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Conférence - 1928-2008 - Le temple Antoiniste du 19ème

Publié le par antoiniste

Conférence et histoire
Le temple antoiniste du 19e

Le conservatoire historique d’études et de recherches du 19e (C.H.E.R) organise une micro-conférence qui a pour thème le temple Antoiniste du 19e.

Cette conférence sera présentée par Denise Claude & André Nicaud (fondateur du C.H.E.R), deux érudits de la mémoire de notre arrondissement.

1928-2008 - Le temple Antoiniste du 19ème

Le 30 juin à 15 h 00

Tarif : 2 €

Le nombre des places étant limité, il est impératif de réserver auprès de Mr Cormier, directeur du PPE 19 au 01 78 09 49 81

Union retraite action / Point Paris Emeraude
23, rue du Docteur Potain
Rez de chaussée - Escalier D
75019 - Paris

M° Place des fêtes ou Télégraphe

Téléphone : 01 42 45 85 98

Photo : Xavier Péron

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Ceinture séparant le matériel du spirituel

Publié le par antoiniste

LES BENEDICTIONS DU MATIN

« ’Ozer Israël Bigvoura » « Qui ceinture Israël avec force »
Cette bénédiction vient nous rappeler une chose essentielle. Le haut du corps de l’homme est entièrement spirituel, c’est là que se trouvent l’esprit et le coeur, et le bas du corps de l’homme est entièrement matériel.
Lorsque nous disons cette bénédiction, nous rappelons qu’il y a une séparation entre les deux parties du corps humain. Ceci est une spécificité typiquement juive. En effet, chez les non juifs, soit la partie matérielle l’emporte pour assouvir toutes ses envies, et les pieds de la personne vont la mener là où ses passions l’attirent, soit le côté spirituel va l’emporter et une personne va se retirer dans un monastère, elle va s’isoler du reste du monde. La conception juive est autre. Nous avons conscience que nous sommes composés de deux éléments mais nous pensons que nous devons les faire cohabiter. Toutefois, le côté spirituel doit tirer le côté matériel vers lui. Cette cohabitation n’a de sens que si nous délimitons ces deux parties, c’est seulement en séparant la sainteté du profane que l’on peut sanctifier même le profane, que le sainteté peut rendre saint ce qui ne l’est pas. Mais si la sainteté est mélangée au profane, c’est le profane qui va influencer la sainteté. Le peuple juif, à la différence des non juifs, a compris qu’il y a la spiritualité et la matérialité, mais que ces deux notions ne prennent toute leur dimension que si on les fait coexister, mais toutefois en mettant une séparation entre elles. Lorsque nous disons qu’Hakadoch Baroukh Hou nous ceinture avec force, nous Le remercions en fait pour nous avoir permis de comprendre que l’élévation du matériel par le spirituel ne peut se faire que si l’on sépare à la base, ces deux notions.

source : http://www.hessedvedavid.com/tefilah/fichiers//2007_12_16_-%20_-_TEFILAH%2019.pdf

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Le coeur, ceux qui ont conscience de la volonté divine

Publié le par antoiniste

Les égyptiens, ce sont les «cœurs», ceux qui ont conscience de la volonté divine. L’écriture égyptienne incarne en quelque sorte les mots qui créèrent l’univers lors de la «première fois» de la création du monde. Etant vraiment l’expression de la volonté du démiurge, les mots hiéroglyphiques sont autant d’«icônes» exprimant l’essence de celui-ci. Le souffle vital qui permet aux êtres d’exister ne fait qu’un avec la parole du démiurge.

source : http://www.magazinelinitiation.com/Webzine/W_Article_Initiation.php?Auteur=Jean-Michel+Salmann

 

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Le Big-Bang

Publié le par antoiniste

 Big Bang ou état stationnaire ?

La découverte de l’expansion de l’univers prouve que celui-ci n’est pas statique, mais laisse place à plusieurs interprétations possibles :

    * soit il y a conservation de la matière (hypothèse a priori la plus réaliste), et donc dilution de celle-ci dans le mouvement d’expansion, et dans ce cas l’univers était plus dense par le passé : c’est le Big Bang ;
    * soit on peut imaginer à l’inverse que l’expansion s’accompagne d’une création (voire d’une disparition) de matière. Dans ce cadre-là, l’hypothèse la plus esthétique est d’imaginer un phénomène de création continue de matière contrebalançant exactement sa dilution par l’expansion. Un tel univers serait alors stationnaire.

Dans un premier temps, c’est cette seconde hypothèse qui a été la plus populaire, bien que le phénomène de création de matière ne soit pas motivé par des considérations physiques. L’une des raisons de ce succès est que dans ce modèle, appelé théorie de l’état stationnaire, l’univers est éternel. Il ne peut donc y avoir de conflit entre l’âge de celui-ci et celui d’un objet céleste quelconque.

À l’inverse, dans l’hypothèse du Big Bang, l’univers a un âge fini, que l’on déduit directement de son taux d’expansion (voir équations de Friedmann). Dans les années 1940, le taux d’expansion de l’univers était très largement surestimé, ce qui conduisait à une importante sous-estimation de l’âge de l’univers. Or diverses méthodes de datation de la Terre indiquaient que celle-ci était plus vieille que l’âge de l’univers estimé par son taux d’expansion. Les modèles de type Big Bang étaient donc en difficulté vis-à-vis de telles observations. Ces difficultés ont disparu par la suite par une réévaluation plus précise du taux d’expansion de l’univers.

source : wikipedia

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L'âme ténébreuse et l'âme lumineuse chez Jacob Boehme

Publié le par antoiniste

L'âme naît dans ses propres profondeurs et lorsqu'elle en émerge, c'est pour accéder à la lumière. Ces profondeurs sont ténébreuses. Le chemin que parcourt l'âme va des ténèbres à la lumière. L'âme ténébreuse, c'est l'âme qui ne se connaît pas. L'âme lumineuse se connaît en même temps qu'elle connaît Dieu. Le cycle de l'âme, c'est le passage des ténèbres à la lumière, c'est-à-dire de l'inconscient au conscient. Dans l'inconscient, l'âme se cherche. Lorsqu'elle s'est élevée à la conscience, elle s'est trouvée, selon les expressions employées par Boehme.
[...]
Peut-on prêter à Dieu le désir ? Certes, Boehme dit avec les théologies dogmatiques que Dieu ne connaît pas le désir. Dieu est une volonté vierge qui n'est sujette à aucune détermination. Seulement, ce Dieu que Boehme appelle la Divinité pure, c'est Dieu en soi, c'est l'Absolu. Ce Dieu dont les théologies dogmatiques font le sujet de leur enseignement, est pour Boehme le Dieu à jamais caché. Il ne peut se révéler à l'homme parce qu'il n'a aucun rapport avec la création. Ce n'est pas le Dieu créateur. Ce Dieu est le pur esprit et il est totalement insaisissable. Il ne se connaît pas lui-même. Un pur esprit ne se connaît pas.
[...]
La faculté de produire des images, c'est l'imagination. Chez Boehme, l'imagination n'est pas un don de fabulation gratuite. Elle produit une réalité, bonne ou mauvaise. Notre imagination, ce sont toutes nos pensées et tous nos sentiments réunis dans un seul regard. Ce regard se nourrit soit des ténèbres, soit de la lumière, et il nous engendre à la ressemblance de l'un ou de l'autre. Pour Boehme, l'âme tout entière est un oeil et cet oeil nous engendre, pour le meilleur comme pour le pire.

La bonne imagination, c'est la foi. C'est elle qui nous engendre à l'image du Dieu de lumière. Nous avons été créés à l'image de Dieu. Mais pour Boehme, l'image est double, car Dieu, tel qu'il se révèle, est d'abord la colère, puis la lumière. La véritable image est celle du Dieu de lumière, l'autre n'étant qu'un simulacre. L'image lumineuse est évoquée conjointement avec le lys.

Le désir demande à être satisfait. D'abord il est insatiable. Sa voracité ne produit que la négation de tout vrai désir : la crainte. Mais un autre désir va sourdre, qui tout en renaissant éternellement, sera éternellement accompli. Pour cela, il faut que meure le premier désir.

La volonté changée en désir est une volonté qui se cherche. Tout d'abord elle ne rencontre que le vide creusé par son appétit. Puis elle se trouve dans un désir capable de créer une substance dont il se nourrisse réellement. Cette création se fait ex nihilo par la magie de l'imagination. La substance ainsi engendrée formera un corps spirituel. L'esprit, qui est la volonté, se nourrira de ce corps, comme lui-même se sera nourri de l'esprit.

En se trouvant dans ce corps, la volonté passe du rien de l'esprit pur à l'être de l'esprit incarné dans une chair mystique. Ceci est l'oeuvre de l'imagination créatrice. C'est par elle que Dieu crée le monde. C'est aussi par l'imagination que s'opère ce que Boehme appelle la seconde création de l'âme, qui est notre seconde naissance.
[...]
Le feu dévorant, c'est le feu sans la lumière. C'est ce que représente Adam après son péché. Comment Adam a-t-il péché ? En sombrant dans le sommeil et par la magie du rêve. Son imagination s'est exercée de manière perverse. Quelle a été la conséquence de ce péché ? Adam a perdu son corps céleste et la lumière qui rayonnait en lui. En même temps Eve naissait du songe d'Adam.

Adam était androgyne, il est devenu mâle. Adam mâle n'est plus qu'une moitié d'Adam. Eve est son autre moitié. Dans la virilité d'Adam, il n'y a plus que le feu dévorant. C'est ce feu dévorant qui a engendré Eve. Toute vie n'engendre que son semblable. Eve ne pouvait naître qu'à l'image d'Adam déchu. Cependant, avant même de chasser Adam et Eve du paradis, Dieu a donné à leur postérité une promesse de rétablissement en déposant dans le sein d'Eve une semence qui est un germe de lumière. Cette semence restera comme en sommeil jusqu'au moment la voix de l'ange la fera éclore dans le sein de Marie. Dans le corps céleste du Christ, le feu transmué s'unira à la lumière.

Le corps céleste du Christ représente la totalité retrouvée. Le Christ est androgyne, comme le seront après lui toutes les âmes qui se seront trouvées.

PIERRE DEGHAYE, LA FLEUR DU FEU. DE LA SUBLIMATION DANS LA THÉOSOPHIE DE JACOB BOEHME (1927)
Revue française de psychanalyse : organe officiel de la Société psychanalytique de Paris (gallica2)

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Adam et Ève : Conscience et Intelligence

Publié le par antoiniste

    Adam et Ève avaient apprivoisé un serpent qui faisait leur bonheur et ils l'aimaient comme une mère aime son enfant. La Providence place toujours sur note chemin ce qui est nécessaire à notre progrès. Nous devons croire que Adam n'avait pas encore passé par aucune tribulation, il était simple et ignorant, il devait progresser ; sa manière d'agir nous le démontre puisqu'il a abandonné Dieu pour croire à un serpent. L'amour prodiguait à cet animal était seul l'obstacle à son inspiration, depuis longtemps déjà interrompue. Le temps semblait bien long à Ève ; elle ne se croyait plus aimée de son mari qui lui refusait d'obéir avant d'en être inspiré. Ah ! si nous savions que toute révélation ou inspiration est la conséquence de l'amour vrai, nous agirions avec certitude quand nous le ressentons. Mais Ève éprouvait au contact du serpent beaucoup de sensations et disait que tout lui était inspiré par lui, bien que ce ne fût que ses propres pensées, conséquence de l'amour bestial. Adam ne pouvait agir qu'en Dieu puisqu'il n'avait pas l'intelligence. Ève ne se laissait pas de le tenter, disant que son Dieu n'était pas le vrai Dieu, que le serpent le lui révélait et que s'il persistait dans sa croyance, il resterait ignorant, tandis que le serpent lui ferait tout connaître. Vous le voyez, Adam n'était plus inspiré comme auparavant, et Ève prétendait l'être par le serpent, seul vrai Dieu en qui elle disait avoir foi. Ces malheureux ignoraient que par le contact du serpent ils s'étaient animés de l'amour bestial et se privaient de l'amour vrai, duquel Adam recevait autrefois ses inspirations. Comme il ressentait de plus en plus les mêmes impressions que son épouse, il ne la fit plus attendre ; plus ou moins rassuré par elle, par l'intervention du serpent, il lui obéit, lui promit de faire tout ce que le serpent pourrait lui inspirer. A partir de ce moment, il se sentit transformé? Il avait failli et cependant il l'ignorait, ne se figurant pas que Ève n'était pas réelle, qu'elle n'était qu'apparente, il avait cru trouver ainsi le bon chemin. Toutefois Dieu ne l'abandonna pas. Mais l'inspiration ne produisait plus sur lui la même impression qu'auparavant parce qu'il la confondait avec ses pensées. Voilà où le doute fait son apparition, où commencent les tribulations, les vicissitudes. Car Adam n'avait plus la foi au vrai Dieu ; au contraire, depuis qu'il s'en était écarté, il L'accusait d'être la cause de touts les difficultés qu'il avait éprouvées, interrompant ainsi l'inspiration. Adam avait perdu tout son bon sens ; il se maintenait du côté de son épouse, disait que le Dieu qu'il avait abandonné n'était qu'un démon ; en voyant plus en Lui que le mal, il était heureux d'en être délivré parce que la jouissance de l'amour bestial lui procurait un bonheur apparent. Il ne se montrait plus indifférent pour son épouse, voulant autant la satisfaire qu'il avait pu lui déplaire antérieurement.
    Après qu'il eut failli, Adam se déroba à la vue de ses compagnons qui ne le voyant plus, l'appelèrent. Adam paraissait honteux en leur répondant qu'il était nu et qu'il n'osait plus se montrer à eux. C'est alors qu'il imagine la matière pour s'en couvrir, puisqu'il voyait l'erreur dans la réalité, la matière pouvait seule la voiler, car elle est autant compacte que la spiritualité est éthérée ; de même nous sommes autant opposés à Dieu que nous prétendons voir la réalité en la matière.
    Constatons par ce fait que la pudeur n'est pas réelle  elle n'est qu'une vertu matérielle qui suscite la honte, résultant de notre doute envers notre semblable. Adam ignorait pourquoi il était gêné et d'où lui venait la pensée de se couvrir et sa répugnance de la nudité de ses semblables. C'est à ce moment qu'il engendre la vue du mal ; tout ce qui était réellement naturel lui déplaisait ; il se revêtait de végétaux : feuilles, branches d'arbres, en un mot de tout ce qu'il pouvait imaginer et au fur et à mesure qu'il se pénétrait de la matière, tout lui semblait plus compact, alors qu'auparavant il n'y avait rien pour lui en dehors de la spiritualité. La foi au serpent grandissait en conséquence ; il croyait que tout venait de lui, oubliant qu'il jouissait d'une grande faculté qui permettait d'aller à son gré partout où il le jugeait utile, tandis que sa foi au vrai Dieu diminuait au fur et à mesure que le doute le murait dans la matière.
[...]
    En résumé, le péché d'Adam c'est la vue du mal. Le serpent a été considéré comme Dieu pendant des milliers d'années, puis il a été remplacé par d'autres animaux, après vint le règne des fétiches, de l'idolâtrie et enfin celui de la personnification divine. Voilà où en est le progrès de nos jours et ce qui prouve que nous subissons encore l'instinct ancestral, c'est que nous en retrouvons des traces dans toutes les croyances.

Couronnement de l'OEuvre Révélée, L'arbre de la science de la vue du mal, p.IV

    Tout ce qui existe en réalité n'a pas de sexe, c'est Adam en allant à Ève qui se le développe. Rien n'est réellement naturel en dehors de la réalité. Tout ce que nous pouvons nous imaginer comme ayant été créé, ne vient que de l'erreur, car tout ce qui existe réellement a toujours existé ; mais nous ne pouvons apprécier la réalité que par son opposé puisque nous ne concevons les choses que matériellement.
    Je vous ai révélé qu'Adam n'existait que spirituellement ; il est le moi conscient et Ève qui n'existe qu'en apparence, le moi intelligent. Telles sont les deux individualités qui sont en nous, l'une réelle et l'autre apparente; nous n'existons réellement que par le moi conscient, le moi apparent est notre incarnation, notre imperfection. C'est celui-ci qui crée les termes de comparaison qui n'existent que par l'opposé de la réalité.

Couronnement de l'OEuvre Révélée, C'est Adam & Ève qui forment la base des termes de comparaison, p.XIV

    Adam et Ève, avons-nous dit, ont créé le sexe; c'est d'eux que résultent les termes de comparaison. Adam est le moi conscient, Ève le moi apparent ressortant de l'imagination d'Adam qui le fait douter pour croire à un serpent, prenant de cette façon le bon pour le mauvais et le mauvais pour le bon. Adam établit ainsi la comparaison en Dieu, parce que nous ne concevons les choses qu'à travers la matières et nous voulons nous frayer un chemin qui conduise à Dieu de la même façon, par nos sens matériels. Ces deux termes ne sont qu'apparents, ils sont le reflet des deux individualités qui sont en nous, opposés l'un à l'autre, l'erreur à la vérité. Ce ne sont pas les choses semblant différer l'une de l'autre qui donnent lieu à des termes de comparaison, c'est notre individualité apparente, le moi intelligent, qui nous les montre telles parce qu'il est opposé au moi conscient.

Couronnement de l'OEuvre Révélée, Nous n'acquérons la vérité que par notre erreur, p.LIV

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La vie, l'amour, la spiritualité et la matière

Publié le par antoiniste

    Nous faisons donc partie de quatre éléments : la vie, l'amour, la spiritualité et la matière. La vie est la conséquence de la l'amour, elle en est inséparable, elle se spiritualise, ensuite s'incarne en la matière. Arrivée à ce point, elle reprend le chemin qui la reconduit à l'amour ; elle surmonte d'abord le côté terrestre puis reste un grand laps de temps dans la spiritualité, plus longtemps encore que dans la matière ; elle surmonte également l'état spirituel, s'établissant graduellement en l'amour pur, comme nous l'avons vu dans l'Unité de l'ensemble, révélé dans le couronnement.

Le Couronnement de l'OEuvre révélée, Cause, développement & perfectionnement de l'être, p.LXXI

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Le kibboutz urbain, l'être ensemble

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    L'idée d'un kibboutz "en ville" a surgi il y a près de deux décades comme réponse à la crise des kibboutzim des "campagnes" et aux interrogations sur l'avenir de la société israélienne. Le principe reste fondamentalement le même que pour le kibboutz originel : des personnes mettent en commun leurs moyens et leurs revenus et répartissent ensuite l'usufruit selon les besoins de chacun. Ce qui a changé, c'est la volonté d'ouverture sur le reste de la société qui anime ces nouvelles expériences sociales. Là où le kibboutz classique se préoccupait avant tout de ses membres au risque de se refermer sur lui-même, les kibboutzim en ville se sont implantés dans des quartiers difficiles avec le but de venir en aide à la population qui y vit.
[...]
    Mais c'est en même temps beaucoup du fait de la critique sociale en acte que ces expériences représentent. Elles montrent que les valeurs de l'être ensemble peuvent être plus attractives et bien plus profondes que celles de l'avoir individuel et de la bataille solitaire du chacun pour soi. Elles montrent que la solidarité avec les exclus et les démunis peut s'organiser de manière plus digne et plus efficace que par l'Etat-providence.
    La motivation politique essentielle des membres de ces kibboutzim urbains, qui est à l'évidence le dévouement à une communauté ici élargie  au tissu sociétal environnant, s'impose tout naturellement comme supérieur à la motivation habituelle du travail ans la société salariale, à savoir l'appât du salaire pour pouvoir gérer sa vie individuelle.
[...]
    L'invention du kibboutz en ville ne se situe pas en Israël par hasard. Elle doit beaucoup à la culture judaïque qui suppose que la communion avec le monde d'en haut s'exprime avant tout dans le rapport à l'autre et que le "faire" prévaut sur la croyance. L'expérience du kibboutz urbain est pourtant à portée universelle et peut parfaitement être transposée dans d'autres sociétés.

        Claude Berger, Le kibboutz est mort, vive le kibboutz urbain !, p.93-95
        in Le meilleur des mondes n°6, Spécial Israël, 60e anniversaire, Denoël, printemps 2008

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Mesmer (Stefan Zweig)

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    Mesmer n'est sûr que d'une chose que lui a apprise son expérience émerveillée, et c'est là-dessus qu'il base désormais toute sa doctrine : dans certaines crises, un être humain peut souvent en aider un autre par sa présence et son influence plus que tous les remèdes chimiques. "De tous les corps de la nature celui qui agit le plus sur l'homme est l'homme".

   Stefan Zweig - La guérison par l'esprit, p.57
   Le Livre de Poche, n°9524, 1931 (1982 & 1991 pour la traduction française)

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La suggestion dans la guérison (Stefan Zweig)

Publié le par antoiniste

    Toujours où s'accomplit une guérison surprenante, la suggestion a une part puissante dont on ne se doute pas. Tous les moyens thérapeutiques de tous les temps, de l'antique formule de conjuration à la thériaque, aux excréments de souris bouillis du Moyen Âge et au radium employé de nos jours, doivent une grande partie de leur efficacité à la volonté de guérir éveillée chez le malade. Dans nombre de cas, le véhicule de cette foi en la guérison, aimant hématite ou injonction, importe peu en comparaison de la confiance que le malade accorde au remède.

   Stefan Zweig - La guérison par l'esprit, p.50
    Le Livre de Poche, n°9524, 1931 (1982 & 1991 pour la traduction française)

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