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Le principe qui interdit de ''se faire des images'' dans le judaïsme

Publié le par antoiniste

    "Le principe qui interdit de ''se faire des images'', explique Gilles Bernheim, rabbin de la Grande Synagogue de la Victoire, à Paris, et agrégé de philosophie, est longuement étudié par les maîtres de la tradition juive et les enseignements qui en sont tirés ne sont pas unilatéraux ni uniformes." Cette interdiction traduisant surtout, selon lui, l'inquiétude de voir une chose se pétrifier : une idée, une manière de penser ou une manière d'être en relation avec son prochain.

    Le XXIe siècle sera-t-il religieux ?
    Télérama hors-série & L'Actualité religieuse, p.46

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Robert Vivier - Délivrez-nous du mal (critique du livre)

Publié le par antoiniste

Vivier (Robert) Délivrez-nous du mal. Antoine le guérisseur

50.584 VIVIER (Robert) Délivrez-nous du mal. Antoine le guérisseur, Paris, Grasset, 1975, 374 p.

    Au moment où les éditeurs publient des ouvrages très inégaux sur les sectes il est utile de signaler existence un ouvrage déjà ancien (1re éd. 1936) consacré au fondateur une secte guérisseuse et qui fait objet récemment une réédition. Il agit une biographie romancée de Louis Antoine appelé le Père Antoine ou plus solennellement le Père) et de son épouse (la Mère) retraçant également la naissance du mouvement religieux dont il fut initiateur. Apologétique et édifiant mais respectant les faits, écrit d'après des sources orales et une compilation de livres antérieurs par un auteur sympathisant, l'ouvrage sert sans doute aux adeptes se conforter, à chaque lecture dans idée que le fondateur de l'antoinisme était un homme merveilleux possédant des pouvoirs extraordinaires. Nous pouvons lire autrement ce récit. 
    Tout abord ce texte montre la naissance un prophétisme en milieu populaire. Louis Antoine né dans une famille modeste de mineurs belges lui-même mineur et ouvrier métallurgiste peu satisfait de sa condition sociale ayant quitté école trop tôt initie au spiritisme Allan Kardec en se joignant un groupe spirite appelé Les Vignerons du Seigneur. Là il se découvre des talents de médium et devient un personnage dominant. Grâce à la communication avec les esprits, il prodigue des conseils de santé aux malades. Désireux de gagner d'autres personnes à la cause spirite, il publie avec des amis Le petit catéchisme pour servir l'instruction des enfants et des personnes ne connaissant pas le spiritisme (1896).
    Guérisseur spirite à partir de 1900, il se verra poursuivre pour exercice illégal de la médecine (il sera acquitté lors de son procès). Ses patients devenant de plus en plus nombreux, il cesse de les recevoir en particulier, il les traite collectivement.
    Louis Antoine ne se contente pas de guérir. Il veut théoriser et prendre la parole: il écrit l'Enseignement (1905), qu'il considère comme dépassé un an plus tard. Il fait alors détruire ensemble des exemplaires invendus et publie une série de conférences intitulée La Révélation (1908). Il agit maintenant pour ce médium de guérir les âmes et pour les patients de devenir des croyants. En conséquence il apporte une doctrine à la fois morale et spiritualiste où on retrouve des éléments de doctrine catholique. La guérison du mal organique n'est plus l'essentiel de sa mission, il développe une vision du monde qu'il poursuit dans le Couronnement de l'oeuvre révélée (1909) et dans Développement de l'enseignement du Père (1912). Cependant son don de guérison devient la justification de son charisme. Le passage du spirite professionnel au fondateur de religion se fait au travers de tourments personnels et d'expériences de jeûnes. Parallèlement il organise autour de lui un groupe de disciples qui gère le mouvement religieux naissant.
    On le voit le livre de R.Vivier peut être lu en référence à la théorie wébérienne du prophétisme où on voit un individu arriver par ses expériences personnelles à des convictions nouvelles sur une voie de salut, prêcher un enseignement et rassembler un cercle de disciples tout en montrant jusqu'à sa mort des dons de guérison qui justifient aux yeux de ses adeptes le crédit qu'il réclame.
    Remarquable aussi est la succession du Père Antoine: celle-ci est fondée sur la transmission des dons qui légitiment son charisme; peu avant sa mort, il atteste que son épouse possède le fluide de guérison et elle peut donc lui succéder comme autres adeptes le feront à l'avenir. Seulement de succession en succession, nous sommes parvenus actuellement dans le mouvement à une routinisation: il y a bien un choix des serviteurs mais dans le protocole religieux, ils ne font que répéter le geste de prière du Père lui laissant "faire l'opération" : le charisme est transmis.
En lisant cette biographie, on se dit qu'il serait intéressant d'enquêter sur les déterminations sociales qui ont permis d'impulser dans un milieu populaire un mouvement religieux se réclamant d'un spiritisme réincarnationiste mâtiné de catholicisme et de thérapeutique religieuse, et qui adopte comme uniforme "des serviteurs" un vêtement fortement inspiré de la lévite juive que Louis Antoine avait vue lors d'une période de travail en Europe de l'Est.
    A bien des titres le mouvement antoiniste, qui semble avoir régressé numériquement, mérite une étude ; le livre de Robert Vivier constitue un élément du dossier.

Régis Dericquebourg

source : persee.fr

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Lourdes : comment expliquer les guérisons miraculeuses (1926)

Publié le par antoiniste

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Lourdes : comment expliquer les guérisons miraculeuses (1926) - guérison spirituelle

Publié le par antoiniste

  Que pensez-vous des "guérisons miraculeuses" de Lourdes et comment les expliquez-vous ?

                                    LOUIS GASTIN

    On peut dire cependant que la FOI véritable, génératrice de miracles, est excessivement plus rare qu'on ne le suppose ; on la confond aisément avec la Croyance, simple adhésion de la pensée et, trop souvent, abdication de la Raison par ignorance ou par peur. La Foi n'est pas cela : elle est la sublime aspiration de l'Esprit humain s'élevant jusqu'aux cimes d'un Idéal que, déjà, l'on s'efforce à vivre le mieux possible sur terre. La Foi vraie suppose la conformité de la vie à l'idéal, quel qu'il soit ; la Croyance n'implique que la soumission intellectuelle.
    Considérée comme telle, la Foi est vraiment une Force et ses effets et ses réactions peuvent influer puissamment sur les éléments psycho-moraux de notre être et, de là, sur notre organisme même.
    Si l'on obtient parfois, grâce à l'intensité exceptionnelle d'une Foi exaltée, et vécue (ou pour toute autre raison encore obscure), la répercussion immédiate dans le plan physique de la guérison spirituelle obtenue (ce qui fait immédiatement disparaître, avec sa cause, la maladie ou l'infirmité physique), ce n'est là qu'une manifestation accidentelle et malheureusement rare de la puissance des forces gouvernantes mises en action.
    La « guérison miraculeuse » - que j'appelle plus exactement « spirituelle » à cause de son processus - met en action les forces morales et non les moyens physiques de la thérapeutique ; elle s'exerce directement sur les « causes morales » du Mal et non sur les manifestations organiques qui n'en sont que là conséquence.
    Tel malade, pour lequel les médecins et guérisseurs ordinaires ont dû reconnaître leur impuissance, ne doit son incurabilité qu'à la présence, dans son atmosphère morale, d'une « racine » empoisonnée qui ne peut être atteinte par les thérapeutiques ordinaires.
    La théurgie passe ; la guérison spirituelle s'accomplit ; la « racine » est détruite et, cependant, en apparence, rien n'est changé !
    C'est que la destruction d'un foyer d'infection n'entraîne pas obligatoirement ni tout de suite la guérison des troubles de toutes catégories que ce foyer avait créés et entretenait.
    Mais - et ce serait là une vérification utile à faire par voie d'enquête - il est possible, le foyer d'infection détruit, si le malade revoit, après le théurge, le médecin (ou le guérisseur ordinaire), que tout change, se transforme, comme par miracle, et que cette guérison, vainement poursuivie avant l'intervention spirituelle, se réalise après elle par les mêmes moyens qui furent, tout d'abord, impuissants.
    C'est pour cela que je considère que le « guérisseur spirituel », s'il reste dans son domaine strict, ne fait pas concurrence au médecin ; à chacun son rôle : au premier, la destruction des « foyers d'infection » d'ordre moral ou spirituel ; au second, la guérison des conséquences organiques de cette cause transcendantale.
    Et quand, par exception, l'intervention du premier rend « miraculeusement » inutile celle du second, enregistrons ce fait exceptionnel comme le simple témoignage de l'immense chemin que nous avons encore à parcourir pour connaître une partie des forces qui nous entourent... et nous dirigent.
                               Louis GASTIN.
                 Directeur de l'Institut de Psycho-Physique Appliquée.

Lourdes : comment expliquer les guérisons miraculeuses (1926)
Brochure n°123 - Août 1926
Edition de la Revue L'Idée Libre
source : gallica

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Georg Christoph Lichtenberg - Aphorisme 186

Publié le par antoiniste

Bei den meisten Menschen gründet sich der Unglaube in einer Sache auf blinden Glauben in einer andern.

Chez la plupart des hommes l'incroyance en une chose se fonde sur la croyance aveugle en une autre.

Aphorisme 186

Victor Bouillier - Georg Christoph Lichtenberg (1742-1799) : essai sur sa vie et ses oeuvres littéraires, suivi d'un choix de ses aphorismes (1914)(source : archive.org)

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Julien Flegenheimer, l'architecte du 1er temple de Paris

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Julien Flegenheimer né en 1880 à Genève et mort en 1938 à Genève, est un architecte Suisse

D'origine genevoise, de formation intellectuelle française et d'origines israélites (cousin de l'auteur Edmond Fleg), Julien Flegenheimer développa son activité aussi bien en Suisse qu’à Paris et en Provence. Si à Genève il a donné ses œuvres les plus considérables, celles qui ont définitivement établi sa réputation, par leur beauté et leur nombre, se trouvent toutefois en France. Dès avant la première guerre mondiale, il construisit des immeubles, des églises, des hôtels particuliers, des salles publiques et des grands magasins, tant à Paris qu’en province.

Du comité des cinq architectes (1928) du bâtiment de la SDN le rapport historique ne retient que cet épitaphe : Julien Flegenheimer (Genève 1880-1938) : Chevalier de la Légion d’honneur, lauréat de l'Ecole des beaux-arts de Genève, médaillé du Salon des artistes français, architecte de la gare Cornavin entre 1927 et 1932.

Il est l'initiateur de l'architecture dite "moderne".

source : http://realesthete.blog.24heures.ch/archive/2008/09/03/l-inconnu-de-cornavin.html

cf. http://julien.flegenheimer.site.voila.fr/

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Escher - Drawing hands / l'autocréation

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E.M. Cioran - Ebauches de vertige - p.32

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    L'illusion enfante et soutient le monde ; on ne la détruit pas sans le détruire. C'est ce que je fais chaque jour. Opération apparemment inefficace, puisqu'il me faut recommencer chaque jour.

        E.M. Cioran, Ebauches de vertige
        Folio - 2E, p.30

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Les alicaments / alica-ments

Publié le par antoiniste

Un alicament est un aliment combinant la notion d'aliment et de médicament dans le cadre d'une alimentation fonctionnelle. Il est censé réduire les risques ou à prévenir l'apparition de certaines maladies dans un aliment de consommation courante.

Les termes "alicament", "médicaliment" ou "nutraceutique" sont des néologismes de l'industrie agro-alimentaire.

Ces allégations santé provenant de l'industrie alimentaire, il est permis de douter de leur véracité, notamment concernant la supériorité de ces aliments sur d'autres plus classiques (un simple yaourt ou un fromage). Et, même si des études scientifiques aboutissant à la fabrication d'alicaments sont sérieuses et bien établies, les alicaments échappent à tous les contrôles que subit un médicament avant et après sa mise sur le marché.

source : wikipedia

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Acte de foi / Autodafé

Publié le par antoiniste

L'acte de foi est une prière catholique dans laquelle le croyant affirme sa foi en Dieu et en l'Église qu'il a instituée comme servante de la Vérité. Cette prière s'oppose à la croyance en un Dieu trompeur, "mauvais génie" (tel que Descartes l'envisage dans la première de ses Méditation métaphysiques) et à l'idée selon laquelle la vérité serait subjective, voire multiple.

Le texte est le suivant :

« Mon Dieu, je crois fermement en toutes les vérités que vous nous avez révélées et que vous nous enseignez par votre Église, parce que vous ne pouvez ni vous tromper ni nous tromper. »

source : wikipedia

 

Un autodafé (du portugais auto da fé, qui est auto de fé aujourd'hui, venu du latin actus fideiacte de foi) consistait, à l'origine, à brûler des livres considérés comme païens, blasphématoires ou immoraux (mesure qu'aurait pratiquée Paul de Tarse). Puis, au Moyen Âge, il devint la proclamation solennelle d'un jugement prononcé par l'Inquisition et dont l'exécution conduisait le coupable à sa destruction, mort ou vif, par le feu.

source : wikipedia

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