spa
Inscription de la façade des temples antoinistes
Tous les temples portent la mention CULTE ANTOINISTE sur leur fronton. La plupart porte l'année de sa consécration. Ils suivent en cela l'exemple des temples de Jemeppe et de Stembert, consacré par le Père lui-même.
Certains présentent d'autres caractéristiques.
Lyon-Villeurbanne et Retinne sont les seuls temples où soit inscrit TEMPLE sur la façade. Cela a été le cas de celui de Verviers (où apparaît la date 1914 maintenant).
Le Temple de Spa porte deux fois la date, en façade et au pignon.
Le Temple de La Louvière ne porte plus la mention du culte depuis sa vente à la communauté musulmane.
Le Temple de Forest porte la date en petit suivant le nom de l’architecte. La mention Culte Antoiniste de la façade a été repeinte en blanc, comme le reste de sa façade blanche et verte, la rendant presque invisible.
Les temples suivant ne portent pas la date de consécration mais seulement "Culte Antoiniste" :
Le Temple de Liège-Hors Château (1917).
Le Temple de Schaerbeek (1925) porte le nom de l’architecte (elle devait y figurer selon les plans).
Le Temple de Montegnée (1919).
Le Temple de Seraing (1915).
Le Temple de Souvret (1913).
Le Temple de Momalle (1915).
La mention CULTE a disparu du temple (vendu) de Tournai depuis des dégâts dus à une tempête.
Le Temple de Retinne porte la date sur le pas de moineau supérieure de la porte d'entrée et la mention TEMPLE – ANTOINISTE et non CULTE ANTOINISTE. C'est certainement la conséquence du jugement de la Cour d'Appel de Liège qui, en voulant empêcher la confusion, demandait au frère Hanoul qui fonda un temple dissident en 1949 de ne pas porter la mention de Temple antoiniste.
Tous les temples de France porte la date d’inauguration ainsi que la mention CULTE ANTOINISTE. Seul celui de Monaco ne semble pas l’indiquer. Est-ce à comprendre comme une volonté de montrer l’évolution du culte en France (le temple de Monaco sera certainement toujours le seul de ce territoire confetti) par la multiplication des temples qui, rappelons-le, est la seule forme de "prosélytisme" que se permet le culte.
La salle de lecture de Poitiers (Buxerolles) porte déjà la mention CULTE ANTOINISTE et l'année 1963. Celle de Tergnier (Quessy) portait également cette mention et la date, jusqu'à ce qu'elle doit vendue à l'Église Catholique Gallicane (sans changer la date 1988). Depuis peu, l'inscription de l'église a disparu.
Antoinistes devant le Temple à Spa avant-guerre
issu des archives de Soeur Dumont (Seraing, Ougrée, Jemeppe au passé - n°6/1995-96)
Louis Remacle - Proses (1992)
Nous avions à Neuville, entre les deux guerres, un personnage comme on n’en avait sûrement pas vu depuis longtemps, un poison : c’était Gustine, la grosse de chez Bruyère. Le vieux Bruyère avait perdu ses deux premières femmes, et il était tout seul avec deux fils, Julien et Albert. Il fallait une femme dans la maison, et il eut l’idée de mettre une annonce dans un journal pour demander une gouvernante. Je pense qu’il ne s’en présenta qu’une, Gustine, et il la prit. C’était une belle grande forte femme, qui était veuve aussi. Elle venait du côté de Verviers ; elle parlait comme par là, et l’a fait toute sa vie. Elle avait travaillé dans une ferme et connaissait le métier de fermier. Mais ce qui était le plus extraordinaire, c’est qu’elle était antoiniste.
Il y avait des antoinistes à Stavelot. On en rencontrait parfois avec leur costume noir et leur grand chapeau noir ; les femmes étaient habillées tout en noir, comme les hommes, avec une robe longue et une cornette. Gustine convertit les Bruyère. Il se tint des réunions dans leur maison. Il y avait un Lecoq de Stavelot qui venait prêcher les idées du père Antoine chez Bruyère – dans l’étable de cochons, disait-on. Il y eut des jeunes gens de Francorchamps, qui ne croyaient à rien, qui venaient épier et écouter à la porte et qui se moquaient des gens. Julien Bruyère avait le costume et il le mit un jour pour aller prendre le train. On parla même de faire un temple à Neuville, à la grande haie sous le Briyeû, sur un terrain des Bruyère ; mais, une fois qu’ils trayaient justement là, comme il y avait une de leurs vaches qui avait une chute du rectum et comme Gustine voulait lui lancer un seau de lait au derrière, le vieux Bruyère se fâcha : « Va au diable avec ton père Antoine !» lui cria-t-il. Avec le temps, le nouveau culte s’éteignit petit à petit ; on ne parla plus des antoinistes, et, quand Alfred Balin mourut, qui était revenu malade de la guerre de quatorze, des gens du village qui étaient partis prier auprès du mort furent bien étonnés de voir Albert Bruyère qui disait son chapelet.
Francorchamps, 19.8.1992
Louis REMACLE, Proses wallonnes & Poèmes wallons (compléments), édités par Jean LECHANTEUR.
Collection littéraire wallonne n° 12. Liège,
Société de Langue et de Littérature wallonnes, 2011, p.98
Culte Antoiniste (annonce paru dans la Vlan pour Spa-Theux du 11 12 2013)
Opération temple ouvert à Spa - L'Avenir 02/08/2010

| Spa - Mine de rien, avec une audience plutôt confidentielle, le culte antoiniste possède 64 temples dans le monde et 20 salles de lecture. Avec deux temples sur son territoire, Verviers fait mieux que Lille, Liège ou Monaco. Celui de la rue des Plantes, au déboulé aérien des Hautes-Mezelles, n'est pas au mieux de sa forme architecturale. Il y aurait quand même, selon les dires de Jemeppe, une lecture le dimanche matin à 10 heures mais les riverains certifient que le lieu du culte est abandonné. Le temple est visible des escaliers de la Paix. On le distingue aussi de la place du Martyr, dans le prolongement du clocher de Notre-Dame. Du sommet des Plantes, il bénéficie d'une vue imprenable sur la ville avec la gare centrale au centre du panoramique. À Spa, le desservant travaille à l'extérieur. Mais le temple, situé d'ailleurs rue du Père Antoine (du côté de la Géronstère, à gauche après le Vauxhall), est libre d'accès pendant la journée. Il est copie conforme de celui de la campagne de Bronde, avec l'horloge murale, les paroles du Père sur fond noir, la chaire de vérité et les bancs pour les fidèles. Dans le sas d'entrée, une sonnette (sans fil) permet de joindre le célébrant pour autant, évidemment, qu'il soit présent. Il est aussi une importante documentation à emporter dont une biographie du Père Antoine par le frère Deregnaucourt et « Madame Desart, sténographe de l'Enseignement », son portrait et une invite : « Frères et Soeurs, Amis visiteurs, Cette maison est votre maison. Vous pouvez venir au temple chaque fois que vous en aurez la pensée. Quand vous êtes dans la peine, quand vous subissez l'échec ou la solitude dans votre vie, vous trouverez toujours ici une présence aimante et fraternelle qui vous aidera, dans la prière, à surmonter ces moments difficiles ». Il n'est plus question comme au début du siècle et un engouement certain pour l'antoinisme, du Père guérisseur, régénérateur de l'Humanité. On évoque l'échec et la solitude. Par contre, l'uniforme révélé est celui voulu par le fondateur du culte, un costume voulu disgracieux, en serge noire, un compromis entre la soutane des prêtres maronites et la redingote de certains pasteurs pentecôtistes. En 2010, le coup d'oeil étonne. Le culte aussi. Mais à chacun ses vérités. |
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Jean BRASSEUR (L Avenir) source : lavenir.ner 02/08/2010 |
Spa - Square du Père Antoine
Spa - 2, Avenue du Père Antoine - plan cadastral
source : cartocit1.wallonie.be
Avenue du Père Antoine 2, 4900 Spa
Caractéristiques
Type de bien Bien
Superficie de la parcelle 168m2
Bâtiment: 103 m²
Surface estimée du jardin 63m2
Coordonnées 50°29'14.8"N 5°52' 6.7"E
Nombre de façades Maison individuelle
Zone inondable Hors zone inondable
https://www.realo.be/fr/avenue-du-pere-antoine-2-4900-spa/1258329?
https://ici.be/4900::Avenue+du+P%E8re+Antoine::2/fr
vue d'ensemble du temple
Les eaux minérales de Spa
Les cinq sources principales d'eaux minérales qui se trouvent dans le vallon de Spa, sont : le Pouhon, la Géronstère, la Sauvenière, la Groesbeeck et le Tonnelet.
Le Pouhon est la fontaine qui jaillit au centre du bourg ; son réservoir a été amené et établi sous le péristyle d'un monument élevé par le prince d'Orange, à la mémoire de Pierre-le-Grand, empereur de Russie, qui vint prendre les eaux à cette fontaine en 1717. Cette source paraît être la plus profonde de toutes celles de la vallée; elle est à 1030 pieds au-dessus du niveau de l'Océan ; on la trouve primitivement dans une espèce d'anse formée au N. du bourg, par la montagne qui, en cet endroit, est frappée par les rayons solaires les plus ardens ; elle traverse un lit de tourbe, épais de 25 centimètres, établi sur une couche plus puissante de glaise bleuâtre pure, sans mélange de gravier. Immédiatement après qu'elle a été puisée, l'eau du Pouhon est claire et limpide ; mais exposée au contact de l'air, elle ne tarde pas à dégager, de tous les points de la masse, une foule de petites bulles gazeuses qui altèrent sa transparence et viennent crever à la surface. Bientôt après, l'eau blanchit et finit par prendre une nuance fauve assez brillante ; il se forme insensiblement, au fond du vase, un dépôt assez considérable. La température de cette eau, au thermomètre centésimal, est de 10° ; sa gravité spécifique est de 1,00098. On y trouve une saveur plus aigrelette, plus piquante que dans aucune des sources environnantes. [...]
La température de ces eaux était de 7° de l'échelle de Réaumur ; l'acide carbonique libre en poids a été évalué à 21,409 et en volume, le volume d'eau = 1,000 à 1,085,5. L'eau du Pouhon est regardée comme efficace dans le traitement des phlegmasies chroniques, des viscères abdominaux, et généralement dans les longues convalescences ; son usage relève les forces donne une nouvelle vie et du ton à tous les organes. On s'en trouve fort bien dans les maladies chroniques de la vessie.
On croit que l'étymologie du nom de Pouhon pourrait bien venir du terme Pauhier qui signifie dans le patois de Spa puiser comme qui dirait le lieu où l'on puise. De très habiles médecins pensent que depuis le tremblement de terre, arrivé en 1692, l'eau de cette fontaine est sortie plus abondante, plus nette et plus forte au goût.
La Géronstère est située dans un bois à 3/4 de lieue S. de Spa ; la source, qui est à 1 500 pieds au dessus du niveau de la mer, occupe le bas d'un coteau fort pittoresques et les eaux qui la forment paraissent provenir d'une transsudation continuelle à travers les schistes bleus et les grauwakes qui constituent la majeure partie des roches environnantes ; elle exhale une odeur fétide hydro-sulfureuse qui se fait sentir à plusieurs pieds de distance. Elle a une saveur fade désagréable et très peu aigrelette. Sa température au thermomètre centésimal atteint 9,44, et sa gravité spécifique est de 1,0008. [...] La température s'élevait à 6°7.
On recommande l'eau de la Géronstère dans presque toutes les maladies chroniques de l'estomac et des intestins, dans les faiblesses du système nerveux, les cachexies, le scrophule, dans certaines convulsions, dans les leucorrhées, les suppressions des menstrues, dans la paralysie, les tremblemens nerveux, les insomnies et les névroses en général. On prétend que ces eaux sont plus qu'aucune de celles des autres sources des bassins de Spa favorables à la guérison des affections anciennes dépendantes surtout de la répercussion des maladies de la peau.
La Sauvenière, éloignée d'une petite demi-lieue S.E. de Spa, occupe un site d'un aspect très pittoresque ; on y arrive par un chemin que les soins de l'administration ont rendu très facile. Le niveau de la source a la même élévation que celui de la Géronstère ; elle sourd dans un bassin muraillé, surmonté d'un dôme en pierres de taille. Un escalier très commode y conduit de deux côtés opposés. L'eau de la Sauvenière participe, quant à la saveur, de celles du Pouhon et de la Géronstère, c'est-à-dire qu'elle est tout à la fois aigrelette et sulfureuse. Elle émet des bulles gazeuses, se trouble et laisse déposer de l'oxide de fer. Sa température est de 9,72 au thermomètre centésimal et la gravité spécifique de 1,00075. [...]
La température s'élevait à 6°5.
Les eaux de la Sauvenière sont employées dans le traitement de la gravelle, des ulcères et autres vices des voies urinaires. Quelques-uns croient que la Sauvenière (Savenir) tire son nom de Sabinus, tribun des Romains, qui fut défait par les Liégeois, commandés par Ambiorix. D'autres disent avec plus de vraisemblance que ce nom tire son origine du mot Sawerling qu'on peut avoir emprunté des Allemands, qui appellent toutes les fontaines acidules Sawerling. Parmi les différens auteurs qui ont traité des eaux minérales de Spa, il n'en est presque aucun qui ne convienne que la Sauvenière est la fontaine dont Pline donne la description sous le nom de fontaine de Tongres.
La Groesbeeck est presque contigue à la Sauvenière. Elle est ainsi nommée parce qu'en 1651 le baron de Groesbeeck y trouva la guérison d'une maladie grave dont il était atteint depuis long-temps. Cette eau a une saveur piquante, et moins ferrugineuse que celle des autres sources de Spa. On remarque aussi que les bulles gazeuses qui s'élèvent à sa surface sont beaucoup plus nombreuses. Sa température marque 9,72 au thermomètre centésimal, et sa gravité spécifique est de 1,00075. [...] La température s'élevait à 6°1.
Enfin le Tonnelet, beaucoup moins élevé que la Géronstère, la Sauvenière et la Groesbeeck, puisqu'il marque seulement 1250 pieds au dessus du niveau de la mer, se trouve aussi à 1/2 lieue E. de Spa. C'est de toutes les fontaines des environs celle qui offre la plus belle décoration. Plus que les eaux de toutes les autres sources, celle du Tonnelet a la saveur aigrelette. Sa couleur est limpide, sa température est de 9°72 au thermomètre centésimal et sa gravité spécifique de 1,00075. [...] La température atteignait 8°.
Ce n'est que vers 1612, qu'entrèrent en vogue les eaux du Tonnelet; mais comme on leur donna pour vertu essentielle de combattre et détruire les causes de la stérilité, il arriva que, pendant nombre d'années, cette fontaine fut la plus fréquentée du bassin.
Il y a, très-près du Tonnelet, une autre source dont les eaux ne présentent point de différences sensibles dans les propriétés physiques et chimiques. Cette source se nomme le Watroz ; la fontaine est du style le plus simple ; sa niche arrête à peine les regards du voyageur.
Les autres sources qui avoisinent Spa, sont le Nivesé, à 1/8 de l. N.E. du Tonnelet ; la Vêque-Terre, à 1/2 l. O. de Spa ; le Desniez, à 3/4 de l. S.O. ; le Barisart, à 1/4 de l. S., entre le Pouhon et la Géronstère ; la Devers, entre le Pouhon et la Sauvenière, etc.
Il est à remarquer que les pluies, les sécheresses et tous les changemens météorologiques influent à tel point sur les qualités de toutes les eaux de Spa, que suivant les saisons elles varient souvent dans la proportion de leurs principes minéralisateurs.
L'eau qui sert de boisson ordinaire à Spa, est d'une grande pureté.
Depuis une époque très-reculée, on a vu un grand nombre de savans de toutes les nations se livrer à la description et l'analyse des eaux de Spa.
Dictionnaire géographique et statistique de la province de Liège (Henri Joseph Barthélemi Del Vaux) - 1835





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