Paul Jousset, L'Allemagne contemporaine illustrée (1901), p.168
Aujourd'hui, plus de 10 millions d'ouvriers sont répartis en 3 millions et demi d'exploitations industrielles, dont 19,000 plus importantes avec 3 millions d'ouvriers et 255 entreprises géantes, avec 430,000 employés (plus de 1,000 chacune). L'industrie en chambre, dont les quatre cinquièmes s'emploient au lissage, à la papeterie, à l'habillement, occupe 430,000 personnes, pour moitié des femmes. Si au développement de la
main-d'oeuvre, s'ajoute la puissance des machines tous les jours croissante, l'on arrive pour toute l'industrie à une capacité de travail vraiment colossale.
On industrialise même la terre : fromageries et laiteries compensent le bas prix des céréales; de grands espaces sont donnés à la culture de la betterave; raffineries et distilleries se multiplient. Cependant il faut demander à l'importation les denrées alimentaires qui font défaut, des céréales, des produits agricoles de tout genre, légumes, semences, jusqu'à des pommes de terre, du bétail, moutons et porcs, etc. On mange ferme là-bas : le pain manque à côté des montagnes de sucre et des ruisseaux d'alcool. Les deux cinquièmes de la population industrielle de l'Allemagne sont à la merci des Etats producteurs mieux pourvus. Cependant on continue à se ruer vers les villes; les usines deviennent des villages qui se soudent entre eux et forment des agglomérations colossales,
comme Elberfeld-Barmen, ce grand emporium de 157,000 et 142,000 habitants, qui s'entasse dans la vallée de la Wupper, sur une longueur de 8 kilomètres, là où jadis végétaient
quelques pauvres bourgades. On se presse, on se hâte, et dans cette région de la Wupper et de la Ruhr, les manufactures coudoient les fonderies, les ronflements des métiers se mêlent aux éclats des forges : c'est partout un fourmillement, une fureur de vivre. Ruhrort est la grande porte de sortie de cet enfer industriel sur le Rhin. C'est une
tête rayonnante et, dans toute sa beauté, l'enchevêtrement des hommes et du fer.
Paul Jousset, L'Allemagne contemporaine illustrée (1901), p.168
source: gallica
Morale (guérison de l'âme) plutôt que la guérison (du corps)
Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.111
Le 'guérisseur de Jemeppe' parle peu de la maladie et du traitement spirituel. une telle réserve semble paradoxale quand on sait qu'il a consacré une partie de sa vie à recevoir les malades et qu'il a authentifié son prophétisme grâce au charisme de guérison.
-----------
Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.116
Dans l'antoinisme, à une exception près (l'appel du 15 juin 1970 aux professions de foi parmi les guéris), il n'existe pas de réunion de témoignage comme chez les disciples de Mary baker Eddy.
-----------
Régis Dericquebourg, Les Antoinistes, p.132
Les occasionnels qui assistent de temps à autre - parfois de façon très espacée - à l'opération générale du dimanche. Un problème de santé ou un événement de la vie peut les faire retrouver un jour le chemion du temple. Ces personnes peuvent marquer leur attachement à l'antoinisme en commémorant la mort des fondateurs. Il arrive aussi que certain ne reviennent jamais.La guérison obtnue n'était-elle que leur seul but ? N'ont-ils pas trouvé ce qu'ils cherchaient ? Les guérisseurs antoinistes ne s'inquiètent pas de ces défections. la consultation unique ou épisodiqe fait partie de leur service. pour s'engager dans le 'travail moral', "il faut en avoir la pensée", cela viendra un jour, peut-être dans une autre vie.
-----------
Association politica hermetica - Esotérisme et guérison - L'AGE D'HOMME, 2005 (source : Google Books)
En principe, la thérapie religieuse des maladies n'est pas un "à-côté" de la voie religieuse. En recourant à un religiothérapeute, le malade aurait l'occason de se palcer sur une voie du salut : se libérer maintenant du poids des incarnations et hâter le cycle des réincarnations, retrouver le christianisme par le biais de l'image du Christ guérisseur. Pourtant, il arrive qu'elle soit délaissée par des sollicitateurs occasionnels. nous avons dit ailleur que ce cas de figure illustre la tension entre l'offre de guérison et la proposition de salut, la première étant souvant priviliégiée par le public. Par exemple, nous avons entendu des guérisseurs antoinistes déplorer que beaucoup de personnes utilisent leurs temples comme un dispensaite de soins spirituels au détriment de la voie du salut antoiniste. Mais dans leur rationalité, les religiothérapeutes inscrivent quand même la consultation dans la sotériologie. Pour eux, la maladie a fourni l'occasion de se rapporcher de Dieu et ce qui a été "donné" lors du traitement religieux est une graine de spiritualité qui germera plus tard, dans la vie présente ou dans une autre vie future quand leur doctrine est réincarnationiste. Toutefois, les consultants savent qu'un dispositif religieux visant le salut est sous-jacent au traitement qu'ils sollicitent de la même façon que les patients d'un medecin connaissent l'existence de la recherche biologique et pharmacologique en amont d'un acte médical. Le guérisseur religieux est reconnu par une Eglise qui propose un but véritablement religieux : le salut des âmes, et auquel il oeuvre lui-même. En ce sens, il n'est pas un magicien qui vise le résultat sans se soucier du salut. Si la guérison, quand elle advient, valide la doctrine et l'Eglise qui est fondée sur elle, l'offre de salut est une des insctances de la plausabilité de la guérison religieuse car celle-ci est étayée par une sotériologie typiquement religieuse dont la plausablilité est partagée par d'immenses communautés de croyants.
-----------
Unitif n°8 - p.16 - N. témoigne
J'aurais tant aimé dans le début, soulager leurs souffrances physiques. Que de fois ma pensée s'est envolée vers notre Père, sincère, ardente, pour demander la guérison des malheureux. Je n'avais pas encore compris que demander la guérison physique, la disparition de leurs souffrances, ce n'était pas là les aimer réellement, car je devais, delon l'Enseignement, chercher à leur en faire comprendre la cause, les aider à supporter courageusement leurs épreuves, leur donner les moyens de les surmonter et leur en demontrer l'efficacité.
Depuis, tous mes efforts tendent à pénétrer mes frères de ce que j'ai comris de la morale, m'efforçant de leur faire entendre qu'il vaut mieux soigner la cause que l'effet, et de faire naître en eux le désir de connaître les Enseignements de notre Père, dans la pratique desquels ils trouveront à la fois le remède et le bonheur.
-----------
Unitif n°11 - p.3 - U.E. témoigne
A leur contact la sensibilité du Père se développa rapidement et dans des proportions que notre faible raison ne pourrait apprécier. Par elle Il reconnut que les plaies du corps ne sont que la consécration des plaies de l'âme et Il ne s'occupa plus que de soigner celle-ci. Il s'entoura de fidèles disciples qu'Il instruisit de son savoir et son Enseignement inspiré par l'amour et reposant uniquement sur la morale c'est-à-dire sur l'expérience des êtres et des choses, est la vraie science, car Il a cherché Dieu avec Dieu lui-même à travers sa propre essence, tout l'opposé des sciences profanes qui cherchent la Vérité en dehors de nous, dans la matière.
-----------
La guérison des maladies n'est pas tout : c serait même un écueil si l'on s'arrêtait là, mais c'est une pierre de touche pour le nouveau venu.
Jean-Marie Defrance, Réveil - L'Apôtre de Jemeppe et sa Révélation (1932), p.27
-----------
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.169
Les adeptes, aux yeux de qui les guérisons ne sont que le côté accessoire de la mission du Père(1), furent-ils sensibles à ce reproche ?
(1) Beaucoup sont surtout frappés par les guérisons obtenues à Jemeppe ou ailleurs. Cette manifestation plus tangible de la puissance de notre Père impressionne davantage les foules et cependant, laissez-moi vous le dire, ce n'est là que le côté accessoire de sa mission. H. Bodin dans l'Unitif, I, 2, p.13.
Certains attachent beaucoup d'importance à ces guérisons. Il est vrai qu'elles ont une grande signification puisqu'elles donnent une preuve tangible de la puissance de la foi ; mais il est un témoignage bien autrement significatif de cette puissance, c'est le sentiment de jour en jour plus profond que nous formons tous ensemble l'unité. L'Unitif, III, 4, p.5
-----------
Robert Vivier, Délivrez-nous du mal, p.329
"Mes enfants", disait-il. Il avait donc choisi d'être appelé "le Père". Tous les adeptes comprirent. Ils sentirent du coup que c'était bien là le vrai nom qui lui convenait, tant à cause de son âge, de son aspect, que de cette égalité d'amour dont il savait envelopper tous ses fidèles. Comme un père, il ne cherchait pas à se faire aimer, il usait à l'occasion d'un rudesse bienveillante. Il songeait avant tout à leur bien, même s'ils n'y songeaient pas eux-mêmes, et il voyait devant eux, plus loin que chacun d'eux.
- Quoi qu'il vous arrive, dit-il pour terminer, si vous pensez à moi, je serai toujours avec vous pour sanctifier votre épreuve et vous aider à surmonter votre doute.
C'est ainsi qu'Antoine le Guérisseur, que certains avaient appelé Antoine le Généreux, devint le Père. A partir de ce jour-là il ne fit plus de différence entre tous ses fils. Bientôt il ne reçut plus aucun malade en particulier, et toutes ses opérations furent remplacées par une "opération générale", qui se faisait chacun des quatre premiers jours de la semaine, à dix heures. Il continuait à guérir, mais tous sentaient que pour lui la guérison des corps n'était plus la chose importante. on allait à ses opérations, bien plus pour le fluide d'amour que pour être guéri.
-----------
Pierre Debouxhtay, Antoine le Guérisseur et l'Antoinisme, p.168
Il faut remarquer que pour les antoinistes, ces guérisons extraordinaires ne sont pas miraculeuses, (c'est-à-dire supposant une intervention spéciale, surnaturelle quoad modum, de la Divinité). L'Unitif (III, 4, p.5) parle des "guérisons que le doute fait appeler miraculeuses", cependant le numéro suivant, (III, 5, p.6), annonce qu'à Nice "s'accomplit un vrai miracle"! (Cfr p.172) Pour Antoine comme pour les spirites le miracle n'existe pas. "Il n'y a pas de miracle. Les faits psychiques ne sont pas des miracles." déclare Le Messager, 1-11-1903, p.50.
-----------
Le Développement de l'OEuvre Révélée, L'arbre de la science de la vue du mal, le bien, interprété l'opposé de la réalité, p.263
Dans cette question pas plus que dans tout autre il n'y a de miracle, dans le domaine matériel comme dans le domaine spirituel, tout repose sur des lois, il n'y a rien de surnaturel.
-----------
Historique du Culte Antoiniste, frère Jean-Marc Boffy, p.34 & 52
Dès lors qu'il n'enseignait plus à la tribune, le Maître chargea un adepte de faire la lecture de la Révélation du Nouveau Spiritualisme, au Temple, chaque dimanche à 10 h.
A ce moment, le Maître se retira dans la solitude durant 6 mois, ne faisant qu'un repas par jour. Par la force de sa prière et de son recueillement, il puisa dans l'Amour pur et put atteindre le fluide lui permettant de rédiger "Le Couronnement de l'Oeuvre Révélée".
[...]
Sentant que les adeptes ne comprenaient pas suffisamment la Révélation du Courronnement, Antoine rédigea le Développement afin de le leur rendre plus accessible. Il se retira à nouveau pendant plus de six mois, ne pangeant qu'une fois par jour, tout en travaillant pour ainsi dire continuellement, car il était déjà levé avant minuit.
-----------
Lourdes, comment expliquer les guérisons miraculeuses, p.36 - Louis Gastin, Directeur de l'Institut de Psycho-Physique Appliquée.
Le problème des guérisons miraculeuses pose, tout d'abord, une question de principe : Qu'est-ce qu'un miracle ?
Si l'on entend par miracle un fait contraire à toute loi naturelle, il doit être réputé impossible par quiconque admet l'harmonie universelle, basée sur la mise en jeu de lois stables dont nous ne connaissons qu'une très faible partie. Il convient toutefois, de spécifier que la "Nature" n'est pas limitée aux seuls phénomèmes physico-chimiques, aux seules forces et aux seules lois mécaniques, mais comprend, au-delà de ces faits, de ces forces et de ces lois, des phénomènes, des forces et des lois d'ordre moral et d'ordre spirituel. C'est, du moins, l'interprétation que j'admets, avec la majorité des spiritualistes libres, en opposan à Dieu (prince premier, absolu, incognoscible) le Cosmos (manifestation créationnelle, essentiellement relative et sensoriellement ou intellectuellement connue).
Si, par contre, on entend par miracle un phénomène "merveilleux"
et incompréhensible en ce qu'il ne peut être expiqué par aucune des données acquises de la science, le miracle doit être admis en principe par quiconque reconnaît la relativité des connaissances humaines et leur limitation à l'égard des réalités universelles.
C'est avec cette dernière acceptation seulement que je puis examiner la valeur des guérisons dites miraculeuses, que ces guérisons soient obtenues à Lourdes ou ailleurs, dans les milieux religieux, ou qu'elles soient le fait des ordinaires "guérisseurs". Tout problème doit être considéré, d'abord, de haut, en thèse générale, avant qu'en soient étudiées les aplications particulières.
-----------
Dans les démonstrations du Représentant du Père, Soeur Ghislaine Dumont, on lit que la déperdition du nombre d'adeptes est du au fait d'avoir abandonné le côté par trop supersticieux du culte et des consultations que demandaient parfois les adeptes.
Mais on peut se réjouir maintenant de n'avoir garder que les adeptes qui cherchent leur progrès moral, et que le culte continu d'être guidé par la foi et le désinteressement et d'être assuré par des gens de bonnes volontés.
Maxence Van der Meersch, Masque de chair - Quelle ignorance de nous-mêmes
Si nous pouvions mieux nous connaître ! Quelle ignorance de nous-mêmes, dans notre dureté envers les autres. Le Christ n'aimait pas l'homme content de soi. Comme je le comprends !
Maxence Van der Meersch, Masque de chair
Albin Michel, Paris, 1958 (p.24)
Lopoukhine - la lumière divine
Le Verbe, qui a créé la lumière, dit sans cesse : que la lumière soit ! et la lumière est.
Le premier soupir du repentir d'Adam fut, pour ainsi dire, le premier rayon de cette lumière renaissante, qui avait brillé dans lui ; il devint la première pierre sur laquelle est bâtie l'église intérieure de Dieu sur la terre.
IVAN VLADIMIROVICH LOPUKHIN, QUELQUES TRAITS DE L'ÉGLISE INTÉRIEURE,
CHAPITRE I, De l'origine et de la durée de l'Eglise intérieure
source : http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html
Les Quakers de Congéniès
Ils se distinguent par une grande douceur et des moeurs essentiellement paisibles, et c'est pour conserver et perpétuer ces qualités précieuses qu'ils ont pris un nom qui les engage, aux yeux du monde, à une constante et inviolables fraternité. Comme tous les autres chrétiens réformés, il sivent pour règle de foila Bible seule, accompanée des secours de l'esprit de Dieu ; mais ils prennent, la plupart, des ordonnances qui y sont prescrites dans leur sens spirituel. Leurs pasteurs, choisis parmi les hommes d'une piété reconnue et d'une expérience consommée, ne reçoivent aucun salaire, et peuvent vaquer à des travaux étrangers à leur ministère, pour subvenir aux besoins de leur famille. Comme ils ont tout spiritualité, on ne célèbre chez eux aucune érémonie extérieur ; c'est ainsi qu'ils s'abstiennent du baptême et de la communion. Dans leurs assebmléées qui se tiennent le dimanche et souvent aussi le mercredi, ils gardent un profond silence, chacun est plongé dans es propres méditations : eles ne sont interrompues que par les prières ou les exhortations des ministres, qui ne prennent la parole qu'autant qu'ils s'y trouvent disposés par une conviction intime. Les femmes reçoivent aussi le titre de ministre, et peuvent parler en public.
Les Quakers de Congéniès, p.138
Tableau pittoresque, scientifique et moral de Nismes... 1-par É.-B.-D. Frossard (1835)
Source : gallica
LES INSTITUTIONS PATRONALES DE LA SOCIETE COCKERILL
LES INSTITUTIONS PATRONALES DE LA SOCIETE COCKERILL A SERAING-.
A titre de comparaison avec les documents recueillis par M. 0. Keller sur les institutions patronales des Compagnies minières en France (Reforme sociale, 15 mars 1885, et 1er juin 1880), nous croyons devoir reproduire un extrait du rappoit que M. Sadoine, administrateur-directeur-gérant, va présenter à la prochaine assemblée générale des actionnaires de la Société Cockerill :
Personnel. Je vous ai dit tantôt que notre personnel était resté aussi nombreux que l'année dernière à pareille époque.
Au 5 septembre écoulé, il était encore de 10.116 ouvriers soit 40 de plus qu'à même date de 1885, à cause de la mise en marche, en décembre dernier, de la division des roues et trains montés.
L'instruction est depuis 15 ans obligatoire pour les adultes de 12 à 16 ans entrant au service de la Société. L'école des mineurs et les classes préparatoires de la Société entretiennent l'instruction dans cette classe de travailleurs employés à nos charbonnages.
L'emploi des femmes dans le fond de nos houillères a été supprimé depuis 20 ans.
L'état sanitaire a été satisfaisant pendant tout l'exercice ; aucune affection épidémique n'a régné et les accidents graves ont été rares. Le nombre des malades et des blessés en traitement à potre infirmerie a varié de 15 à 22.
Le nombre des pupilles actuellement à l'orphelinat est de 124.
Salaires payés :
Exercice 1884-1885, fr. 8.807.894 41
Exercice 1885 1886, » 8.812.684 06
pour le même chiffre de personnel et pour un chiffre de production moindre.
Les salaires sont donc restés les mêmes dans les deux exercices, tandis que le dividende à distribuer aux actionnaires, de même que les primes à payer aux chefs de service et employés, ont été réduits de 2/7, et le tantième du directeur général de 2/3.
L'ouvrier de la Société Cockerill n'a donc pas été le moins bien traité pendant l'exercice écoulé. Il n'a pas à se plaindre, que je sache, du travail à l'entreprise, du marchandage comme on dit dans les ateliers, car je n'ai jamais reçu de plainte à ce sujet. Toutes les lettres à mon adresse sont ouvertes par moi, n'ayant ni chef de cabinet, ni secrétaire particulier ; je ne refuse du reste jamais d'entendre les ouvriers qui croient avoir à se plaindre.
Secours et pensions Exercice Exercice
1884-85. 1885-86.
1° Pensions ordinaires et supplémentaires se-
cours aux blessés et malades et aux ouvriers
nécessiteux. fr. 229.714 06 241.306 29
2° Versement à la caisse de prévoyance des
ouvriers mineurs. 33.610 93 29.774 25
3° Service médical et pharmaceutique. 49.374 79 47.487 45
4° Dépenses de l'hôpital-orphelinat. 39.027 28 41.148 24
5° Dons au Bureau de bienfaisance, etc , 863 21 574 21
6° École des mineurs et École industrielle à
Hoboken. 3.778 44 3.778 44
Total, fr. 358.370 71 366.268 88
soit une augmentation de 8.000 fr. pour le même chiffre de personnel.
Toutes ces dépenses sont à la charge exclusive de la Société ou de la Caisse de secours alimentée par elle, les retenues sur salaires ayant été supprimées depuis 1870. Pourtant 243 ouvriers ont persisté à vouloir subir la retenue pour assurer leurs droits aux secours et à la pension, et 10.000 francs environ sont versés de ce chef dans la Caisse de secours, de même que l'entrée de 500 francs, imposée aux ingénieurs volontaires qui entrent au service de la Société, et, enfin, 2.000 fr. environ d'amendes encourues par les ouvriers en défaut. 2.000 sur 8.812.684 06 !
Comme je l'ai dit, l'orphelinat comprend réellement 124 orphelins, dont 107 enfants ne gagnant rien et 17 adultes travaillant déjà à l'usine ou rendant service à l'hôpital et dont le gain sert en partie à rembourser leur entretien, en partie à passer à notre Caisse d'épargne, pour y devenir, avec les intérêts à 5 p. c, une réserve pour l'avenir, une dot.
La Société donne gratuitement les secours médicaux et pharmaceutiques, non-seulement à ses ouvriers, mais encore à leurs ascendants et descendants, dont ils sont les soutiens.
Autrefois, la Société Cockerill avait un magasin de denrées alimentaires où s'approvisionnaient les ouvriers de leur propre volonté. Mais, certains d'entre eux ayant exposé des plaintes, je proposai à mon Conseil la suppression de ce magasin, ce qui eut lieu immédiatement ; c'était en 1870.
Les Études sociales : organe de la Société des études pratiques d'économie sociale et de la Société internationale de science sociales
1886/07 (A6,SER2,T2)-1886/12. (p.486)
source : gallica
L'Église vieille-catholique
L'Église vieille-catholique reste ancrée dans la tradition catholique. Elle connaît par exemple les mêmes sacrements que l'Église catholique romaine et tire d'ailleurs son origine apostolique de la même Église catholique romaine par Monseigneur Dominique Marie Varlet. Ses pratiques se sont cependant éloignées de celles de l'Église romaine sur plusieurs plans et cela à différents degrés selon les pays.
Ainsi, en Suisse, Pays-Bas, Autriche, Belgique et en Allemagne, cette Église admet les prêtres mariés, l'ordination des femmes, les remariages après divorce, la contraception artificielle et même (localement) les bénédictions de couples homosexuels. Ce sont des choses que l'Église catholique romaine rejette (excepté le mariage des prêtres: dans certaines communautés orientales, ou dans le cas de prêtres anglicans ou orthodoxes mariés qui se convertissent au catholicisme, et qui conservent leur sacerdoce et leur mariage).
Beaucoup de ses prêtres et évêques actuels sont issus de l'Église romaine. De ce point de vue, l'Église dite vieille-catholique se présente comme une alternative à l'Église de Rome.
La Mission vieille-catholique en France se trouve sous l'autorité de l'évêque catholique-chrétien de Suisse en tant que délégué de la Conférence internationale des évêques de l'Union d'Utrecht (de l'IBK).
L'Église vieille-catholique est en inter-communion avec les Églises de la communion anglicane. À ce titre, les ministres ont capacité à servir l'une ou l'autre communauté selon les circonstances. Elle est aussi membre fondateur du Conseil œcuménique des Églises.
L'Église vieille-catholique est active dans une vingtaine de pays et compte environ 500 000 fidèles. Le primat d'honneur est l'archevêque d'Utrecht. Une conférence épiscopale internationale se tient tous les deux ans.
site : http://evangile.numeriblog.fr/la_petite_eglise_apostoli/
source : wikipedia
Simone Weil, La condition ouvrière - Ce besoin de perfection
Ce besoin de perfection était tel d'ailleurs qu'il l'a empêchée d'entrer dans l'Église qui, étant l'oeuvre des hommes, porte les stigmates de l'imperfection.
Albertine Thévenon, p.12
in Simone Weil, La condition ouvrière (1951)
source : classiques.uqac.ca
Lamennais, Esquisse d'une philosophie; p.49
D'où naît la nécessité d'une énergie spéciale ou d'une nouvelle propriété qui opère par son efficace cette union infinie ; et cette énergie, cette propriété qu'implique la substance, c'est l'amour.
F. Lamennais, Esquisse d'une philosophie t.1, p.49