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Octave Mirbeau - Dans le ciel - Je n’existe ni en moi, ni dans les autres

Publié le par antoiniste

    Je n’existe ni en moi, ni dans les autres, ni dans le rythme le plus infime de l’universelle harmonie. Je suis cette chose inconcevable et peut-être unique : rien ! J’ai des bras, l’apparence d’un cerveau, les insignes d’un sexe ; et rien n’est sorti de cela, rien, pas même la mort. Et si la nature m’est si persécutrice, c’est que je tarde trop longtemps, sans doute, à lui restituer ce petit tas de fumier, cette menue pincée de pourriture qui est mon corps, et où tant de formes, charmantes, qui sait ? tant d’organismes curieux, attendent de naître, pour perpétuer la vie, dont réellement je ne fais rien et que, lâchement, j’interromps. Qu’importe donc si j’ai pleuré, si, parfois, j’ai labouré, du soc de mes ongles, ma sanglante poitrine ? Au milieu de l’universelle souffrance, que sont mes pleurs ? Que signifie ma voix, déchirée de sanglots ou de rires, parmi ce grand lamento, qui secoue les mondes, affolés par l’impénétrable énigme de la matière ou de la divinité ?

Octave Mirbeau, Dans le ciel (p.56-57)
source : www.scribd.com

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Max Stirner - L'unique et sa propriété ; traduction et préface de Henri Lasvignes (1900)

Publié le par antoiniste

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Florentin Smarandache, Formules pour l'esprit - Larmes de fer

Publié le par antoiniste

LARMES DE FER

De quelles souffrances
se compose la vérité?
(questions maculées de sang
sur le visage).

Les soldats versent des larmes
de fer
(c'est un passage par les choses
de la douleur).

Un oeil penche sa main
au dehors:
l'on voit nos traces
sur le temps.

Florentin Smarandache, Formules pour l'esprit (1983)
source : manybooks.net

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Emile Zola - Germinal - Du pain ! du pain ! du pain !

Publié le par antoiniste

    — Du pain ! du pain ! du pain !
    Alors, il se fâcha, il cria furieusement dans le vacarme :
    — Du pain ! est-ce que ça suffit, imbéciles ?
    Il mangeait, lui, et il n’en râlait pas moins de souffrance. Son ménage ravagé, sa vie entière endolorie lui remontaient à la gorge, en un hoquet de mort. Tout n’allait pas pour le mieux parce qu’on avait du pain. Quel était l’idiot qui mettait le bonheur de ce monde dans le partage de la richesse ? Ces songe creux de révolutionnaires pouvaient bien démolir la société et en rebâtir une autre, ils n’ajouteraient pas une joie à l’humanité, ils ne lui retireraient pas une peine, en coupant à chacun sa tartine. Même ils élargiraient le malheur de la terre, ils feraient un jour hurler jusqu’aux chiens de désespoir, lorsqu’ils les auraient sortis de la tranquille satisfaction des instincts, pour les hausser à la souffrance inassouvie des passions. Non, le seul bien était de ne pas être, et, si l’on était, d’être l’arbre, d’être la pierre, moins encore, le grain de sable, qui ne peut saigner sous le talon des passants.
    Et, dans cette exaspération de son tourment, des larmes gonflèrent les yeux de M. Hennebeau, crevèrent en gouttes brûlantes le long de ses joues. Le crépuscule noyait la route, lorsque des pierres commencèrent à cribler la façade de l’hôtel. Sans colère maintenant contre ces affamés, enragé seulement par la plaie cuisante de son cœur, il continuait à bégayer au milieu de ses larmes :
    — Les imbéciles ! les imbéciles !
    Mais le cri du ventre domina, un hurlement souffla en tempête, balayant tout.
    — Du pain ! du pain ! du pain !

Emile Zola, Germinal
Cinquième partie, chapitre V

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Albert Camus, L'Homme révolté - L'épreuve quotidienne

Publié le par antoiniste

    « Dans l'épreuve quotidienne qui est la nôtre, la révolte joue le même rôle que le cogito dans l'ordre de la pensée: elle est la première évidence. Mais cette évidence tire l'individu de sa solitude. Elle est un lien commun qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte, donc nous sommes. »

Albert Camus, L'Homme révolté, 1951
source : wikipedia

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Rachel Leclerc - On ne saurait dire de quel premier mal

Publié le par antoiniste

On ne saurait dire de quel premier mal
sont venus vous encercler tous les autres
les membres ne se dénouent plus dans le sommeil
l’estomac devient le repaire des ombres
soudain le corps est un bloc de déception
timide et pressé qui passe sous les auvents
et va disputer ses misères à la multitude
la tête est un oiseau pris de vertige
penchée sur des mains grises et désolées
un regret poli s’étirant sous le chapeau

© Rachel Leclerc
Extrait de: Je ne vous attendais pas
Le Noroît, Montréal 1998
Production du son: Union des écrivains et des écrivaines québécois

source : www.lyrikline.org

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Duisburg, l'acier et les ouvriers

Publié le par antoiniste

Duisburg ist bis heute das bedeutendste Zentrum der Stahlindustrie in Mitteleuropa und verfügt über die größte Ausdehnung an Produktionsstätten dieses Bereichs weltweit.
Mittlerweile stehen sämtliche der sieben im Ruhrgebiet betriebenen Hochöfen in Duisburg. Etwa die Hälfte des in Deutschland erzeugten Roheisens und ein Drittel des Rohstahls werden in Duisburg produziert.
Alle Schachtanlagen, die zumeist im Duisburger Norden und dem heutigen Duisburger Westen lagen, sind nun geschlossen.
Durch den Strukturwandel in der Stahlindustrie kam es zu einem erheblichen Arbeitsplatzabbau. Noch in den 1960er Jahren zählte die Stadt zu jenen mit den höchsten Pro-Kopf-Steuereinnahmen in der Bundesrepublik. Gab es damals noch fast 70.000 Stahlarbeiter, so sind heute davon lediglich 16.000 übrig geblieben.
Die Zahl der sozialversicherungspflichtigen Arbeitsplätze ist so von knapp 280.000 auf nur noch 150.000 gesunken, so dass die Stadt heute noch in Folge dessen unter einer überdurchschnittlichen Arbeitslosigkeit leidet.
Die Zahl der sozialversicherungspflichtigen Arbeitsplätze entspricht nicht einmal einem Drittel der Einwohner Duisburgs. Damit liegt die Stadt auf dem gleichen Niveau wie Essen (0,3 Arbeitsplätze pro Einwohner). In der Nachbarstadt Krefeld beispielsweise kommen 0,67 Arbeitsplätze je Einwohner. Sie hat damit absolut sogar mehr Arbeitsplätze als Duisburg.

source : https://de.wikipedia.org/wiki/Duisburg

Traduction :

Duisbourg est toujours le centre le plus important de l'industrie sidérurgique en Europe centrale et possède la plus grande expansion des installations de production dans ce secteur au monde.
Les sept hauts-fourneaux exploités dans la région de la Ruhr sont maintenant situés à Duisburg. Environ la moitié de la fonte brute produite en Allemagne et un tiers de l'acier brut sont produits à Duisburg.
Toutes les mines, dont la plupart étaient situées au nord et à l'ouest de Duisburg, ont maintenant été fermées.
Les changements structurels dans l'industrie sidérurgique ont entraîné d'importantes pertes d'emplois. Dans les années 1960, la ville avait encore l'une des recettes fiscales par habitant les plus élevées d'Allemagne. Alors qu'il y avait près de 70 000 travailleurs de l'acier à l'époque, il n'en reste plus que 16 000 aujourd'hui.
En conséquence, le nombre d'emplois soumis aux cotisations d'assurance sociale est passé d'un peu moins de 280 000 à un peu plus de 150 000, de sorte que la ville souffre toujours d'un chômage supérieur à la moyenne.
Le nombre d'emplois soumis aux cotisations d'assurance sociale ne correspond même pas à un tiers de la population de Duisburg. Cela place la ville au même niveau qu'Essen (0,3 emploi par habitant). Dans la ville voisine de Krefeld, par exemple, il y a 0,67 emploi par habitant. En termes absolus, elle compte donc encore plus d'emplois que Duisbourg.

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Que sont devenus les mineurs des charbonnages belges - impact sur l'antoinisme

Publié le par antoiniste

    En raison de l'industrialisation induite à partir des charbonnages, le chômage dépasse le monde de la mine. Le chômage en général, le déclin de la population active et le recul du niveau de vie affectent cruellement les bassins de Wallonie dont les instances politiques, syndicales et économiques se livrent à des comparaisons avec le reste du pays. L'impact psychologique et politique de ce phénomène relatif mériterait une étude nouvelle, car la communauté minière s'est défaite dans une atmosphère de grisaille et d'âpres revendications; le mouvement nationaliste wallon devient plus agressif. Il faudrait savoir si la perte de l'industrie houillère n'a pas oblitéré les défauts d'autres secteurs de l'économie.

Que sont devenus les mineurs des charbonnages belges ?
Une première approche : problématique et méthodologie

par M. Bruwier, professeur honoraire à l'Université de l'Etat de Mons (p.15)

    On peut se demander si l'antoinisme n'en a pas également souffert. La plupart des adeptes, sans être tous mineurs, venait d'un milieu modeste. L'ambiance générale, comme le dit ce professeur était à "la grisaille". Quelques lignes plus haut, il cite l'exemple du puits Gosson n°2 à Montegnée : 447 des 1.051 mineurs en chômage appartenaient à un seul des cinq charbonnages fermés en 1966, et représentaient 37% de sa main d'oeuvre alors, pour les autres, le taux de chômage variait entre 6 et 18%.

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PSEUDO-DENYS L'ARÉOPAGITE - Traité de la théologie mystique

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Donneuse de voix : Clotilde B. | Durée : 13min | Genre : Philosophie

Pseudo-Denys l’Aréopagite est l’auteur de traités mystiques chrétiens d’inspiration néo-platonicienne, rédigés en langue grecque. Il a vécu du Ve au VIe siècle. « Quant à toi, mon cher Timothée, exerce-toi sans relâche aux contemplations mystiques, abandonne toutes sensations et jusqu’aux spéculations de l’intelligence, laisse tout le sensible, tout l’intelligible, tout l’être et le non-être ; ainsi, autant que tu en es capable, tu seras surélevé par la voie de l’inconnaissance jusqu’à ne plus faire qu’un avec Celui qui est au-delà de toute essence et de toute connaissance. [...] »

Traduction : Abbé Darboy (1845).

Traité de la théologie mystique, 01.

source : www.litteratureaudio.com

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La Révélation, L'efficacité des lois morales (p.119, § 1)

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La Révélation, L'efficacité des lois morales (p.119, § 1)

    Une loi domine le monde physique, protégeant tous ceux qui prennent la conscience pour guide ; elle dit : "Fais bien tu trouveras bien."

La Révélation, L'efficacité des lois morales, p.119, § 1

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