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le village de Villers-le-Bouillet vers 1830

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VILLERS-LE-BOUILLET, commune du canton de Bodegnée ; bornée au N. par Fize-Fontaine, E. par Bodegnée, S.E. par Ampsin, S. par Antheit, S.O. par Vinalmont, N.O. par Warnant.

A 1/2 l. de Fize-Fontaine et Vinalmont, 3/4. d'Ampsin, 1 d'Antheit, Warnant et Chapon-Seraing, et 1 1/4 N. de Huy.

Le territoire présente une surface ondulée. Le terrain est argileux, sablonneux, et renferme de la terre-houille en exploitation. L'épaisseur de la couche végétale varie de 1S à 45 centim. Le ruisseau de Bende arrose le fond des Cabentes, et se jette dans la Meuse à Ampsin. Il y a 3 petites fontaines.

La commune renferme 305 maisons, réparties comme suit : Vitters-le-Bouillet (chef-lieu), 80 ; Marexhe, 21, à 1/6 de l. ; Mabiets, 21, à 1/3 de l. ; Habosart, 93 , à 1/2 l. ; Cabentes, 33, idem ; Barbotte, 15, à 1/6 de l.; Fays, 42, idem. Elles sont construites en pierres, briques, bois et argile ; la majeure partie couverte en paille, plusieurs en ardoises et tuiles. On y remarque quelques maisons bien construites et plusieurs belles fermes. — 1 église, dédiée à St.-Martin ; ancienne. Elle a été érigée en succursale en 1833.

L'agriculture et l'exploitation de la terre-houille sont les principales branches d'industrie. On récolte froment, seigle, orge, épeautré et avoine. Fourrages, et beaucoup de fruits qu'on vend au marché. Bois taillis, essence de chênes, charmilles, bouleaux et noisetiers. — 174 chevaux, 365 bêtes à cornes, 800 bêtes à laine. On y élève des abeilles. — Il y a 1 moulin à farine mu par eau, et 1 brasserie.

Population : 1576 habitans.

Superficie : 880 h. 41 a. 13 c.

Ci-devant : pays de Liège.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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Villers-le-Bouillet - Chabonnage (par Laflotte)

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source : kikirpa.be

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la ville de Verviers vers 1830

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VERVIERS, jolie ville, commune et chef-lieu d'arrondissement, de district communal et de canton ; bornée au N. par Andrimont, E. et S. par Stembert, S.O. par un point à Ensival, O. par Lambermont, N.O. par Hodimont.

A 1/2 l. de Dison et Ensival, 3/4 d'Andrimont et Stembert, et 5 E.S.E. de Liège.

Le vallon étroit, où est située la ville, a la figure d'une demi-lune qui embrasse un rocher, baigné par les eaux de la Vesdre, qui la partage en deux parties et longe les collines du N. au S. Le bassin, composé de terre d'alluvion de nature argileuse mêlée de rocaille, offre une couche végétale de 25 à 45 centim. de profondeur. Partout ailleurs les terres reposent sur un sol pierreux. On y trouve la chaux carbonatée inverse, binaire, dodécaèdre , bi-binaire , fistulaire ; le quartz hyalin noir ; le plomb carbonaté trihexaèdre, aciculaire, lamellaire ; le fer oxidé hydraté géodique, massif, pulvérulent ; le zinc oxidé silicifère cristallisé, aciculaire, lamelliforme, mamelonné ; le zinc carbonaté prismé, rhomboïdal, aciculaire radiè, etc. La Vesdre reçoit à Verviers, par sa rive gauche, le ruisseau de Mangombroux, et par sa rive droite, celui de Dison. La ville est en outre traversée dans toute sa longueur par un canal alimenté par la Vesdre ; ce canal est à l'usage des usines et fabriques. Verviers (porte de Xhavée), en suivant la route de la Vesdre, a une élévation de 158 mètres 459 au-dessus de l'Océan.

La ville, par sa situation topographique, est exposée à des maladies plus ou moins graves, qu'on attribue à l'influence maligne des brouillards qui s'étendent souvent sur la vallée de la Vesdre, et à la retraite d'une partie des eaux de cette rivière, qui laisse souvent son lit presqu'à découvert. On observe des ulcères atoniques chez les personnes employées à tondre et à lainer dans les manufactures de draps, et des ophtalmies d'un caractère rebelle parmi les tisserands et les fileurs.

La ville de Verviers, bâtie sur l'une et l'autre rive de la Vesdre, compte 1552 maisons ; construites en briques, en pierres de taille et en charpente, et en général couvertes en ardoises, peu en tuiles ; agglomérées. On y remarque quelques rues larges et garnies de maisons dont la façade est très-régulière. L'intérieur de la ville est pavé.

Parmi les édifices publies, on remarque l'Hôtel-de-Ville, la Salle de Spectacle et quelques églises.
L'Hôtel-de-Ville a été bâti en 1774, d'après les dessins et sons la direction de l'architecte Renoz de Liège. Sur la place du marché, en face de cet édifice, on voit une belle fontaine de pierre brute, qui sert de piédestal à un perron de bronze. L'eau en sort par quatre masques et se perd dans quatre coquilles travaillées avec beaucoup d'art. Cet ouvrage a été construit en 1732.
La Salle de Spectacle, construite en 1820, a son entrée principale sur une belle place, en face d'une des rues les plus animées de la ville. Cette entrée offre un péristyle formé par quatre colonnes d'ordre ionique.
L'église primaire, dédiée à Saint-Remacle, date de l'an 888. Une tradition universelle attribue sa fondation à Oger le Danois, qui fit bâtir deux chapelles, l'une en ce lieu, et l'autre à Spa. Quoiqu'il en soit, on ne peut contester que cette église ne soit fort ancienne ; mais les restaurations qu'elle a subies à diverses époques n'ont laissé à son architecture aucun caractère prononcé ; elle est moitié gothique, moitié moderne. La tour est surmontée d'une flèche fort haute et plus hardie qu'on ne devait l'attendre des siècles barbares, dont elle est un monument. Le chœur a été bâti vers l'an 1699. Cette église a pour chapelles auxiliaires : L'église de St.-Lambert, ci-devant du monastère des sépulcrines. L'autel est d'ordre corinthien. Le retable est enrichi d'un beau tableau, qui représente la Résurrection de J.-C. L'établissement de l'ordre des sépulcrines à Verviers commença l'an 1637 par quatre religieuses, qui quittèrent leur couvent de Malmedy.
L'église de St.-Joseph, ci-devant du couvent des carmes chaussés, achevée en 1681. C'est une des plus belles de la ville ; elle est grande, claire, riante par elle-même.
L'église de Ste.-Anne à l'hospice des malades.
L'église de St.-Sébastien à l'hospice des vieillards.
L'église de Notre-Dame, ci-devant du couvent des récollets , appelé le collège de St.-Bonaventure, fut consacrée en 1633. Elle a été élevée au rang des succursales en 1833. Son portail, qui fuit face à une place appelée Place des Recollets, fut au commencement orné d'une image de pierre, représentant la Mère de N. S. Les bourgeois ont enfermé la partie inférieure du portail dans une chapelle très-propre et singulière, en ce que l'autel est placé sur une tribune fort exhaussée où cette image lui sert de retable sans avoir changé de place. Cette église a pour chapelle auxiliaire St.-Antoine de Padoue, construite en 1832.
La première pierre d'une nouvelle èglise primaire, aussi dédièe à Saint-Remacle, a été posée le 22 septembre 1834. Dans cette pierre fut déposée une boîte en plomb contenant [une] inscription gravée sur une plaque en cuivre.

Avant le gouvernement français (1795), il y avait à Verviers 3 couvens d'hommes, savoir : les carmes chaussés, les récollets et les capucins ; 2 de filles, les conceptionistes et les sépulcrines, et un autre des récollectines au faubourg. Il y avait aussi 3 hôpitaux.

Verviers possède un tribunal de première instance, 1 tribunal de commerce, 1 chambre de commerce et de fabriques, 1 collège des règens de la maison d'arrêt, 1 commission des hospices civils, 1 bureau central de bienfaisance, 1 sous-commission urbaine de bienfaisance, 1 commission pour les fabriques de draps, 1 école industrielle et commerciale, 1 société royale de philantropie (instituée le 20 novembre 1830) ; 1 société maternelle, formée en 1800, et approuvée en 1813 par l'impératrice Marie-Louise, qui annonça alors au conseil d'administration breveté par elle, un secours annuel du gouvernement de 1500 fr. ; 1 hôpital ; 1 hospice pour les orphelins et 1 autre pour les vieillards infirmes et les indigens des deux sexes ; 1 bureau de recette des domaines, 1 bureau d'enregistrement, 1 bureau de conservation des hypothêques, 1 direction des postes aux lettres et bureau d'échange avec la Prusse ; 1 commission médicale, 1 mont-de-piété, 1 caisse d'épargnes, 1 compagnie de pompiers, etc.

Les prés forment la culture dominante aux environs de Verviers. Ceux, situés dans le bassin de la Vesdre, fournissent beaucoup de foin de bonne qualité. Les prairies, situées sur les collines qui entourent la ville, sont en général peu fertiles. Le terroir renferme peu de terres labourables, dont le produit consiste en froment, seigle, avoine.

Les légumes et les fruits n'y sont cultivés que par des particuliers qui n'en font aucun commerce : ces comestibles arrivent de Liège sur le marché. Quelques bouquets de bois, dont le chêne, le hêtre, le bouleau, forment les principales essences. — 267 chevaux, 244 bêtes à cornes. Verviers est aujourd'hui une ville d'un grand commerce et fort opulente ; elle est renommée par ses belles manufactures de draps, dont la fabrication et le commerce occupent la majeure partie des habitans. La vente du drap donne lieu à un commerce important, ce qui entretient des relations multipliées à l'intérieur et à l'étranger. Plusieurs des fabriques ont acquis une très-grande extension depuis 30 ans. On compte à Verviers 51 fabriques de draps, Casimir, flanelle, etc. 1 fabrique de coton, 8 fouleries, 3 presseries, 2 bâtimens à rames chaudes, 33 teintureries, 6 savonneries, 1 corroierie, 2 fonderies de fer, 1 fonderie de plomb en lames, 1 atelier de construction, 1 moulin à bois de teinture, 2 moulins à farine mus par eau, 3 brasseries, des briqueteries, fours à chaux et carrières. Extraction de la calamine et du minerai de zinc, près de Sommeleville, dans la montagne de Stembert. — Marchés : le mercredi et le samedi de chaque semaine. Foires : du 7 au 10 novembre ; du 2 au 5 juin ; du 19 au 22 août, et le 21 avril. — Le territoire est traversé par la route de la Vesdre et celle de Battice à Theux. Un pont sur la Vesdre, d'une grande utilité, construit en 1833.

Population : 19,522 habitons.

Superficie : 455 h. 21 a. 14 c., dont 410 h. 79 a. 59 c. en terrains imposables ; 3 h. 01 a. 72 c. en terrains non imposables ; 28 h. 61 a. 01 c. en chemins et rues ; 12 h. 78 a. 82 c. en rivières et ruisseaux.

Ci-devant : pays de Liège, marquisat de Franchimont. Il y avait une cour de justice composée d'un mayeur et de 7 échevins, avec 2 bourgmestres et 2 anciens, 7 commissaires et 4 conseillers. Le bourgmestre règent était membre du corps de l'état tiers du pays de Liège.

Histoire : On rapporte que l'évêque Jean de Bavière étant venu à Hodimont, qui n'était alors qu'un village dont tous les environs étaient inhabités , vers l'an 1395, y trouva un chêne remarquable par sa grosseur et sa beauté, et qu'il en marqua son étonnement par ces mots : verd et viz ; ce qui, dans le langage du pays , veut dire verd et vieux. On ajoute que cela donna occasion de changer le nom du lieu en celui de Verviz dont on a fait fremiers. Cette opinion semble être confirmée par le blason des armes de la ville, qui portent entr'autres pièces une branche de chêne englantée. Le nom de Verviers peut aussi avoir tiré son origine de Verivia, nom du constructeur de la route et d'un pont détruit en 1514.

Ce fut vers la fin de novembre 1650, que Verviers, qui n'était qu'un bourg, célèbre par la manufacture de draps, fut mis au rang des villes du pays, et on lui accorda le droit d'assister par ses députés, aux assemblées des états, et de jouir des priviléges des autres villes. Cet honneur néanmoins ne l'avait pas délivrée du petit tribut, auquel elle était assujétie du temps de l'évêque Erard de la Marck ; mais elle continuait de le payer avec une cérémonie, dont on ignore l'origine et la cause, et qui était connue sous le nom de Croix de Verviers. Cette procession singulière consistait à venir danser dans l'èglise de la cathédrale à Liège, à y offrir trois pièces de monnaie, une de métal, une d'argent et une d'or, en jurant de revenir, l'année suivante, faire la même cérémonie, à briser, au milieu du Pont-des-Arches, un setier de bois, et à le jeter dans la Meuse, etc.

Les bourgeois, encouragés par les prérogatives et les priviléges qui venaient de leur être accordés, s'appliquèrent à embellir leur ville, et en moins de dix ans ils l'environnèrent de murailles ; de sorte que malgré les ravages et les fureurs de la guerre et des maladies èpidémiques, qui dans l'espace d'un siècle, l'avaient attaquée tour-à-tour, on vit Verviers fleurir et s'agrandir de jour en jour.

En 1643, la Vesdre se déborda avec une telle fureur qu'on pouvait aller en bâteau sur le marché de Verviers.

A l'époque de la réunion du pays de Liège à la France, la ville de Verviers fut comprise dans le département de l'Ourte, et devint le siège d'un des six tribunaux correctionnels, et chef-lieu de canton. Elle faisait dans la suite partie de l'arrondissement de Malmedy, jusqu'en 1815, qu'une partie de cet arrondissement fut cédée à la Prusse par le traité de Vienne. Elle devint en 1830 le siège d'un tribunal de lre instance.

Verviers est la patrie de :
Cherin , général des gardes wallonnes, en Espagne, né dans le 18e siècle.
Courtois (Richard), docteur en médecine et professeur de botanique à l'université de Liège, né en février 1806, et mort à Liège le 15 avril 1835, à l'âge de 29 ans. On lui doit entr'autrès publications, les Recherches sur la statistique physique, agricole et médicale de la province de Liège, sur quel ouvrage M. Massan, de Verviers, a fait plusieurs observations , insérées dans le journal de Verviers du 10 juin 1828. M. Courtois a aussi publiè, conjointement avec M. le docteur Lejeuhe de Verviers, le Compendium florœ Belgicœ.
Detrooz (Remacle), notaire, sur la fin du 18e siècle. Il a publiè une Histoire du marquisat de Franchimont, in-8e, Liège, 1809, et une Dissertation touchant l'antiquité de Spa et de ses fontaines, in-8e, Liège, 1812.
Duval-Pyrau (l'abbé), conseiller privé du prince de Hesse-Hombourg.
Fion (Jean-Joseph), général de brigade au service de la république française.
Godar (G.H.), docteur en médecine, connu par différentes dissertations qui ont obtenu des palmes académiques.
Hauzeur (Mathias), savant théologien, commentateur de St.-Augustin, et célèbre par le fameux collaque de Limbourg, du 19 avril 1633.
Jardon (l'intrépide général), tué le 27 mars 1809, à Barcelos, sur les frontières du Portugal, après 19 années de campagnes.
Moraikem, général d'infanterie au service d'Autriche.
Ruth-Dans (Paul-Ernest), hé le 23 février 1653, d'une famille patricienne. Il assista à la mort du célèbre docteur Arnauld d'Andilli en 1694, et apporta son cœur à Port-Royal-des-Champs le 9 novembre de la même année. Il fit le discours français que l'on trouve sous le nom de M. Guelphe, dans VAbrégé de la vie de M. Arnauld, par le père Quesnel. Il fut exilé dans les Pays-Bas par une lettre de cachet en 1704, et accusé d'hérésie par M. de Précipiano, archevêque de Malines ; mais il s'en justifia par une Apologie. Il mourut à Bruxelles le 24 février 1728. Il est auteur du 10e et du 11e volume de l'Année Chrétienne de M. le Tourneux, et de quelques autres ouvrages.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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la ville de Tournai vers 1830

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TOURNAY ou TOURNAI, en flamand Doornik, en latin Tornacum ou Turris Nerviorum, commune, ville et chef-lieu de canton et d'arrondissement, à 9 lieues N.E. de Mons, à 7 lieues 1/2 N.N.0. de Lille, à 7 lieues S.S.E. de Courtray (Flandre-occidentale), et à 15 lieues S.O. de Bruxelles.

Cette ville, siège d'un évêché suffragant de l'archevêché de Malines , de tribunaux de première instance et de commerce, du ressort de la cour supérieure de Bruxelles est la résidence d'un commissaire de district et d'un commandant de place.

Le territoire de Tournay est borné au N. par les communes de Froyennes et de Kain, à l'E. par celles de Rumillies et Warchin, au S. par Waulx et Chercq, et à l'O. par Willemeau, Froidmond et Orcq.

Deux faubourgs, ceux de Saint-Martin et de Lille, sont à l'O. de la ville, sur la rive gauche de l'Escaut. Sur la rive droite de ce fleuve, à l'E. de Tournay, s'étend le faubourg Morel. Du côté du N. est le faubourg de Maire ou des Sept-Fontaines ; enfin, au S. se trouvent les faubourgs d'Allain, de Barge, d'Ere et de Valenciennes.


Dictionnaire géographique de la province de Hainaut (Philippe Vandermaelen) - 1833

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le village de Stembert vers 1830

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STEMBERT, commune du canton de Limbourg ; bornée au N. par Andrimont, E. par Limbourg, S. par Jalhay et Poleur, S.O. par Theux, O. par Ensival et Verviers.

A 1/2 l. de Verviers, et 1 de Limbourg, Jalhay, Polleur et Ensival.

Le terrain est très-inègal, de nature argileuse, marécageuse et un peu sablonneuse. On y trouve du zinc carbonaté, sulfuré et silicaté, et dans le schiste et le grès rouge, de la baryte sulfatée, concrétionnée, et cristallisée. La commune de Stembert est séparée de celle d'Andrimont, par la rivière de Vesdre ; de celle de Limbourg, par le ruisseau de Hodjoris, et de celle de Jalhay, par celui de Mariomont. Il y a plusieurs fontaines.

La commune renferme 348 habitations, dont 101 au hameau de Heusy, à 1/2 l., et 57 à Mangonbroux, à 1/4 de l. Elles sont construites partie en pierres, partie en bois et argile, peu en briques ; couvertes presque toutes en paille, quelques-unes en ardoises. On y remarque l'ancien château de Séroule, reconstruit vers 1826. — l'église à Stembert, dédiée à Saint-Nicolas ; rebâtie en 1806. Il y a 1 chapelle à Heusy, dédièe à Saint-Hubert.

L'agriculture et le tissage des draps forment les principales branches d'industrie. On récolte le froment, le seigle, l'épeautre, l'orge, l'avoine, les vesces, fourrages, légumes et fruits. — 80 chevaux, 340 bêtes à cornes. — Il y a 2 briqueteries, 4 fours à chaux, 7 carrières, 1 moulin à farine mu par eau, 2 fabriques à filer la laine, 2 fouleries de draps, etc. — On exploite de la calamine et du plomb. — La route de la Vesdre longe la commune, et celle de Verviers à Theux traverse le hameau de Heusy.

Population : 1994 habitans.

Superficie : 1037 h. 08 a. 94 c.

Ci-devant: pays de Liège, marquisat de Franchimont.

Histoire : Le hameau de Mangonbroux a vu naître vers l'an 1570, François Pyrard de la Val, célèbre navigateur, qui fut nommé premier armateur de la compagnie française des Indes, dont le Voyage au Brésil, aux Maldives et aux Moluques, a été rédigé par Jérôme Bignon, et est souvent cité par Buffon.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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le village de Sprimont vers 1830

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SPRIMONT, commune du canton de Louveigné ; bornée au N. par Beaufoys et une enclave d'Esneux, N.E. par Gomzé-Andoumont, E. par Louveigné, S. par Aywaille et une enclave de Louveigné, S.O. par Comblain-au-Pont et Hody-Poulseur, O. par Esneux, N.O. par Tilff.

A 3/4 de l. d'Aywaille , 1 de Louveigné, 1 1/4 de Beaufuys, 1 1/2 de Comblain-au-Pont et Esneux, 1 3/4 de Fraipont, et 4 S.E. de Liége.

Cette commune présente une surface très-inégale, entrecoupée de coteaux boisé ou couverts de bruyères. Le terrain offre le calcaire anthracifère, la dolomie et le psammite sablonneux ; il est en petite partie argileux. On y trouve la chaux carbonatée inverse, métastatique, compacte, massive, aciculaire, magnésifère, primitive, convexe, la baryte sulfetée trapézienne, le plomb sulfuré laminaire et le fer hydraté. La rivière d'Amblève baigne Sougné et Amblève, et celle d'Ourte arrose le village de Ghanxhe. Il y existe an petit ruisseau, appelé Ry de la Hâsse, affluent de l'Ourte.

La commune contient 527 maisons, réparties comme suit : Sprimont (chef-lieu), 63; Damré, 28, à 1/5 de l.; Noidré, 20, à 1/3 de l.; Hornay, 13, idem. Haye-du-Chéne, 5, à 2/3 de l.; Ognê, 46, à 1/3 de l.; Lillè, 7, à 1/5 de l.; Presseux, 17, à 1/3 de l.; Chanxhe, 22, à 1 l.; Romreux, 16, à 1/4 de l'Amblève, 4, à 2/3 de l.; Florzé, 34, à 1/5 de l.; Gippe, 4, à 1/6 de l.; Sougné, 81, à 3/4 de l.; Secheval, 12, à 1 l.; Playe, 5, à 3/4 de l.; Sur la Heid, 23, à 2/3 de l.; Lincé, 84, à 1/3 de l.; Fays, 20, à 3/4 de l.; Dolembreux, 40, à 1 l.; Wachiboux, 3, à 3/4 de l.; Hayes, 10, à 1 1/8 de l.; Hotgné, 13, idem; Betgné, 12, à 1 l.; Hâsse et Flagotier, 21, à 1 l.; Fontin, 20, à 1 1/4 de l.; et Haye-des-Pauvres, 4 à 1 l. La plupart des habitations sont construites en pierres, peu en briques ; couverte en ardoises et en paille. On remarque au village de Sprimont, plusieurs maisons assez bien bâties, et un château à Lincé. - La commune possède 1 église primaire, 3 églises succursales et 1 église ou chapelle auxiliaire. L'église primaire, située à Sprimont, est dédiée à St.-Martin, et a été bâtie avant l'an 1067, et restaurée en 1829. Les trois succursales sont situées une à Dolembreux, l'autre à Lincé, et la 3e à Sougné. La chapelle auxiliaire est à Chanxhe. — L'intérieur du village de Sprimont est pavé.

On y cultive le seigle, l'épeautre, l'orge, l'avoine. Fourrages, lègumes et fruits. Bois taillis. — 250 chevaux, 585 vaches et bœufs, 2230 bêtes à laine. — Il y a des fours à chaux ; 3 belles carrières de pierres de taille, à Ogné, Lillé et Florzé ; 2 moulins à farine, l'un sur l'Amblève, et l'autre sur le ruisseau de la Hâsse ; 1 moulin à chevaux, à la Hâsse ; 1 brasserie. — Foires à Sprimont : les 10 mai et 15 septembre ; établies en 1815. — La route de l'Amblève traverse la commune, du N. au S.

Population : 2897 habitans.

Superficie : 4597 h. 22 a. 90 c., dont 2456 h. 26 a. 73 c. en terres labourables ; 1189 h. 62 a. 94 c. en prés, pâtures et vergers ; 389 h. 18 a. 00 c. en bois ; 226 h. 59 a. 73 c. en terrains vagues, rochers et broussailles.

Ci-devant : duché de Limbourg. Le haut-ban de Sprimont comprenait les communautés de Baugnée, Esneux, Hony, la Rimière, la Chapelle, Sprimont, Tavier et Villers-aux-Tours.

Histoire : Dans une chartre de Fréderic, duc de Lorraine inférieure, de l'an 1067, il est déjà fait mention de l'église de Sprimont. La considération du ban de Sprimont devait être grande autrefois, vu que ses bourgmestres assistèrent à l'acte d'union, qui se fit le 4 novembre de l'an 1415, par les seigneurs et députés du Brabant, du Limbourg et de plusieurs territoires, pour la défense du duc Jean IV, fils du duc Antoine, qui venait d'être tué dans un combat contre les Anglais.

La seigneurie de Sprimont fut engagée en 1626, pour 6100 fl., et vendue en 1644, pour 10,900 fl.

On y voit les débris assez remarquables du château d'Amblève, placé sur un rocher à pic que baigne l'Amblève, ainsi que ceux de l'ancien château de Chanxhe.

L'ancien couvent des Récollets à Sougné, avait été fondé en 1668 par Paquay de la Tour, mayeur de Louveigné. Il ne contenait que 7 prêtres et 3 frères.


Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835

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