Marius Blanc-Talon en est propriétaire. Il est le mari de Alice Eugénie Brunet (mariage en 1932), et est électricien SNCF. On sait que l'antoinisme fut introduit notamment par des cheminots. Cette maison restera dans la famille encore un temps.
En 1976, un appentis a été accolé à l'élévation droite du temple et, sur cette façade, des balcons ont été ajoutés devant les baies de l'étage de comble.
sources :
http://www.memorial-genweb.org/~memorial2/html/fr/complement.php?table=bp01&id=179851
http://www.patrimoine-aixlesbains.fr/?page=fiches&p=IA73001648
http://www.patrimoine-aixlesbains.fr/?page=fiches&p=IA73001629
Les Salles de Lecture dans les environs de Chambéry, Grenoble, Aix-les-Bains
La Savoie et l'Isère seules comptent trois groupes d'adeptes, l'un à Grenoble, le second à Touvet (Isère) et le troisième, - celui que j'ai visité, - à Biollay.
L'Abeille de la Nouvelle-Orléans, 17 septembre 1912 (Le Progrès de l'Antoinisme)
Biollay, correspond à un quartier d'Aix-les-Bains.
Sur une carte postale de 1914, on voit un panneau Culte Antoiniste sur une façade de maison de la rue Basse du Château à Chambéry. Pierre Debouxhtay, avec l'Unitif, référençait en effet une salle de lecture en 1914 à Chambéry. Mais également à Aix-les-Bains dès le 1 septembre 1912. En Isère, il y en avait une à Grenoble (rue Valbonnis) et Le Touvet (comme nous l'apprend l'article de l'Abeille de la Nouvelle-Orléans, Le Touvet se trouve entre Grenoble et Chambéry), mais également une à Bourgoin (maintenant Bourgoin-Jallieu, entre Chambéry/Grenoble et Lyon, rue Benoît Orcel) et une autre à Nivolas-Vermelle (près de Bourgoin, chez M. Chabert, instituteur).
A Bourgoin, une seconde maison ouvre en février 1914. Puis une est déjà ouverte en octobre 1913 à Chapareillan (proche de Chambéry).
Le 22 mars 1920, en vue de la reconnaissance du culte, le secrétaire du Culte, alors le frère Fernand Delcroix, renseigne qu'une salle de lecture de Chambéry existe encore (rue Croix d'Or indique un Unitif). De même celle d'Aix-lez-Bains, de Bourgoin, Chapareillan, Le Touvet. Une nouvelle ouvre à Voiron (entre Bourgoin et Grenoble).
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, pp.263, 266, 279.
On apprend également par un article du Dauphiné libéré et du Bulletin de l'Union spirite française l'existence de deux adeptes spirites et antoinistes, frère Jean-Baptiste et sœur Anna Gallioz, qui possède un local 3, rue Frédéric-Taulier à Grenoble.