Un court poème persan nous dit : - la nuit dernière une voix a murmuré à mon oreille : "Une voix qui la nuit murmure à votre oreille, ça n'existe pas."
Jean-Claude Carrière, Le cercle des menteurs, Contes philosophiques du monde entier France Loisirs, Paris, 1998 (p.89)
Deux statues dans un jardin de la ville, l'une masculine et l'autre féminine se font face depuis plusieurs siècles lorsqu'un jour un ange descend du ciel et leur murmure : - « Vous avez été exemplaires pendant toutes ces années et je vais vous faire un cadeau : je vous donne la vie, mais pour une demi-heure seulement. »
Aussitôt les deux statues s'animent et se rapprochent l'une de l'autre.
D'un même élan, elles se lancent dans un buisson ... On entend quelques bruits d'agitation, des branches qui cassent, des rires, des cris étouffés. Au bout d'un quart d'heure, les deux statues ressortent du buisson, le sourire aux lèvres.
Il vous reste encore du temps, leur dit l'ange. Vous devriez en profiter… La statue féminine se tourne vers son partenaire et lui dit :
- « D'accord, mais cette fois, c'est toi qui maintient le pigeon par terre et c'est moi qui lui chie dessus ! »
Même la mort de ma grand-mère, dois-je la regretter ? Humainement, pour moi, elle a été à l'origine d'un immense naufrage. Mais où en serais-je, si je n'avais pas connu cette aventure, avec ses souffrances et son enrichissement ? Tel que je suis, rompu et sans force, épave, j'ai l'impression tout de même d'avoir, à travers ce désastre, accédé à un peu plus de lumière, de tenir entre mes mains un peu plus de vérité...
Maxence Van der Meersch, Masque de chair Albin Michel, Paris, 1958 (p.23)
Même la mort de ma grand-mère, dois-je la regretter ? Humainement, pour moi, elle a été à l'origine d'un immense naufrage. Mais où en serais-je, si je n'avais pas connu cette aventure, avec ses souffrances et son enrichissement ? Tel que je suis, rompu et sans force, épave, j'ai l'impression tout de même d'avoir, à travers ce désastre, accédé à un peu plus de lumière, de tenir entre mes mains un peu plus de vérité...
Maxence Van der Meersch, Masque de chair Albin Michel, Paris, 1958 (p.23)
Il est donc vrai qu'un monstre semblable existe ! Je ne peux en douter ; et, pourtant, je suis éperdu de surprise et d'admiration. J'ai parfois essayé de savoir de Frankenstein les détails mêmes de sa création ; mais il est, sur ce point, resté impénétrable. " Êtes-vous donc fou ? mon ami, me disai-til ; à quoi donc vous pousse votre suriosité irraisonnée ? Voudriez-vous aussi créer au monde et à vous-même un ennemi démoniaque ? Paix, paix ! apprenez mes malheurs, et ne cherchez pas à accroître les vôtres. "
Mary Shelley, Frankenstein (p.304) Flammarion, Paris
On ne peut ni prévenir, ni guérir les maux de la société, tout comme les maladies du corps, à moins d'en parler ouvertement. John Stuart MILL.
in Dr Georges DRYSDALE LA PAUVRETÉ : Sa seule cause, son seul remède avec des vues sur la question sexuelle, l'amour libre, la suppression du mariage, du célibat, de la prostitution, de la guerre. source : archive.org