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Rouen (1950)

Publié le par antoiniste

Rouen (1950)

Adresse : 145, Boulevard Jean Jaurès - 76000 Rouen

Style : Néo-Gothique

Lecture de l'Enseignement du Père, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Opération au nom du Père, les cinq premiers jours de la semaine à 10 heures. Le temple est ouvert du matin au soir aux personnes souffrantes. Tout le monde est reçu gratuitement

Temple avec photos

Date de consécration (par Frère Zemeiss, délégué par le Collège des Desservants de France au Nom du Père) : 8 octobre 1950

Anecdote : L'est de la France est bien pourvu de temple avec Evreux, Bernay, Caen (Cormelles-le-Royal-Ifs), Cherbourg-Octeville et Rouen.

Mont-Riboudet est un quartier situé à l'ouest de Rouen, "situé à l'origine hors des murs de Rouen, ce quartier fut longtemps tourné vers le commerce et l'activité agricole. De nombreux maraîchers y exerçaient leur activité à l'ombre des coteaux du Mont-aux-malades, en témoigne la rue de la Carue (charrue) tandis que la rue Chasselièvre était, semble-t-il, le sentier aux lièvres" (http://www.rouen.fr/quartier/coteauxouest)

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J'ai vu ce miracle (Ici Paris, 20 novembre 1950)

Publié le par antoiniste

J'ai vu ce miracle (Ici Paris, 20 novembre 1950)

J'ai vu ce miracle :
un enfant inerte, porté par son père dans le temple antoiniste (Saint-Gervais) et qui a été guéri par la prière des siens

Apporter aux malades l'espoir et vaincre la maladie, apprendre à conserver sa santé morale et, par voie de conséquence, sa santé physique, n'est-ce pas le souhait de chacun ? Le culte antoiniste se propose de l'exaucer. C'est une œuvre morale basée sur la foi et le désintéressement, partie de Belgique le 15 août 1910. Le gouvernement belge l'a reconnue comme fondation d'« utilité publique » par un décret royal daté du 3 octobre 1922.

    En France, il se développe parallèlement aux autres mouvements religieux auxquels il est assimilé. Un temple existe à Paris, d'autres en province. Celui de Rouen vient d'être consacré.
    Le culte laisse toute liberté à chacun ; on y vient quand on en a le désir, soit pour obtenir une grâce, soit pour s'instruire de la morale et écouter l'enseignement laissé par le Père Antoine.
    Tout se fait par la prière, c'est une œuvre de dévouement gratuit.
    « Quand la prière n'est pas payée, elle est entendue et elle porte ses fruits » a écrit le Père Antoine.
    Celui qui pratique le culte antoiniste, y va seulement pour trouver le chemin qui l'aidera à sortir de ses épreuves tout en gardant sa religion, son mode de vie, ses habitudes. Le but des adeptes n'est pas de convertir, mais simplement de consoler, de « guérir » par la foi.

    Il y a actuellement 48 temples antoinistes entretenus et 140 salles de lecture, embryons de futurs temples. Le 49e temple est en construction à Bernay.
    J'ai vu à Rouen, lors de la consécration d'un temple, les fidèles accourus de tous les coins de France, de Belgique, du Luxembourg, de Hollande, Suisse. La foule était animée d'une ferveur profonde. Nombreuses sont les villes, même hors d'Europe, qui réclament leur lieu de prière. Au Brésil, Rio-de-Janeiro demande un temple depuis 1939 !
    Le Père Antoine était un mineur qui, pendant plus de 22 ans, s'est consacré à l'humanité souffrante, guérissant les malades, prodiguant à des milliers d'affligés consolation et soulagement.

L'âme,
siège de la santé

    Tous sont d'un désintéressement absolu. La vie des 3.000 desservants et desservantes est un modèle d'énergie, si l'on songe que tous, sans exception, doivent gagner leur vie en dehors du culte.
    Au temple du Pré-Saint-Gervais, j'ai pris place au milieu des nombreux fidèles qui, chaque jour, viennent se recueillir, attendant dans la prière et la méditation d'être reçus par le desservant-guérisseur qui élèvera vers Dieu pour obtenir leur guérison.
    – Quelle grâce demandez-vous au Père ? vous demande-t-on.
    Pour une guérison il vous est répondu :
     N'oubliez pas que c'est Dieu, le grand docteur, a dit le Père Antoine. Il ne condamne pas, mais il démontre ainsi qu'aucun n'a le droit de prononcer d'arrêt quelle que soit la gravité de la maladie.
    Au sujet des épreuves en général, on répond :
    – Ne plus douter, c'est être convaincu que tout arrive par Dieu, que les difficultés sont nécessaires au bonheur, qu'elles constituent des épreuves dont on est seul la cause. Il est deux principes dont l'homme de progrès doit se pénétrer : le premier est que le mal n'existe pas. Le second, qu'il ne peut souffrir à cause d'autrui. L'unique source de bonheur est l'amour.

Histoire d'une famille

    Une desservante, Mme M. P., qui porte la robe et qui assume plusieurs fois par semaine un travail à ce temple, 49, rue du Pré-Saint-Gervais, est une ancienne malade abandonnée par le corps médical. Cette jeune femme, dont le visage a la sérénité des saintes, m'explique très modestement :
     Il y a cinq ans, je suis tombée subitement très grièvement malade. Un matin, je ne pouvais plus remuer un bras, quelques heures après, je tombais brusquement par terre. Je suis entrée à l'hôpital où l'on diagnostiqua une sclérose en plaques. C'est un mal terrible qui ne pardonne pas. Après deux années d'hospitalisation, j'étais condamnée... et ramenée dans mon foyer.
    » Mon mari rencontre chez un de nos amis, une personne qui avait été guérie chez les antoinistes. C'était la première fois que nous entendions parler de ce culte. Cette personne lui donne l'adresse du temple, il était quatre heures, à cinq heures, mon mari était au Pré-Saint-Gervais pour demander ma guérison. Tous ces petits détails sont tellement présents à ma mémoire que je les revis encore aujourd'hui comme si c'était hier... 
    » Il a été reçu par le desservant de ce temple. Ils ont prié ensemble.
    « –  Votre femme n'aura plus de crises, lui a-t-il dit, qu'elle vienne assister à l'opération le matin à 10 heures.
    « – Mais elle est entièrement paralysée, lui répond mon mari, elle ne peut quitter son lit...!
    « Dans trois semaines, elle viendra, lui répondit-il.
    » J'ai tout de suite commencé à remuer les doigts et, quelques jours après, les jambes. Puis je me levais, et effectivement, au bout de trois semaines, j'étais au temple. »
    C'est ainsi que la mort a épargné ce foyer.
    Il est actuellement un des frères consultants et guérisseurs. Sa femme et sa jeune fille de 15 ans le secondent dans sa tâche.
    Autre miracle. Depuis 1914, cette brave femme est atteinte d'une surdité incurable. Elle habitait Belfort et à la suite d'un bombardement, eut le tympan crevé. Elle commence maintenant à entendre le tic-tac du réveil : elle sait qu'elle va guérir et continue à prier.
    Parmi les frères guérisseurs du temple, l'un d'eux est un miraculé. Atteint de paralysie du larynx, son médecin traitant lui donne quelques semaines à vivre. Il demande sa guérison ; il est sauvé à la deuxième visite.
     Depuis, il est devenu un grand consultant.

L'explication des guérisons

    – Il n'y a rien de mystérieux dans la guérison, tout être qui obtient une grâce l'a mérité !
    Le desservant explique :
    – Il faut apprendre aux êtres à se réformer, les aider à acquérir un fluide meilleur en faisant un retour dans le passé, vers les devoirs moraux qui affluent sur le chemin que nous nous efforçons de suivre.
    Mon interlocuteur reçut un jour une jeune femme qui crachait le sang. Elle dit être divorcée depuis cinq ans et ne pouvoir se délivrer de pensées de haine envers son premier mari. Elle avoue avoir commis de graves erreurs, reconnaît ses fautes. Elle est maintenant entièrement guérie et a ouvert une salle de lecture.
    Cet autre encore qui se traîne au temple sur deux béquilles et qui, après une seule prière, sort sur deux jambes, sa femme portant ses béquilles. Depuis ce jour béni, c'est allégrement qu'il vient écouter la lecture – et il y vient... à bicyclette.
    – Ce n'est pas le corps qui est malade, c'est toujours l'âme, m'explique cet homme admirable, car le corps est seulement une petite partie de l'être. C'est le vieux vêtement que nous quittons lors de la désincarnation. L'âme seule est éternelle ; et c'est par elle que nous payons nos mauvaises actions, même si elles ont été commises au cours d'une vie antérieure.
    Des docteurs, des infirmières fréquentent le temple. Ils viennent pour demander la guérison de leurs malades. Un grand praticien manque rarement la lecture du dimanche.
    Je peux témoigner d'une guérison spectaculaire.
    Un jeune homme, presque un enfant, est, depuis des années, paralysé à la suite d'une opération manquée au cerveau.
    J'ai vu plusieurs fois cet enfant dans sa voiture d'infirme ou porté sur les épaules de son père, inerte, le faciès tordu, bavant, incapable de prononcer une parole. Les parents, animés d'une foi profonde, cherchaient inlassablement, contre toute logique apparente, le sauveur. Et le miracle a été accompli.
    J'ai revu ce ressuscité à la consécration du temple de Rouen. Je le revois au Pré-Saint-Gervais, son visage devenu normal est éclairé d'une lumière intérieure et... il marche. Un malade avait l'estomac descendu. Au cours de la prière, il s'écria, transporté : « C'est curieux... C'est curieux... » et, en sortant du temple, il me dit :
    – J'ai senti mon estomac reprendre sa place.
    L'extrême discrétion de l'apôtre que j'ai pu approcher au temple antoiniste m'empêche de dire tout ce que je pense de lui.
    Sa seule intention est de conserver intact l'héritage moral que les fondateurs du culte ont transmis à leurs enfants. En suivant cette ligne de conduite impersonnelle, l'œuvre du Père fait ses preuves. Les guérisons par la foi s'étendent et l'enseignement antoiniste est aimé et respecté par tous ceux qui le connaissent. Cet homme, qui a eu la vie la plus brillante et la plus noble avant de se consacrer au culte, ne vit plus que dans cette pensée.

Ici Paris, 20 novembre 1950
    (illustration, cf. la rubrique concernant le Temple de Rouen)

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L'inauguration de la chapelle antoiniste de Rouen (Ici Paris, 20 novembre 1950)

Publié le par antoiniste

J'ai vu ce miracle (Ici Paris, 20 novembre 1950)-ill

L'inauguration de la chapelle antoiniste de Rouen

J'ai vu ce miracle (Ici Paris, 20 novembre 1950)

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Passage chez les Antoinistes (le blog de Christophe Colera)

Publié le par antoiniste

Passage chez les Antoinistes

27 Mai 2021 , Rédigé par CC Publié dans #Médiums, #Otium cum dignitate, #Spiritualités de l'amour 

Écriteau du Temple Le médium Reynald Roussel ayant dit sur YouTube récemment qu’il allait de temps en temps se recueillir chez les antoinistes (une "Eglise parallèle" de guérisseurs), cela m’a rappelé que Régis Dericquebourg, le préfacier de mon avant-dernier livre, avait enquêté sur leur compte. J’ai alors songé que pourrais peut-être moi aussi, leur rendre visite, et par exemple, puisque c’est une Eglise de guérison, leur soumettre une vieille tendinite que je traîne depuis des années. Je sais après mes expériences chez les médiums que ce genre d’aventure n’est jamais complètement « gratuit », il peut avoir des conséquences graves parfois, mais je n’aime pas vivre dans la peur, et puis j’ai tenté après tout des choses tout aussi périlleuses en février dernier lorsque je suis retourné voir en Béarn une magnétiseuse étrange qui avait été initiée chez les Tziganes…

J’ai donc saisi l’occasion de ma pause déjeuner pour me rendre en bus à l’église antoiniste de ma ville, qui se trouve dans un quartier un peu excentré.

Au bout d’une demi-heure, j’étais aux abords d’un bâtisse des années 1930 ou 50. L’affiche à l’entrée indiquait généreusement que l’église était ouverte tout le temps. Je pousse la porte, elle est fermée à clé. Un mot écrit en petit indique de sonner si tel est le cas. Je sonne. Au bout de deux minutes une voix féminine me répond : « C’est pourquoi ? » « Pour une guérison », dis-je. « Vous êtes qui vous ? » ajouta la voix désagréable comme une employée de la Sécurité sociale. « Je croyais que l’Eglise est ouverte à tout le monde » dis-je. « - Oui, c’est vrai mais je ne vous vois pas bien à la caméra. Pouvez-vous reculer svp ?

Bon, je vous ouvre, mais ça va prendre 5 minutes le temps que j’arrive. »

Père Antoine Enfin la voix ouvrit. C’était une petite dame sexagénaire, au cheveux assez courts frisés. Plus aimable qu’à travers l’interphone, elle me dit « entrez frère », puis commença à m’expliquer : « J’habite dans la partie arrière du temple. Je suis officiante avec mon mari. On peut dire bonne sœur. Vous venez pour quoi ? une prière ? Attendez je vais mettre ma tenue d’officiante. Entrez là en attendant, voici un dépliant que vous pouvez lire. C’est la première fois que vous venez ? La salle de prière est là à gauche. Et là à droite il y a les deux pièces où l’on reçoit les gens ». J’entre donc seul dans la partie gauche où je suis censé me recueillir. Cela ressemble à un temple protestant. En style dépouillé. Il y a au mur un portrait du père Antoine, le fondateur du mouvement dans les années 1900, portrait un peu gauche, et un de sa femme, ainsi que des écriteaux dont j’ai oublié le contenu. Au bout de quelques minutes, la dame ouvre la porte. Elle est vêtue de noir avec une coiffe sombre. Elle me présente son mari qui revient des courses, du même âge qu’elle, enrobé, qui me dit deux mots de leur « culte ». Il me dit qu’ils acceptent toutes les religions. « Nous ne sommes pas une secte » ajoute-t-il. « Oui, dis-je, c’est bien spécifié sur Wikipedia, la Mivilude ne vous classe pas parmi les sectes ». « Oui, surenchérit-il, tout le monde est libre de faire ce qu’il veut ici, on ne demande rien. Mais attention à Internet, il y a à boire et à manger sur ce qu’ils disent sur nous. Donc, oui, on accepte tout le monde. On reconnaît que chaque prophète a été utile à son époque : Moïse, Jésus, Antoine pour notre époque ». « - Il était médium, non ? » « Oui, au début » insiste-t-il comme pour laisser entendre que son envergure avait dépassé celle d’un médium par la suite. « Vous croyez que Jésus est ressuscité ? » demandé-je à tout hasard. L’homme est embarrassé. « Qu’il est ressuscité… heum… non, enfin chacun croit ce qu’il veut, mais nous pensons que c’est un prophète" "- Vous pensez que c'est un prophète comme les Musulmans" fis-je. Il ne relève pas et reprend "Un prophète qui a aidé l’humanité à avancer à son époque, comme Moïse avant lui. D’ailleurs il n’a pas renié Moïse n’est ce pas. Après chaque époque a cru sur lui ce qui lui était nécessaire. Et puis tout le monde évolue. L’Eglise catholique elle-même aussi non ? » « Oui, et pas toujours en bien » dis-je (évidemment je situais parfaitement le propos de  mon interlocuteur qui du point de vue chrétien est antéchristique, puisque selon a Bible est Antéchrist quiconque ne croit pas que Jésus est ressuscité, et cela rappelle l’évolutionnisme du Dr Rozier (voyez mon billet de 2017 là dessus).

Porte du Temple

La dame parut embarrassée de nous voir disserter de la sorte : "Oh ! moi pour un premier échange je ne dis jamais tout ça. Je suis plus terre à terre, plus pratique. Venez dans la pièce d'accueil (je ne sais plus comment elle appelait cette pièce) vous verrez les questions théoriques plus tard." On se retrouve dans une petite pièce avec là encore des portraits, des écriteaux. La dame fait préciser ce que je veux soigner. Je lui demande si je peux demander pour deux choses. Elle me répond "oh tout ce que vous voulez, vous pouvez même demander de gagner au loto. De toute façon le Père Antoine vous a pris dans son amour à partir du moment où vous avez franchi cette porte, maintenant vous allez voir il va se produire des choses étonnantes vous allez vois. Il y a une dame récemment qui est venue pour un cancer. Dans la foulée tout s'est combiné pour que ses rendez vous médicaux soient annulés et que tout s'arrange." Elle m'explique : "Je vais prier à voix haute. Mon mari, le frère officiant lui ne parle pas, mais moi je parle.

L'Eglise tient à l'anonymat pour que tout le monde se sente libre. Elle me demande quand même comment je les ai connus, ce qui me conduit à parler de mon livre sur les médiums.

Cela ne la fait pas réagir plus que cela. Elle me demande si je viens loin. Je dis le nom de mon quartier. Elle ne le connaît pas. Cela ne fait pas longtemps que le couple vit dans ma ville. Et l'église n'est ouverte en permanence que depuis juillet. Avant la dame a vécu à Auxerre, à Paris, à Valras, et même, toute petite, à Eaux Bonnes en Béarn. Elle a été comptable pour le magazine l'Express. "Vous avez été catholique ?" allais-je lui demander. "Oui ?" "- Vous avez donc quitté cette Eglise ?" "Non je ne l'ai pas quittée, je le suis encore différemment" allait-elle répondre. Chez les antoinistes on assume toujours le passé tout en le dépassant.

Mais pour l'heure elle fait la prière. Elle a dû briser un morceau d'anonymat en me demandant mon prénom. Donc devant la photo du fondateur elle dit "Voilà Christophe, qui n'est pas venu par hasard puisqu'il a cherché cette Eglise". Elle expose mon problème de tendinite. Puis termine sa prière avec "qu'il lui soit donné selon sa foi et son mérite". A la fin elle se tourne vers moi elle me dit : "Vous devriez aller voir une posturologue, pas une podologue, une posturologue. Comme on ne se connaît pas je ne peux pas vous en conseiller mais parmi les gens qui fréquentent le temple il y en a qui ont eu recours à ça". "C'est un message intérieur que vous avez reçu ?" demandé-je. "Je ne sais pas si l'on peut appeler ça comme ça, fait-elle, disons que ça m'est venu pendant la prière". Et comme elle a été aussi intuitive en songeant que j'avais peut être une jambe un peu plus courte que l'autre, elle ajoute "oh mais ici il n'est pas question de voyance, j'ai pensé à ça c'est tout".

Puis elle va me dire un mot sur leur Eglise devant une photo où l'on voit tous les temples de France (une trentaine peut-être). Leurs cérémonies, leurs prières. Il y a sept ou huit personnes qui y viennent régulièrement. Cela sent la religion sur le déclin. La dame, qui s'appelle Gabrielle je crois, dit qu'il n'y a pas assez de célébrants pour maintenir les temples ouverts. Comme j'ai demandé sur quoi portaient leurs lectures le dimanche, elle me montre deux livres noirs et un vert. Le vert est en vente. C'est la biographie "romancée" (précise-t-elle) du fondateur (ce culte de la personnalité fait vraiment penser au Cercle de Bruno Gröning. Les deux noirs sont les écrits du Père Antoine. Ils ne se vendent pas, mais les gens peuvent les avoir chez eux quand ils "montent" spirituellement en s'étant bien imprégné de l'esprit de leur Eglise. Voilà, elle me conseille de passer encore deux minutes en recueillement dans leur grande salle pour augmenter les chances de guérison. Elle insiste beaucoup sur leurs prochaines réunion de lecture, il y en a une ce soir si je veux. Trois ou quatre fois elle aura fait remarquer qu'on pouvait faire des dons mais que ce n'était pas obligatoire, qu'on était libre, même si enfin il fallait bien que l'Eglise vive, mais bon, de toute façon ils ne veulent rien savoir, tout est anonyme, donc soit on glisse dans la boîte aux lettres, mais ce n'est pas obligatoire. 

Je suis parti en glissant discrètement 10 euros. Pas sûr que j'y retourne, sauf si ma curiosité de sociologue me poussait à vouloir en savoir plus sur les gens qui assistent aux lectures et aux "opérations" comme ils appellent leurs cérémonies dominicales. La tendinite est toujours sensible. Mais personne ne m'avait promis que je pourrais "gambader tout de suite comme un lapin" pour reprendre les mots de la dame.

 

Source : Le blog de Christophe Colera, Sociologue, anthropologue, écrivain (auteur notamment de Les Médiums. Une forme de chamanisme contemporain  (recension par Régis Dericquebourg) et Le complotisme protestant contemporain qu’il évoque en début d’article comme son avant-dernier livre).
http://down-under.over-blog.com/2021/05/passage-chez-les-antoinistes.html

 

     On peut reconnaître par la porte d’entrée le temple de Rouen.

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ROUEN - Culte Antoiniste

Publié le par antoiniste

ROUEN - Culte Antoiniste

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Temple de Rouen, en septembre 1951 (remonterletemps-ign.fr)

Publié le par antoiniste

Temple de Rouen, les fondations en septembre 1950 (remonterletemps-ign.fr)

Temple de Rouen, les fondations en septembre 1950 (remonterletemps-ign.fr)

Temple de Rouen, en septembre 1951 (remonterletemps-ign.fr)

Temple de Rouen, en septembre 1951 (remonterletemps-ign.fr)

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Protestants en Normandie

Publié le par antoiniste

    La Normandie accueille la Réforme protestante très tôt et avec beaucoup de ferveur. Le phénomène d'adhésion à la Réforme est tout aussi rural qu'urbain. En Basse Normandie, le monde rural est fortement pénétré, tandis qu'en Haute Normandie, la Réforme est surtout l'affaire des villes.

    Au XVIe, l'Église catholique subit la plus grande crise de son histoire. Un à un, ses fidèles se convertissent au protestantisme.
    Néanmoins, le protestantisme, en seulement trente ans (1520-1550), gagne les cœurs. De façon remarquable, à peu près toutes les couches de la société, qu'elles soient riches ou pauvres, sont touchées : le clergé, les artisans, les marchands, les officiers, les étudiants… Même des nobles se convertissent.
    Si bien que des temples se dressent bientôt à Saint-Lô, Rouen, Dieppe, Caen, Le Havre et Coutances. Ils sont souvent animés par des pasteurs formés à Genève, la capitale du protestantisme. En 1560, 20 % de la population rouennaise serait protestante, plus d'un tiers à Caen, comme à Alençon.
    Pourquoi un succès si foudroyant ? Les historiens identifient une explication culturelle. Par rapport aux autres Français, les Normands semblent assez instruits. Une forte minorité sait lire et écrire. On imprime beaucoup de livres à Rouen et à Caen. Or, la nouvelle religion, parce qu'elle prône une lecture et une méditation de la Bible par chaque fidèle, trouve un terreau favorable en Normandie. Ce facteur est néanmoins insuffisant, car des couches cultivées n'adoptent pas le protestantisme pour autant. Rien n'est simple en matière religieuse.

    Au XIXe siècle, les protestants sont toujours présents en Normandie, regroupés dans les villes, dispersés à la campagne. Ils jouent un rôle important dans le développement social et économique de la région. On compte environ 10 000 protestants en Seine-Maritime et dans l'Orne et le Calvados, ils ne sont plus que 5000.
   Après la guerre de 1870, de nombreux protestants sont arrivés d'Alsace, tel Jules Siegfried (1837-1922), et se sont installés principalement au Havre.
    En Normandie au XIXe siècle le Réveil trouve un terrain favorable. Des méthodistes venus d'Angleterre y sont également très actifs. Les tensions entre protestantisme libéral et protestantisme orthodoxe s'en trouvent renforcées.
    Progressivement l'orthodoxie s'impose à nouveau. Citons les pasteurs David Maurel (1818-1839), Guillaume de Félice (1828-1839) et à Dieppe le pasteur Jean Réville (1826-1860).

    Au XXe siècle, le protestantisme est encore très vivant surtout à Rouen, au Havre et, à un moindre degré, à Caen.
    La plus importante des Églises rurales (25 % de la population) est à Luneray, où le temple a été construit au XIXe siècle.
source :
https://actu.fr/normandie/alencon_61001/histoire-quand-protestantisme-est-devenu-deuxieme-religion-normandie_15320899.html
https://www.museeprotestant.org/notice/le-protestantisme-en-normandie/

    La Normandie a été aussi plutôt réceptive à l'antoinisme, bien que tardivement, puisque c'est la région qui compte le plus grand nombre de temple après le département Nord : Évreux (1948), Bernay (1951), Rouen (1950), Caen (1991 à Cormelles-le-Royal) et Cherbourg-Octeville (1952). Mantes-la-Jolie dans les Yvelines est proche de la région Normandie.
    A Vimoutiers, les Antoinistes qui existaient avant l'arrivée des Pentecôtistes se sont ralliés à ces derniers (C.Ch. Chéry o.p., L'Offensive des sectes, 1954, p.262-63). On note une Rue du Temple à Vimoutiers, et l'Église Évangélique y a encore une maison de prières, 20 Rue du Bief. Il existait également des salles de lecture à Sotteville, Dieppe, Saint-Aubin-le-Cary. Au Havre, la salle de lecture a cessée depuis peu son activité (vers 2014).

Protestants en Normandie
Luneray - Le Temple

    Les temples protestants de la campagne normande sont ceux de :
Bolbec (1797) - 17 Rue Pasteur 76210 Bolbec (entrée monumentale construite en 1877)
Goderville (1834) - 17 Rue de la Poste 76110 Goderville (construit par un fidèle, racheté en 1889 par l'Association cultuelle de Saint-Antoine-la-Forêt, utilisé régulièrement jusqu'en 1993, désaffecté, vendu en 1999)
Criquetot-l'Esneval (1836) - Rue du Temple/Rue des Chataigners 76280 Criquetot-l'Esneval (Hameau du Temple, désaffecté, actuellement transformé en maison)
La Remuée (1806) - Rue du Temple 76430 La Remuée (désaffecté en 1874, les fidèles doivent se rendre alors à Saint-Romain-de-Colbosc)
La Trinité du Mont (1806) - désaffecté
Saint-Antoine-la-Forêt (1830) - 175 Route de Lillebonne/Rue Pomone 76170 Saint-Antoine-la-Forêt (remplacé par celui de 1897, rénové avant 2010)
Saint-Antoine-la-Forêt (1897) -  Rue du Temple 76170 Saint-Antoine-la-Forêt
Saint-Aubin-de-Crétôt (1824) - 1115 Route du Cheval Blanc 76190 Saint-Aubin-de-Crétôt (Ferme du Temple)
Saint-Romain-de-Colbosc (1874) - Rue Félix Faure 76430 Saint-Romain-de-Colbosc
Le Tréport (1877) - 7 Route d'Eu 76470 Le Tréport (vendu en 1970, désaffecté)
Varengeville-sur-Mer (1883) - 450 Route de Vastérival  76119 Varengeville-sur-Mer (construit par l'intermédiaire de vacanciers britanniques, vendu dans les années 1970, désaffecté)
Étretat (1883) - 66 Rue Guy de Maupassant 76790 Étretat (par les architectes parisiens BÉNARD et Charles LETROSNE, culte estival)
Harfleur (1948) - Boulevard du Midi 76700 Harfleur (désaffecté et vendu en 1988 à la municipalité puis détruit)
Montivilliers (1787) - Rue du Temple 76290 Montivilliers (par l'architecte Pierre Bernage, seul temple qui a été construit sous le règne de Louis XVI, sans compter l'Alsace, seul temple subsistant bâti en ovale et en forme d'hôtel particulier, mis en service le 29 novembre 1803, entouré d'un cimetière protestant, inscrit aux Monuments historiques dès 1977, projet de rénovation en cours)
Sanvic (1914) - Rue Georges Maguin/Rue Maxime Gorki 76620 Le Havre (ancienne chapelle militaire anglicane (protestante) de l'armée britannique au Havre pendant la guerre de 1914-1918, démontée et remontée à Sanvic, rue Maxime Gorki, afin de servir au culte de l'Église évangélique libre de Béthel, affiliée à la Mission Intérieure Baptiste en 1960, après le départ des derniers missionnaires suédois en 2000, rattachée à l'Église Baptiste de Rouelles jusqu'en 2003, vendue en 2007)
Luneray (1812) - Rue de la République/Square Jean Venable 76810 Luneray (construction autorisée par décret de Napoléon signé en 1807 à Varsovie, sacristie construite en 1824, transformation complète de l'intérieur et seconde dédicace en 1856, clocheton et salle de bibliothèque au premier étage ajoutés en 1892)
Le Coudray (1832) - Rue du Temple/Rue Maeterlinck (construit pour les libéraux, utilisé ensuite par les évangéliques, désaffecté, actuellement propriété privée)
Lammerville (1869) - Impasse du Temple 76730 Lammerville (désaffecté en 1960 actuellement propriété privée, sa cloche a été mise en 2007 square Jean Venable à côté du temple actuel de Luneray)
Notre-Dame-de-Gravenchon (1959) - Rue Alexandre André 76330 Notre-Dame-de-Gravenchon (chapelle des Cités (Esso), désaffectée avant 1980, elle sert de dépôt aux éditions religieuses Foi et Victoire)

Protestants en Normandie
Rouen - Temple Saint-Eloi


    Dans les villes, au temps de la Réforme, il n'est pas rare qu'une église sert aux Protestants pour en faire leur temple. Les temples actuellement en service sont ceux de :
Dieppe (1835) - 69 Rue de la Barre 76200 Dieppe (ancienne chapelle des Carmélites de 1631 détruite lors du bombardement de 1694, reconstruite entre 1735 et 1745, acquise par la ville en 1832 pour en faire le temple protestant)
Elbeuf (1851) - 17 Rue Guérot 76500 Elbeuf
Fécamp (1885) - Rue Jules Ferry 76400 Fécamp
Lillebonne (1860) - 27 Rue Victor Hugo 76170 Lillebonne (par M. Marage, architecte à Bolbec)
Le Havre (1857) - 47 Rue Anatole France (anc. Rue Napoléon, puis Rue du Lycée) 76600 Le Havre (par l'architecte Deconchy, bombardé en 1940, le clocher et la rosace ne seront pas reconstruits pour sa réhabilitation en 1953, seul édifice du Havre réunissant en un même bâtiment l'architecture XIXe siècle et l'architecture de l'école Perret)
Rouen (XVIème s.) - Temple Saint-Éloi, Place Martin Luther King 76000 Rouen (après un temple en forme de dodécagone, se situait dans la commune actuelle de Grand Quevilly, les protestants n'ayant pas le droit d'avoir un temple dans leur ville selon l'Édit de Nantes, qui a été fermé en 1685, une église de Rouan a été attribuée en 1803 par Bonaparte alors Premier Consul aux protestants, en partie détruit par les bombardements de mai 1944, les travaux de restauration n'ont été achevés qu'en 1955)

http://huguenotsinfo.free.fr/temples/departements/dep76.htm

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Fraternelle Solidariste et Déterministe N°9 - Rouen (Le Biéniste 1er mai 1922)

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    Une Fraternelle Solidariste et Déterministe de l'Institut général de Psychosie a existé à Rouen :

Fraternelle Solidariste et Déterministe N°9 - Rouen (Le Biéniste 1er mai 1922)

Fraternelle Solidariste et Déterministe N°9 - Rouen (Le Biéniste, 1er mai 1922)

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Fraternelle de Rouen de l'Institut général de Psychosie

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    Une Fraternelle de l'Institut général de Psychosie a existé à Rouen :

 Fraternelle n°45 de Rouen (Le Fraterniste, 11 avril 1913)

Fraternelle n°45 de Rouen (Le Fraterniste, 11 avril 1913)

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Rouen - 145 Boulevard Jean Jaurès (GoogleMaps 3D)

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Reims - 145 Boulevard Jean Jaurès (GoogleMaps 3D)

source : GoogleMaps 3D

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