Maison natale du Père Antoine
Antoinistes - Couple avec enfants
Antoinistes - Couple avec enfants - détail sur la Révélation
Temple antoiniste de Quessy (aisnenouvelle.fr)
Région > Aisne > Pays chaunois > Tergnier
Tergnier : première messe à l’église gallicane
Publié le 05/12/2014
Par Thibaut Verrier
Abandonné depuis 10 ans, l’ancien temple antoiniste va s’animer à nouveau ce dimanche.
Le temple antoiniste de Quessy est devenue une chapelle gallicane.
De la rue, après les parterres défrichés, la grande façade blanche attire l’œil. Pour autant, l’endroit est discret et ressemble à une simple maison, à laquelle est accolé un hangar. On pourrait passer devant sans se douter qu’il y a là un lieu de culte. Si ce n’est peut-être l’inscription au-dessus de la porte datant de 1988 et surtout les trois panneaux sur la clôture et sur le portail, indiquant : « Ici bientôt après travaux, ouverture de la chapelle Notre-Dame de Liesse ». Une renaissance pour la bâtisse, appelée par le passé « le temple des mariniers », à cause de ses chaînes de bateau, de chaque côté du passage de l’entrée. Mais surtout, à l’intérieur, en raison de son plafond en lambris qui rappelle le toit d’une péniche.
Découverte sur une brocante
Il y a 10 ans que la petite bâtisse de la rue Arthur-Rimbaud, dédiée au culte antoiniste, est fermée. « C’est un culte qui a une centaine d’années. Il est né en Belgique, fondé par Louis-Joseph Antoine, et qui est basé sur la guérison. Il avance que l’on peut être catholique, protestant et venir au culte antoiniste à Tergnier et à Vervins. Il y a toujours un temple à Vervins », explique le père Olivier, curé de la paroisse gallicane Saint-Rémi (Notre-Dame de Liesse).
Jusqu’à il y a encore un an, les lieux étaient à l’abandon. Personne pour reprendre la succession des servantes antoinistes de la cité des Cheminots. Et puis, un jour sur une brocante, « j’ai trouvé un portrait d’un père devant le temple antoiniste. Avec notre église nous ne sommes pas proches, mais on se fréquente. J’ai demandé à la personne qui vendait où c’était. Elle m’a dit que c’était le temple à côté de chez elle, en vente. C’est comme ça que j’ai pris contact. »
L’été dernier, les travaux ont commencé. Débroussaillage à l’extérieur, lessivage des plafonds, des murs, du sol des trois pièces à l’intérieur. La peinture verte, couleur des antoinistes, et les dix bancs (trentaine de places) sont restés, mais l’atmosphère semble plus chaleureuse avec des statues colorées de saints, de la vierge et d’autres objets de culte qui étaient dans la chapelle de Barisis, un site transitoire.
Désormais, la chapelle de Quessy accueillera un dimanche sur deux (en alternance avec l’église de Nauroy, acquise également depuis peu) la vingtaine de fidèles du Pays chaunois et d’autres de Saint-Quentin. En France, entre 20 000 et 40 000 catholiques suivent le culte gallican (église des Gaules). L’église française a toujours suivi ces rituels jusqu’en 1870 et le consul œcuménique Vatican 1, où « le pape s’est autoproclamé infaillible. » S’en est suivie une plus grande indépendance vis-à-vis de l’église romaine. L’église gallicane se distingue de cette dernière en acceptant le mariage des prêtres et des évêques, le diaconat féminin, le bannissement des excommunications, les élections des évêques par le clergé et les fidèles, la possibilité d’exercer un métier (comme fonctionnaire pour le père Olivier) et pour une particularité souvent médiatisée, la prise en compte des animaux, notamment par la bénédiction. « Une église qui existe depuis très longtemps, libérale, ouverte à la société d’aujourd’hui tout en gardant la tradition. » Tel sera le message adressé ce dimanche à partir de 10 h 30 par le nouveau curé de la petite chapelle de Quessy.
Cet article vous a intéressé ? Poursuivez votre lecture sur ce(s) sujet(s) :
Religion et croyance - Tergnier (Aisne)
http://www.aisnenouvelle.fr/region/tergnier-premiere-messe-a-l-eglise-gallicane-ia16b110n149417
Dictionnaire des Wallons - L.-J. Antoine
Louis-Joseph Antoine
Mons-Crotteux 7/06/1846, Jemeppe-sur-Meuse 25/06/1912
Comme nombre d’enfants wallons de sa génération, Louis Joseph Antoine se retrouve à travailler à la mine dès l’âge de 12 ans. Ouvrier métallurgiste (1860), il se marie en 1873, part s’installer en Allemagne, puis à Varsovie avant de rentrer définitivement à Liège (1884), fortune faite.
À Jemeppe-sur-Meuse, la famille Antoine fait bâtir une vingtaine de maisons ouvrières qui sont mises sur le marché de la location. C’est à cette époque que L-J. Antoine est attiré par le spiritisme. À la mort de son fils (1893), il contribue à la fondation de la Société Spirite des Vignerons du Seigneur qui édite deux ouvrages : le Petit catéchisme spirite et Le Devoir, et ouvre un local (25 décembre 1900).
Convaincu d’avoir une mission de guérisseur, Louis Antoine reçoit des dizaines de malades par jour avec lesquels il pratique le magnétisme et la prière. Ses conseils en matière de médications font l’objet d’un procès pour pratique illégale de la médecine (1901). « Son activité de thérapeute, sa doctrine, vague syncrétisme, fait d’aspirations morales et mystiques, l’accent qu’il met sur la solidarité et la tolérance, lui attirent de nombreux adeptes d’origine populaire ».
Délaissant la doctrine spirite, Antoine fonde le Nouveau Spiritualisme (1906) qui lui vaut un nouveau procès (fondé sur la même cause) mais qui débouche sur un non-lieu : Antoine est parvenu à convaincre qu’il soigne l’âme et non le corps. Retiré pendant six mois pour rédiger la première version du Couronnement de l’Œuvre Révélée (1906), il se consacre essentiellement à son pouvoir de guérisseur.
Phénomène wallon, l’Antoinisme se poursuit après la mort du Père Antoine. Certains auteurs avancent le chiffre de 100.000 adeptes dans l’Entre-deux-Guerres, alors qu’existent 27 temples à travers le pays wallon. Le premier d’entre eux avait été construit en 1905, à Jemeppe, à l’emplacement de la salle de réunion des Vignerons du Seigneur. En 1936, le professeur Robert Vivier publie Délivrez-nous du mal (1936) où il témoigne d’une fervente sympathie pour le charismatique Louis Antoine, ancien ouvrier devenu le fondateur des Antoinistes.
Sources
LAVACHERY H., Biographie nationale, 1969-1970, t. 34, col. 5-14
La Wallonie. Le Pays et les hommes (Arts, Lettres, Cultures), Bruxelles, t. IV
VIVIER Robert, Délivrez-nous du mal, 1936
SEIWERATH Richard, Le culte antoiniste entre les deux guerres, ULg, mémoire en histoire, 2004
Paul Delforge, octobre 2011
http://connaitrelawallonie.wallonie.be/
Les Alevis
Document: qui sont les Alévis-Bektachis? Un regard de l'intérieur
http://religion.info/french/documents/article_658.shtml
Un article intéressant sur ce courant/cette religion méconnu(e).
* Lecture dans l'Enseignement du Père
Dans les temples, le dimanche à 10 heures et tous les jours à 19 heures, excepté le samedi. Il est d'usage d'arriver un moment avant l'heure pour se receuillir. Elle commence par un recueillement et à la fin, on se lève avec le lecteur qui annonce : "Mes frères, Au nom du Père, Merci". Les personnes désirant consulter peuvent se rapprocher de la porte du cabinet.
Des lectures ont également lieu dans les salles de lectures, ainsi que durant les Solidarités de groupe et les Ecoles du Nouveau Spiritualisme.
On peut considérer que c'est le moment où le Père révèle, comme il fait l'Opération générale, qu'il consacre un temple ou qu'il aide à surmonter les épreuves.
"Toute révélation émane de Dieu, sa base est donc toujours la même ; les mots ni les phrases n'y sont rien ; seule la morale qui en découle, qui est amour divin, est tout. C'est ainsi qu'il faut apprécier mon enseignement. Je ne dirai pas que je suis venu en mission, je dis plutôt à l'épreuve, car il est de mon devoir de respecter cette révélation autant que j'ai voulu l'enseigner." (La Révélation, L'arbre de la Science de la vue du bien, p.193).
C'est par l'exemple, la foi et l'amour des adeptes antoinistes que l'on atteindra la morale, et c'est bien en assistant à la lecture (quand on en ressent le besoin) qu'on pourra aussi progresser. La consultation et l'Opération y participe bien sûr également.
* Salles de lecture
Les salles de lecture, comportant un nombre d'adeptes costumés suffisant pour assurer son avenir, sont des embryons de futurs temples. La plupart du temps dans une maison, parfois les adeptes augmentant, l'achat du terrain et une construction indépendante (sans logement annexe) est anticipés. Elles sont attachées à un temple.
Afficher Salles de lecture antoinistes sur une carte plus grande
- Archamps 74160 (Haute-Savoie, à la frontière suisse, près de Saint-Julien en Genevois)
Frère et Soeur Dessaint
3° samedi de chaque mois de 14 à 17 heures
- Bourbourg 59630 (Nord, près de Dunkerque) - 47, rue de la République
Frère Martin
1° et 3° samedi de chaque mois à 15 heures
- Buxerolles 86180 (Vienne, près de Poitiers) - 31, voie romaine
Soeur Juste
1°, 2°, 4°et 5° dimanche de chaque mois à 10 heures ; 3° dimanche de chaque mois à 15 heures ; ainsi que tous les jours de fêtes antoinistes
- Clermont-Ferrand 63000 (Puy-de-Dôme, près de Saint-Etienne) - 53 ter, boulevard Lafayette
Soeur Faverdin
3° dimanche de chaque mois à 15 heures ; tous les vendredis soir à 19 heures
- Creil 60100 (Oise, entre Beauvais/Compiègne et Paris) - 37, rue César Franck
Frère et Soeur Quillent
1° dimanche de chaque mois à 15 heures 30
- Sainte-Clotilde 97490 (Ile de la Réunion, près de Saint-Denis) - Route du Moufia
Soeur Aho
Tous les mardis et les jours de fêtes antoinistes à 15 heures
- Ile d'Yeu 85350 (Vendée, vers Ker Bossy et Ker-Châlon) - 29, rue Jean Yole
Soeur Dany Taraud
1er et 3ème samedi 15h30
- Meaux 77100 (Seine-et-Marne, entre Paris et Château-Thierry) - 76, rue Jean Jaurès
Frère Octavien
2° et 4° dimanche de chaque mois à 15 heures
- Pointe-à-Pitre 97110 (Guadeloupe, derrière l'hôpital général, après le pont, première rue à droite à 100 mètres) - morne Bernus
Soeur Clotilde
1° et 3° dimanche de chaque mois à 15 heures
- Niederanven (Rameldange) 6980 (Luxembourg, nord-est de la capitale) - 15, An Der Retsch
Soeur Feiereisen
1er et 3ème samedi à 15h
- Rio de Janeiro - 22280-004 (Brésil, au sud, près du Cemitério São João Batista) - Batofago, Rua General Polidoro, 123
dimanche à 10h et le jeudi à 15h, les jours de fête à 10h et à 15h.
- Katoomba N.S.W. 2780 (Australie, à une centaine de kilomètre de Sydney) - 311, Great Western Highway
Soeur Rouffiat
dimanche à 13h, lundi, mercredi, vendredi à 17h
* Fêtes du culte
Paris. Reportage sur les Antoinistes - Fonds Marcel Cerf (1935-1936)
Les fêtes du culte antoiniste sont :
- le 15 août, jour anniversaire de la consécration du temple de Jemeppe-sur-Meuse (BELGIQUE) et de la sanctification du culte antoiniste (le 15 août 1910) ;
- 25 juin, fête du Père (désincarné le 25 juin 1912) ;
- 3 novembre, fête de Mère (désincarnée le 3 novembre 1940).
En France, les Pâques, l'Ascension, la Pentecôte, la Toussaint et la Noël sont les autres fêtes célébrées dans le culte antoiniste.
En Belgique, revenu à ce que faisait le Père, il n'y a que 15 août qui soit fêté. Lire à ce sujet, un extrait de l'Unitif :
L'antoinisme ayant le plus grand respect du libre arbitre de chacun, ne condamne en rien les us et coutumes des différentes cultes existant sur le globe ; n'obéissant qu'à la conscience, il ne fait aucune distinction entre telle ou telle secte ou religion, ne contrarie aucune des règles qui y sont établies. Mais il n'en prescrit particulièrement aucune, il n'impose à ses adeptes aucune obligation.
Un seul jour, cependant, doit nous être sacré, à nous qui nous disons antoinistes : c'est le 15 août, jour anniversaire de la sanctification du culte et de la consécration du temple. Le 15 août doit être pour nous une date à jamais mémorable, il serait bon que celui qui peut se déplacer assiste à l'opération ce jour-là, ce serait un bon accomplissement du devoir, afin de perpétuer dans les siècles à venir la cérémonie qui a eu lieu le 15 août 1910.
L'Unitif n°11, p.15 - signé Un adepte encore novice