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monaco

Frère Florian Deregnaucourt et Sœur Emma Deregnaucourt

Publié le par antoiniste

le Frère Florian Deregnaucourt et la Soeur Emma Deregnaucourt (née Crèvecoeur)

   Sur la proposition du frère Nihoul, la société entreprit la publication d'une revue, où parurent au fur et à mesure les textes révélés. Cette revue qui s'appelait "L'Auréole de la Conscience", fut colportée par les adeptes, comme l'avait été naguère le livre de l'Enseignement*. Au bout de deux ans, les textes publiés dans la revue devinrent la matière d'un nouveau volume, qui eut pour titre : "La Révélation d'Antoine le Généreux". Tel était le nom que désormais les disciples donnaient à leur maître. C'étaient les Deregnaucourt qui s'étaient occupés de l'impression de la revue du livre. Plus tard, ils achetèrent à Liège, rue Hors-Château, un immeuble où ils transportèrent leur imprimerie. Ils imprimèrent dans la suite les deux autres livres sacrés, le "Couronnement de l'Oeuvre révélée" et le "Développement de l'Enseignement".
    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.309-310

* L'imprimeur Massillon publia, sous le titre d'Enseignement, le recueil des entretiens de Jemeppe. Robert Vivier - Délivrez-nous du mal, Ed. Labor - Espace Nord, p.286

 

Photo issue du reportage de l'Excelsior du 2 juillet 1912 sur les funérailles du Père



    Les Deregnaucourt étaient des Français, qui habitaient, disait-on, dans un château près de la frontière. Des millionnaires, assuraient les gens. Ils étaient, en tout cas, d'une famille catholique ; et avaient même des parents dans les ordres. Attirés par la réputation du guérisseur, ils étaient venus à Jemeppe pour quelque maladie, et M.Deregnaucourt s'était senti bien soulagé. Ils en avaient été si reconnaissants, et il avaient si bien compris l'oeuvre de M.Antoine, qu'ils avaient tout abandonné là-bas pour s'installer à Jemeppe où ils consacraient leur temps et leur argent au travail moral et à la propagande des Vignerons. C'étaient eux aussi qui avaient fait construire cette imprimerie à côté du temple. Comme on les savait riches, on venait pleurer misère auprès d'eux, et ils donnaient toujours, - c'étaient des gens si charitables... Mme Deregnaucourt, une petit femme au visage ovale et aux grands yeux noirs très doux, se tenait silencieuse, et c'était inouï comme, rien qu'à la voir, on se sentait en paix.
    Robert Vivier - Délivrez-nous du mal
    Ed. Labor - Espace Nord, p.281-82

Un article du Matin précise que le Temple de Jemeppe fut construit par un don de 100.00 frcs fait par le frère Deregnaucourt, quand une autre source parle d'un don d'une personne non citée de 45.000 frcs.

Frère Florian Deregnaucourt et Soeur Emma Deregnaucourt

Régis Dericquebourg renseigne que c'est de Blandain dont ils étaient originaires, près de Tournai. Le Nord de la France est encore une des régions en France où le nom est le plus courant.

Le Courrier de l'Escaut, 9 octovre 1898 (source : Belgicapress)

 

  Me Marie-Emma-Louise-Joséphine Crèvecœur, sans profession, née à Orp-le-Grand le 4 juillet 1864, veuve de M. Jean-Florian Deregnaucourt, demeurant à Jemeppe-sur-Meuse, lit-on dans le Procès verbal de la Fondation d'Etablissement d'Utilité Publique, le 3 octobre 1922. Orp-le-Grand est en Belgique (dans le Brabant wallon).

    Sœur Deregnaucourt, grâce aux libéralités de laquelle trente temples antoinistes ont déjà pu être élevés en Belgique, lit-on dans Le Petit Parisien du 26/06/1924.


    Le Père disait à Sœur Deregnaucourt (au sujet de ses bijoux qu'elle avait vendu) : "vos vertus seront vos parures" et aussi "le plus grand obstacle à notre progrès, c'est la richesse". En voyant passer un riche attelage, "voilà les vrais pauvres" (pauvre de morale).

    Pour atteindre à des fluides plus éthérés, le Père fut inspiré en 1908 de ne plus répondre lui-même aux malades. Sa fille adoptive Jeanne, devint sa secrétaire ; puis vers 1910, ce fut le travail de sœur Deregnaucourt.
    Vers la fin de sa vie, le Père pleurait et disait à frère et sœur Deregnaucourt : "Vous ne m'abandonnez jamais", car de la part de certains adeptes, Il ne sentait plus guère que de la haine.
    extrait de Textes recopiés d'un document écrit prêté par le Frère Céleste LOBET

    Louis Antoine aurait eu la révélation de l'Arbre de la Science de la vue du mal pendant une nuit. Il l'aurait dessiné et il aurait demandé à l'adepte Deregnaucourt de le fabriquer au plus vite "avec ce qu'il avait de mieux".
Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.87

 

Deregnaucourt (Excelsior 26 octobre 1913)F. Deregnaucourt, éditeur

 

 

 

 

 

    En 1910, Florian Deregnaucourt était le premier Président du Conseil d'Administration du Temple Antoiniste de Jemeppe-sur-Meuse. Il l'était encore en 1913. Il écrira avec la Sœur Desart, la biographie du Père que l'on retrouve au début de la Révélation (elle fut écrite dans l'Unitif n°1, qui sorti en septembre 1911).
    Il fut éditeur de l'Enseignement.
    A la fin de l'année 1910, le Père charge Mère et Frère Deregnaucourt de recevoir les souffrants qui le désirés individuellement. Florian Deregnaucourt se tenait également à la petite tribune pour l'Opération.

   "Antoine is now 65, and confines his healing to ceremonies in the church he has built. They are the simpliest services ever invented. They take place at 10A.M. on Monday, Tuesday, Wednesday, and Thursday - ther are none on Sunday.
    At 9 A.M. the congregation assembles and an adept, Mr. Deregnaucourt, who is the publisher of the sect's literature, takes his place at a desk under the raised platform. There is silence
till 9:30. Then he announces that "operations" will take place at certain hours on certain days.
    He continues sitting perfectly still, not a muscle moving and his watery blue eyes fixed straight before him in an unblinking stare, until the stroke of 10, when every one rises and the Parent One enters through a side door ans slowly walks up the steps to the rostrum, wearing a black cassock.
    Antoine faces the people for a full minute without moving, and then lifts his right hand toward the people and holds it extended for another minute, and that is all. He walks slowly out again. Those two minutes are the service. The "adept" remarks: "Every one whose faith is strong enough must be cured." The church empties silently."
The New York Times - Another new religion (December 25, 1910)

    Les Frères Deregnaucourt et Nihoul furent les personnes qui accompagnèrent le Père et la Mère lors de leur sortie vers l'actuelle source et le temple de Nandrin - Quatre-Bras.
    Mère avait désigné Sœur Deregnaucourt comme successeure et avait demandé au frère Nihoul de l'aider dans cette lourde tâche vu sa santé précaire. Le 17 juin 1930, Mère délégua ses pouvoirs à un coadjuteur (le Frère NIHOUL). Celui-ci la remplaça à Jemeppe, à la grande tribune, pour l'Opération Générale.

    A la mort du prophète "un peuple venu de partout remplissait le Temple. Une double rangée d'adeptes se tenaient debout aux deux côtés du catafalque.
    A dix heures, Mère vint faire l'Opération au nom du Père.
    Le frère Deregnaucourt occupait le petite tribune. Trois adeptes virent, au moment du plus profond recueillement, "le Père se fondre avec Mère et ne faire plus qu'un". A la fin de l'Opération, les dernières paroles du Père furent lues aux fidèles assemblés.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.351-52

    Puis le cortège se mit en marche.
    Précédé de l'emblème, qu'un adepte tenait haut levé au bout de son manche d'acier, et du groupe des enfants en costume antoiniste [...], le cercueil que cachait le drap funèbre s'avançait, porté sur les épaules de dix compagnons. Ensuite, venait, seul, le frère Deregnaucourt, le deuxième Guérisseur, représentant la Mère. Puis la famille.
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.353

Collaborateurs directs du Père - Soeur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939)(Archives Temple de Retinne)Collaborateurs directs du Père - Frère Deregnaucourt (désincarné le 4 juin 1918)(Archives Temple de Retinne)

 

Collaborateurs directs du Père - Sœur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939)(Archives Temple de Retinne)

 

Collaborateurs directs du Père - Frère Deregnaucourt (désincarné le 4 juin 1918)(Archives Temple de Retinne)

 

 source : FaceBook


 

« Pour la remplacer dans le Temple, mère a désigné le frère DEREGNAUCOURT dont de dévouement ne s’est pas un instant démenti depuis le jour où il a commencé à pratiquer les Enseignements du Père » (Unitif d'août 1912).
    "Les « opérations » sont cependant moins effrayantes au temple antoiniste que dans les salles de nos hôtels-Dieu.
    "C'est la Mère qui procède. La Mère, c'est la veuve d'Antoine, lequel n'est désigné par les antoinistes que sous le vocable de Père.
    "Les fidèles se tassèrent dans le temple. Dans le silence qui précède les grands événements, ils attendirent, regardant devant eux une tribune étroite et longue, sur le bord de laquelle était peint — blanc sur fond noir — l'arbre de la vie, symbole de l'antoinisme. Devant la tribune principale, quelques mètres plus bas, une autre tribune, plus petite.
    "Au bout d'une demi-heure d'attente, un grand diable barbu et chevelu, avec les yeux perdus qu'on prête aux nihilistes russes, apparut sur la tribune la moins élevée et reste là, sans mot dire, le regard dans le vide.
    "— C'est notre frère Deregnaucourt, me dit-on."
Chez les Antoinistes, in L'Écho du merveilleux, 15-07-1913 (Gallica)

    Le Frère Florian accompagna Mère en 1913 pour les consécrations des Temples de la rue Vergniaud, à Paris et de Monaco. Le Frère Florian mourra peu de temps après (dans les Statuts du Culte de 1922, sa femme est déclarée Veuve Deregnaucourt). Dans Antoine de Jemeppe et l'Antoinisme, Hubert Bourguet indique cependant que "M. De Regnaucourt (sic) est  mort en juin 1918 (p.42).
"La "Mère", veuve du "Père" Antoine, a hérité des vertus curatives de son mari et continue son commerce, secondée par un homme chevelu et barbu qui s'est fait une tête de prophète. C'est le père. Il est chargé d'évangéliser les masses, car la "Mère" se contente de faire des gestes."
Après l'Opération, la Mère sort, "suivie du père qui, pendant cette consultation mystique, s'était immobilisé auprès de la chaire dans une attitude inspirée."
La Liberté, 27 octobre 1913 - Le Culte Antoiniste

    Le Temple de Liège, rue Hors-Château (consacré le 14 octobre 1917), a été construit par Florian Deregnaucourt, pour servir d'imprimerie, et ce fut Sœur Deregnaucourt, puis Sœur Louise (une des filles adoptives des Antoine) qui en furent les premières desservantes. (Historique du Culte Antoiniste).
    Il ne servit cependant jamais d'imprimerie, le Père ayant eut l'intuition d'installer l'imprimerie à Jemeppe (où elle se trouve toujours), la machine à imprimer de l'époque est partie dans un musée, après la modernisation des procédés d'impression.

    Lors de la reconnaissance du culte en 1920, la Sœur Deregnaucourt fait partie du conseil d'administration en tant que trésorière. En 1933, elle n'en fait plus partie.

    En 1924, elle accompagne le frère Musin pour la fête du Père à Paris, rue Vergniaud.

    Le 9 juin 1935, Sœur Deregnaucourt consacre le Temple d'Angleur. Pour la cérémonie, Sœur Deregnaucourt était coiffée du bonnet blanc de Mère. A cette époque, Mère décida de revêtir un bonnet blanc pour les événements marquants, "pour symboliser qu'elle avait atteint le fluide du Couronnement (Historique du Culte antoiniste). D'après les archives du Temple de Rétinne, cela lui causa une telle épreuve, qu'elle a dit : "Plus jamais !". Après 8 jours on a reconsacré le Temple avec Mère. Avec Mère, il y avait foule.

 

    En 1925, elle consacre le Temple de Schaerbeek, et en 1932, elle consacre le Temple de Valenciennes.

On connaît la date de décès du frère Florian (4 juin 1918) et de la sœur Deregnaucourt (désincarnée le 29 octobre 1939, alors qu'en 1938, puisqu'une carte postale indique qu'elle aurait consacré le temple reconstruit d'Écaussinnes).

Frère Florian Deregnaucourt et Soeur Emma Deregnaucourt

Signature Florian Deregnaucourt et Emma Crevecoeur (acte de mariage à Orp-le-Grand)

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Guillermin - Consolatrices. Scènes actuelles (1917)

Publié le par antoiniste

R. P. J. GUILLERMIN. – Consolatrices. Scènes actuelles. Paris, Lethielleux, 1917. In-12. Prix 2 fr. 25.

    Mme Solange Landey, professeur brevetée ès sciences, libre penseuse, engouée de théosophie et de spiritisme, écrit ses Cahiers de Vacances : 1913, 1914, 1915. C'est la confession de ses déboires progressifs. Au fur et à mesure de la marche des événements, qui vont à rebours de ses pronostics humanitaires et pacifistes, elle se rend compte, son orgueil de plus en plus dépité, que les consolations appuyées sur la seule raison ne donnent aucun repos aux esprits. L'âme de son élève, Jeanne, comtesse de Vertavonne, moulée à son image, ne trouve pas une compensation à la perte de son mari, disparu à la guerre, dans le rêve des métempsychoses et des réincarnations. Petit à petit, au contraire, la prière et le spectacle de la foi sincère attirent son cœur à une doctrine faite de promesses de revoir dans l'au-delà, à la doctrine chrétienne.
    Ce roman, où le sens de la nature est vif et charmant, a des richesses d'analyse psychologique qui lui donnent une valeur d'art très appréciable. Il vaut encore par l'opportunité de la thèse, beaucoup d'esprits distingués se réfugiant volontiers dans l' « amusette » spirite, par besoin d'une croyance, mais pour échapper aussi aux obligations du dogme et de la morale évangéliques. (Henry COURBE.)


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En nos jours d'angoisse et de deuil, combien d'âmes et de mains se firent consolatrices! Consolations de formes diverses, de diverses valeurs aussi. Elles se rencontrent mêlées, et néanmoins discernables, en ces pages d'angoisse intime et presque de confession, mais qu'on a voulu livrer telles qu'elles sortirent des âmes et des choses, dans l'espoir que d'autres âmes peut-être en seraient aidées et consolées.

[...]

    Bonne leçon en somme pour moi d'abord j'ai appris, non sans quelque amertume, combien peu l'on doit se fier à une femme, fût-elle élevée sur mes genoux, comme Jeanne, ou, comme l'autre, dans le ruisseau. Leçon aussi pour Jeanne. Dès que son esprit aura retrouvé l'équilibre, je ne doute plus qu'aux jets de fiel dont cette femme l'éclaboussait, elle ne tire quelque profit. En les filtrant un peu, elle y verra un filet de vérité. Ah! la couleuvre a du venin contre le bon Dieu, et cela va de soi!
    Si Dieu existe, il est bon, puisque infini, c'est-à-dire infiniment parfait. Mais tout de suite on voit, par tant de misères injustifiées, tolérées par ce Dieu, qu'il manquerait précisément de bonté pour nous. Donc il n'existe que dans une incohérente idée, dans l'idée d'une couleuvre, joli rêve parfois, mais fantaisie d'imagination. Le bon Dieu ! ces deux mots se tiennent, cette femme faisait bien de ne point les séparer s'il existe, il est nécessairement bon. Ah! je comprends la haine furieuse de ce reptile, assez rampant pour croire à l'existence de ce Dieu, comme d'une personne distincte de la Nature, et s'occupant d'une porteuse de pain, un Dieu infini penché sur cette couleuvre, voyez-vous ça?
    Non, la haute religion de la Science n'est point pour ces êtres grossiers. Esprits à peine évolués, ils ne sauraient aspirer à la pure et reposante clarté qui nous baigne. L'altruisme fait bien de s'occuper d'eux, mais sans espoir ni effort pour les élever au-dessus des vieilles religions, et je comprendrais presque le chapelet de Jeanne, dans un moment d'oubli, trop altruiste néanmoins. Notre dignité ne permet pas tous les abaissements. Récemment, on fit
effort pour éclairer ce bas peuple : l'Antoinisme, une vulgarisation de notre sublime doctrine, incohérente sans doute, mal étayée par cet Antoine qui se dit guérisseur, qui fut catholique, spirite et n'importe quiste, je pense, avant de tomber, ébloui, dans nos bras. Il a fait un bon travail cependant, par son effort à débarrasser le populaire des vieilleries chrétiennes, en l'initiant aux dogmes des réincarnations. Il y va carrément, ce guérisseur-là, il ne ménage point comme nous les susceptibilités, les langages catholiques; l'Antoinisme, à coups de boutoir assez adroits, démolit prières, charités, croyances, morales, tout l'échafaudage des curés et des sacristains. La haute théosophie suit avec intérêt ce progrès de la lumière parmi les humbles, et la consolatrice clarté va grandissant, surtout auprès de nos villes d'eaux Royat, Aix-les-Bains; Monte-Carlo. Peut-être, au contact de la haute société et de la grande vie, les âmes frustes s'éveillent-elles mieux; je préfère cette explication à celle qui prétend constater, autour de nos villes d'eaux et de jeux, une floraison particulière de pratiques superstitieuses.
    Cette femme que Jeanne visitait en son taudis n'est assurément point touchée encore de cette lumière; elle imagine un Dieu personnel! Alors la méchanceté de ce Dieu est incompréhensible. Problème si clair aujourd'hui : naître, c'est renaître, commencer sa vie, c'est la continuer. Mon âme existe et circule depuis les toujours éternels en route, elle a fait des chutes, elle doit donc se relever, sinon l'équilibre final serait violé; grande loi de la conservation de l'énergie! Aussi bien, les tout petits enfants souffrent déjà, ils ont des tendances, des vices, des qualités aussi, du génie parfois. On s'en étonne, mais que l'on regarde donc au-dessus et au delà des berceaux; cet enfant vient d'ailleurs, ce génie est le fruit de lentes et magnifiques évolutions, je ne sais où, je ne sais quand, mais je sais... ou bientôt l'on saura... comment. Travail des incarnations successives. Cette malechance acharnée sur celui-ci, est-ce donc un Dieu jaloux, une malveillante providence ? Ces mots jurent. Tout simplement ses propres fautes, ses faiblesses d'une vie antérieure et qui fatalement se doivent réparer. O splendeur de l'immanente justice !

Études / publiées par des Pères de la Compagnie de Jésus
Avril 1916
source : gallica

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architecture des Temples antoinistes

Publié le par antoiniste

    Le Centre du culte antoiniste est l'Enseignement. On pourrait penser alors que les temples auraient adopté un plan carré, avec la tribune au centre, comme c'est le cas pour les synagogues.

     Cependant, il n'en est rien. Si pour les synagogues c'est le Temple de Salomon qui fut une référence pour trouver un style propre à l'architecture des synagogues, ce fut le Temple de Jemeppe qui fut la référence pour les autres temples. Or le Temple de Jemeppe servit d'abord à des séances spirites, puis à l'énoncé de l'Enseignement devant un public. Au début de l'antoinisme, c'était la personne de Louis Antoine qui était au centre, et pas encore son Enseignement. De plus, l'influence de l'architecture chrétienne est sensible, plus protestante que catholique d'ailleurs, par l'épure qui se retrouve à la fois dans les temples protestants et encore plus dans les temples antoinistes.

     Par ailleurs, la similitude avec les synagogues est ailleurs : les Juifs voulaient un monument, à l'époque de l'Emancipation, qui puisse rivaliser de beauté et de grandeur avec les Eglises et Temples, mais sans pour autant leur ressembler dans leur forme. Ainsi, le style romano-byzantin fut prédominant. Puis, les Juifs orthodoxes, voulant marquer leur éloignement du Consistoire, choisirent de s'élever une synagogue de style Art-Nouveau, la synagogue de la rue Pavée, dont l'architecte est Hector Guimard, le maître du style végétale.

     Les Temples antoinistes ont été édifiés à la même époque. Et pour marquer la différence avec le catholicisme, c'est aussi l'Art-Nouveau qui fut choisi à Jemeppe, de façon discrète, mais marqué quand même. De plus, ce style permettait l'utilisation des nouvelles matières comme le béton et le fer pour les piliers des tribunes, plus économes. Mais aussi proche des ouvriers qui se retrouvaient au Temple pour entendre l'enseignement.

    La voix était tracée : les autres temples, dans leur majorité et encore actuellement s'édifient dans un style d'inspiration Art-Nouveau puis Art-Déco (voir Bordeaux), en brique ou en béton, avec un pignon triangulaire pour marquer la fonction de l'édifice.

    Par contre, un fait étonnant est parfois la place du Temple dans le tissu urbain : il est souvent sur un coin, au croisement de plusieurs rues. Fait étonnant pour une religion très minoritaire, quand on sait qu'en France, même aucune synagogue ne put avoir ce privilège (c'est le cas de quelques temples protestants, comme à Lille). Ce fait s'explique par le quartier choisi pour édifier le temple antoiniste : le quartier ouvrier. Or celui-ci est souvent loin du centre de la ville. De plus, on se souvient que le Temple original est aussi au coin des rues Rousseaux et des Tomballes.

    Le Temple antoiniste était souvent un des premiers bâtiments construits dans la rue : on le sait de source sûre de celui de Schaerbeek, Huy, Orange, SchotenVervins, Aix-les-Bains, dans une moindre mesure Tourcoing, Monaco, etc.

    Ainsi le temple put s'édifier au centre des habitations de la population la plus touchée par l'Enseignement : la population ouvrière.

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