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Temple Antoiniste - carte écrite 1923

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Temple Antoiniste - carte écrite 1923

Cher Henri, Chère Pierrette,

Nous sommes très bien arrivés à Jemeppe.
Nous pensons bien à vous. N'oubliez pas le 25 juin.
Nous sommes heureux. Nous vous envoyons beaucoup des [illisible].
Pierrette soignes bien papa et sois bien sage, ainsi que [illisible].

Envoyée vers le Boulevard de l'Ouest à Monaco, où est situé le Temple.

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Culte Antoiniste - Monaco (flickr - Eric)

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Culte Antoiniste - Monaco (flickr - Eric)

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Béatrice ELLIOT - Le culte Antoiniste (Armanac nissart 1937)

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Béatrice ELLIOT - Le culte Antoiniste (Armanac nissart 1937)

LE CULTE ANTOINISTE

 

AVANT-PROPOS

    Plus on pénètre les religions primitives ou évoluées, plus on est étonné et déçu de constater le peu d'influence profonde qu'elles ont eu sur la moyenne de l'humanité. Entre la religion et la vie, il y a toujours eu « décalage », ce qui prouve que l'homme est plus naturellement porté à jouir de la vie matérielle qu'à s'inquiéter de sa destinée future. C'est pour cette raison que les religions ont valu en définitive ce que valaient les hommes qui les pratiquaient. Qu'est-ce à dire ? Ce monde ne serait-il fait que pour une élite allant joyeusement au sacrifice pour sauver une humanité qui n'a cure de son inconscience ? Des Hommes ont toujours surgi apportant des Révélations diverses, mais toutes également chargées d'une même espérance : sauver l'homme et lui assurer un bonheur ineffable dans une autre ou dans d'autres vies : et en attendant, le délivrer des maux apparents ou réels d'ici-bas. Le Père Antoine, dit « le Guérisseur », est un de ces inspirés qui a cherché à résoudre le problème de la divinité, de l'homme de l'au-delà, et qui a trouvé dans la Foi et dans l'Amour qui naît de cette foi, la base d'une nouvelle religion appelée « Culte Antoiniste ».

 

II. — L'HOMME

    Né à Mons, près de Liège, en 1846, Louis Antoine, fils de mineur, fut le cadet de onze enfants. Ses parents étaient de très braves gens, et sa mère, très bonne et très charitable, faisait du bien à tous les déshérités de la vie malgré ses occupations et ses charges. Cet enfant ne connut donc, dès qu'il put comprendre, que le bon exemple. Dès l'âge de douze ans il dut travailler et descendit à la mine avec son père. Il était déjà sérieux, raisonnable et très pieux. Plus tard, il quitta la mine et devint ouvrier métallurgiste. Après son service militaire, il travailla en Allemagne, et en 1873, revint au pays pour se marier avec une fille de chez lui. Ils eurent un fils la même année. De 1879 à 1886, il travailla en Russie, y fit des économies et revint se fixer à Gemeppe-sur-Meuse avec sa femme et son fils. En 1893, un grand deuil se produisit : la mort de ce fils unique. Le ménage en éprouva un chagrin profond. Bien des années auparavant. Louis Antoine avait tué un homme accidentellement au régiment, et ces deux morts eurent une grande influence sur ce catholique convaincu. Devant cette double épreuve, Louis Antoine, aidé de sa femme, va désormais s'oublier lui-même pour se vouer à l'humanité souffrante et la soulager, puis la sauver.

 

III. - LE GUERISSEUR

    Il fit d'abord du spiritisme, mais insatisfait, s'éloigna peu à peu du cercle spirite qu'il avait fondé : « les Vignerons du Seigneur ! ». Il se consacra alors de toutes ses forces à la guérison des malades. Il s'acquit une renommée telle que des centaines de malades venaient à lui chaque jour. Devant une telle affluence, le Corps médical le fit poursuivre en 1901 et 1907, mais il fut acquitté les deux fois. Toute son attention se porte désormais sur la morale, et sous la double influence du catholicisme et du spiritisme, il se mit à révéler chez lui, chaque dimanche, « le nouveau Spiritualisme », nommé plus tard « l'Antoinisme ».
    L'homme était alors strictement végétarien, vivait dans la solitude et la méditation, fixait les grandes lignes de son culte pour ses disciples, et donnait sa substance ! à tous les malheureux avec une ferveur presque surhumaine. Pour lui, nuits et jours n'étaient pas assez longs, et il s'épuisait à la tâche. Entouré de malades, Antoine se mettait en quête d'âmes pour sauver des corps. Il soignait, il guérissait le corps par l'âme. Il traitait par la Foi, et la Foi accomplissait des miracles. Il proclamait qu'il avait trouvé le moyen de guérir l'humanité en proie à une unique maladie : la matière, c'est-à-dire l'essence du mal. Tous les maux prenaient un sens et devenaient des « épreuves » destinées à assurer le progrès. Peu à peu son enseignement se fixait, et dès 1906, le « Culte Antoiniste » s'établissait à la satisfaction de tous les fidèles et prenait de suite une importance réelle. Louis Antoine, devenu « le Père », était adoré de tous. Usé par sa tâche colossale, il succombait le 25 Juin 1912 malgré l'aide efficace de sa femme et de ses disciples.
    Après sa mort, la religion antoiniste prit un développement inattendu. Dès 1922, « le culte antoiniste », reconnu d'utilité publique en Belgique, comptait déjà seize temples. Il y en a quarante-cinq à l'heure actuelle, plus une trentaine de « centres », et dès le début un fut créé à Monaco, un autre à Nice. Le Père a délégué ses pouvoirs à sa femme avant de mourir, et celle-ci prend le nom de « Mère ». Le culte est fixé en une véritable liturgie recueillie dans les « livres sacrés » de l'Antoinisme. « Frères » et « Sœurs » ont un uniforme. Les hommes portent la robe noire et le chapeau à larges bords, les femmes, une jupe noire à plis, un fichu noir et un bonnet de même couleur que surmonte un voile. Le culte est gratuit et ouvert à tous sans distinction de religion. Les Antoinistes ont leurs emblèmes : l'Arbre de la Science de la Vue du Mal et le Drap vert pour les enterrements. Les fidèles se réunissent pour entendre la lecture des livres sacrés, et les temples ne ferment ni le jour, ni la nuit, pour les malades.
    Louis Antoine, l'humble mineur, devenu Prophète, est, pour bon nombre de ses adeptes, la réincarnation du Christ.

 

IV. — LE PROPHÈTE

    La Révélation du Père Antoine se produisit après des années d'efforts, de recherches, de méditations et de contact avec l'humanité douloureuse.
    Le Père, sans être instruit, avait beaucoup lu et possédait le robuste bon sens de l'homme du peuple. Il avait aussi une grande sensibilité, enfin et surtout un pouvoir magnétique qui servit sa cause. Il l'a dit lui-même au début de son œuvre : « Je ne suis qu'un guérisseur et un médium comme tant d'autres. » Pour que son œuvre fut durable, il s'agissait de créer une véritable liturgie, et c'est ce qu'il avait en vue en résumant le fruit de ses longues réflexions et méditations sur Dieu, l'Homme, l'Infini. Ses livres sont considérés comme des livres sacrés par tous les adeptes, et à chaque service on en lit de longs paragraphes.
    « Le Petit Catéchisme Spirite », publié en 1896, fut présenté comme l'ouvrage de l'Esprit de Vérité.
    « L'Enseignement » d'Antoine le Guérisseur fut recueilli en 1905 par ses disciples.
    Ces deux ouvrages sont antérieurs à la Révélation proprement dite, et on y observe un certain détachement du spiritisme. Le Père va désormais prêcher le « Nouveau Spiritualisme » fondé sur la base inébranlable de la foi pure.
    En 1908 et 1909 paraissaient la « Révélation » et le « Couronnement » qui résument tout son enseignement et suffisent à exposer ses vues et sa doctrine. En 1909, il commençait la publication de l' « Unitif » destiné à éclaircir bon nombre de points incompris par ses adeptes.
     Nous verrons en serrant les textes de plus près que le Père est loin d'être clair malgré ses répétitions, mais comment pouvait-il en être autrement quand il s'agit de fluides, de courants, de pensées et de sentiments, de tant d'éléments mystérieux presque insaisissables, dans leur mobilité, leur variété et leur complexité. Quoiqu'il en soit, le Père ; est inlassable, ne se rebute jamais, et s'efforce de fixer les points essentiels de sa doctrine, de les river, comme s'il s'agissait d'un travail métallurgique.
    La « Révélation », composée de dix principes que nous résumerons brièvement :
    L'amour de Dieu réside au sein de l'Homme de toutes les croyances ou incroyances.
    La morale s'enseigne par l'exemple. Il ne faut voir le mal en rien.
    En agissant envers son semblable en frère, on ne fait la charité qu'à soi-même.
    Aimer ses ennemis et voir le mal en soi plutôt qu'en eux.
    La cause de la souffrance est dans l'incompatibilité de l'intelligence avec la conscience.
    Tout ce qui nous est utile pour le présent comme pour l'avenir, si nous ne doutons en rien, nous sera donné par surcroît.
    Tous les problèmes généraux de morale sont discutés et interprétés par le Père. 
   En examinant les « lois de la conscience », il affirme que l'amour existe partout, et qu'amour, intelligence et conscience réunis constituent une unité, le grand mystère, Dieu.
    Quant à « l'origine de la vie », le Père dit que la vie éternelle est partout, et que les fluides existent à l'infini et de toute éternité.
    Le problème du « Mal » est résolu dans le sens de la non-existence de celui-ci :
« Nous ne souffrons que par l'imagination du mal qui est en nous. Dieu, étant tout amour, ne peut avoir créé le Mal. »
    La prière réside plus dans les actes que dans les paroles. Elle est « dans l'action dictée par la conscience d'où peut résulter le bien. »
    Quand il s'agit « de la Science et de la Foi », le Père affirme que l'instruction n'est pas indispensable à l'amélioration des hommes. Connaître, ce n'est pas savoir, et c'est notre propre effort qui doit tout nous révéler. En nous améliorant, nous atteignons à des fluides de plus en plus éthérés.
    « La pensée » a de l'importance, et travailler à l'acquérir, c'est se préserver des mauvais fluides.
    Le Père conclue sur le problème « Dieu ».
    L'amélioration morale est le but de la vie, et Dieu, c'est l'amour ; et tout ce que nous pouvons acquérir de savoir émane de cet amour. La cause de tous nos obstacles est l'intelligence, et nous sommes dans notre faiblesse des dieux imparfaits. La Foi et l'Amour ne s'acquièrent que par le travail moral. Répétons-nous bien surtout que nous ne pouvons aller à Dieu que par l'intermédiaire de notre semblable, en nous efforçant d'aimer.
    Loi de progrès, loi d'amour, loi divine, c'est tout un, et c'est le fond de la « Révélation » qui nous conduit au « Couronnement » (où Dieu parle).
    « Le Couronnement » est si important, qu'à lui seul, il pourrait constituer le livre sacré de l'Antoinisme. C'est l'œuvre révélée par excellence. Il a une autre originalité : la création de « l'Arbre de la Science de la vue du Mal », qui est une nouvelle interprétation d'Adam et d'Eve, de leur rôle divin et humain, de leur chute. Le péché d'Adam, c'est la vue du mal, le serpent ayant été considéré comme Dieu. Adam n'existait que spirituellement, il est le moi conscient, et Eve qui n'existe qu'en apparence, le moi intelligent. Telles sont les deux individualités qui sont en nous : l'une réelle, l'autre apparente. Nous n'existons réellement que par le moi conscient ; le moi apparent est notre incarnation, notre imperfection. Pour pénétrer la réalité, nous devons démolir la vue du mal, c'est-à-dire reprendre le chemin entrepris dès le principe pour débarrasser l'Arbre de la Science du dernier atome de cette matière pour laquelle il nous a engendrés. Dès ce jour, on ne dira plus l'Arbre de la Science du bien et du mal, mais de la vue du mal, tel est son véritable sens. Ce long développement est nécessaire à la compréhension de l'emblème de « l'Arbre de la Vue du Mal » qui occupe une place prépondérante dans les Temples antoinistes. 
    Le Père enseigne encore le sens réconfortant de « l'Epreuve ! » auquel il ajoute une grande importance, puisque c'est d'elle que vient tout progrès. 
   Les problèmes de l'Intelligence, de la Conscience, de la Réincarnation sont résolus par lui dans le sens de la Foi déjà exposée dans sa Révélation. Il est bon d'y revenir, comme il a tenu à le faire.
    C'est en le moi intelligent que nous sommes incarnés. L'âme imparfaite reste incarnée jusqu'à ce qu'elle ait surmonté son imperfection.
    Nous nous réincarnons chaque fois avec un système nouveau. L'intelligence est la faculté qui sert à nous assimiler les fluides pour en obtenir la pensée. Fluides et pensées sont matériels, nous devons les surmonter pour progresser. L'intelligence ne peut jamais atteindre à la cause, l'essence des choses lui échappe.
    Dieu réside exclusivement au sein de l'homme. L'amour, l'intelligence et la conscience constituent une unité, le mystère Dieu. Nous sommes notre dieu, notre démon.
    Le Père revient sur cette foi qui lui est si chère :
    « Sachons que nous sommes Dieu nous-mêmes, que si nous voulons, nous pouvons. »
    « Nous sommes Dieu pour autant que nous le possédons. Dieu est en nous, et nous en lui ; par son amour nous pouvons tout. »
    Notre processus moral est le suivant : l'amour a d'abord sur nous tout empire, ensuite la spiritualité» enfin la matière.
    Rien n'existe matériellement s'il n'existe spirituellement : tout est l'effet des fluides qui constituent ensemble la spiritualité.
    La Conscience nous indique le chemin du bonheur. Dieu est la vertu par excellence, l'Amour.
    Le Père avait enfin convaincu ses adeptes de la grande loi de solidarité humaine, en leur démontrant qu'on ne peut arriver à Dieu que par l'amour d'autrui.
    Cette guérison du corps par l'âme et cet altruisme militant constituent la partie la plus convaincante et la plus attachante de la doctrine du Père. C'est par cet altruisme surtout que le Père se rapproche du Christ.

 

V. — L'ANTOINISME COMME RELIGION

Ainsi, cet homme aux pouvoirs guérisseurs si étendus avait souhaité fonder une religion basée sur la morale, et à force de tâtonner et surtout d'aimer ses frères, il y était arrivé.
    Sa religion est-elle originale ? Apporte-t-elle des éléments nouveaux ? Pour nous qui avons eu le privilège pendant des années, en Angleterre, de voir de près tant de religions, nous sommes obligés de répondre par la négative.
    Le Père a été très influencé par la « Théosophie », la « Science Chrétienne » et surtout le « Catholicisme » qu'il pratiqua assez tardivement dans la vie. Le « Spiritisme », sans aucun doute, l'a atteint aussi, mais moins profondément qu'on ne le croit généralement.
    A la « Théosophie », il a pris l'idée de l'universalité de la vie et de la fraternité. Il lui a emprunté aussi ses idées d'évolution et de réincarnation. Il a eu de la science du bonheur une conception analogue. Enfin, il est en harmonie absolue avec l'essence de la théosophie, à savoir que l'homme, étant lui-même divin, connaît Dieu et partage sa vie. Voici pour le côté moral et intellectuel de l'œuvre du Père. Il va sans dire que la « Théosophie » se rapproche bien plus de la science pure et a pénétré les lois de la vie et de l'être avec une tout autre profondeur. Le grand livre d'Hélène Blavatsky, la fondatrice de la Société de Théosophie, intitulé « la Doctrine secrète », date de 1888.
    « L'Antoinisme » se rapproche encore de « la Science Chrétienne » (Christian Science), fondée en 1875 en Amérique, à Boston. C'est à une autre femme, Marie Baker- Eddy, que revient le mérite de la publication de « la Science Chrétienne » en 1866. La « Science Chrétienne » guérit les malades. Elle remplace les croyances matérielles par des idées spirituelles. Pour elle, la guérison ne vise pas qu'au bien-être physique, mais à l'élimination du penser et des actes erronés. L'Esprit, bien infini, est la seule cause de tout ce qui existe, donc le mal qui ne fait pas partie de la création divine, ne peut avoir ni réalité, ni pouvoir. Dieu est tout en tout, et le mal, y compris la maladie, est irréel. Les « Scientists », comme- le Père Antoine, ont eu plus d'une fois maille à partir avec la Justice.
    On voit combien l' « Antoinisme » et la « Science Chrétienne » sont proches aussi dans la croyance et le but poursuivis.
    Le « Spiritisme » eut sur le Père Antoine une influence indéniable, et le convainquit de l'existence des fluides qui emplissent l'Univers. Pour cet homme robuste et sain, le côté occulte du Spiritisme le gêna et finit même par le rebuter. Bien des fois, les « esprits », sans lui paraître suspects, l'étonnèrent par leur manque de bon sens et leur éloignement du chemin de la vérité. Les manifestations matérielles lui déplurent en outre, mas il resta convaincu que les esprits désincarnés nous guident et nous donnent l'exemple de l'Amour. Il ignora très probablement l'œuvre spirite du grand scientifique anglais, Sir Oliver Lodge, et il était mort quand parut « Raymond ».
    Au « Christ » et au « Catholicisme », le Père doit sans aucun doute le meilleur de lui et de son œuvre. C'est en songeant à cette dette du Père et à la nôtre, qu'une pensée de Pascal nous revient, pensée bien à sa place ici ; « Ceux à qui Dieu a donné la religion par sentiment du cœur, sont bienheureux et bien légitimement persuadés. »

 

VI. - CONCLUSION

    Devant cette religion qui a pris une si étonnante amplitude après la mort du Père, nous conclurons qu'un « fluide d'amour » baigne le cœur de tout homme, et que c'est le fluide que les adeptes ont voulu recevoir du Père, autant peut-être que la guérison de leurs maux.
    Le développement de l' « Antoinisme » a quelque chose de paradoxal sans le Père vivant et agissant, mais celui-ci n'avait-il pas dit à propos de sa mort : « Qu'y aura-t-il de changé ? Je pourrai réconforter de l'Au-delà tous ceux qui ont foi en moi. »
    Le « Culte Antoiniste » est d'une grande simplicité, mais la lecture des « livres sacrés » sans commentaires ou explications nous a paru d'une assimilation problématique pour les fidèles.
    Quoiqu'il en soit, la Foi faite d'Amour a trouvé une fois de plus un écho profond dans toute une humanité douloureuse et souffrante.
    Toute forme de religion, qui vient au secours des déshérités et les soulage, a droit à notre respect et à notre estime.
    Nous avons tenu, pour notre part, à l'examiner en toute impartialité.
    Puissent les adeptes du « Père Antoine » être des successeurs dignes de Celui, qui, dans sa grande humilité, refusa toujours d'être appelé « le Seigneur » par ses Frères, et choisit le doux nom de « Père ».

Béatrice ELLIOTT.
    Monte-Carlo, Septembre 1936.

 

Paru dans l’Armanac nissart de 1937, pp.26-34.

 

Béatrice Elliott est l’auteure, entre autres, de
- Triptyque corse. Jean-Wallis Padovani, J. A. Mattei, Pierre Leca... (1935),
- Louis Cappatti, historien du Comté de Nice, poète, critique, conteur (1936),
- Émile Ripert, poète et humaniste de Provence (1938),
- Essais niçois. Nietsche et Èze, rocs mystiques. Le Vieux Nice (1939).

Associée à Louis Cappatti, historien de Nice, elle écrit :
- Indulgence plénière (1938),
- Laghet, refuge religieux de la Riviera (1939, Dès le XVIIe siècle, la commune possède une chapelle dédiée à la Vierge Marie qui se manifeste par des guérisons miraculeuses ; le sanctuaire Notre-Dame de Laghet est aujourd'hui l'un des plus fréquentés en France par des pèlerins venus de tous les pays),
- Berre-les-Alpes : premier relai de la Méditerranée à l'Alpe (1940).

Traductrice du roman de l'écrivaine et suffragette britannique Beatrice Harraden Out of the Wreck I Rise (1914) sous le titre "Je domine les ruines..." (1922)

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Inscription de la façade des temples antoinistes

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    Tous les temples portent la mention CULTE ANTOINISTE sur leur fronton. La plupart porte l'année de sa consécration. Ils suivent en cela l'exemple des temples de Jemeppe et de Stembert, consacré par le Père lui-même.
Certains présentent d'autres caractéristiques.

Lyon-Villeurbanne et Retinne sont les seuls temples où soit inscrit TEMPLE sur la façade. Cela a été le cas de celui de Verviers (où apparaît la date 1914 maintenant).

Le Temple de Spa porte deux fois la date, en façade et au pignon.

Le Temple de La Louvière ne porte plus la mention du culte depuis sa vente à la communauté musulmane.

Le Temple de Forest porte la date en petit suivant le nom de l’architecte. La mention Culte Antoiniste de la façade a été repeinte en blanc, comme le reste de sa façade blanche et verte, la rendant presque invisible.

Les temples suivant ne portent pas la date de consécration mais seulement "Culte Antoiniste" :
Le Temple de Liège-Hors Château (1917).
Le Temple de Schaerbeek (1925) porte le nom de l’architecte (elle devait y figurer selon les plans).
Le Temple de Montegnée (1919).
Le Temple de Seraing (1915).
Le Temple de Souvret (1913).
Le Temple de Momalle (1915).

La mention CULTE a disparu du temple (vendu) de Tournai depuis des dégâts dus à une tempête.

Le Temple de Retinne porte la date sur le pas de moineau supérieure de la porte d'entrée et la mention TEMPLE – ANTOINISTE et non CULTE ANTOINISTE. C'est certainement la conséquence du jugement de la Cour d'Appel de Liège qui, en voulant empêcher la confusion, demandait au frère Hanoul qui fonda un temple dissident en 1949 de ne pas porter la mention de Temple antoiniste.

    Tous les temples de France porte la date d’inauguration ainsi que la mention CULTE ANTOINISTE. Seul celui de Monaco ne semble pas l’indiquer. Est-ce à comprendre comme une volonté de montrer l’évolution du culte en France (le temple de Monaco sera certainement toujours le seul de ce territoire confetti) par la multiplication des temples qui, rappelons-le, est la seule forme de "prosélytisme" que se permet le culte.

    La salle de lecture de Poitiers (Buxerolles) porte déjà la mention CULTE ANTOINISTE et l'année 1963. Celle de Tergnier (Quessy) portait également cette mention et la date, jusqu'à ce qu'elle doit vendue à l'Église Catholique Gallicane (sans changer la date 1988). Depuis peu, l'inscription de l'église a disparu.

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Achat du terrain du temple de Monaco (Journal de Monaco n°2864 du 18 février 1913)

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achat du terrain du temple de Monaco

Achat du terrain à la Condamine, quartier des Révoires. 

Contenante superficielle de 350,46 m² pour un prix de 26 284,50 francs.

 

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Journal de Monaco n°2940 du 21 juillet 1914

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Journal de Monaco  n°2940 du 21 juillet 1914

 

Etude de Me Alexandre Eymin,
docteur en droit, notaire,
2, rue du Tribunal, Monaco.

CESSION DE FONDS DE COMMERCE
Publiée en conformité de l’Ordonnance Souveraine
du 23 juin 1907.
(Deuxième Insertion.)

    Suivant acte reçu par Me Alexandre Eymin, docteur en droit, notaire à Monaco, soussigné, le onze juillet mil neuf cent quatorze, M. Eugène-Henri-Léon Blaringhem et Mme Mathilde-Sophie Künz, son épouse, négociants en instruments de musique, demeurant à la Condamine, ont acquis :
    De Mme Marie-Louise Vittart, veuve de M. Alexandre-Ferdinand-Charles-Marius Künz, commerçante en instruments de musique, demeurant à la Condamine, rue Louis, n° 15 ;
    Tous les droits de communauté qu’elle possédait sur :
    1° Un fonds de commerce de location de pianos, instruments de musique et partitions, exploité à la Condamine, rue Louis, n° 15. villa Canis, avec succursale à Monte-Carlo, boulevard des Moulins, villa Hélène, et entrepôt à la Condamine, rue Antoinette, no 1, villa Marcel ;
    2° Un fonds d’appartements et chambres meubles exploité à la Condamine, villa Canis, rue Louis, n° 15, et villa Edouard, rue Antoinette.
    Les dits fonds comprenant la clientèle ou achalandage, le nom commercial ou enseigne, les meubles meublants, objets mobiliers, les marchandises, le droit aux baux des locaux ou les dits fonds sont exploités, et, en général, tous accessoires y attachés.
    Les créanciers, tant de Mme Künz-Vittart que de m. Alexandre-Ferdinand-Charles-Marius Künz, son défunt mari, s’il en existe, sont invités, sous peine de ne pouvoir critiquer le paiement qui serait effectué en dehors d’eux, à faire opposition sur le prix de cette cession au domicile à cet effet élu à Monaco, en l’étude de Me Eymin, notaire soussigné, avant l’expiration d’un délai de dix jours à dater de la présente insertion.
    Monaco, le 21 juillet 1914.                      Alex. Eymin.

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Journal de Monaco n°2939 du 14 juillet 1914

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Journal de Monaco n°2939 du 14 juillet 1914

 

Marie-Louise Vittart, soeur de Juliette vend à ses beaux-parents Künz ses biens à la Condamine et Monte-Carlo.

 

 

Etude de Me Alexandre Eymin,
docteur en droit, notaire,
2, rue du Tribunal, Monaco.

CESSION DE FONDS DE COMMERCE
Publiée en conformité de l’Ordonnance Souveraine
du 23 juin 1907.
(Première Insertion.)

   Suivant acte reçu par Me Alexandre Eymin, docteur en droit, notaire à Monaco, soussigné, le onze juillet mil neuf cent quatorze, M. Eugène-Henri-Léon Blaringhem et Mme Mathilde-Sophie Künz, son épouse, négociants en instruments de musique, demeurant à la Condamine, ont acquis :
    De Mme Marie-Louise Vittart, veuve de M. Alexandre-Ferdinand-Charles-Marius Künz, commerçante en instruments de musique, demeurant à la Condamine, rue Louis, n° 15 ;
    Tous les droits de communauté qu’elle possédait sur :
    1° Un fonds de commerce de location de pianos, instruments de musique et partitions, exploité a la Condamine, rue Louis, n° 15, villa Canis, avec succursale à Monte-Carlo, boulevard des Moulins, villa Hélène, et entrepôt à la Condamine, rue Antoinette, n° 1, villa Marcel ;
    2° Un fonds d’appartements et chambres meubles exploité à la Condamine, villa Canis, rue Louis, n° 15, et villa Edouard, rue Antoinette.
    Les dits fonds comprenant la clientèle ou achalandage, le nom commercial ou enseigne, les meubles meublants, objets mobiliers, les marchandises, le droit aux baux des locaux ou les dits fonds sont exploités, et, en général, tous accessoires y attachés.
    Les créanciers, tant de Mme Künz-Vittart que de m. Alexandre-Ferdinand-Charles-Marius Künz, son défunt mari, s’il en existe, sont invités, sous peine de ne pouvoir critiquer le paiement qui serait effectué en dehors d’eux, à faire opposition sur le prix de cette cession au domicile à cet effet élu à Monaco, en l’étude de Me Eymin, notaire soussigné, avant l’expiration d’un délai de dix jours å dater de l’insertion qui fera suite à la présente.
    Monaco, le 14 juillet 1914.                      Alex. Eymin.

 

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Journal de Monaco n°2864 du 18 février 1913

Publié le par antoiniste

Journal de Monaco n°2864 du 18 février 1913

 

achat du terrain pour le temple de Monaco par Juliette Vittard

 

Etude de Me Alexandre EYMIN,
docteur en droit, notaire,
2, rue du Tribunal, Monaco.

PURGE D’HYPOTHÈQUES LÉGALES

    Aux termes d’un contrat reçu par Me Alexandre Eymin, docteur en droit, notaire à Monaco, soussigné, le trente janvier mil neuf cent treize, dont expédition transcrite au bureau des hypothèques de Monaco le dix février mil neuf cent treize, volume 125, numéro 5, a été déposée ce jourd’hui même au Greffe du Tribunal civil de première instance de la Principauté ;
    Mlle Juliette VITTART, célibataire, majeure, rentière, demeurant à Jemeppes-les-Lièges (Belgique), a acquis :
    De Mme Jeanne-Dévote LAURENTI, épouse de M. fortuné SALADINI, employé au Casino de Monte Carlo, demeurant à la Condamine, quartier des Révoires ;
    Une parcelle de terrain située sur la commune de la Condamine (Principauté de Monaco), quartier des Révoires, d’une contenance superficielle de trois cent cinquante mètres carrés quarante-six décimètres carrés, portée au plan cadastral sous partie du n°412 de la section B, confinant : vers le midi, sur une longueur de quinze mètres, à la propriété Olivié ; vers le couchant, sur une longueur de vingt-trois mètres cinquante centimètres, au surplus de la propriété de Mme Saladini ; vers le nord, sur une longueur de quinze mètres, au boulevard de l’Observatoire, et vers l’est, sur une longueur de vingt-deux mètres soixante-cinq centimètres, à la propriété Bresani.
    Cette acquisition a eu lieu, à raison de soixante-quinze francs le mètre carré, moyennant le prix global de vingt six mille deux cent quatre-vingt-quatre francs cinquante centimes, ci .................................... 26.284 frs. 50
    Pour l’exécution de ce contrat, domicile a été élu, par les parties, à Monaco, en l’étude de Me Eymin, notaire soussigné.
    Avertissement est donné aux personnes ayant le droit de prendre, sur l’immeuble vendu, des inscriptions pour cause d’hypothèques légales, qu’elles devront requérir ces inscriptions dans le délai d’un mois de ce jour, à peine d’être déchues de tous droits. Monaco, le dix-huit février mil neuf cent treize.
                                                     Pour extrait :
                                                 (Signé) Alex. Eymin.

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Journal de Monaco n°2536 du 12 février 1907

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Journal de Moncao n°2536 du 12 février 1907

Juliette Vittart, en 1907, avant son départ pour Jemeppe, loueuse en garni à Monte Carlo.

 

AVIS

    Par acte sous seing privé en date, à Monaco, du 15 octobre 1906, enregistré, la demoiselle Juliette Vittart, loueuse en garni, demeurant à Monaco, a cédé à monsieur Auguste-Joseph Bernard, maître d’hôtel, demeurant ci-devant à Beausoleil, le fonds de commerce de « Maison meublée » qu’elle exploitait à Monte Carlo, maison Torelli, boulevard des Moulins.
    Les créanciers, s’il en existe, sont invités à former opposition entre les mains de l’acquéreur dans la huitaine de ce jour, à peine de forclusion.
   
Monaco, le 12 février 1907.

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Vue du temple lors de son inauguration (Excelsior, 16 décembre 1913)

Publié le par antoiniste

Le temple ouvrira dès la fin de l'année 1913, dans une zone presque encore vierge d'urbanisation. Le temple est maintenant entouré d'immeuble.

Excelsior, 1913 

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